Presse et revues
16 pages
Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-11-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 novembre 1929 01 novembre 1929
Description : 1929/11/01-1929/11/30. 1929/11/01-1929/11/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9743128z
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 14
Les Annales Coloniales
1
UNE ¥DSB©INI âNTOaPÉI
DE L'EXPOSITION COLONIALE DE 1931
Comment l'Indochine y manifestera les bienfaits de la Paix Française
Dans quelques mois, l'Indochine off rira,
réverbérée dans les eaux du Lac Daumesnil,
encadrée dans les gracieux boqueteaux de
Vincennes, la vision magique et concrète,
somptueuse et précise, de ses visages divers,
de ses aspects pittoresques, de son passé
prestigieux, de son activité moderne tournée
vers l'avenir et le progrès. Simple reflet sans
doute de notre France d'Asie, mais combien
saisissant et évocateur dans son raccourci !
Monde d'apparences et d'illusions, mais où
chaque détail du décor sera une lecture par-
lante et une évocation ! Ces images, ces cou-
leurs exotiques, cette mosaïque animée illus-
treront un enseignement, une leçon d'his-
toire, une leçon de choses. Elles donneront
une signification vivante aux graphiques,
aux statistiques, à tous les témoignages qui
s'afficheront sous nos yeux, de la vitalité et
de l'expansion de notre œuvre coloniale en
Extrême-Orient.
Par quels agencements de motifs décora-
tifs, par quel miracle de figuration nos artis-
tes pourront-ils traduire en un déroulement
de maquettes et de façades les aspects mul-
tiples de ce panorama mouvant que l'Indo-
chine déploie sous les yeux du voyageur, la
féerie des couleurs, la merveilleuse variété
des productions et des cultures, depuis les
Hautes Régions du Tonkin et la frontière de
Chine, jusqu'à l'émerveillement des ruines
d'Angkor surgissant de la monstrueuse
étreinte de la forêt? Il est encore trop tôt
pour découvrir dans le détail les projets de
la Section indochinoise, le programme d'at-
tractions et d'aménagements qui se réalisera
pour l'enchantement de nos yeux et de nos
coeurs. Il est permis seulement d'en dégager
dès maintenant les grandes lignes et la pen-
sée directrice.
Chacun des cinq pays qui composent
l'Union indochinoise : la Cochinchine, le
Cambodge, l'Annam, le Tonkin et le Laos,
accusera dans un cadre typique sa person-
nalité géographique, ethnique et politique.
Chacun d'eux manifestera dans tous les do-
maines, artistique, économique et social, les
particularités de sa vie propre.
Mais pour que cette fédération apparût,
au milieu des colonies françaises et étran-
gères, comme un grand Etat moderne, avec
l'ensemble de son organisation politique, la
représentation exacte de sa puissance écono-
mique, le tableau complet de son activité, il
fallait qu'au centre de l'Exposition se dres-
sât le symbole de cette unité, la synthèse de
ces forcer.
Comme à Marseille, toute la grandeur de
l'Indochine, réalisée dans le prestige de son
passé, revivra dans la reproduction du mas-
sif principal du Temple d' Angkor Vat.
L'édifice sera reconstitué avec une exactitude
de proportions et une fidélité de détails qui
n'avaient pu être réalisées en 1922 et que des
relevés sur place minutieux rendent mainte-
nant possibles. Aucun monument ne pouvait,
par la majesté de ses perspectives, de ses
colonnades, de ses portiques, de cette masse
de pierre dominée par cinq glorieux diadèmes
de soixante mètres de haut, convenir plus
justement à la manifestation d'un art et
d'un idéal. Il surgira comme la glorification
même de l'esprit, de la pensée pure, survi-
vant à la disparition de la race dont il éter-
Laos (province de Bassac). — La pagode de Paksé.
nise la grandeur. Aucun monument ne pou-
vait mieux convenir non plus à notre dessein
.le célébrer l'association fructueuse des races
que nous protégeons, la coopération de leur
génie et du nôtre, qui l'un par l'autre doi-
vent se pénétrer, se rajeunir, se revivifier.
A l'intérieur du Palais, du rez-de-chaussée
2t des deux étages qu'il comporte, de vastes
salles, largement aérées et lumineuses, grâce
à des dispositifs nouveaux d'éclairage, étale-
ront l'inventaire le plus complet, le plus sai-
sissant, de l'activité économique, artistique,
administrative des cinq pays qui forment la
Fédération indochinoise.
L'exposition économique, groupée au rez-
de-chaussée, réunira les principales ressour-
ces du sol et du sous-sol, judicieusement
sélectionnées, méthodiquement réparties à
l'état brut et manufacturé : produits alimen-
taires, produits industriels, textiles et fila-
menteux. Les industries figureront dans la
même section que les produits qu'elles manu-
facturent. Un échantillonnage varié, des
cartes, des graphiques, des dioramas illus-
Laos (province de Bassac). — Les chutes du Mékong près de Khône.
