Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-07-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1929 01 juillet 1929
Description : 1929/07/01-1929/07/31. 1929/07/01-1929/07/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743132v
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 14
Les Annales Coloniales
sur son immense domaine des familles de co-
lons français. Dans la région de Béja, l'une
des plus fertiles régions de Tunisie, 175 fer-
mes françaises ont été créées, en partie par
la Société dont M. Saurin a été l'animateur
inlassable. Les colons de la Tunisie ont
beaucoup aidé au progrès de leur œuvre par
la mutualité sous le régime des décrets de
1905 et 1907 : caisse crédit agricole, coo-
pératives ou syndicats d'achat, de vente et
d'élevage, coopérative centrale des agricul-
teurs.
Le débat cependant reste ouvert - entre la
Résidence et les avocats d'une colonisation
française intensive et mieux encouragée par
les Pouvoirs publics. Il s'explique moins en-
core par des raisons administratives que par
des motifs d'ordre psychologique, sentiments
et conceptions qui s'opposent, depuis que des
Français se sont installés dans la
Régence et qui ont pensé et senti
différemment.
Les uns, fonctionnaires civils et
militaires qui malgré tout leur dé-
vouement à la Tunisie, doivent
compte à la métropole du bon ordre
et des dépenses d'abor.d, et dont les
préférences sont pour les méthodes
éprouvées par un succès qu'on ne
conteste pas.
Les autres, pionniers énergiques et libres
de l'agriculture tunisienne, qui se sont fait
de la Régence une seconde patrie et n'en
sont pas, eux, des hôtes de passage, s'atta-
chent avant tout aux mesures capables de
constituer auprès d'eux, avec des familles
appelées en France, une France nouvelle,
sœur cadette de celle qui s'est affirmée de-
puis un siècle en Algérie.
Peut-être ne voient-ils pas le problème
tunisien d'assez loin, avec le recul néces-
saire et dans son ensemble, et ce qu'à dé-
faut de Français appelés en nombre suffi-
sant, l'apport des capitaux métropolitains a
permis de réaliser beaucoup plus vite qu'en
Algérie, ce que d'autre part la collaboration
confiante des éléments indigènes a épargné
à la Tunisie de risques et de crises grâce
à l'expérience du passé. Peut-être aussi que
Marabout dans l'oasis de Tozeur.
les bureaux du quai d'Orsay en revanche
sont trop loin, le Parlement surtout. Trop
de prudence d'un côté, trop de hardiesse
de l'autre.
Pour les uns comme pour les autres, la
sagesse commande de toujours regarder le
point de départ de cette colonisation réa-
lisée en cinquante ans à peine par leurs
communs efforts. Ils se doivent un mutuel
témoignage pour l'honneur qui leur revient
à tous, fonctionnaires et colons, d'avoir en
1881 décidé la France incertaine de son
avenir, isolée, inquiète, à reprendre confiance
dans ses destinées, à se refaire dans le monde
une grande place, de lui avoir montré aussi
les voies splendides par lesquelles en si peu
de temps, et malgré la crise la plus redou-
table, s'est achevée l'Afrique française de la
Tunisie jusqu'au Maroc.
Le monument élevé à Tunis à la
mémoire de Paul Cambon par les
Français de la Régence est plus
que le rappel légitime d'un passé
fécond. C'est un gage d'avenir.
Emile BOURGEOIS,
Membre de l'Institut,
Professeur à la Sorbonne.
SOURDRE
TUNISIIN
J'ai guetté le sourire de Tunis
depuis l'aube, une aube triste d'Oc-
cident. Mais, pour la première fois,
le soleil se refuse à mon désir.
Nous avons franchi la Goulette,
nous voguons sur l'El-Bahira, et
tout est singulièrement terne : eau
d'argent, terre de cendre, ciel gris
où passent des flamants. Je songe
aux dunes de Scheveningue, où
j'errais le printemps dernier. Cer-
tes, ce n'est pas sous cet aspect
nordique que j'ai rêvé l'accueil de
Tunis.
