Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-09-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1929 01 septembre 1929
Description : 1929/09/01-1929/09/30. 1929/09/01-1929/09/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97431301
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 14
Les Annales Coloniales =
ANTICIPATIONS
'IMAGINATION, SURTOUT
quand il s'agit pour
elle d'anticiper sur le
sort de la lutte engagée
entre l'homme et l'es-
pace, peut, à notre épo-
que, donner libre cours
aux plus extravagantes
conceptions. En cela
son mérite est faible,
car l'espace sera infail-
liblement battu.
Aussi bien ne serons-
nous pas étonnés ce
soir d'octobre, où les
yeux parisiens rece-
vront d un panneau lumineux l'impérative invitation d aller :
« Passer l'hiver aux Antilles ».
Ne souriez pas. Guadeloupe et Martinique : Emeraude et Perle
de notre écrin colonial, toutes deux CI belles aimées de la France »,
comme Jaurès, le tribun poète, aimait à les qualifier, sont de
décembre à mai, les buts désignés d'un tourisme de haute classe.
L'idée n'est pas nouvelle. Son protagoniste en ces dernières
années fut le docteur André Pichon. Ancien médecin colonial, ancien
chef du Service de Santé de la Guadeloupe, le docteur Pichon avait
conçu l'avenir touristique de cette colonie. Son oeuvre, malheureu-
sement interrompue par sa mort tragique en 1923, mérite d'être
continuée. L'admirable printemps, le printemps féerique des Antilles
françaises, est à lui seul un attrait suffisant de tourisme. L'existence
de nombreuses sources hydrominérales, sans rien enlever de leur
charme poétique aux excursions dans le paradis montagneux et ver-
doyant de Basse-Terre (Guadeloupe proprement dite), dans les
mornes plaines de Grande-Terre, permet d'apporter la raison rai-
sonnable que beaucoup d'entre nous exigent — les pauvres ! —
à la base du moindre de leurs actes. Puisque nous abordons ici,
oh! de loin... le problème de l'attraction que peuvent exercer, sur
les clientèles européennes et américaines, les sources des Antilles.
de la Guadeloupe en particulier, qu'il nous soit permis de déplorer
l'indifférence avec laquelle nos administrations coloniales traitent,
en général. leurs richesses thermales. Elles existent, ces richesses,
dans les régions les plus variées de notre domaine colonial. Il faut
les faire connaître, les placer en vedettes. « C'est une tâche immense,
certes, mais elle n'est pas au-dessus des bonnes volontés et des
forces de ceux qui s'y donneraient, pour le plus grand bien du
pays ». Conclusion, d'une courte mais substantielle étude, consacrée
en 1Q22 par le docteur Raymond Neveu aux richesses thermales de
l'Algérie, les trois lignes précédentes synthétisent à la fois, les
efforts de mise en oeuvre et les résultats attendus d'un programme
d'exploitation, des sources thermales de nos colonies. L'Algérie n'est
pas stule en cause dans ce programme. A ses côtés se rangent :
Maroc et Tunisie. Les travaux de Monnier, ceux du regretté pro-
fesseur Moureu, ceux de Lepage, les études récentes de MM. Colin
et Fouque placent, de ce point de vue, Madagascar aux côtés de
l'Afrique française du Nord.
S'il ne semble pas paradoxal de préconiser aux Français du
continent européen et aux hommes du monde entier, les mérites des
eaux algériennes, marocaines et tunisiennes, peut-être sera-t-il plus
difficile de leur faire admettre l'intérêt des eaux de la « Grande-
Ile » pour la collectivité humaine? Au moins pour le moment,
l'espace résiste. Cet adversaire n'existe plus déjà, si nous parlons
des eaux de la Guadeloupe. Donc, sans aucun scrupule, nous pou-
vons placer parmi les causes du développement de la Guadeloupe,
l'exploitation des sources jaillies de son sol volcanique.
