Titre : La Dépêche coloniale illustrée
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1909-02-28
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327559237
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 28 février 1909 28 février 1909
Description : 1909/02/28 (A9,N4). 1909/02/28 (A9,N4).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742854j
Source : CIRAD, 2016-191284
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
LA DÉPÊCHE COLONIALE ILLUSTRÉE 47
M. LE CAPITAINE DU GÉNIE GUYON, CHEF
DE SERVICE DE LA CONSTRUCTION DU CHEMIN DE FER
c'est que nos commerçants, nos indus-
triels, nos ingénieurs, nos touristes même
puissent mieux connaître nos colonies et
suivre de plus près les efforts poursuivis
et les résultats obtenus.
La ligne de chemin de fer de Bricka-
ville à Tananarive dépasse, sans doute,
en pittoresque, toutes les lignes exis-
tantes du vieux et du nouveau continent.
Le parcours est faible, il est vrai, mais
les aspects y sont tellement variés, les
accidents de terrain tellement multipliés
et rapprochés que l'intérêt du voyageur,
du commencement à la fin du voyage, ne
peut faiblir un seul instant.
Les vues que nous donnons ici ne peu-
vent évidemment procurer à nos lecteurs
que des sensations infiniment atténuées
par rapport à celles qu'ils éprouveraient
devant ces prestigieux paysages ; mais
elles suffiront peut-être à faire naître chez
eux le désir de faire plus ample connais-
sance avec Madagascar.
M. DURAND, OFFICIER D'ADMINISTRATION
DE 1 rc CLASSE DU GÉNIE, CHEF DU I8e LOT ET GARE
DE TANANARIVE.
Pourquoi n'organiserait-on pas un voyage
à prix excessivement réduit, qui permet-
trait aux Français qui s'intéressent à la
colonisation — ou simplement aux touristes
déterminés — de parcourir et de connaître,
en peu de temps, les régions les plus inté-
ressantes de la grande île africaine ?
Nous donnons, ci-après, le texte complet des
discours prononcés, le lfir janvier dernier, à
l'occasion de l'inauguration du tronçon An-
jiro-Tananarive nar le directeur des Travaux
publics et le gouverneur généra- de Madagas-
car.
DISCOURS PRONONCÉ PAR LE DIRECTEUR DES TRA-
VAUX PUBLICS, LV. 1ER JANVIER DERNIER, A L'OC-
CASION DE L'INAUGURATION DU TRONÇON DE VOIE
FERRÉE ANJIRo-TANANARIVE.
Monsieur le Gouverneur général,
Au moment où les premiers coups de sifflet
de la locomotive retentissent aux portes de
Tananarive, vous avez voulu réunir autour de
vous les représentants les plus autorisés des
diverses formes de l'activité française à Mada-
gascar, pour fixer dans le temps et fêter avec
nous l'événement le plus important qui se soit
produit jusqu'ici pour l'avenir économique de
ce pays.
Je tiens à vous remercier et à me féliciter
de l'honneur que vous me faites d'avoir à
exposer devant cette assemblée l'aide donnée
par le service des Travaux publics à l'œuvre
de civilisation poursuivie par le Gouverne-
ment de la République française dans ce
pays.
Messieurs,
J'ai eu l'honneur de faire partie du corps
expéditionnaire de Madagascar. Ceux qui ont
partagé nos misères et notre gloire (beaucoup
de misères pour peu de gloire) — et j'ai le
plaisir d'en voir clans cet auditoire se sou-
viennent avec moi qu'obligés à nous frayer
nous-mêmes notre chemin, nous avons mis
PERSONNEL DU 140 LOT DU CHEMIN DE FER.
Capitaine Gille
chef du lot.
Lieutenant Chaniot
chef (le section
Lieutenant Forgeot
chef de ectio,,.
sept mois pour arriver il Tananarive en se-
mant les huit neuvièmes de notre effectif —
et la nature seule nous avait montré de l'hos-
tilité !
Au mois d'août prochain, le trajet Maeva-
tanana-Majunga se fera couramment en trois
SOUS-LIEUTENANT MINAUD.
jours et un des courriers de France se fera
par cette route de l'Ouest.
Nous sommes loin de la piste du corps
expéditionnaire ! Et pourtant il n'y a pas plus
de treize ans qu'il nous conquérait Madagas-
car.
SERGENT SANDRAGNÉ, MONTEUR DES PONTS
i MÉTALLIQUES.
i Messieurs, avant d'aller plus loin, pensons
à ses souffrances, saluons ses morts. — Hon-
neur à lui !!