Déception du premier contact
avec l'Afrique... déception compa-
rable à celle d'un rendez-vous
d'amour manqué. Cependant, le
clair sourire que je cherche n'est
pas loin. Quand j'avais franchi la
porte du Dahr-el-Bey, quelques
instants plus tôt, le soleil n'avait
pas encore traversé les brumes
ouatées qui l'enveloppaient. Me
suis-je donc arrêtée si longtemps
dans les cours aux arcades blan-
ches et noires, devant les faïences aux
bleus acides et aux mauves fades, et de-
vant les plafonds ornés de ces curieuses
dentelles de plâtre, de cette architecture me-
ringuée où excellaient jadis les ouvriers tu-
nisiens? Je ne sais, mais, sans grand en-
thousiasme, je m'astreins à faire l'ascension
des terrasses. Et, soudain, je m'étonne. Le
vent a surgi, dominateur, et a fouetté les
nuages qui se sauvent, en troupes désor-
ganisées, vers la haute mer. Le ciel a re-
pris sa couleur orientale. Et Tunis daigne
sourire. A mes pieds, la ville s'offre comme
un bouquet, avec de hauts minarets dressés
comme des fûts de palmiers — minaret im-
posant de la Djama Ez Zitouna, minarets
jumeaux des mosquées de Sidi Youssef et
Sidi ben Arous — et combien d'autres, arro-
gants et dentelés, dont le nom me fuit, avec
d'innombrables coupoles laiteuses et des tui-
les vernissées où brillent tous les verts, de-
puis ceux des premiers thyrses de lilas jus-
qu'à ceux des turquoises mortes. Mes yeux
s'arrêtent sur les terrasses où grouille tout
un peuple de femmes et d'enfants braillards
et malpropres, plongent dans les cours où
des chameaux font tourner des norias et où
le soleil pourchasse des Arabes vautrés sur
un lit de poussière. Là-bas, devant moi, le
lac de Tunis passe du gris perle au rose,
séparé de la mer libre par les deux pres-
qu'îles qui semblent deux cornes dessinées
à l'encre de Chine.
Tout un après-midi, je flâne dans les
souks, où je renifle à pleins poumons l'odeut
si caractéristique de vieilles huiles, de grais-
se chaude, de vanille et d'encens que j'adore,
et dans le quartier indigène. Les portes sur-
tout m'attirent, jaunes ou brunes dans les
murailles couleur lait bourru, avec leurs
arabesques de clous énormes et leur quadru-
ple heurtoir; elles défendent ce que je ne
connaîtrai jamais : le véritable Orient, ce-
lui qui n'est pas organisé pour les touris-
tes. Je cherche les cours d'cmbre. J'enfile
les ruelles les plus sordides. J'entre dans
un ancien palais arabe transformé
en église et qu'on appelle- « La
Mauresque convertie », et, surtout,
je me grise de couleurs, de lumière,
de mouvement. Ah ! retenir cette
femme qui glisse avec son loup
noir et son domino blanc et cette
fillette au beau pantalon vert
pomme...
Le lendemain est un dimanche et
j'ai résolu d'entendre la messe à
Carthage. A travers les steppes
d'orge fraîche que tachent les co-
quelicots et les étangs, je gagne
l'emplacement de la ville fameuse.
Il ne reste plus qu'un beau paysa-
ge. J'essaye de m'exalter sur ce sol
perforé de ruines, mais sans aucun
succès. N'a pas l'âme archéolo-
gique qui veut !... Or, la minute
d'émotion que n'a pu me donner,
malgré Flaubert, tout ce passé si
proche et si lointain ensemble, je
vais l'avoir dans cette cathédrale
de Saint-Louis, trop blanche et
trop neuve, au moment où les cent
cinquante novices des Pères Blancs enton-
nent la grand'messe suivant le rite grégorien.
Nous sommes trois ou quatre assistants, à
peine. Et, lorsque ces claires silhouettes s'in-
clinent pour le baiser de paix, nous songeons
au cardinal Lavigerie, qui repose à droite
du chœur, au Père de Foucauld, à tous ces
jeunes hommes qui partiront bientôt pour une
conquête moins éphémère que celle de la
gloire, plus difficile aussi : la conquête des
âmes.