Aux agréments climatiques que comportent les stations du Moule,
des Trois-Rivières, situées sur le bord de la mer, celles de la Baie-
Mahault et de Sofaia, étalées sur les plateaux, celles de Saint-Claude,
Matouba, Gourbeyre, Dolé-les-Bains, qui nous conduisent en mon-
tagne, il faut donc ajouter les ressources thermales dont Dolé-les-
Bains en particulier, est un exemple. La source de Dolé est connue,
depuis les temps les plus anciens. Elle possède une renommée uni-
verselle dans l'Ile, et bien avant la colonisation, sous Louis XIV
(1635), les habitants en utilisaient les vertus. Par de persévérants
efforts, le docteur Pichon avait aménagé, en ces dernières années,
I' confortable établissement de Dolé-les-Bains. Il pourrait servir de
modèle à ceux qui naîtront dans un proche avenir, souhaitons-le.
Pour les lecteurs intéressés par l'idée que nous soulevons ici,
nous indiquons, aux fins de renseignements, la thèse du docteur
Edouard Leroux. En 1926, ce dernier, originaire de la Guadeloupe,
a fait, des ressources climatiques et thermales de son pays d'origine,
l'objet de sa thèse de médecine. On verra, par ce mémoire, qu'une
grande partie de la gamme des eaux minérales se trouve représentée
en Guadeloupe. Nous savions déjà, par le classement antérieur de
Kermorgant, que les eaux de la Guadeloupe sont: sulfureuses à Ma-
touba, Galion, Saint-Charles, Sofaia; faiblement salines à Curé,
Dolé, Ravine chaude ; ou fortement salines avec : « Eau de la Fon-
taine bouillante à la lame », « Eau du palétuvier » ; enfin, ferru-
gineuses et salines fortes avec: Bain beauvallon et Bain jaune. La
Guadeloupe possède un beau centre thermal. Il n'est pas loin de
pouvoir rivaliser avec celui de l'Auvergne. L'homme qui réussira à
mettre en valeur les sources de l'archipel des Antilles françaises,
aura bien mérité de celles-ci. Cela n'ira pas tout seul. Pour faire
sortir de l'empirisme, l'utilisation de cette richesse liquide, facile à
capter, des missions d'étude devront être organisées. Les médecins de
la Guadeloupe, s'ils voulaient s'en donner la peine, seraient bien pla-
cés pour atteindre ce but.
Il va sans dire que pour faire passer du plan des anticipations à
celui des réalités, l'exploitation régulière des eaux de la Guadeloupe,
toutes les conditions sanitaires, propices à la fortune des établisse-
ments d'hydrothérapie et que réclament les touristes du monde entier,
doivent être réalisées. L'organisation actuelle de la Santé dans la
Colonie, permet-elle l'inscription de la Guadeloupe sur les tablettes
des chercheurs de soleil ou d'une station de cure, propre à soulager
leur cœur, leur foie, leurs reins, leur peau? Si la catastrophe de 1928
a bouleversé cette organisation, faisons des vœux pour qu'elle soit
reprise le plus rapidement possible, en s'appuyant sur les données
scientifiques modernes.
En posant la question ci-dessus, il nous semble effleurer un point
névralgique particulièrement sensible. Nous n'aurons pas l'indécence
d'y faire pression. Mais, le moment n'est-il pas opportun à cette
préoccupation? N'est-ce pas après les grandes douleurs, que l'on
rentre le mieux en soi-même?
Disons donc, avec Beaudelaire :
« Soyez béni, mon Dieu qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés D.
Après la dévastation exercée dans l'Ile par le cyclone du 12 sep-
tembre 1928, les problèmes soulevés par l'Assistance médicale et par
l'Hygiène, se doivent d'apparaître avec plus de netteté, plus de
crudité.
La nécessité d'apporter des solutions urgentes, temporaires par
définition, ne doit pas faire perdre de vue aux pouvoirs publics
l'obligation dans laquelle ils se trouvent d'examiner la question de
l'Hygiène à la Guadeloupe, à la fois dans son ensemble et dans ses
détails, les plus minutieux.
C'est en effet aux Assemblées politiques locales (Conseils munici-
paux, Conseil général de la Colonie), qu'il appartient de comprendre
que, ni l'Assistance médicale, ni l'Hygiène ne peuvent se séparer de
la prospérité commerciale. Elles en sont, au contraire, les meilleures
garanties.
