Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-01-31
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 31 janvier 1909 31 janvier 1909
Description : 1909/01/31 (A9,N2). 1909/01/31 (A9,N2).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742856c
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
LA DÉPÊCHE COLONIALE ILLUSTRÉE ' 15
drements. Les fractures se sont produites se-
lon deux directions principales, l'une paral-
lèle, l'autre perpendiculaire à celle des chaî-
nes du Mayombe. A ces fractures ont cor-
respondu des effondrements partiels.
Mais tandis que ces fractures se comblaient
de. dépôts métallifères, les crêtes calcaires
étaient recouvertes de grès, de schistes, de
marnes rougeâtres, en alternance.
LA ROUTE DES CARAVANES DANS LE MAYOMBE. — LE
SÉNÉGALAIS ROUROUMA
.
Au delà du bassin du Niari jusqu'au bassin
du Djoué, affluent de droite du Congo, la sur-
face du plateau est désarticulée en collines
de grès violacés et rouges, d'âge triasique.
Cette nouvelle région montueuse, domaine du
caoutchouc d'herbe, s'étend vers Brazza-
ville et au delà à l'est.
Climat, faune et flore
Le climat de ce pays est celui de la zone
intertropicale. La température y est relative-
ment modérée ; le thermomètre oscille entre
ROUTE DES CARAVANES DANS LA FORÊT DU MAYOMBE.
PONT SUR UN RUISSEAU _
18" et 28°
d'une partie
de l'année à
l'autre. Les
nuits sont gé-
nér raie ment
fraîches. Les
saisons sont,
comme dans
toute l'Afri -
que équato-
riale, divisées
en saison sè-
che (mai-oc-
Lobre) et en
saison plu-
vieuse (no-
vembre-avril)
interrompue
en janvier par
une courte
saison sèche.
Sur le pla-
teau et dans
la région flu-
viale, le ciel
est constam-
ment couvert
pendant la
saison sèche,
la vapeur
l'eau ne ces-
se pas d'être
en très forte
p r o po rt i o n
dans l'atmos-
phère. La
pluie parait
toujours à l'é-
tat de m enacc
sans jamais
tomber. Aussi
l'horizon d e
Brazzaville
est considéra-
blement ré-
tréci par les
brumes.
En somme,
bien que la
tension élec-
trique le ren-
de souvent
difficile à sup-
porter pour
1 uropen, le climat de cette région, à l'ex-
ception de trois ou quatre maladies connues,
nest pas plus malsain que
d'autres climats tropicaux.
Par sa constante humidité et
sa chaleur, il entretient une
végétation exubérante.
Arrosée par le Niari-Koui-
lou et ses innombrables af-
fluents dans la partie septen-
trionale, par la Loémé et les
rivières qui dévalent en tor-
rents des crêtes du Mayom-
be et creusent la bande lit-
torale, cette région offre,
comme son relief, des con-
trastes variés, au point de
vue végétal.
La zone côtière, aux la-
gunes bordées de palétuviers
riches en tannin, n'a qu'une
végétation de hautes herbes,
coupées de bouquets d'ar-
bres, disséminés çà et là.
Dans le Loango, en particu-
lier, le caféier et le cacaoyer
croissent à l'état sauvage ou
sont mal cultivés par les in-
digènes.
Tout autre est l'aspect du
massif du Mayombe. Des col-
lines -de la base aux crêtes
des sommets s'étale, dans
toute sa magnificence, la
grande forêt équatoriale si
dense qu'elle en est téné-
breuse, d'une si grande force
végétative, que les traces du
passage de l'homme y dis-
paraissent rapidement.
HALTE DANS LA FORÊT DU MAYOMBE-
Sur le plateau, la végétation change de
caractère. Les grands arbres de la forêt
prospèrent surtout le long des rivières. C'est
la savane qui s'annonce. Les hautes herbes
sont coupées çà et là de petits bois où se
trouvent des palmiers à huile et à vin et des
cultures indigènes. Tous les ans, au milieu
de la saison sèche, c'est-à-dire en août et sep-
tembre, le pays est incendié par ses habi-
tants pour le débarrasser de la brousse et
préparer les champs de culture. Si primitif
que soit le procédé, il permet à une nom-
breuse population de vivre et laisse espérer
le développement de produits végétaux in-
dustriels, tels que les arachides, que les in-
digènes ne récoltent présentement qu'en rai-
son de leur propre consommation.
Mmo Bel, qui a plus spécialement étudié
la région au point de vue botanique, a
trouvé diverses espèces de haricots, qui,
pour la plupart, sont arborescents, de haute
taille, et non grimpants comme les haricots
d'Europe, puis, dans la forêt du Mayombe,
des champignons comestibles, à très longue
tige.
« L'asperge et l'ananas sauvages, écrit-elle,
abondent au Congo, et c'est une autre frian-
dise à ajouter à la liste des- plantes alimen-
taires de ce pays : manioc, arachides, bana-
niers, etc.
« Le caoutchouc d'herbe est activement ex-
ploité dans la région de Brazzaville. On sait
que c'est la racine d'une petite plante à fleur
blanche dont l'odeur rappelle celle du jas-
min.
