Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1929 01 octobre 1929
Description : 1929/10/01-1929/10/31. 1929/10/01-1929/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743129c
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 4
Les Annales Coloniales
L"AUTOMODULE IElNI VlUJINID5DIE
Lorsque, en "897, M. Paul Peyrard, direc-
teur d'un atelier de mécanique à Tunis,
introduisit dans cette ville les deux premières
voitures automobiles qui aient roulé sur le
sol de la Régence, il ne prévoyait pas le
développement considérable que l'automobile
allait prendre en quelques annés dans le
pays. A ce développement, du reste, ce pré-
curseur a pris grande part, comme agent
d'une des principales firmes françaises et
il dirige encore, à Tunis, avec ses fils, un
établissement très important, comportant
vaste garage, dépôt de machines et ateliers
de réparations.
Les installations de même nature sont
nombreuses à Tunis dont les visiteurs sont
quelque peu surpris de voir tant de garages
et de telles dimensions, arrivant à peine à
suffire à leur clientèle. C'est que le mouve-
ment des automobiles est intense dans toute
la Tunisie où le tourisme et la colonisation
font grand usage de ce mode de locomotion.
Il faut avouer qu'il répond à merveille
aux désirs de celui qui voyage pour son
plaisir et aux besoins du colon pour ses tra-
vaux.
Grâce à l'automobile, le touriste peut
tracer son itinéraire à son gré, partir à peu
près quand il veut et arriver assez souvent
dans les meilleures conditions. Malg-ré les
plaisanteries clichées, l'ère des pannes est pé-
rimée. Une voiture bien entretenue et bien
conduite ne les connaît pour ainsi dire plus.
On voudrait pouvoir en dire autant de l'ère
des accidents. Il n'en est malheureusement
pas ainsi, en raison même de l'affluence
toujours plus grande des véhicules sur les
routes.
Les chauffeurs novices, les affolés de vi-
tesse, les vaniteux qui trouvent leur satisfac-
tion à « gratter » les voitures circulant sur
la même chaussée que la leur, sont les auteurs
de la plupart des accidents graves et n'en
sont pas toujours les victimes, du moins les
seules victimes. Ce n'est pas à l'automobi-
lisme qu'il faut s'en prendre, mais à certains
automobilistes.
En Tunisie, surtout pour les touristes qui
ne connaissent pas bien les pens et les choses
du pavs, il est une cause d'accident rm'il
est utile de leur faire connaître : lorsnu'ils
circulent sur les routes de l'intérieur et aper-
çoivent devant eux un erroune d'indi pênes.
ils doivent ralentir et être fort attentifs à
la direction de leur voiture. En effet, les
indigènes commencent par se garer sur l'un
des côtés de la route: puis. ouand l'auto
approche, une sort- d'instinct les porte à
croire qu'ils seront nlus en sécurité de l'autre
côté et ils se précipitent pour traverser le
chemin. Nombreux sont les accidents prn-
vonués de cette façon. T es bédouines surtout
mannuent rarement d'obéir à ce reflexe.
D'autre part, les troupeaux rencontrés
sur la route et dont les gardiens dorment
ou maraudent dans les environs, sont aussi
parfois fort gênants. Enfin, les petites cara-
vanes de chameaux présentent un danger
particulier. Le chameau, inquiet déjà du
bruit lointain de l'auto, s'affole des coups de
trompe ou de clakson qui annoncent son
approche et file en ligne droite sur la route à
une allure extrêmement rapide, tandis que
les chameliers accompagnent de leurs impré-
cations l'auto cause de ce désarroi et même
parfois déchargent sur elle un vieux moukala
dont le projectile l'atteint rarement.
A part ces quelques petits inconvénients,
l'auto reste pour le touriste un merveilleux
auxiliaire ou plutôt le collaborateur indis-
pensable à la réalisation de ses projets.
Il lui permet de partir à l'heure qu'il
choisit et dans la direction qui lui plaît.
La Tunisie a bien un réseau de voies ferrées
grâce auquel on peut faire d'attrayants
voyages; cependant, il ne dessert pas toutes
les régions du pays où l'automobile peut
conduire des visiteurs. Pour n'en citer qu'un
exemple, les prestigieuses ruines de Dougga
sont loin de toute station de chemin de fer.