Il va sans dire, que les propriétaires des distilleries, grands expor-
tateurs de rhums et de tafias, peuvent être particulièrement actifs,
dans l'œuvre de solidarité qui s'impose.
Il ne nous appartient pas d'exprimer des vœux, moins encore
d'apporter des solutions aux questions d'hygiène intéressant la Guade-
loupe. Elles sont nombreuses et sévères. Elles ont fait l'objet de la
sollicitude des représentants parlementaires de la Terre d'Emeraude.
Dans son article du 20 juillet 1929, paru dans les Annales Coloniales,
M. le sénateur H. Bérenger, a jeté le cri d'alarme à leur sujet. Déjà,
sur son initiative, la Guadeloupe a reçu de larges subsides de la
métropole. I ls ont permis de parer au plus pressé. La subvention votée '
par le Parlement fera le reste. Sans doute, ce n'est pas avec cette j
dernière, que la Guadeloupe peut être équipée en station hydro-
minérale et touristique. J
Puisque nous anticipons sur l'avenir, il faut croire que la mère- I
patrie aura, pour le relèvement définitif de sa fille meurtrie, les néces- '
saires générosités. Les « Bonnes gens » de la Guadeloupe, en sauront
tirer profit avec l'ordre, la méthode, l'économie et la discipline obli-
gatoires en pareil cas. Qu'ils en consacrent une large part à leurs
oeuvres d'Assistance. Qu'ils inaugurent jusqu'à extinction de la bes-
tiole, une chasse au moustique, scientifiquement établie. Qu'ils n'ou-
blient pas que paludisme, fièvre jaune, filariose et moustiques vont
ensemble. S; ils sont entrepris et poursuivis avec système, les travaux
de vicinalité que comporte la lutte contre les moustiques (Anopheles,
Culex et Stegomyia), sont susceptibles de transformer dans l'Ile, la
vie de ses habitants. Qu'ils sachent prendre les décisions fécondes. La
naissance de la Terre d'Emeraude à l'industrie touristique n'est pas
une question de temps. C'est une question d'Hygiène.
R.-C. DOUET.
Les Annales Coloniales =
ANTICIPATIONS
'IMAGINATION, SURTOUT
quand il s'agit pour
elle d'anticiper sur le
sort de la lutte engagée
entre l'homme et l'es-
pace, peut, à notre épo-
que, donner libre cours
aux plus extravagantes
conceptions. En cela
son mérite est faible,
car l'espace sera infail-
liblement battu.
Aussi bien ne serons-
nous pas étonnés ce
soir d'octobre, où les
yeux parisiens rece-
vront d un panneau lumineux l'impérative invitation d aller :
« Passer l'hiver aux Antilles ».
Ne souriez pas. Guadeloupe et Martinique : Emeraude et Perle
de notre écrin colonial, toutes deux CI belles aimées de la France »,
comme Jaurès, le tribun poète, aimait à les qualifier, sont de
décembre à mai, les buts désignés d'un tourisme de haute classe.
L'idée n'est pas nouvelle. Son protagoniste en ces dernières
années fut le docteur André Pichon. Ancien médecin colonial, ancien
chef du Service de Santé de la Guadeloupe, le docteur Pichon avait
conçu l'avenir touristique de cette colonie. Son oeuvre, malheureu-
sement interrompue par sa mort tragique en 1923, mérite d'être
continuée. L'admirable printemps, le printemps féerique des Antilles
françaises, est à lui seul un attrait suffisant de tourisme. L'existence
de nombreuses sources hydrominérales, sans rien enlever de leur
charme poétique aux excursions dans le paradis montagneux et ver-
doyant de Basse-Terre (Guadeloupe proprement dite), dans les
mornes plaines de Grande-Terre, permet d'apporter la raison rai-
sonnable que beaucoup d'entre nous exigent — les pauvres ! —
à la base du moindre de leurs actes. Puisque nous abordons ici,
oh! de loin... le problème de l'attraction que peuvent exercer, sur
les clientèles européennes et américaines, les sources des Antilles.