« Le papyrus prospère et abonde dans-toute
la région littorale et à l'intérieur. »
Malgré la tsé-tsé, l'élevage n'y semble pas
plus impossible qu'au Congo belge. On
sait, en effet, que, dans l'Etat in dé-
drements. Les fractures se sont produites se-
lon deux directions principales, l'une paral-
lèle, l'autre perpendiculaire à celle des chaî-
nes du Mayombe. A ces fractures ont cor-
respondu des effondrements partiels.
Mais tandis que ces fractures se comblaient
de. dépôts métallifères, les crêtes calcaires
étaient recouvertes de grès, de schistes, de
marnes rougeâtres, en alternance.
LA ROUTE DES CARAVANES DANS LE MAYOMBE. — LE
SÉNÉGALAIS ROUROUMA
.
Au delà du bassin du Niari jusqu'au bassin
du Djoué, affluent de droite du Congo, la sur-
face du plateau est désarticulée en collines
de grès violacés et rouges, d'âge triasique.
Cette nouvelle région montueuse, domaine du
caoutchouc d'herbe, s'étend vers Brazza-
ville et au delà à l'est.
Climat, faune et flore
Le climat de ce pays est celui de la zone
intertropicale. La température y est relative-
ment modérée ; le thermomètre oscille entre
ROUTE DES CARAVANES DANS LA FORÊT DU MAYOMBE.
PONT SUR UN RUISSEAU _
18" et 28°
d'une partie
de l'année à
l'autre. Les
nuits sont gé-
nér raie ment
fraîches. Les
saisons sont,
comme dans
toute l'Afri -
que équato-
riale, divisées
en saison sè-
che (mai-oc-
Lobre) et en
saison plu-
vieuse (no-
vembre-avril)
interrompue
en janvier par
une courte
saison sèche.
Sur le pla-
teau et dans
la région flu-
viale, le ciel
est constam-
ment couvert
pendant la
saison sèche,
la vapeur
l'eau ne ces-
se pas d'être
en très forte
p r o po rt i o n
dans l'atmos-
phère. La
pluie parait
toujours à l'é-
tat de m enacc
sans jamais
tomber. Aussi
l'horizon d e
Brazzaville
est considéra-
blement ré-
tréci par les
brumes.
En somme,
bien que la
tension élec-
trique le ren-
de souvent
difficile à sup-
porter pour
1 uropen, le climat de cette région, à l'ex-
ception de trois ou quatre maladies connues,
nest pas plus malsain que
d'autres climats tropicaux.
Par sa constante humidité et
sa chaleur, il entretient une
végétation exubérante.
Arrosée par le Niari-Koui-
lou et ses innombrables af-
fluents dans la partie septen-
trionale, par la Loémé et les
rivières qui dévalent en tor-
rents des crêtes du Mayom-
be et creusent la bande lit-
torale, cette région offre,
comme son relief, des con-
trastes variés, au point de
vue végétal.
La zone côtière, aux la-
gunes bordées de palétuviers
riches en tannin, n'a qu'une
végétation de hautes herbes,
coupées de bouquets d'ar-
bres, disséminés çà et là.
Dans le Loango, en particu-
lier, le caféier et le cacaoyer
croissent à l'état sauvage ou
sont mal cultivés par les in-
digènes.
Tout autre est l'aspect du
massif du Mayombe. Des col-
lines -de la base aux crêtes
des sommets s'étale, dans
toute sa magnificence, la
grande forêt équatoriale si
dense qu'elle en est téné-
breuse, d'une si grande force
végétative, que les traces du
passage de l'homme y dis-
paraissent rapidement.
HALTE DANS LA FORÊT DU MAYOMBE-
Sur le plateau, la végétation change de
caractère. Les grands arbres de la forêt
prospèrent surtout le long des rivières. C'est
la savane qui s'annonce. Les hautes herbes
sont coupées çà et là de petits bois où se
trouvent des palmiers à huile et à vin et des
cultures indigènes. Tous les ans, au milieu
de la saison sèche, c'est-à-dire en août et sep-
tembre, le pays est incendié par ses habi-
tants pour le débarrasser de la brousse et
préparer les champs de culture. Si primitif
que soit le procédé, il permet à une nom-
breuse population de vivre et laisse espérer
le développement de produits végétaux in-
dustriels, tels que les arachides, que les in-
digènes ne récoltent présentement qu'en rai-
son de leur propre consommation.
Mmo Bel, qui a plus spécialement étudié
la région au point de vue botanique, a
trouvé diverses espèces de haricots, qui,
pour la plupart, sont arborescents, de haute
taille, et non grimpants comme les haricots
d'Europe, puis, dans la forêt du Mayombe,
des champignons comestibles, à très longue
tige.
« L'asperge et l'ananas sauvages, écrit-elle,
abondent au Congo, et c'est une autre frian-
dise à ajouter à la liste des- plantes alimen-
taires de ce pays : manioc, arachides, bana-
niers, etc.
« Le caoutchouc d'herbe est activement ex-
ploité dans la région de Brazzaville. On sait
que c'est la racine d'une petite plante à fleur
blanche dont l'odeur rappelle celle du jas-
min.
« Le papyrus prospère et abonde dans-toute
la région littorale et à l'intérieur. »
Malgré la tsé-tsé, l'élevage n'y semble pas
plus impossible qu'au Congo belge. On
sait, en effet, que, dans l'Etat in dé-
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