Titre : Bulletin mensuel de l'Agence économique de l'Afrique occidentale française
Auteur : Agence économique de l'Afrique occidentale francaise. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327181170
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mars 1937 01 mars 1937
Description : 1937/03/01 (A18,N195)-1937/03/31. 1937/03/01 (A18,N195)-1937/03/31.
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : L'Afrique et la France aux... Collection numérique : L'Afrique et la France aux XIXe et XXe siècles
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732885t
Source : CIRAD, 2016-120610
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2016
- Aller à la page de la table des matièresNP
- SOMMAIRE
- I. Etude documentaire:
Pages- .......... Page(s) .......... 71
- II. Législation économique. Jurisprudence:
- .......... Page(s) .......... 76
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 77
- III. Chronique fiscale:
- .......... Page(s) .......... 77
- .......... Page(s) .......... 77
- IV. Concessions agricoles en A. O. F.:
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 78
- V. Renseignements économiques d'ordre général:
- .......... Page(s) .......... 78
- .......... Page(s) .......... 79
- .......... Page(s) .......... 80
- VI. Situation économique d'ensemble:
- .......... Page(s) .......... 80
- VII. Situation économique par colonie:
- .......... Page(s) .......... 88
- .......... Page(s) .......... 90
- .......... Page(s) .......... 93
- .......... Page(s) .......... 95
- .......... Page(s) .......... 96
- .......... Page(s) .......... 96
- VIII. Hygiène publique:
- .......... Page(s) .......... 98
- .......... Page(s) .......... 98
- .......... Page(s) .......... 99
- .......... Page(s) .......... 99
BULLETIN MENSUEL DE L'AGENCE ÉCONOMIQUE DE L'A. 0. F. 75
champ, en ordre régulier- pour ne pas gêner les travaux.
( Le Ben-ailé ou Moringa, arbuste pouvant servir à
délimiter les champs taillés en haies. Les fruits sont con-
sommés par les animaux et les feuilles par les hommes.
Le fait de demander aux arbres la nourriture des ani-
maux a l'énorme avantage de présenter un caractère
permanent, et aussi de permettre la récupération dans
les profondeurs du sol des éléments fertilisant hors de
portée des plantes cultivées.
Maintien de la fertilité du sol. — Il est d'abord utile
d'indiquer les exportations en éléments fertilisants que
provoquent les cultures.
Le mil étant consommé sur place, les éléments ferti-
lisants que puise la plante y retournent en totalité. Il en
est de même pour les niébés, cultivés intercalairement
dans la même sole. •
Les arachides laissent des fanes, que consomment les
animaux ; lé décorticage se développant de plus en plus,
les coques ne sont "plus perdues ; les seuls éléments
exportés se trouvent dans l'amande composée surtout
de matières ternaires et d'azote.
Le coton enlève tout au -plus un peu d'azotè par le
brûlage des tiges qui a lieu après la consommation des
feuilles par les animaux. Les fibres, seules exportées, ne
renferment que de la cellulose. Les graines restant en
dehors des semences trouvent leur utilisation la plus
rationnelle dans l'alimentation des animaux.
Dans l'incessant roulement des cultures, il n'est donc
exporté que de l'azote. Ces pertes ne représentent pas
un danger puisque cet élément se reconstitue par des
phénomènes naturels (orage-fixation par les légumi-
neuses).
Les autres éléments momentanément puisés dans le
sol y retourneront sous forme de fumier.
Dans le système naturel de culture de ce pays, la
fumure trouve un emploi assez limité et revêt deux for-
mes : fumure par pacage, fumure par rapport' direct de
fumier.
Le cultivateur indigène connaît toute la valeur qu'on
peut accorder à la fumure, et son emploi judicieux. Sou-
vent dépourvu d'animaux, il passe contrat avec un
éleveur peulh pour que ce dernier s'installe avec ses ani-
maux sur ses terrains de culture ; en contre-partie il lui
construira une case ou assurera une partie de la nourri-
ture, ou creusera un puits pour l'abreuve ment des ani-
maux.
Presque toujours est établie une zériba mobile où les
animaux sont parqués la nuit et que l'on déplace lorsque
les fientes déposées sont jugées suffisantes. La terre se
trouve ainsi fumée sans qu'aucun transport soit néces-
saire.
Dans. le village, les déjections d'animaux (chèvres,
moutons, chevaux) sont à longueur d'année stockées
dans un coin de cour avec les balayures des cases et
autres détritus. Quand viennent les premières pluies
d'hivernage, le noir, armé d'un panier, ramasse précieu-
sement le produit obtenu et fume abondamment ses
soforoi
N'ayant pu concevoir un moyen de transport autre
que sa tête, il a naturellement limité sa production à ses
moyens d'enlèvement.