de la Guadeloupe en particulier, qu'il nous soit permis de déplorer
l'indifférence avec laquelle nos administrations coloniales traitent,
en général. leurs richesses thermales. Elles existent, ces richesses,
dans les régions les plus variées de notre domaine colonial. Il faut
les faire connaître, les placer en vedettes. « C'est une tâche immense,
certes, mais elle n'est pas au-dessus des bonnes volontés et des
forces de ceux qui s'y donneraient, pour le plus grand bien du
pays ». Conclusion, d'une courte mais substantielle étude, consacrée
en 1Q22 par le docteur Raymond Neveu aux richesses thermales de
l'Algérie, les trois lignes précédentes synthétisent à la fois, les
efforts de mise en oeuvre et les résultats attendus d'un programme
d'exploitation, des sources thermales de nos colonies. L'Algérie n'est
pas stule en cause dans ce programme. A ses côtés se rangent :
Maroc et Tunisie. Les travaux de Monnier, ceux du regretté pro-
fesseur Moureu, ceux de Lepage, les études récentes de MM. Colin
et Fouque placent, de ce point de vue, Madagascar aux côtés de
l'Afrique française du Nord.
S'il ne semble pas paradoxal de préconiser aux Français du
continent européen et aux hommes du monde entier, les mérites des
eaux algériennes, marocaines et tunisiennes, peut-être sera-t-il plus
difficile de leur faire admettre l'intérêt des eaux de la « Grande-
Ile » pour la collectivité humaine? Au moins pour le moment,
l'espace résiste. Cet adversaire n'existe plus déjà, si nous parlons
des eaux de la Guadeloupe. Donc, sans aucun scrupule, nous pou-
vons placer parmi les causes du développement de la Guadeloupe,
l'exploitation des sources jaillies de son sol volcanique.
Aux agréments climatiques que comportent les stations du Moule,
des Trois-Rivières, situées sur le bord de la mer, celles de la Baie-
Mahault et de Sofaia, étalées sur les plateaux, celles de Saint-Claude,
Matouba, Gourbeyre, Dolé-les-Bains, qui nous conduisent en mon-
tagne, il faut donc ajouter les ressources thermales dont Dolé-les-
Bains en particulier, est un exemple. La source de Dolé est connue,
depuis les temps les plus anciens. Elle possède une renommée uni-
verselle dans l'Ile, et bien avant la colonisation, sous Louis XIV
(1635), les habitants en utilisaient les vertus. Par de persévérants
efforts, le docteur Pichon avait aménagé, en ces dernières années,
I' confortable établissement de Dolé-les-Bains. Il pourrait servir de
modèle à ceux qui naîtront dans un proche avenir, souhaitons-le.
Pour les lecteurs intéressés par l'idée que nous soulevons ici,
nous indiquons, aux fins de renseignements, la thèse du docteur
Edouard Leroux. En 1926, ce dernier, originaire de la Guadeloupe,
a fait, des ressources climatiques et thermales de son pays d'origine,
l'objet de sa thèse de médecine. On verra, par ce mémoire, qu'une
grande partie de la gamme des eaux minérales se trouve représentée
en Guadeloupe. Nous savions déjà, par le classement antérieur de
Kermorgant, que les eaux de la Guadeloupe sont: sulfureuses à Ma-
touba, Galion, Saint-Charles, Sofaia; faiblement salines à Curé,
Dolé, Ravine chaude ; ou fortement salines avec : « Eau de la Fon-
taine bouillante à la lame », « Eau du palétuvier » ; enfin, ferru-
gineuses et salines fortes avec: Bain beauvallon et Bain jaune. La
Guadeloupe possède un beau centre thermal. Il n'est pas loin de
pouvoir rivaliser avec celui de l'Auvergne. L'homme qui réussira à
mettre en valeur les sources de l'archipel des Antilles françaises,
aura bien mérité de celles-ci. Cela n'ira pas tout seul. Pour faire
sortir de l'empirisme, l'utilisation de cette richesse liquide, facile à
capter, des missions d'étude devront être organisées. Les médecins de
la Guadeloupe, s'ils voulaient s'en donner la peine, seraient bien pla-
cés pour atteindre ce but.
