Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-04-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1929 01 avril 1929
Description : 1929/04/01-1929/04/30. 1929/04/01-1929/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431353
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 14
Les Annales Coloniales
Les fléaux sociaux à Madagascar
Pour les historiens, Madagascar représente
comme le dit excellemment M. G. Julien,
dans son bel ouvrage sur la Grande Ile :
« Trois siècles de persévérance française ».
Pour les Français moyens, — nés après 1870
— Madagascar apparaît sous notre ciel colo-
nial, en 1894. Le nom de Madagascar évo-
que pour eux, les angoisses de l'expédition
Duchesne et le nom prestigieux du général
Galliéni. C'est par son action pacificatrice
et organisatrice à Madagascar, que le futur
défenseur de Paris, le vainqueur de septem-
bre 1914, s'est imposé à l'attention du
peuple français. L'action de Galliéni dure
encore. Entre les mains du gouverneur ac-
tuel, elle légitime toutes les espérances.
Grande comme la France et la Belgique
réunies, l'île de Madagascar produit,
grâce à la variété de son climat, les
denrées agricoles des pays tropicaux et
celles des pays tempérés : riz, manioc,
patates, maïs, haricots, pommes de
terre, bananes, café, vanille, tabac, gi-
rofle, canne à sucre, noix de coco, pois
du Cap, etc. Le bétail s'y reproduit en
abondance. On l'exporte. Le sous-sol
est très riche au point de vue minier.
Madagascar a donc tout ce qu'il faut
pour prospérer. Si toutefois, cette
prospérité ne s'accroît que lentement
c'est que le pays est très peu peuplé.
Madagascar compte seulement 3 mil-
lions 878.685 habitants pour 627.327
kilomètres carrés. Une telle déficien-
ce d'habitants s'explique par une
mortalité considérable. De très graves
fléaux v sévissent en effet. Comme
partout le paludisme. S'ajoutent la
syphilis, les maladies pulmonaires, la
peste, la lèpre, la tuberculose. La
peste y règne à l'état endémique sur
les plateaux. Le rat (Mus rattis
alexandnnus) trouve dans les mai-
sons construites en briques crues, un
terrain idéal pour les terriers. Selon
la saison, il fait la navette entre les
villages et les rizières. Il quitte ces
dernières dans la deuxième quinzaine
d'août, lorsque les Malgaches com-
mencent à inonder artificiellement
leurs terres, pour repiquer leur riz.
La puce, Pidex cheopis, en abondaice
sur les plateaux, se charge d'être
l'hôte intermédiaire, entre le rat pes-
teux et l'homme. Septicémique, bu-
bonique ou pulmonaire, la peste a
fait en 1927, deux mille décès. Pen-
dant la même année, la lèpre occa-
sionna 103 exitus. Ce n'est p-,s à ces
deux maladies que la mortalité im-
portante de l'île est due. C'est au pa-
ludisme. La région des plateaux en
fut longtemps indemne. Avec l'éta-
blissement des voies ferrées, ceux-ci
furent contaminés. La province de Tanana-
rive est la plus atteinte.
A côté du paludisme, la syphilis est en
bonne place. Sans faire état des diagnostics
des médecins indigènes, on peut considérer,
depuis l'application de la méthode de Ver-
nes à l'Institut Prophylactique de Tanana-
rive, que pour cette ville, l'index syphiliti-
que est égal à 44 % environ. Lorsque la mé-
thode de Vernes sera appliquée dans les 165
dispensaires de la colonie, la statistique sur
ce point présentera plus de véracité. On
peut dire cependant, d'ores et déjà, que l'in-
dex syphilitique pour Tananarive reflète
« grosso modo », celui de la colonie. On con-
çoit donc pourquoi la natalité à Madagascar
est faible. Assez élevée dans les grandes vil-
les : Tananarive, Fianarantsoa, et dans la
commune de Sainte-Marie, elle est moyenne
dans les provinces des Hauts-Plateaux et gé-
néralement basse dans les provinces côtières.