Le père Delattre accueille ses visiteuses
avec infiniment de bonne grâce. Malgré sa
science, et peut-être à cause d'elle, il est la
simplicité même. Les cheveux sont blancs
sous la rouge chéchia, mais l'œil est resté
vif, étonnamment jeune. Avec lui, nous mar-
chons lentement dans l'étrange jardin du sé-
minaire où les géraniums-lierres enlacent les
statues et les stèles. Il faut se répéter que
Les Annales Coloniales
sur son immense domaine des familles de co-
lons français. Dans la région de Béja, l'une
des plus fertiles régions de Tunisie, 175 fer-
mes françaises ont été créées, en partie par
la Société dont M. Saurin a été l'animateur
inlassable. Les colons de la Tunisie ont
beaucoup aidé au progrès de leur œuvre par
la mutualité sous le régime des décrets de
1905 et 1907 : caisse crédit agricole, coo-
pératives ou syndicats d'achat, de vente et
d'élevage, coopérative centrale des agricul-
teurs.
Le débat cependant reste ouvert - entre la
Résidence et les avocats d'une colonisation
française intensive et mieux encouragée par
les Pouvoirs publics. Il s'explique moins en-
core par des raisons administratives que par
des motifs d'ordre psychologique, sentiments
et conceptions qui s'opposent, depuis que des
Français se sont installés dans la
Régence et qui ont pensé et senti
différemment.
Les uns, fonctionnaires civils et
militaires qui malgré tout leur dé-
vouement à la Tunisie, doivent
compte à la métropole du bon ordre
et des dépenses d'abor.d, et dont les
préférences sont pour les méthodes
éprouvées par un succès qu'on ne
conteste pas.
Les autres, pionniers énergiques et libres
de l'agriculture tunisienne, qui se sont fait
de la Régence une seconde patrie et n'en
sont pas, eux, des hôtes de passage, s'atta-
chent avant tout aux mesures capables de
constituer auprès d'eux, avec des familles
appelées en France, une France nouvelle,
sœur cadette de celle qui s'est affirmée de-
puis un siècle en Algérie.
Peut-être ne voient-ils pas le problème
tunisien d'assez loin, avec le recul néces-
saire et dans son ensemble, et ce qu'à dé-
faut de Français appelés en nombre suffi-
sant, l'apport des capitaux métropolitains a
permis de réaliser beaucoup plus vite qu'en
Algérie, ce que d'autre part la collaboration
confiante des éléments indigènes a épargné
à la Tunisie de risques et de crises grâce
à l'expérience du passé. Peut-être aussi que
Marabout dans l'oasis de Tozeur.
les bureaux du quai d'Orsay en revanche
sont trop loin, le Parlement surtout. Trop
de prudence d'un côté, trop de hardiesse
de l'autre.
Pour les uns comme pour les autres, la
sagesse commande de toujours regarder le
point de départ de cette colonisation réa-
lisée en cinquante ans à peine par leurs
communs efforts. Ils se doivent un mutuel
témoignage pour l'honneur qui leur revient
à tous, fonctionnaires et colons, d'avoir en
1881 décidé la France incertaine de son
avenir, isolée, inquiète, à reprendre confiance
dans ses destinées, à se refaire dans le monde
une grande place, de lui avoir montré aussi
les voies splendides par lesquelles en si peu
de temps, et malgré la crise la plus redou-
table, s'est achevée l'Afrique française de la
Tunisie jusqu'au Maroc.
Le monument élevé à Tunis à la
mémoire de Paul Cambon par les
Français de la Régence est plus
que le rappel légitime d'un passé
fécond. C'est un gage d'avenir.
Emile BOURGEOIS,
Membre de l'Institut,
Professeur à la Sorbonne.
SOURDRE
TUNISIIN
J'ai guetté le sourire de Tunis
depuis l'aube, une aube triste d'Oc-
cident. Mais, pour la première fois,
le soleil se refuse à mon désir.
Nous avons franchi la Goulette,
nous voguons sur l'El-Bahira, et
tout est singulièrement terne : eau
d'argent, terre de cendre, ciel gris
où passent des flamants. Je songe
aux dunes de Scheveningue, où
j'errais le printemps dernier. Cer-
tes, ce n'est pas sous cet aspect
nordique que j'ai rêvé l'accueil de
Tunis.