On ne peut y arriver qu'en auto. Il en est de
même de Tuburbo-Majus et de beaucoup
d'autres sites recommandés aux touristes.
Celui qui veut contempler la vie indigène
dans son archaïsme, la trouvera aussi beau-
coup mieux conservée dans les contrées que
le chemin de fer ne sillonne pas, car toute
station, si modeste soit-elle, est un foyer de
modernisme qui exerce autour de lui son
action transformatrice.
Enfin, l'automobile pénètre dans le Sud
beaucoup plus profondément que la voie
ferrée et conduit ses fidèles au pays des
Troglodytes et dans les Ksours sahariens.
Le Touriste apprécie d'ailleurs ses avan-
tages. Certains voyageurs amènent avec eux
leur voiture. C'est là, certes, un geste bien
Automotrice de Dion-Bouton type J. M. 2 en service en Afrique du Nord (Algérie),
modèle à grande aération, spécial pour pays chauds.
compréhensible : on aime à se servir d'une
auto que l'on connaît. Toutefois, cette façon
d'agir comporte certaines complications de
voyage, tant à bord des paquebots où les
automobiles peuvent souffrir d'une traversée
agitée, qu'au point de vue des formalités
douanières et des règlements fiscaux.
Nous ne saurions trop recommander aux
touristes de se renseigner minutieusement sur
ces formalités et ces règlements avant de
prendre une décision.
Ceux qui ne voudraient point s'y exposer
trouveront à Tunis à acheter ou à louer des
voitures de toutes les marques connues et de
toutes catégories, depuis la petite cinq ou
six chevaux jusqu'aux plus puissantes ma-
chines.
Souvent, ceux qui tiennent à courir avec
leur voiture, achètent une auto de leur choix
à Tunis, s'en servent à leur gré pendant un
mois, six semaines et davantage, explorent
tout le pays, et quand ils reviennent pour
s'embarquer, trouvent aisément à revendre
leur voiture à un prix qui ne laisse guère
à leur charge qu'une dépense représentant à
peine les frais de location qu'ils auraient eu
à payer.
Si l'automobile rend ainsi de grands ser-
vices au touriste, que dire de ceux qu'en tire
le colon? Il n'est pas de modeste colon qui
n'ait sa voiture. Oh! ce n'est pas toujours
un des derniers modèles admirés au Salon
de l'automobile; mais enfin, c'est un véhi-
cule qui roule avec une vitesse suffisante
pour permettre à son propriétaire de se ren-
dre sur les marchés où il a affaire, d'aller
de temps en temps à la ville et de rester en
contact avec le monde extérieur.
Dans les domaines de quelque importance,
on trouve l'automobile sous toutes ses formes:
voiturette avec laquelle le colon se trans-
porte rapidement sur les divers points de son
epchir ou vers la ville voisine ; limousine
à l'usage de sa famille; camions pour le
transport de ses denrées ou le ravitaillement
de sa colonie; tracteurs, batteuses et autres
engins qui ont leur emploi dans ses travaux
agricoles.
A Tunis même et dans les villes du littoral,
nombreux sont les possesseurs d'automobiles
qui peuvent, grâce à ce procédé de locomo-
tion, éviter d'habiter dans les immeubles
urbains et installer leur famille dans quel-
que villa de la banlieue où elle jouira de
plus d'espace et d'air pur.
Aussi l'usage de l'automobile est-il de plus
en plus répandu en Tunisie. Toutes les gran-
des marques françaises y ont des agences
qui constituent le plus souvent des établis-
sements spacieux et élégants. Des firmes ita-
liennes et américaines y figurent aussi, bien
que des tarifs douaniers élevés ne facilitent
pas l'importation des voitures étrangères.
Quelques chiffres peuvent donner une idée
de la progression constante de l'automobi-
lisme en Tunisie : ce sont ceux qui ont trait
à l'importation des voitures pour les dernières
années et qui sont de : 1.326 autos en 1926,
1.989 en 1927 et 2.628 en 1928. Au 5 mai
de la présente année, le chiffre était de
1.368, ce qui fait prévoir pour 1929 un nou-
vel accroissement.
L'industrie française de l'automobile a
donc en la Tunisie une cliente qui mérite
quelque considération.
