Titre : Les Annales coloniales : revue mensuelle illustrée / directeur-fondateur Marcel Ruedel
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-04-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Contributeur : Monmarson, Raoul (1895-1976). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326934111
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 avril 1931 01 avril 1931
Description : 1931/04/01 (A32,N4)-1931/04/30. 1931/04/01 (A32,N4)-1931/04/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9742757f
Source : CIRAD, 2016-191112
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/09/2016
Page 8
Les Annales Coloniales
restiers ne peuvent utiliser un réseau naviga-
ble âussi commode que celui du Gabon, ils
ont par contre la facilité d'user des che-
mins de fer, ce qui permet des évacuations
en toutes saisons.
La zone septentrionale est celle de l'éle-
vage. Dans les steppes des hauts-plateaux
vivent d'immenses troupeaux de zébus ap-
partenant aux populations peuhles ou foul-
bés. Ces troupeaux amenés à la côte par des
chemins indemnes de trypanosomiase ser-
vent à l'approvisionnement des marchés du
Territoire ; Douala, Yaoundé... et même
des colonies voisines dont le climat ne per-
Ecole ménagère de Yaoundé.
met pas de tirer parti des ressources de
l'élevage.
Le sous-sol du Cameroun n'a été que très
peu exploré encore. Les premiers examens
superficiels n'ont pas permis- d'affirmer une
puissante réserve minière mais cependant un
simple rapprochement sur une carte géolo-
gique autorise certains espoirs. Compris en-
tre la Nigéria très riche en étain, manganèse,
charbon, et le système entier du Congo qui
n'est qu'une immense mine en exploitation;
il semble bien que le Cameroun puisse
attendre - d'une exploration plus approfon-
die la misera jour de gisements intéressants.
L'étàin' semble avoir été trouvé, -le pétrole
suinte et un gisement de lignite a été de-
puis longtemps repéré.
Ca population
Sans être très nombreuse, la population
indigène du Territoire se répartit suivant
une densité généralement supérieure à celle
de nos possessions africaines. Il y a environ
2.000.000 d'habitants inégalement groupés
dans les différentes zones. Le Nord est
beaucoup plus peuplé que la forêt du Sud,
elle-même plus peuplée que les plateaux de
l'Adamaoua. Dans le Nord vivent les Foul-
bés, populations islamisées, jadis guerrières
et pastorales. Dans le Sud et le Centre sont
les Bantous analogues à ceux qui occupent
l'Afrique Equatoriale française ou belge.
La population blanche ne dépasse guère
un millier d'individus, hommes ou femmes,
répartis en professions diverses : colons,
missionnaires, fonctionnaires. Peu de villes
normalement constituées, sauf Douala et
Yaoundé, mais plutôt de petits noyaux ag-
glomérés aux nœuds des routes, aux termi-
nus de voies ferrées ou de biefs navigables,
aux points en somme stratégiquement im-
portants pour le commerce ou l'Administra-
tion.
Ce mondai
Conquis en 1914-1915 par la force des
armes par des colonnes anglo-franco-belges,
le Cameroun ne nous fut pourtant pas attri-
bué. Pendant la durée des hostilités, il fut
administré par un condominium anglo-
français jusqu'à ce qu'un statut intervînt.
Ce statut fut la formule nouvelle du man-
dat imaginée par un législateur anglo-saxon,
le Général Smuts, sous l'impulsion du Pré-
sident Wilson. Aux termes de cette formule,
les populations non encore suffisamment
évoluées pour se diriger elles-mêmes étaient
assistées de tuteurs chargés de les diri-
ger dans la voie du progrès économi-
que et social à la manière dont un
conseil de famille assiste son pupille in-
capable ou mineur. Un mandat n'im-
plique donc pas un droit de souveraineté
mais il autorise la puissance mandataire à
administrer les pays dont il a la charge sui-
vant les lois et règlements en vigueur dans
son propre territoire, étant entendu que tous
les actes administratifs doivent être pris
dans le seul intérêt des populations en tu-
telle.
Remis en quelque sorte à la Société des
Nations, le Cameroun fut confié par ce der-
nier organisme partie à la France, partie à
l'Angleterre et en 1922, les mandats furent
solennellement confirmés.