Elle descend à 4 pour 1000 dans la province
de Tuléar, à 7 pour 1000 dans celle de Tama-
tave.
Si les races malgaches ne paraissent pas
des plus prolifiques, cela s'explique mainte-
nant.
Par leur fréquence : paludisme, syphilis,
gonococcie, provoquent une morti-natalité
considérable. Donc, le Service de Santé a
devant lui quatre ennemis bien caractéri-
sés : syphilis, paludisme, peste, gonococcie.
Nous ne comptons pas les adversaires impré-
vus pouvant s'ajouter à ceux-là. Par exem-
ple, en 1919, l'épidémie de grippe abattit à
Madagascar 80.000 victimes.
Que fait-on pour s'opposer à ces fléaux ?
Contre le paludisme., la prévention quini-
que est bien organisée par la direction du Ser-
vice Antipaludique. Elle pourrait être ren-
forcée.
Contre la syphilis, les 165 dispensaires
antisyphilitiques actuellement existants dans
l'île ont une grosse tâche à fournir. En
L'intérieur de la salle d'opérations à l'hôpital
de Tananarive
1927, on a traité 200.000 cas de syphilis. Cela
ne veut pas dire qu'on les ait guéris. En
effet le Malgache se soumet difficilement au
traitement antisyphilitique du dispensaire.
Souvent éloigné de celui-ci, il n'y revient
pas régulièrement, il s'abstient même de re-
paraître après quelques injections de Novar-
sénobenzol. Or, le médecin indigène, souvent,
est incapable de pratiquer celles-ci. Il semble
que, dans ce cas, l'absorption d'arsénobenzol
en comprimés, sous la forme qui a été préco-
nisée par le docteur Ravaut pour le traite-
ment de la dysenterie amibienne, serait sus-
ceptible de rendre des services. La distribu-
tion desdits comprimés pourrait se faire par
la même voie que celle des comprimés de
quinine. Peut-être aussi, le personnel indigène
pourrait-il apprendre à pratiquer les injec-
tions intra-musculaires de composés arseni-
caux pentavalents, tels que l'acétylarsan ?
Quoi qu'il en soit, pour Madagascar, il est
urgent d'établir une politique de la syphilis et
une politique du paludisme. La direction de
l'Assistance Médicale Indigène est-elle suffi-
samment armée pour cela? Dans un pays où
la distribution de médicaments, tels que : ar-
sénobenzènes, quinine, santonine, stovarsol,
émétine, est effectuée dans cinq cents petites
formations sanitaires de l'intérieur, l'utilisa-
tion rationnelle de ces produits de première
nécessité, doit être rigoureusement surveillée
par un agent compétent. Un bureau spécial
de l'A. M. I., avec pharmacien militaire et
officier d'administration devrait tenir cette
distribution sous sa coupe. Autant que nous
le sachions, cet organisme n'existe pas. Il est
urgent de le créer. On éviterait ainsi le gas-
pillage et assurerait l'utilisation du médica-
ment. Bien d'autres choses sont à établir. M.
le Gouverneur Général Olivier ne les ignore
pas. Nous sommes persuadés que l'organisa-
tion médicale des 41 provinces de Madagas-
car, au point de vue sanitaire, est à la base
de la prospérité de la colonie.
A côté des hôpitaux régionaux déià
1 . 0 J
existants à : Tananarive, Fianarant-
soa, Tamatave, Majunga, Diego-Sua-
rez, Tuléar, il faut créer de nombreu-
ses formations sanitaires mobiles, ca-
pables d'aller au malade, d'appliquer
les traitements curatifs ou préventifs,
de dépister les porteurs de germes.
Composées de deux médecins, un mo-
bile, un restant à poste fixe, ces for-
mations évoluant dans un rayon li-
mité, forceront la maladie dans ses
repaires. Cela réclame du per-
sonnel européen. On en trouvera si
l'on fait aux médecins de colonisa-
tion, une situation convenable (1). De
la lutte contre la syphilis, ne séparons
pas la création de maternités. De mê-
me doit-on multiplier les bureaux
d'hygiène.
