Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1901-12-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 décembre 1901 02 décembre 1901
Description : 1901/12/02 (N1602). 1901/12/02 (N1602).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742884p
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
12 LA DÉPÊCHE COLONIALE ILLUSTRÉE
du Général était attirée, par la Chambre consul-
tative de Majunga, dès son arrivée dans cette
ville.
Un tel résultat justifie assez éloquemment le
désir et la prétention qu'ont les colons de la
côte Ouest de voir se reprendre et se poursuivre
activement, sur la nouvelle route qui relie la
Capitale à la région qu'ils occupent, les travaux
de parachèvement, d'entretien et d'amélioration
que l'intérêt général du commerce impose au
Gouvernement de la Colonie.
Cette route, en effet, précédée d'une voie flu-
viale navigable de 240 kilomètres permettant
d'abaisser très sensiblement le coût moyen des
transports, présente un ensemble d'avantages
qui ont été trop souvent exposés pour que nous
ayons à insister ici sur l'importance du rôle
qu'elle est appelée à jouer dans le développe-
ment économique de la grande Ile. Qu'il suffise
de rappeler que, grâce au régime même des
pluies des régions qu'elle traverse, elle demeure,
pendant huit mois de l'année, une piste durcie
et résistante, accessible au lourd charroi, sans
nécessiter un entretien coûteux; que ses pentes
sont sensiblement plus douces que celles de
l'autre versant ; qu'enfin elle forme avec la Bet-
siboka, dont elle esfde prolongement logique, la-
voie directe tout indiquée pour les transactions
commerciales par le port de Majunga que sa
situation géographique et la sécurité de sa rade
désignent comme la véritable clé du commerce
de Madaga'scar, soit avec l'Europe, soit avec les
ports de l'Afrique Australe dans lesquels doit
fatalement' se produire, à la suite de la guerre
actuelle, un mouvement d'affaires considérable.
Déjà l'année dernière, le général Galliéni, dési-
reux d'apporter une consécration personnelle à
cette œuvre de labeur et de persévérance due,
en grande partie, aux efforts intelligents et
dévoués du regretté capitaine Mauriès, quittait
Tananarive le 15 septembre et, en vingt-deux
heures de marche effective, accomplissait en
automobile, sans le moindre incident, les 350 kilo-
mètres qui séparent la Capitale de Mevatanana,
point terminus de la navigation fluviale. Ce
« raid » remarquable était la véritable inaugu-
ration de la première voie de communication
reliant la Capitale de Vile à la Côte.
En même temps que se réalisaient les progrès
du port de Majunga. cités avec une légitime
fierté par le Représentant de la Chambre consul-
tative, l'œuvre de colonisation se poursuivait
avec une même constance et une même énergie
dans la province de Majunga et dans le cercle de
Mevatanana.
Tenant à apporter lui-même un encourage-
. ment aux exploitations privées qui concourent
au développement économique de la région de
l'Ouest, le Gouverneur général se rendit tout
d'abord, le 6 juillet, dans la ville de Marovoay,
gros centre de culture et de commerce voisin de
M'ajunga; où se .tenait une grande foire régio-
nale, à laquelle participaient, la plupart des
colons européens.
Marovoay, principal marché de la Côte Ouest
pour le riz, le caoutchouc, le raphia, le bétail,
etc., se trouve, depuis peu, relié à Majunga par
un service spécial de bateaux, organisé par la
CHANTIERS DE LA Cle COLONIALE ET DES MINES D'OR A-AMBOANIO,
LE REMORQUEUR « L'INFERNAL 1).
Compagnie Coloniale et des Mines d'or de Suber-
„bieville et^de-la Côte .Ouesbde.Madagascar C'esU
RADE DE MAJUNGA.
aux efforts de cette Compagnie, pendant ces
trois dernières années, qu'est dû le service régu-
lier de navigation existant actuellement entre
Majunga et Mevatanna.
La situation même de ses concessions, traver-
sées par la partie navigable du fleuve, puis par
la nouvelle route carrossable sur une longueur
de 120 kilomètres, explique cette expression du
A. MEVATANANA. — SOUS LA VÉRANDAH. DE LA MAISON PRINCIPALE
DE LA C'° COLONIALE ET DES MINES D'OR.
Commandant Morel, commandant du cercle de Mcyalanana. - Le
général Galliéni. — M. Diamanti, directeur de la Société. — 11. Lièvre,
agent-principal de la Ci' à Mevalanana,
Gouverneur général d'après laquelle «le sort de
cette Compagnie est solidaire de celui de 'la
région de 1 Ouest elle-même ».