Pour la partie qui lui revient, la France
fournit périodiquement un rapport détaillé
à la Commission permanente des Mandats,
Les Annales Coloniales
restiers ne peuvent utiliser un réseau naviga-
ble âussi commode que celui du Gabon, ils
ont par contre la facilité d'user des che-
mins de fer, ce qui permet des évacuations
en toutes saisons.
La zone septentrionale est celle de l'éle-
vage. Dans les steppes des hauts-plateaux
vivent d'immenses troupeaux de zébus ap-
partenant aux populations peuhles ou foul-
bés. Ces troupeaux amenés à la côte par des
chemins indemnes de trypanosomiase ser-
vent à l'approvisionnement des marchés du
Territoire ; Douala, Yaoundé... et même
des colonies voisines dont le climat ne per-
Ecole ménagère de Yaoundé.
met pas de tirer parti des ressources de
l'élevage.
Le sous-sol du Cameroun n'a été que très
peu exploré encore. Les premiers examens
superficiels n'ont pas permis- d'affirmer une
puissante réserve minière mais cependant un
simple rapprochement sur une carte géolo-
gique autorise certains espoirs. Compris en-
tre la Nigéria très riche en étain, manganèse,
charbon, et le système entier du Congo qui
n'est qu'une immense mine en exploitation;
il semble bien que le Cameroun puisse
attendre - d'une exploration plus approfon-
die la misera jour de gisements intéressants.
L'étàin' semble avoir été trouvé, -le pétrole
suinte et un gisement de lignite a été de-
puis longtemps repéré.
Ca population
Sans être très nombreuse, la population
indigène du Territoire se répartit suivant
une densité généralement supérieure à celle
de nos possessions africaines. Il y a environ
2.000.000 d'habitants inégalement groupés
dans les différentes zones. Le Nord est
beaucoup plus peuplé que la forêt du Sud,
elle-même plus peuplée que les plateaux de
l'Adamaoua. Dans le Nord vivent les Foul-
bés, populations islamisées, jadis guerrières
et pastorales. Dans le Sud et le Centre sont
les Bantous analogues à ceux qui occupent
l'Afrique Equatoriale française ou belge.
La population blanche ne dépasse guère
un millier d'individus, hommes ou femmes,
répartis en professions diverses : colons,
missionnaires, fonctionnaires. Peu de villes
normalement constituées, sauf Douala et
Yaoundé, mais plutôt de petits noyaux ag-
glomérés aux nœuds des routes, aux termi-
nus de voies ferrées ou de biefs navigables,
aux points en somme stratégiquement im-
portants pour le commerce ou l'Administra-
tion.
Ce mondai
Conquis en 1914-1915 par la force des
armes par des colonnes anglo-franco-belges,
le Cameroun ne nous fut pourtant pas attri-
bué. Pendant la durée des hostilités, il fut
administré par un condominium anglo-
français jusqu'à ce qu'un statut intervînt.
Ce statut fut la formule nouvelle du man-
dat imaginée par un législateur anglo-saxon,
le Général Smuts, sous l'impulsion du Pré-
sident Wilson. Aux termes de cette formule,
les populations non encore suffisamment
évoluées pour se diriger elles-mêmes étaient
assistées de tuteurs chargés de les diri-
ger dans la voie du progrès économi-
que et social à la manière dont un
conseil de famille assiste son pupille in-
capable ou mineur. Un mandat n'im-
plique donc pas un droit de souveraineté
mais il autorise la puissance mandataire à
administrer les pays dont il a la charge sui-
vant les lois et règlements en vigueur dans
son propre territoire, étant entendu que tous
les actes administratifs doivent être pris
dans le seul intérêt des populations en tu-
telle.
Remis en quelque sorte à la Société des
Nations, le Cameroun fut confié par ce der-
nier organisme partie à la France, partie à
l'Angleterre et en 1922, les mandats furent
solennellement confirmés.
Pour la partie qui lui revient, la France
fournit périodiquement un rapport détaillé
à la Commission permanente des Mandats,
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