Qu'il ne soit pas allé plus loin dans ses recherches
pour fabriquer des quantités plus importantes de fumier,
afin de conserver la fertilité de son sol et n'avoir pas à
en changer, cela se conçoit facilement. Le travail au
daba ne faisant qu'égratigner le sol en surface ne l'oblige
pas à dessoucher. La mise en culture d'un terrain pris
sur la savane ne lui demande qu'un faible travail. Les
essences utiles étant respectées, il coupera simplement
les autres à hauteur de sa taille et débarrassera le sol de
sa menue végétation. Au bout de six ou sept ans de cul-
ture, le terrain, arrivant à épuisement, est abandonné
pour un autre endroit. Le teirain qu'il quitte ainsi, le
délaissant pendant de longues années, se reconstituera
naturellement. Le tiavail de débrousse ment que le noir
a à effectuer ainsi tous les six ou sept ans n'exige pas .parc
fïcCMS^^uiîhWune fabrication continuelle de fumier.
Le travail à la charrue renverse cet ordre des choses.
Fouillant le sol plus profondément que le d'aba, il repré-
sente un capital labeur élevé puisqu'il nécessite un
dessouchement complet; travail qu'une famille comme
celle qui nous occupe, vu ses moyens, est obligée, nous
l'avons vu plus haut, d'échelonner sur six années.
La terre ainsi dessouchée acquiert une valeur; le
maintien de sa fertilité est une nécessité. L'indigène le
comprend d'autant mieux que le travail demandé pour
le maintien de cette fertilité est moins important que le
dessouchage de terres nouvelles.
Pour conserver la. fertilité du sol, il suffit de lui resti-
tuer tout ce que les récoltes lui enlèvent.
Nous avons vu plus haut que parmi les éléments fer-
tilisants fondamentaux, seule une certaine quantité
d'azote était irrémédiablement perdue, mais ces pertes
se compensent par une récupération naturelle.
Les autres éléments puisés dans le sol et restant dans
le pays, inclus. dans les' diverses parties des plantes,
subiront différentes transformations pour finalement
retourner au sol sous forme de fumiei.
Possibilités de fabrication du fumier. — Nous basant
sur des résultats acquis nous pouvons écrire aujourd'hui
qu'une famille cultivant 12 hectares sous assolement
triennal et possédant en moyenne 8 bêtes à cornes, en
stockant soigneusement la totalité de ses tiges de mil,
peut les transformer en fumier.
Les observations faites n'ont pas donné lieu à pesée,
mais nous pouvons chiffrer approximativement comme
suit le poids des matières employées :
Litières, 4 ha. de tiges de mil à S t. pur ha 32.000 kgs
Fourrages, 4 ha. arachides à 1.200 kgs de fanes à l'ha.... 4.800 kgs
Fourrages, 4 hn. niébés (semis dans le mil), 600 kgs à l'ha. 2.400 kgs
TOTAL ..................................... 89.200 kgs
Bien entendu, les fanes d'arachides et pailles de niébés
champ, en ordre régulier- pour ne pas gêner les travaux.
( Le Ben-ailé ou Moringa, arbuste pouvant servir à
délimiter les champs taillés en haies. Les fruits sont con-
sommés par les animaux et les feuilles par les hommes.
Le fait de demander aux arbres la nourriture des ani-
maux a l'énorme avantage de présenter un caractère
permanent, et aussi de permettre la récupération dans
les profondeurs du sol des éléments fertilisant hors de
portée des plantes cultivées.
Maintien de la fertilité du sol. — Il est d'abord utile
d'indiquer les exportations en éléments fertilisants que
provoquent les cultures.
Le mil étant consommé sur place, les éléments ferti-
lisants que puise la plante y retournent en totalité. Il en
est de même pour les niébés, cultivés intercalairement
dans la même sole. •
Les arachides laissent des fanes, que consomment les
animaux ; lé décorticage se développant de plus en plus,
les coques ne sont "plus perdues ; les seuls éléments
exportés se trouvent dans l'amande composée surtout
de matières ternaires et d'azote.
Le coton enlève tout au -plus un peu d'azotè par le
brûlage des tiges qui a lieu après la consommation des
feuilles par les animaux. Les fibres, seules exportées, ne
renferment que de la cellulose. Les graines restant en
dehors des semences trouvent leur utilisation la plus
rationnelle dans l'alimentation des animaux.