M. L'OFFICIER D'ADMINISTRATION BAUMIER,
DU GÉNIE, COMPTABLE DU SERVICE
DE LA CONSTRUCTION DU CHEMIN DE
FER.
Des raisons stratégiques au début. des
raisons économiques par la suite nous
ont obligés, aussitôt après notre arrivée
à Tananarive, à créer des communica-
tions faciles entre la capitale et la côte
Est. On a d'abord rectifié et amélioré le
sentier malgache, puis on a construit le
sentier muletier, ensuite on s'est attaqué
à la route carrossable et, cette route à
peine terminée, le Parlement autorisait la
colonie à contracter un emprunt pour la
construction de la voie ferrée que nous
inaugurons aujourd'hui.
Ces améliorations successives des com-
munications avec la côte Est. et plus spé-
cialement avec Tamatave qui en est le
port principal, se sont suivies avec un en-
chaînement remarquable, chacune d'elles
préparant les éléments de succès de
l'autre.
Le chemin de fer de Tananarive à la
côte Est, entrepris d'une manière effective
le 1er avril 1901, a été ouvert ii l'exploi-
M. SAMPRÉ, OFFICIER D'ADMINISTRATION
DE TRE CLASSE DU GÉNIE.
tation le 1er novembre iD04 sur les 102 pre-
miers kilomètres. C'est le 1er janvier 1906 que
la section Fanovana-Maramanga put être Oll-
verte à l'exploitation.
Depuis le 17 avril 1908, le service de l'exploi-
tation a fonctionné normalement jusqu'à
la gare d'Anjiro (km. 184) ; enfin, la locomo-
tive vient d'arriver à Soanierana, gare de
banlieue de Tananarive. Elle sera le terminus
provisoire pendant le temps nécessaire à
l'édification des bâtiments de la gare princi-
pale, temps que nous estimons à une année.
Les fondations en sont prêtes ; nous n'atten-
dons que l'approbation ministérielle pour
donner les travaux à l'adjudication.
Permettez-moi de vous exposer un court
historique de ce chemin de fer dans le seul
but de faire connaître les raisons des décisions
qui furent prises et vous permettre de les ju-
ger, maintenant que les difficultés de cons-
truction ont été vaincues et que vous aper-
cevez exactement les services que rendra
l'exploitation de ce chemin de fer.
Le prix du transport à dos d'homme d'une
tonne de marchandises, de Tamatave ou de
Majunga à Tananarive, revenait ir plus de
1.300 francs au commencement de 1896.
La nécessité d'une puissante voie de corn-
M. LE CAPITAINE DU GÉNIE GUYON, CHEF
DE SERVICE DE LA CONSTRUCTION DU CHEMIN DE FER
c'est que nos commerçants, nos indus-
triels, nos ingénieurs, nos touristes même
puissent mieux connaître nos colonies et
suivre de plus près les efforts poursuivis
et les résultats obtenus.
La ligne de chemin de fer de Bricka-
ville à Tananarive dépasse, sans doute,
en pittoresque, toutes les lignes exis-
tantes du vieux et du nouveau continent.
Le parcours est faible, il est vrai, mais
les aspects y sont tellement variés, les
accidents de terrain tellement multipliés
et rapprochés que l'intérêt du voyageur,
du commencement à la fin du voyage, ne
peut faiblir un seul instant.
Les vues que nous donnons ici ne peu-
vent évidemment procurer à nos lecteurs
que des sensations infiniment atténuées
par rapport à celles qu'ils éprouveraient
devant ces prestigieux paysages ; mais
elles suffiront peut-être à faire naître chez
eux le désir de faire plus ample connais-
sance avec Madagascar.
M. DURAND, OFFICIER D'ADMINISTRATION
DE 1 rc CLASSE DU GÉNIE, CHEF DU I8e LOT ET GARE
DE TANANARIVE.
Pourquoi n'organiserait-on pas un voyage
à prix excessivement réduit, qui permet-
trait aux Français qui s'intéressent à la
colonisation — ou simplement aux touristes
déterminés — de parcourir et de connaître,
en peu de temps, les régions les plus inté-
ressantes de la grande île africaine ?
Nous donnons, ci-après, le texte complet des
discours prononcés, le lfir janvier dernier, à
l'occasion de l'inauguration du tronçon An-
jiro-Tananarive nar le directeur des Travaux
publics et le gouverneur généra- de Madagas-
car.
DISCOURS PRONONCÉ PAR LE DIRECTEUR DES TRA-
VAUX PUBLICS, LV. 1ER JANVIER DERNIER, A L'OC-
CASION DE L'INAUGURATION DU TRONÇON DE VOIE
FERRÉE ANJIRo-TANANARIVE.
