Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-10-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 octobre 1929 01 octobre 1929
Description : 1929/10/01-1929/10/31. 1929/10/01-1929/10/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743129c
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Les Annales Coloniales
Page 3
Le chargement d'un camion dans une usine cotonnière de la Haute-Volta. (Dessin inédit de Ch. BOIRAU.)
cao, le coton, les fruits, les bois, etc.,
doivent pourrir sur place ou manger le
bénéfice en onéreux et lents trans-
ports!... Les services de camions per-
mettent d'évacuer à temps toutes les
marchandises vers le chemin de fer et
les ports. De plus en plus, ils dévelop-
pent une prospérité qui fait reculer la
misère physiologique et morale et qui
doit réagir efficacement sur la vie chère
de la métropole.
La peine des hommes
Seulement, nous sommes encore loin
de compte, car si le génie humain et
l'industrie française ont mis à la por-
tée des hommes un miraculeux outillage
mécanique, dans un trop grand nombre
de nos colonies. la peine des hommes
est demeurée aussi accablante que sous
Sésostris, roi d'Egypte, 1330 ans avant
J.-C. Au temps des camions-bennes,
des rouleaux automobiles, les por-
teurs et les porteuses doivent disparaî-
tre et ce n'est plus aux muscles humains
à damer le sol.
Au point de vue de l'hygiène et
de l'assistance médicale, les autos sani-
taires, assurant un service de médecins
mobiles et des médicaments aux mala-
des éloignés de tous secours, permettent
à la France d'accomplir cette haute
mission de civilisation qu'elle a assu-
mée vis-à-vis des populations placées
sous sa tutelle. En Asie, en Afrique,
dans la France des quatre parties du
monde, la rapidité de l'auto permet
une prophylaxie efficace, en prévenant
le mal par la circonscription sans re-
tard des foyers infectieux, et de guérir
chaque fois que cela est humainement
possible.
On ne saurait trop le répéter : aux co-
lonies, l'auto sous toutes ses formes est
un bien infiniment précieux pour le co-
lon, l'indigène, le fonctionnaire, le mé-
decin, l'administration et pourtant, elle
est loin d'avoir montré tout ce que l'on
peut en attendre.
Dans ces contrées vastes, où les
centres importants sont parfois très dis-
séminés, des services automobiles mé-
thodiquement organisés, surtout inten-
sifiés, aideraient puissamment à la mise
en valeur de notre empire colonial et
contribueraient largement au mieux être
des populations.
N'oublions pas la phrase de M. Ma-
ginot à Dakar, au centre même des réa-
lités coloniales :
« Maintenant, il faut regarder vers
l'avenir, faire germer des entreprises,
accélérer la production ». « Il faut »...
mais, est-ce que l'auxiliaire par excel-
lence des hommes d'action et de bonne
volonté ne sera pas l'automobile, l'âme
de la vitesse sur terre, qui anéantit l'es-
pace et unit ainsi, dans le temps, ceux
que la distance séparait il n'y a pas
un siècle ?
Pierre TAITTINGER,
Député de Paris,
Président de la Commission
de VAlgérie, des Colonies
et des Protectorats.
Page 3
Le chargement d'un camion dans une usine cotonnière de la Haute-Volta. (Dessin inédit de Ch. BOIRAU.)
cao, le coton, les fruits, les bois, etc.,
doivent pourrir sur place ou manger le
bénéfice en onéreux et lents trans-
ports!... Les services de camions per-
mettent d'évacuer à temps toutes les
marchandises vers le chemin de fer et
les ports. De plus en plus, ils dévelop-
pent une prospérité qui fait reculer la
misère physiologique et morale et qui
doit réagir efficacement sur la vie chère
de la métropole.
La peine des hommes
Seulement, nous sommes encore loin
de compte, car si le génie humain et
l'industrie française ont mis à la por-
tée des hommes un miraculeux outillage
mécanique, dans un trop grand nombre
de nos colonies. la peine des hommes
est demeurée aussi accablante que sous
Sésostris, roi d'Egypte, 1330 ans avant
J.-C. Au temps des camions-bennes,
des rouleaux automobiles, les por-
teurs et les porteuses doivent disparaî-
tre et ce n'est plus aux muscles humains
à damer le sol.
Au point de vue de l'hygiène et
de l'assistance médicale, les autos sani-
taires, assurant un service de médecins
mobiles et des médicaments aux mala-
des éloignés de tous secours, permettent
à la France d'accomplir cette haute
mission de civilisation qu'elle a assu-
mée vis-à-vis des populations placées
sous sa tutelle. En Asie, en Afrique,
dans la France des quatre parties du
monde, la rapidité de l'auto permet
une prophylaxie efficace, en prévenant
le mal par la circonscription sans re-
tard des foyers infectieux, et de guérir
chaque fois que cela est humainement
possible.
On ne saurait trop le répéter : aux co-
lonies, l'auto sous toutes ses formes est
un bien infiniment précieux pour le co-
lon, l'indigène, le fonctionnaire, le mé-
decin, l'administration et pourtant, elle
est loin d'avoir montré tout ce que l'on
peut en attendre.
Dans ces contrées vastes, où les
centres importants sont parfois très dis-
séminés, des services automobiles mé-
thodiquement organisés, surtout inten-
sifiés, aideraient puissamment à la mise
en valeur de notre empire colonial et
contribueraient largement au mieux être
des populations.
N'oublions pas la phrase de M. Ma-
ginot à Dakar, au centre même des réa-
lités coloniales :
« Maintenant, il faut regarder vers
l'avenir, faire germer des entreprises,
accélérer la production ». « Il faut »...
mais, est-ce que l'auxiliaire par excel-
lence des hommes d'action et de bonne
volonté ne sera pas l'automobile, l'âme
de la vitesse sur terre, qui anéantit l'es-
pace et unit ainsi, dans le temps, ceux
que la distance séparait il n'y a pas
un siècle ?
Pierre TAITTINGER,
Député de Paris,
Président de la Commission
de VAlgérie, des Colonies
et des Protectorats.
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