Déception du premier contact
avec l'Afrique... déception compa-
rable à celle d'un rendez-vous
d'amour manqué. Cependant, le
clair sourire que je cherche n'est
pas loin. Quand j'avais franchi la
porte du Dahr-el-Bey, quelques
instants plus tôt, le soleil n'avait
pas encore traversé les brumes
ouatées qui l'enveloppaient. Me
suis-je donc arrêtée si longtemps
dans les cours aux arcades blan-
ches et noires, devant les faïences aux
bleus acides et aux mauves fades, et de-
vant les plafonds ornés de ces curieuses
dentelles de plâtre, de cette architecture me-
ringuée où excellaient jadis les ouvriers tu-
nisiens? Je ne sais, mais, sans grand en-
thousiasme, je m'astreins à faire l'ascension
des terrasses. Et, soudain, je m'étonne. Le
vent a surgi, dominateur, et a fouetté les
nuages qui se sauvent, en troupes désor-
ganisées, vers la haute mer. Le ciel a re-
pris sa couleur orientale. Et Tunis daigne
sourire. A mes pieds, la ville s'offre comme
un bouquet, avec de hauts minarets dressés
comme des fûts de palmiers — minaret im-
posant de la Djama Ez Zitouna, minarets
jumeaux des mosquées de Sidi Youssef et
Sidi ben Arous — et combien d'autres, arro-
gants et dentelés, dont le nom me fuit, avec
d'innombrables coupoles laiteuses et des tui-
les vernissées où brillent tous les verts, de-
puis ceux des premiers thyrses de lilas jus-
qu'à ceux des turquoises mortes. Mes yeux
s'arrêtent sur les terrasses où grouille tout
un peuple de femmes et d'enfants braillards
et malpropres, plongent dans les cours où
des chameaux font tourner des norias et où
le soleil pourchasse des Arabes vautrés sur
un lit de poussière. Là-bas, devant moi, le
lac de Tunis passe du gris perle au rose,
séparé de la mer libre par les deux pres-
qu'îles qui semblent deux cornes dessinées
à l'encre de Chine.
Tout un après-midi, je flâne dans les
souks, où je renifle à pleins poumons l'odeut
si caractéristique de vieilles huiles, de grais-
se chaude, de vanille et d'encens que j'adore,
et dans le quartier indigène. Les portes sur-
tout m'attirent, jaunes ou brunes dans les
murailles couleur lait bourru, avec leurs
arabesques de clous énormes et leur quadru-
ple heurtoir; elles défendent ce que je ne
connaîtrai jamais : le véritable Orient, ce-
lui qui n'est pas organisé pour les touris-
tes. Je cherche les cours d'cmbre. J'enfile
les ruelles les plus sordides. J'entre dans
un ancien palais arabe transformé
en église et qu'on appelle- « La
Mauresque convertie », et, surtout,
je me grise de couleurs, de lumière,
de mouvement. Ah ! retenir cette
femme qui glisse avec son loup
noir et son domino blanc et cette
fillette au beau pantalon vert
pomme...
Le lendemain est un dimanche et
j'ai résolu d'entendre la messe à
Carthage. A travers les steppes
d'orge fraîche que tachent les co-
quelicots et les étangs, je gagne
l'emplacement de la ville fameuse.
Il ne reste plus qu'un beau paysa-
ge. J'essaye de m'exalter sur ce sol
perforé de ruines, mais sans aucun
succès. N'a pas l'âme archéolo-
gique qui veut !... Or, la minute
d'émotion que n'a pu me donner,
malgré Flaubert, tout ce passé si
proche et si lointain ensemble, je
vais l'avoir dans cette cathédrale
de Saint-Louis, trop blanche et
trop neuve, au moment où les cent
cinquante novices des Pères Blancs enton-
nent la grand'messe suivant le rite grégorien.
Nous sommes trois ou quatre assistants, à
peine. Et, lorsque ces claires silhouettes s'in-
clinent pour le baiser de paix, nous songeons
au cardinal Lavigerie, qui repose à droite
du chœur, au Père de Foucauld, à tous ces
jeunes hommes qui partiront bientôt pour une
conquête moins éphémère que celle de la
gloire, plus difficile aussi : la conquête des
âmes.
Le père Delattre accueille ses visiteuses
avec infiniment de bonne grâce. Malgré sa
science, et peut-être à cause d'elle, il est la
simplicité même. Les cheveux sont blancs
sous la rouge chéchia, mais l'œil est resté
vif, étonnamment jeune. Avec lui, nous mar-
chons lentement dans l'étrange jardin du sé-
minaire où les géraniums-lierres enlacent les
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