Déjà, en septembre 1900, pendant son séjour
à Mevatanana, où le recevait M. Diamanti, direc-
teur de la Société, le Gouverneur Général cons-
tatait avec satisfaction les premiers résultats
obtenus par la Compagnie. Il remarquait, notam-
ment, 1 accroissement des immeubles élevés
par elle sur ses terrains, suivant un mode de
construction supérieur au mode primitif, im-
meubles aujourd'hui occupés par les services du
Gouvernement: Commandement du Cercle, Ser-
.-fesgees Administratifs, Postes et Télégraphes, etc.;
;là^c!@|^fcion récente d'un petit chemin de fer de
3 kilomètres reliant le fleuve à la ville et, consé-
quemment, à la route carrossable ; le dévelop-
pement des transports fluviaux, quintuplés en
douze mois, et des transports terrestres par la
nouvelle route, etc., etc. A ces résultats corres-
pondait déjà une augmentation notable à Meva-
tanana de la population européenne, indienne
et malgache dont le nombre atteignait 1.800 habi-
tants.
Le 8 juillet dernier, le général Galliéni, accom-
pagné de M. Moriceau, Administrateur de la
province de Majunga, se rendait à Amboanio (à
25 kilomètres de Majunga, sur la baie de Bom-
betoke) où sont installés les ateliers de construc-
tion et de réparations de la Compagnie Coloniale
et des Mines Jd'or. Reçu par MM. Guilgot et
Richardot, directeur et sous-directeur de l'Ex-
ploitation, il visitait successivement les ateliers,
les chantiers, le village indigène ainsi que les
diverses installations établies sur la plage, se
plaisant à reconnaître l'activité déployée dans ce
centre industriel, où travaillent plus de 150 ou-
vriers créoles et malgaches, et qui est, en même.
temps, le point d'attache de la flottille de la
Compagnie dont les neuf remorqueurs et les
vingt chalands assurent les transports par le
fleuve.
Diverses autres exploitations de la province
contribuent largement au développement agri-
cole et industriel de la région de l'Ouest où,
déjà, se pratique en grand l'élevage du bétail et
où se poursuivent avec activité les plus intéres-
santes cultures.
Fort-Dauphin.
La région de Fort-Dauphin, très pittoresque,
très salubre, est incontestablement une des plus
intéressantes de Madagascar. Nos ancêtres, qui
n étaient pas les premiers venus en matière de
colonisation, l'avaient compris et c'est à Fort-
Dauphin que, vers le milieu du XVIIe siècle,
rlacourt, Pronis et plusieurs de leurs hardis
compagnons créèrent les premiers établissements
français à Madagascar. Ceux-ci eurent bien des
vicissitudes et la plus grave fut un massacre qui
eut lieu en 1675 et à la suite duquel nous per-
dîmes pour longtemps notre influence dans le
pays.
Lors de la conquête de 1895, Fort-Dauphin
était occupé. par les Hovas qui y avaient placé un
Gouverneur de leur race ainsi que quelques
du Général était attirée, par la Chambre consul-
tative de Majunga, dès son arrivée dans cette
ville.
Un tel résultat justifie assez éloquemment le
désir et la prétention qu'ont les colons de la
côte Ouest de voir se reprendre et se poursuivre
activement, sur la nouvelle route qui relie la
Capitale à la région qu'ils occupent, les travaux
de parachèvement, d'entretien et d'amélioration
que l'intérêt général du commerce impose au
Gouvernement de la Colonie.
Cette route, en effet, précédée d'une voie flu-
viale navigable de 240 kilomètres permettant
d'abaisser très sensiblement le coût moyen des
transports, présente un ensemble d'avantages
qui ont été trop souvent exposés pour que nous
ayons à insister ici sur l'importance du rôle
qu'elle est appelée à jouer dans le développe-
ment économique de la grande Ile. Qu'il suffise
de rappeler que, grâce au régime même des
pluies des régions qu'elle traverse, elle demeure,
pendant huit mois de l'année, une piste durcie
et résistante, accessible au lourd charroi, sans
nécessiter un entretien coûteux; que ses pentes
sont sensiblement plus douces que celles de
l'autre versant ; qu'enfin elle forme avec la Bet-
siboka, dont elle esfde prolongement logique, la-
voie directe tout indiquée pour les transactions
commerciales par le port de Majunga que sa
situation géographique et la sécurité de sa rade
désignent comme la véritable clé du commerce
de Madaga'scar, soit avec l'Europe, soit avec les
ports de l'Afrique Australe dans lesquels doit
fatalement' se produire, à la suite de la guerre
actuelle, un mouvement d'affaires considérable.
Déjà l'année dernière, le général Galliéni, dési-
reux d'apporter une consécration personnelle à
cette œuvre de labeur et de persévérance due,
en grande partie, aux efforts intelligents et
dévoués du regretté capitaine Mauriès, quittait
Tananarive le 15 septembre et, en vingt-deux
heures de marche effective, accomplissait en
automobile, sans le moindre incident, les 350 kilo-
mètres qui séparent la Capitale de Mevatanana,
point terminus de la navigation fluviale. Ce
« raid » remarquable était la véritable inaugu-
ration de la première voie de communication
reliant la Capitale de Vile à la Côte.