Monsieur le Gouverneur général,
Au moment où les premiers coups de sifflet
de la locomotive retentissent aux portes de
Tananarive, vous avez voulu réunir autour de
vous les représentants les plus autorisés des
diverses formes de l'activité française à Mada-
gascar, pour fixer dans le temps et fêter avec
nous l'événement le plus important qui se soit
produit jusqu'ici pour l'avenir économique de
ce pays.
Je tiens à vous remercier et à me féliciter
de l'honneur que vous me faites d'avoir à
exposer devant cette assemblée l'aide donnée
par le service des Travaux publics à l'œuvre
de civilisation poursuivie par le Gouverne-
ment de la République française dans ce
pays.
Messieurs,
J'ai eu l'honneur de faire partie du corps
expéditionnaire de Madagascar. Ceux qui ont
partagé nos misères et notre gloire (beaucoup
de misères pour peu de gloire) — et j'ai le
plaisir d'en voir clans cet auditoire se sou-
viennent avec moi qu'obligés à nous frayer
nous-mêmes notre chemin, nous avons mis
PERSONNEL DU 140 LOT DU CHEMIN DE FER.
Capitaine Gille
chef du lot.
Lieutenant Chaniot
chef (le section
Lieutenant Forgeot
chef de ectio,,.
sept mois pour arriver il Tananarive en se-
mant les huit neuvièmes de notre effectif —
et la nature seule nous avait montré de l'hos-
tilité !
Au mois d'août prochain, le trajet Maeva-
tanana-Majunga se fera couramment en trois
SOUS-LIEUTENANT MINAUD.
jours et un des courriers de France se fera
par cette route de l'Ouest.
Nous sommes loin de la piste du corps
expéditionnaire ! Et pourtant il n'y a pas plus
de treize ans qu'il nous conquérait Madagas-
car.
SERGENT SANDRAGNÉ, MONTEUR DES PONTS
i MÉTALLIQUES.
i Messieurs, avant d'aller plus loin, pensons
à ses souffrances, saluons ses morts. — Hon-
neur à lui !!
M. L'OFFICIER D'ADMINISTRATION BAUMIER,
DU GÉNIE, COMPTABLE DU SERVICE
DE LA CONSTRUCTION DU CHEMIN DE
FER.
Des raisons stratégiques au début. des
raisons économiques par la suite nous
ont obligés, aussitôt après notre arrivée
à Tananarive, à créer des communica-
tions faciles entre la capitale et la côte
Est. On a d'abord rectifié et amélioré le
sentier malgache, puis on a construit le
sentier muletier, ensuite on s'est attaqué
à la route carrossable et, cette route à
peine terminée, le Parlement autorisait la
colonie à contracter un emprunt pour la
construction de la voie ferrée que nous
inaugurons aujourd'hui.
Ces améliorations successives des com-
munications avec la côte Est. et plus spé-
cialement avec Tamatave qui en est le
port principal, se sont suivies avec un en-
chaînement remarquable, chacune d'elles
préparant les éléments de succès de
l'autre.
Le chemin de fer de Tananarive à la
côte Est, entrepris d'une manière effective
le 1er avril 1901, a été ouvert ii l'exploi-
M. SAMPRÉ, OFFICIER D'ADMINISTRATION
DE TRE CLASSE DU GÉNIE.
tation le 1er novembre iD04 sur les 102 pre-
miers kilomètres. C'est le 1er janvier 1906 que
la section Fanovana-Maramanga put être Oll-
verte à l'exploitation.
Depuis le 17 avril 1908, le service de l'exploi-
tation a fonctionné normalement jusqu'à
la gare d'Anjiro (km. 184) ; enfin, la locomo-
tive vient d'arriver à Soanierana, gare de
banlieue de Tananarive. Elle sera le terminus
provisoire pendant le temps nécessaire à
l'édification des bâtiments de la gare princi-
pale, temps que nous estimons à une année.
Les fondations en sont prêtes ; nous n'atten-
dons que l'approbation ministérielle pour
donner les travaux à l'adjudication.
Permettez-moi de vous exposer un court
historique de ce chemin de fer dans le seul
but de faire connaître les raisons des décisions
qui furent prises et vous permettre de les ju-
ger, maintenant que les difficultés de cons-
truction ont été vaincues et que vous aper-
cevez exactement les services que rendra
l'exploitation de ce chemin de fer.
Le prix du transport à dos d'homme d'une
tonne de marchandises, de Tamatave ou de
Majunga à Tananarive, revenait ir plus de
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