Paul LAFFITTE.
Les Annales Coloniales
L"AUTOMODULE IElNI VlUJINID5DIE
Lorsque, en "897, M. Paul Peyrard, direc-
teur d'un atelier de mécanique à Tunis,
introduisit dans cette ville les deux premières
voitures automobiles qui aient roulé sur le
sol de la Régence, il ne prévoyait pas le
développement considérable que l'automobile
allait prendre en quelques annés dans le
pays. A ce développement, du reste, ce pré-
curseur a pris grande part, comme agent
d'une des principales firmes françaises et
il dirige encore, à Tunis, avec ses fils, un
établissement très important, comportant
vaste garage, dépôt de machines et ateliers
de réparations.
Les installations de même nature sont
nombreuses à Tunis dont les visiteurs sont
quelque peu surpris de voir tant de garages
et de telles dimensions, arrivant à peine à
suffire à leur clientèle. C'est que le mouve-
ment des automobiles est intense dans toute
la Tunisie où le tourisme et la colonisation
font grand usage de ce mode de locomotion.
Il faut avouer qu'il répond à merveille
aux désirs de celui qui voyage pour son
plaisir et aux besoins du colon pour ses tra-
vaux.
Grâce à l'automobile, le touriste peut
tracer son itinéraire à son gré, partir à peu
près quand il veut et arriver assez souvent
dans les meilleures conditions. Malg-ré les
plaisanteries clichées, l'ère des pannes est pé-
rimée. Une voiture bien entretenue et bien
conduite ne les connaît pour ainsi dire plus.
On voudrait pouvoir en dire autant de l'ère
des accidents. Il n'en est malheureusement
pas ainsi, en raison même de l'affluence
toujours plus grande des véhicules sur les
routes.
Les chauffeurs novices, les affolés de vi-
tesse, les vaniteux qui trouvent leur satisfac-
tion à « gratter » les voitures circulant sur
la même chaussée que la leur, sont les auteurs
de la plupart des accidents graves et n'en
sont pas toujours les victimes, du moins les
seules victimes. Ce n'est pas à l'automobi-
lisme qu'il faut s'en prendre, mais à certains
automobilistes.
En Tunisie, surtout pour les touristes qui
ne connaissent pas bien les pens et les choses
du pavs, il est une cause d'accident rm'il
est utile de leur faire connaître : lorsnu'ils
circulent sur les routes de l'intérieur et aper-
çoivent devant eux un erroune d'indi pênes.
ils doivent ralentir et être fort attentifs à
la direction de leur voiture. En effet, les
indigènes commencent par se garer sur l'un
des côtés de la route: puis. ouand l'auto
approche, une sort- d'instinct les porte à
croire qu'ils seront nlus en sécurité de l'autre
côté et ils se précipitent pour traverser le
chemin. Nombreux sont les accidents prn-
vonués de cette façon. T es bédouines surtout
mannuent rarement d'obéir à ce reflexe.
D'autre part, les troupeaux rencontrés
sur la route et dont les gardiens dorment
ou maraudent dans les environs, sont aussi
parfois fort gênants. Enfin, les petites cara-
vanes de chameaux présentent un danger
particulier. Le chameau, inquiet déjà du
bruit lointain de l'auto, s'affole des coups de
trompe ou de clakson qui annoncent son
approche et file en ligne droite sur la route à
une allure extrêmement rapide, tandis que
les chameliers accompagnent de leurs impré-
cations l'auto cause de ce désarroi et même
parfois déchargent sur elle un vieux moukala
dont le projectile l'atteint rarement.
A part ces quelques petits inconvénients,
l'auto reste pour le touriste un merveilleux
auxiliaire ou plutôt le collaborateur indis-
pensable à la réalisation de ses projets.
Il lui permet de partir à l'heure qu'il
choisit et dans la direction qui lui plaît.
La Tunisie a bien un réseau de voies ferrées
grâce auquel on peut faire d'attrayants
voyages; cependant, il ne dessert pas toutes
les régions du pays où l'automobile peut
conduire des visiteurs. Pour n'en citer qu'un
exemple, les prestigieuses ruines de Dougga
sont loin de toute station de chemin de fer.