En même temps que se réalisaient les progrès
du port de Majunga. cités avec une légitime
fierté par le Représentant de la Chambre consul-
tative, l'œuvre de colonisation se poursuivait
avec une même constance et une même énergie
dans la province de Majunga et dans le cercle de
Mevatanana.
Tenant à apporter lui-même un encourage-
. ment aux exploitations privées qui concourent
au développement économique de la région de
l'Ouest, le Gouverneur général se rendit tout
d'abord, le 6 juillet, dans la ville de Marovoay,
gros centre de culture et de commerce voisin de
M'ajunga; où se .tenait une grande foire régio-
nale, à laquelle participaient, la plupart des
colons européens.
Marovoay, principal marché de la Côte Ouest
pour le riz, le caoutchouc, le raphia, le bétail,
etc., se trouve, depuis peu, relié à Majunga par
un service spécial de bateaux, organisé par la
CHANTIERS DE LA Cle COLONIALE ET DES MINES D'OR A-AMBOANIO,
LE REMORQUEUR « L'INFERNAL 1).
Compagnie Coloniale et des Mines d'or de Suber-
„bieville et^de-la Côte .Ouesbde.Madagascar C'esU
RADE DE MAJUNGA.
aux efforts de cette Compagnie, pendant ces
trois dernières années, qu'est dû le service régu-
lier de navigation existant actuellement entre
Majunga et Mevatanna.
La situation même de ses concessions, traver-
sées par la partie navigable du fleuve, puis par
la nouvelle route carrossable sur une longueur
de 120 kilomètres, explique cette expression du
A. MEVATANANA. — SOUS LA VÉRANDAH. DE LA MAISON PRINCIPALE
DE LA C'° COLONIALE ET DES MINES D'OR.
Commandant Morel, commandant du cercle de Mcyalanana. - Le
général Galliéni. — M. Diamanti, directeur de la Société. — 11. Lièvre,
agent-principal de la Ci' à Mevalanana,
Gouverneur général d'après laquelle «le sort de
cette Compagnie est solidaire de celui de 'la
région de 1 Ouest elle-même ».
Déjà, en septembre 1900, pendant son séjour
à Mevatanana, où le recevait M. Diamanti, direc-
teur de la Société, le Gouverneur Général cons-
tatait avec satisfaction les premiers résultats
obtenus par la Compagnie. Il remarquait, notam-
ment, 1 accroissement des immeubles élevés
par elle sur ses terrains, suivant un mode de
construction supérieur au mode primitif, im-
meubles aujourd'hui occupés par les services du
Gouvernement: Commandement du Cercle, Ser-
.-fesgees Administratifs, Postes et Télégraphes, etc.;
;là^c!@|^fcion récente d'un petit chemin de fer de
3 kilomètres reliant le fleuve à la ville et, consé-
quemment, à la route carrossable ; le dévelop-
pement des transports fluviaux, quintuplés en
douze mois, et des transports terrestres par la
nouvelle route, etc., etc. A ces résultats corres-
pondait déjà une augmentation notable à Meva-
tanana de la population européenne, indienne
et malgache dont le nombre atteignait 1.800 habi-
tants.
Le 8 juillet dernier, le général Galliéni, accom-
pagné de M. Moriceau, Administrateur de la
province de Majunga, se rendait à Amboanio (à
25 kilomètres de Majunga, sur la baie de Bom-
betoke) où sont installés les ateliers de construc-
tion et de réparations de la Compagnie Coloniale
et des Mines Jd'or. Reçu par MM. Guilgot et
Richardot, directeur et sous-directeur de l'Ex-
ploitation, il visitait successivement les ateliers,
les chantiers, le village indigène ainsi que les
diverses installations établies sur la plage, se
plaisant à reconnaître l'activité déployée dans ce
centre industriel, où travaillent plus de 150 ou-
vriers créoles et malgaches, et qui est, en même.
temps, le point d'attache de la flottille de la
Compagnie dont les neuf remorqueurs et les
vingt chalands assurent les transports par le
fleuve.
Diverses autres exploitations de la province
contribuent largement au développement agri-
cole et industriel de la région de l'Ouest où,
déjà, se pratique en grand l'élevage du bétail et
où se poursuivent avec activité les plus intéres-
santes cultures.
Fort-Dauphin.
La région de Fort-Dauphin, très pittoresque,
très salubre, est incontestablement une des plus
intéressantes de Madagascar. Nos ancêtres, qui
n étaient pas les premiers venus en matière de
colonisation, l'avaient compris et c'est à Fort-
Dauphin que, vers le milieu du XVIIe siècle,
rlacourt, Pronis et plusieurs de leurs hardis
compagnons créèrent les premiers établissements
français à Madagascar. Ceux-ci eurent bien des
vicissitudes et la plus grave fut un massacre qui
eut lieu en 1675 et à la suite duquel nous per-
dîmes pour longtemps notre influence dans le
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