Contre la Peste, la vaccination anti-
pesteuse est en augmentation cons-
tante. Nous savons que l'éminent di-
recteur de l'A. M. I., le général-mé-
decin Thiroux, veut arriver à vacci-
ner les ooo.ooo habitants, plus spé-
cialement exposés à l'infection pes-
teuse. Déjà l'Institut Pasteur de Ta-
nanarive, en 1927-1928, a pratiqué
276.347 vaccinations. C'est un beau
résultat. Nul doute que les 900.000
vaccinations désirées soient bientôt ■
régulièrement effectuées.
Contre la gonococcie, l'emploi sys-
tématique de la Gonacrine, selon la
méthode actuellement pratiquée, par
injection intraveineuse, doit être d'un
efficace rendement, si celui-ci est fait
en grand.
Pour que ces desiderata soient at-
teints, au mieux et sans retard, il
faudrait que dans chaque province, le
Service de l'Assistance Médicale Indi-
gène soit placé sous la direction d'un
fonctionnaire médecin.
Une nation colonisatrice, résolue à com-
battre les principales causes d'insalubrité de
ses colonies, doit être prête à tous les sacri-
fices, nécessaires à la réalisation de ce but.
Avec les faibles moyens dont il dispose,
M. le Gouverneur Général Olivier a déjà fait
beaucoup dans ce sens. D'autre part, sous la
présidence de Mme M. Olivier, la Croix-
Rouge apporte, avec elle, des éléments d'ac-
tion dévoués et désintéressés. Les résultats
bienfaisants qu'on peut en espérer, pour la
protection de l'enfance, ne sont encore qu'à
leur début.
L'Ile de Madagascar est entre des mains
énergiques et capables. Souhaitons que le
Parlement français comprenne la grandeur
de l'œuvre à accomplir et dispense, aux hom-
mes d'action, la puissance d'agir.
R.-C. DOVET.
Voir à ce sujet dans la « Presse Médicale »,
3 avril 1929, le décret du 28 décembre 1928, con-
cernant la situation de médecin de colonisation
à Madagascar.
Les Annales Coloniales
Les fléaux sociaux à Madagascar
Pour les historiens, Madagascar représente
comme le dit excellemment M. G. Julien,
dans son bel ouvrage sur la Grande Ile :
« Trois siècles de persévérance française ».
Pour les Français moyens, — nés après 1870
— Madagascar apparaît sous notre ciel colo-
nial, en 1894. Le nom de Madagascar évo-
que pour eux, les angoisses de l'expédition
Duchesne et le nom prestigieux du général
Galliéni. C'est par son action pacificatrice
et organisatrice à Madagascar, que le futur
défenseur de Paris, le vainqueur de septem-
bre 1914, s'est imposé à l'attention du
peuple français. L'action de Galliéni dure
encore. Entre les mains du gouverneur ac-
tuel, elle légitime toutes les espérances.
Grande comme la France et la Belgique
réunies, l'île de Madagascar produit,
grâce à la variété de son climat, les
denrées agricoles des pays tropicaux et
celles des pays tempérés : riz, manioc,
patates, maïs, haricots, pommes de
terre, bananes, café, vanille, tabac, gi-
rofle, canne à sucre, noix de coco, pois
du Cap, etc. Le bétail s'y reproduit en
abondance. On l'exporte. Le sous-sol
est très riche au point de vue minier.
Madagascar a donc tout ce qu'il faut
pour prospérer. Si toutefois, cette
prospérité ne s'accroît que lentement
c'est que le pays est très peu peuplé.