Les Annales Coloniales
1
UNE ¥DSB©INI âNTOaPÉI
DE L'EXPOSITION COLONIALE DE 1931
Comment l'Indochine y manifestera les bienfaits de la Paix Française
Dans quelques mois, l'Indochine off rira,
réverbérée dans les eaux du Lac Daumesnil,
encadrée dans les gracieux boqueteaux de
Vincennes, la vision magique et concrète,
somptueuse et précise, de ses visages divers,
de ses aspects pittoresques, de son passé
prestigieux, de son activité moderne tournée
vers l'avenir et le progrès. Simple reflet sans
doute de notre France d'Asie, mais combien
saisissant et évocateur dans son raccourci !
Monde d'apparences et d'illusions, mais où
chaque détail du décor sera une lecture par-
lante et une évocation ! Ces images, ces cou-
leurs exotiques, cette mosaïque animée illus-
treront un enseignement, une leçon d'his-
toire, une leçon de choses. Elles donneront
une signification vivante aux graphiques,
aux statistiques, à tous les témoignages qui
s'afficheront sous nos yeux, de la vitalité et
de l'expansion de notre œuvre coloniale en
Extrême-Orient.
Par quels agencements de motifs décora-
tifs, par quel miracle de figuration nos artis-
tes pourront-ils traduire en un déroulement
de maquettes et de façades les aspects mul-
tiples de ce panorama mouvant que l'Indo-
chine déploie sous les yeux du voyageur, la
féerie des couleurs, la merveilleuse variété
des productions et des cultures, depuis les
Hautes Régions du Tonkin et la frontière de
Chine, jusqu'à l'émerveillement des ruines
d'Angkor surgissant de la monstrueuse
étreinte de la forêt? Il est encore trop tôt
pour découvrir dans le détail les projets de
la Section indochinoise, le programme d'at-
tractions et d'aménagements qui se réalisera
pour l'enchantement de nos yeux et de nos
coeurs. Il est permis seulement d'en dégager
dès maintenant les grandes lignes et la pen-
sée directrice.
Chacun des cinq pays qui composent
l'Union indochinoise : la Cochinchine, le
Cambodge, l'Annam, le Tonkin et le Laos,
accusera dans un cadre typique sa person-
nalité géographique, ethnique et politique.
Chacun d'eux manifestera dans tous les do-
maines, artistique, économique et social, les
particularités de sa vie propre.
Mais pour que cette fédération apparût,
au milieu des colonies françaises et étran-
gères, comme un grand Etat moderne, avec
l'ensemble de son organisation politique, la
représentation exacte de sa puissance écono-
mique, le tableau complet de son activité, il
fallait qu'au centre de l'Exposition se dres-
sât le symbole de cette unité, la synthèse de
ces forcer.
Comme à Marseille, toute la grandeur de
l'Indochine, réalisée dans le prestige de son
passé, revivra dans la reproduction du mas-
sif principal du Temple d' Angkor Vat.
L'édifice sera reconstitué avec une exactitude
de proportions et une fidélité de détails qui
n'avaient pu être réalisées en 1922 et que des
relevés sur place minutieux rendent mainte-
nant possibles. Aucun monument ne pouvait,
par la majesté de ses perspectives, de ses
colonnades, de ses portiques, de cette masse
de pierre dominée par cinq glorieux diadèmes
de soixante mètres de haut, convenir plus
justement à la manifestation d'un art et
d'un idéal. Il surgira comme la glorification
même de l'esprit, de la pensée pure, survi-
vant à la disparition de la race dont il éter-
Laos (province de Bassac). — La pagode de Paksé.
nise la grandeur. Aucun monument ne pou-
vait mieux convenir non plus à notre dessein
.le célébrer l'association fructueuse des races
que nous protégeons, la coopération de leur
génie et du nôtre, qui l'un par l'autre doi-
vent se pénétrer, se rajeunir, se revivifier.
A l'intérieur du Palais, du rez-de-chaussée
2t des deux étages qu'il comporte, de vastes
salles, largement aérées et lumineuses, grâce
à des dispositifs nouveaux d'éclairage, étale-
ront l'inventaire le plus complet, le plus sai-
sissant, de l'activité économique, artistique,
administrative des cinq pays qui forment la
Fédération indochinoise.
L'exposition économique, groupée au rez-
de-chaussée, réunira les principales ressour-
ces du sol et du sous-sol, judicieusement
sélectionnées, méthodiquement réparties à
l'état brut et manufacturé : produits alimen-
taires, produits industriels, textiles et fila-
menteux. Les industries figureront dans la
même section que les produits qu'elles manu-
facturent. Un échantillonnage varié, des
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