Dans l'incessant roulement des cultures, il n'est donc
exporté que de l'azote. Ces pertes ne représentent pas
un danger puisque cet élément se reconstitue par des
phénomènes naturels (orage-fixation par les légumi-
neuses).
Les autres éléments momentanément puisés dans le
sol y retourneront sous forme de fumier.
Dans le système naturel de culture de ce pays, la
fumure trouve un emploi assez limité et revêt deux for-
mes : fumure par pacage, fumure par rapport' direct de
fumier.
Le cultivateur indigène connaît toute la valeur qu'on
peut accorder à la fumure, et son emploi judicieux. Sou-
vent dépourvu d'animaux, il passe contrat avec un
éleveur peulh pour que ce dernier s'installe avec ses ani-
maux sur ses terrains de culture ; en contre-partie il lui
construira une case ou assurera une partie de la nourri-
ture, ou creusera un puits pour l'abreuve ment des ani-
maux.
Presque toujours est établie une zériba mobile où les
animaux sont parqués la nuit et que l'on déplace lorsque
les fientes déposées sont jugées suffisantes. La terre se
trouve ainsi fumée sans qu'aucun transport soit néces-
saire.
Dans. le village, les déjections d'animaux (chèvres,
moutons, chevaux) sont à longueur d'année stockées
dans un coin de cour avec les balayures des cases et
autres détritus. Quand viennent les premières pluies
d'hivernage, le noir, armé d'un panier, ramasse précieu-
sement le produit obtenu et fume abondamment ses
soforoi
N'ayant pu concevoir un moyen de transport autre
que sa tête, il a naturellement limité sa production à ses
moyens d'enlèvement.
Qu'il ne soit pas allé plus loin dans ses recherches
pour fabriquer des quantités plus importantes de fumier,
afin de conserver la fertilité de son sol et n'avoir pas à
en changer, cela se conçoit facilement. Le travail au
daba ne faisant qu'égratigner le sol en surface ne l'oblige
pas à dessoucher. La mise en culture d'un terrain pris
sur la savane ne lui demande qu'un faible travail. Les
essences utiles étant respectées, il coupera simplement
les autres à hauteur de sa taille et débarrassera le sol de
sa menue végétation. Au bout de six ou sept ans de cul-
ture, le terrain, arrivant à épuisement, est abandonné
pour un autre endroit. Le teirain qu'il quitte ainsi, le
délaissant pendant de longues années, se reconstituera
naturellement. Le tiavail de débrousse ment que le noir
a à effectuer ainsi tous les six ou sept ans n'exige pas .parc
fïcCMS^^uiîhWune fabrication continuelle de fumier.
Le travail à la charrue renverse cet ordre des choses.
Fouillant le sol plus profondément que le d'aba, il repré-
sente un capital labeur élevé puisqu'il nécessite un
dessouchement complet; travail qu'une famille comme
celle qui nous occupe, vu ses moyens, est obligée, nous
l'avons vu plus haut, d'échelonner sur six années.
La terre ainsi dessouchée acquiert une valeur; le
maintien de sa fertilité est une nécessité. L'indigène le
comprend d'autant mieux que le travail demandé pour
le maintien de cette fertilité est moins important que le
dessouchage de terres nouvelles.
Pour conserver la. fertilité du sol, il suffit de lui resti-
tuer tout ce que les récoltes lui enlèvent.
Nous avons vu plus haut que parmi les éléments fer-
tilisants fondamentaux, seule une certaine quantité
d'azote était irrémédiablement perdue, mais ces pertes
se compensent par une récupération naturelle.
Les autres éléments puisés dans le sol et restant dans
le pays, inclus. dans les' diverses parties des plantes,
subiront différentes transformations pour finalement
retourner au sol sous forme de fumiei.
Possibilités de fabrication du fumier. — Nous basant
sur des résultats acquis nous pouvons écrire aujourd'hui
qu'une famille cultivant 12 hectares sous assolement
triennal et possédant en moyenne 8 bêtes à cornes, en
stockant soigneusement la totalité de ses tiges de mil,
peut les transformer en fumier.
Les observations faites n'ont pas donné lieu à pesée,
mais nous pouvons chiffrer approximativement comme
suit le poids des matières employées :
Litières, 4 ha. de tiges de mil à S t. pur ha 32.000 kgs
Fourrages, 4 ha. arachides à 1.200 kgs de fanes à l'ha.... 4.800 kgs
Fourrages, 4 hn. niébés (semis dans le mil), 600 kgs à l'ha. 2.400 kgs
TOTAL ..................................... 89.200 kgs
Bien entendu, les fanes d'arachides et pailles de niébés
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