Il va sans dire que pour faire passer du plan des anticipations à
celui des réalités, l'exploitation régulière des eaux de la Guadeloupe,
toutes les conditions sanitaires, propices à la fortune des établisse-
ments d'hydrothérapie et que réclament les touristes du monde entier,
doivent être réalisées. L'organisation actuelle de la Santé dans la
Colonie, permet-elle l'inscription de la Guadeloupe sur les tablettes
des chercheurs de soleil ou d'une station de cure, propre à soulager
leur cœur, leur foie, leurs reins, leur peau? Si la catastrophe de 1928
a bouleversé cette organisation, faisons des vœux pour qu'elle soit
reprise le plus rapidement possible, en s'appuyant sur les données
scientifiques modernes.
En posant la question ci-dessus, il nous semble effleurer un point
névralgique particulièrement sensible. Nous n'aurons pas l'indécence
d'y faire pression. Mais, le moment n'est-il pas opportun à cette
préoccupation? N'est-ce pas après les grandes douleurs, que l'on
rentre le mieux en soi-même?
Disons donc, avec Beaudelaire :
« Soyez béni, mon Dieu qui donnez la souffrance
Comme un divin remède à nos impuretés D.
Après la dévastation exercée dans l'Ile par le cyclone du 12 sep-
tembre 1928, les problèmes soulevés par l'Assistance médicale et par
l'Hygiène, se doivent d'apparaître avec plus de netteté, plus de
crudité.
La nécessité d'apporter des solutions urgentes, temporaires par
définition, ne doit pas faire perdre de vue aux pouvoirs publics
l'obligation dans laquelle ils se trouvent d'examiner la question de
l'Hygiène à la Guadeloupe, à la fois dans son ensemble et dans ses
détails, les plus minutieux.
C'est en effet aux Assemblées politiques locales (Conseils munici-
paux, Conseil général de la Colonie), qu'il appartient de comprendre
que, ni l'Assistance médicale, ni l'Hygiène ne peuvent se séparer de
la prospérité commerciale. Elles en sont, au contraire, les meilleures
garanties.
Il va sans dire, que les propriétaires des distilleries, grands expor-
tateurs de rhums et de tafias, peuvent être particulièrement actifs,
dans l'œuvre de solidarité qui s'impose.
Il ne nous appartient pas d'exprimer des vœux, moins encore
d'apporter des solutions aux questions d'hygiène intéressant la Guade-
loupe. Elles sont nombreuses et sévères. Elles ont fait l'objet de la
sollicitude des représentants parlementaires de la Terre d'Emeraude.
Dans son article du 20 juillet 1929, paru dans les Annales Coloniales,
M. le sénateur H. Bérenger, a jeté le cri d'alarme à leur sujet. Déjà,
sur son initiative, la Guadeloupe a reçu de larges subsides de la
métropole. I ls ont permis de parer au plus pressé. La subvention votée '
par le Parlement fera le reste. Sans doute, ce n'est pas avec cette j
dernière, que la Guadeloupe peut être équipée en station hydro-
minérale et touristique. J
Puisque nous anticipons sur l'avenir, il faut croire que la mère- I
patrie aura, pour le relèvement définitif de sa fille meurtrie, les néces- '
saires générosités. Les « Bonnes gens » de la Guadeloupe, en sauront
tirer profit avec l'ordre, la méthode, l'économie et la discipline obli-
gatoires en pareil cas. Qu'ils en consacrent une large part à leurs
oeuvres d'Assistance. Qu'ils inaugurent jusqu'à extinction de la bes-
tiole, une chasse au moustique, scientifiquement établie. Qu'ils n'ou-
blient pas que paludisme, fièvre jaune, filariose et moustiques vont
ensemble. S; ils sont entrepris et poursuivis avec système, les travaux
de vicinalité que comporte la lutte contre les moustiques (Anopheles,
Culex et Stegomyia), sont susceptibles de transformer dans l'Ile, la
vie de ses habitants. Qu'ils sachent prendre les décisions fécondes. La
naissance de la Terre d'Emeraude à l'industrie touristique n'est pas
une question de temps. C'est une question d'Hygiène.
R.-C. DOUET.
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