On ne peut y arriver qu'en auto. Il en est de
même de Tuburbo-Majus et de beaucoup
d'autres sites recommandés aux touristes.
Celui qui veut contempler la vie indigène
dans son archaïsme, la trouvera aussi beau-
coup mieux conservée dans les contrées que
le chemin de fer ne sillonne pas, car toute
station, si modeste soit-elle, est un foyer de
modernisme qui exerce autour de lui son
action transformatrice.
Enfin, l'automobile pénètre dans le Sud
beaucoup plus profondément que la voie
ferrée et conduit ses fidèles au pays des
Troglodytes et dans les Ksours sahariens.
Le Touriste apprécie d'ailleurs ses avan-
tages. Certains voyageurs amènent avec eux
leur voiture. C'est là, certes, un geste bien
Automotrice de Dion-Bouton type J. M. 2 en service en Afrique du Nord (Algérie),
modèle à grande aération, spécial pour pays chauds.
compréhensible : on aime à se servir d'une
auto que l'on connaît. Toutefois, cette façon
d'agir comporte certaines complications de
voyage, tant à bord des paquebots où les
automobiles peuvent souffrir d'une traversée
agitée, qu'au point de vue des formalités
douanières et des règlements fiscaux.
Nous ne saurions trop recommander aux
touristes de se renseigner minutieusement sur
ces formalités et ces règlements avant de
prendre une décision.
Ceux qui ne voudraient point s'y exposer
trouveront à Tunis à acheter ou à louer des
voitures de toutes les marques connues et de
toutes catégories, depuis la petite cinq ou
six chevaux jusqu'aux plus puissantes ma-
chines.
Souvent, ceux qui tiennent à courir avec
leur voiture, achètent une auto de leur choix
à Tunis, s'en servent à leur gré pendant un
mois, six semaines et davantage, explorent
tout le pays, et quand ils reviennent pour
s'embarquer, trouvent aisément à revendre
leur voiture à un prix qui ne laisse guère
à leur charge qu'une dépense représentant à
peine les frais de location qu'ils auraient eu
à payer.
Si l'automobile rend ainsi de grands ser-
vices au touriste, que dire de ceux qu'en tire
le colon? Il n'est pas de modeste colon qui
n'ait sa voiture. Oh! ce n'est pas toujours
un des derniers modèles admirés au Salon
de l'automobile; mais enfin, c'est un véhi-
cule qui roule avec une vitesse suffisante
pour permettre à son propriétaire de se ren-
dre sur les marchés où il a affaire, d'aller
de temps en temps à la ville et de rester en
contact avec le monde extérieur.
Dans les domaines de quelque importance,
on trouve l'automobile sous toutes ses formes:
voiturette avec laquelle le colon se trans-
porte rapidement sur les divers points de son
epchir ou vers la ville voisine ; limousine
à l'usage de sa famille; camions pour le
transport de ses denrées ou le ravitaillement
de sa colonie; tracteurs, batteuses et autres
engins qui ont leur emploi dans ses travaux
agricoles.
A Tunis même et dans les villes du littoral,
nombreux sont les possesseurs d'automobiles
qui peuvent, grâce à ce procédé de locomo-
tion, éviter d'habiter dans les immeubles
urbains et installer leur famille dans quel-
que villa de la banlieue où elle jouira de
plus d'espace et d'air pur.
Aussi l'usage de l'automobile est-il de plus
en plus répandu en Tunisie. Toutes les gran-
des marques françaises y ont des agences
qui constituent le plus souvent des établis-
sements spacieux et élégants. Des firmes ita-
liennes et américaines y figurent aussi, bien
que des tarifs douaniers élevés ne facilitent
pas l'importation des voitures étrangères.
Quelques chiffres peuvent donner une idée
de la progression constante de l'automobi-
lisme en Tunisie : ce sont ceux qui ont trait
à l'importation des voitures pour les dernières
années et qui sont de : 1.326 autos en 1926,
1.989 en 1927 et 2.628 en 1928. Au 5 mai
de la présente année, le chiffre était de
1.368, ce qui fait prévoir pour 1929 un nou-
vel accroissement.
L'industrie française de l'automobile a
donc en la Tunisie une cliente qui mérite
quelque considération.
Paul LAFFITTE.
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