Madagascar compte seulement 3 mil-
lions 878.685 habitants pour 627.327
kilomètres carrés. Une telle déficien-
ce d'habitants s'explique par une
mortalité considérable. De très graves
fléaux v sévissent en effet. Comme
partout le paludisme. S'ajoutent la
syphilis, les maladies pulmonaires, la
peste, la lèpre, la tuberculose. La
peste y règne à l'état endémique sur
les plateaux. Le rat (Mus rattis
alexandnnus) trouve dans les mai-
sons construites en briques crues, un
terrain idéal pour les terriers. Selon
la saison, il fait la navette entre les
villages et les rizières. Il quitte ces
dernières dans la deuxième quinzaine
d'août, lorsque les Malgaches com-
mencent à inonder artificiellement
leurs terres, pour repiquer leur riz.
La puce, Pidex cheopis, en abondaice
sur les plateaux, se charge d'être
l'hôte intermédiaire, entre le rat pes-
teux et l'homme. Septicémique, bu-
bonique ou pulmonaire, la peste a
fait en 1927, deux mille décès. Pen-
dant la même année, la lèpre occa-
sionna 103 exitus. Ce n'est p-,s à ces
deux maladies que la mortalité im-
portante de l'île est due. C'est au pa-
ludisme. La région des plateaux en
fut longtemps indemne. Avec l'éta-
blissement des voies ferrées, ceux-ci
furent contaminés. La province de Tanana-
rive est la plus atteinte.
A côté du paludisme, la syphilis est en
bonne place. Sans faire état des diagnostics
des médecins indigènes, on peut considérer,
depuis l'application de la méthode de Ver-
nes à l'Institut Prophylactique de Tanana-
rive, que pour cette ville, l'index syphiliti-
que est égal à 44 % environ. Lorsque la mé-
thode de Vernes sera appliquée dans les 165
dispensaires de la colonie, la statistique sur
ce point présentera plus de véracité. On
peut dire cependant, d'ores et déjà, que l'in-
dex syphilitique pour Tananarive reflète
« grosso modo », celui de la colonie. On con-
çoit donc pourquoi la natalité à Madagascar
est faible. Assez élevée dans les grandes vil-
les : Tananarive, Fianarantsoa, et dans la
commune de Sainte-Marie, elle est moyenne
dans les provinces des Hauts-Plateaux et gé-
néralement basse dans les provinces côtières.
Elle descend à 4 pour 1000 dans la province
de Tuléar, à 7 pour 1000 dans celle de Tama-
tave.
Si les races malgaches ne paraissent pas
des plus prolifiques, cela s'explique mainte-
nant.
Par leur fréquence : paludisme, syphilis,
gonococcie, provoquent une morti-natalité
considérable. Donc, le Service de Santé a
devant lui quatre ennemis bien caractéri-
sés : syphilis, paludisme, peste, gonococcie.
Nous ne comptons pas les adversaires impré-
vus pouvant s'ajouter à ceux-là. Par exem-
ple, en 1919, l'épidémie de grippe abattit à
Madagascar 80.000 victimes.
Que fait-on pour s'opposer à ces fléaux ?
Contre le paludisme., la prévention quini-
que est bien organisée par la direction du Ser-
vice Antipaludique. Elle pourrait être ren-
forcée.
Contre la syphilis, les 165 dispensaires
antisyphilitiques actuellement existants dans
l'île ont une grosse tâche à fournir. En
L'intérieur de la salle d'opérations à l'hôpital
de Tananarive
1927, on a traité 200.000 cas de syphilis. Cela
ne veut pas dire qu'on les ait guéris. En
effet le Malgache se soumet difficilement au
traitement antisyphilitique du dispensaire.
Souvent éloigné de celui-ci, il n'y revient
pas régulièrement, il s'abstient même de re-
paraître après quelques injections de Novar-
sénobenzol. Or, le médecin indigène, souvent,
est incapable de pratiquer celles-ci. Il semble
que, dans ce cas, l'absorption d'arsénobenzol
en comprimés, sous la forme qui a été préco-
nisée par le docteur Ravaut pour le traite-
ment de la dysenterie amibienne, serait sus-
ceptible de rendre des services. La distribu-
tion desdits comprimés pourrait se faire par
la même voie que celle des comprimés de
quinine. Peut-être aussi, le personnel indigène
pourrait-il apprendre à pratiquer les injec-
tions intra-musculaires de composés arseni-
caux pentavalents, tels que l'acétylarsan ?
