Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1908-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1908 31 janvier 1908
Description : 1908/01/31 (A8,N2). 1908/01/31 (A8,N2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k97429982
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
- LA DEPECHE 1 COLONIALE ILLUSTREE 47
pas, dans des musées ou dans les collections des manufactures, conservé de
traces matérielles de leur développement et des. phases de leurs goûts et de
leurs modes. Or, l'Indo-Chine ne pogsède pas ces monuments durables, qui
sont comme les « tuteurs » des hommes et des talents à venir.
Cette conception, étrangement austère, de la généralité de l'art, n'est-elle
pas synthèse originelle de cet art lui-même, qui, à nos yeux européens, semble
si peu régulier et de formes si tourmentées ? N'est-elle pas la genèse de ces
architectures qui paraissent compliquées et dont les schémas-pourtant témoi-
gnent d'un ordre invariable ? C'est que, malgré "les éducations et les atavismes,
la nature humaine a des droits imprescriptibles, et que l'émotion imaginative
et la représentation de la nature feront toujours partie du domaine de l'art.
Pour concilier les volontés des traditions avec ces désirs secrets et tout-puis-
sants, les Extrêmes-Orientaux ont peint et sculpté la nature, mais déformée
et arrangée au gré de leurs mythes : les animaux sont devenus fantastiques et
se sont pliés aux formes des symboles. Voilà la conclusion étrange, hors
nature, qui donne à la physionomie de l'art son caractère singulier et, pour
ainsi dire, inquiétant, tandis que, en dessous de cette surface et dépouillé de
ces ornements bizarres, l'art lui-même demeure d'une impeccable rigidité et
d'une parfaite obéissance aux formules.
Notre administration peut réparer le tort fait à l'art indigène par la conquête
française en tâchant de donner corps aux enseignements oraux disparus, de
conserver, par des institutions appropriées, le génie de la race et la mémoire
pas, dans des musées ou dans les collections des manufactures, conservé de
traces matérielles de leur développement et des. phases de leurs goûts et de
leurs modes. Or, l'Indo-Chine ne pogsède pas ces monuments durables, qui
sont comme les « tuteurs » des hommes et des talents à venir.
Cette conception, étrangement austère, de la généralité de l'art, n'est-elle
pas synthèse originelle de cet art lui-même, qui, à nos yeux européens, semble
si peu régulier et de formes si tourmentées ? N'est-elle pas la genèse de ces
architectures qui paraissent compliquées et dont les schémas-pourtant témoi-
gnent d'un ordre invariable ? C'est que, malgré "les éducations et les atavismes,
la nature humaine a des droits imprescriptibles, et que l'émotion imaginative
et la représentation de la nature feront toujours partie du domaine de l'art.
Pour concilier les volontés des traditions avec ces désirs secrets et tout-puis-
sants, les Extrêmes-Orientaux ont peint et sculpté la nature, mais déformée
et arrangée au gré de leurs mythes : les animaux sont devenus fantastiques et
se sont pliés aux formes des symboles. Voilà la conclusion étrange, hors
nature, qui donne à la physionomie de l'art son caractère singulier et, pour
ainsi dire, inquiétant, tandis que, en dessous de cette surface et dépouillé de
ces ornements bizarres, l'art lui-même demeure d'une impeccable rigidité et
d'une parfaite obéissance aux formules.
Notre administration peut réparer le tort fait à l'art indigène par la conquête
française en tâchant de donner corps aux enseignements oraux disparus, de
conserver, par des institutions appropriées, le génie de la race et la mémoire
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.63%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98.63%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 5/14
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k97429982/f5.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k97429982/f5.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k97429982/f5.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k97429982
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k97429982
Facebook
Twitter