Quoi qu'il en soit, pour Madagascar, il est
urgent d'établir une politique de la syphilis et
une politique du paludisme. La direction de
l'Assistance Médicale Indigène est-elle suffi-
samment armée pour cela? Dans un pays où
la distribution de médicaments, tels que : ar-
sénobenzènes, quinine, santonine, stovarsol,
émétine, est effectuée dans cinq cents petites
formations sanitaires de l'intérieur, l'utilisa-
tion rationnelle de ces produits de première
nécessité, doit être rigoureusement surveillée
par un agent compétent. Un bureau spécial
de l'A. M. I., avec pharmacien militaire et
officier d'administration devrait tenir cette
distribution sous sa coupe. Autant que nous
le sachions, cet organisme n'existe pas. Il est
urgent de le créer. On éviterait ainsi le gas-
pillage et assurerait l'utilisation du médica-
ment. Bien d'autres choses sont à établir. M.
le Gouverneur Général Olivier ne les ignore
pas. Nous sommes persuadés que l'organisa-
tion médicale des 41 provinces de Madagas-
car, au point de vue sanitaire, est à la base
de la prospérité de la colonie.
A côté des hôpitaux régionaux déià
1 . 0 J
existants à : Tananarive, Fianarant-
soa, Tamatave, Majunga, Diego-Sua-
rez, Tuléar, il faut créer de nombreu-
ses formations sanitaires mobiles, ca-
pables d'aller au malade, d'appliquer
les traitements curatifs ou préventifs,
de dépister les porteurs de germes.
Composées de deux médecins, un mo-
bile, un restant à poste fixe, ces for-
mations évoluant dans un rayon li-
mité, forceront la maladie dans ses
repaires. Cela réclame du per-
sonnel européen. On en trouvera si
l'on fait aux médecins de colonisa-
tion, une situation convenable (1). De
la lutte contre la syphilis, ne séparons
pas la création de maternités. De mê-
me doit-on multiplier les bureaux
d'hygiène.
Contre la Peste, la vaccination anti-
pesteuse est en augmentation cons-
tante. Nous savons que l'éminent di-
recteur de l'A. M. I., le général-mé-
decin Thiroux, veut arriver à vacci-
ner les ooo.ooo habitants, plus spé-
cialement exposés à l'infection pes-
teuse. Déjà l'Institut Pasteur de Ta-
nanarive, en 1927-1928, a pratiqué
276.347 vaccinations. C'est un beau
résultat. Nul doute que les 900.000
vaccinations désirées soient bientôt ■
régulièrement effectuées.
Contre la gonococcie, l'emploi sys-
tématique de la Gonacrine, selon la
méthode actuellement pratiquée, par
injection intraveineuse, doit être d'un
efficace rendement, si celui-ci est fait
en grand.
Pour que ces desiderata soient at-
teints, au mieux et sans retard, il
faudrait que dans chaque province, le
Service de l'Assistance Médicale Indi-
gène soit placé sous la direction d'un
fonctionnaire médecin.
Une nation colonisatrice, résolue à com-
battre les principales causes d'insalubrité de
ses colonies, doit être prête à tous les sacri-
fices, nécessaires à la réalisation de ce but.
Avec les faibles moyens dont il dispose,
M. le Gouverneur Général Olivier a déjà fait
beaucoup dans ce sens. D'autre part, sous la
présidence de Mme M. Olivier, la Croix-
Rouge apporte, avec elle, des éléments d'ac-
tion dévoués et désintéressés. Les résultats
bienfaisants qu'on peut en espérer, pour la
protection de l'enfance, ne sont encore qu'à
leur début.
L'Ile de Madagascar est entre des mains
énergiques et capables. Souhaitons que le
Parlement français comprenne la grandeur
de l'œuvre à accomplir et dispense, aux hom-
mes d'action, la puissance d'agir.
R.-C. DOVET.
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3 avril 1929, le décret du 28 décembre 1928, con-
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