Titre : Bulletin mensuel de l'Agence économique de l'Afrique occidentale française
Auteur : Agence économique de l'Afrique occidentale francaise. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327181170
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1929 01 juin 1929
Description : 1929/06/01 (A10,N102)-1929/06/30. 1929/06/01 (A10,N102)-1929/06/30.
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : L'Afrique et la France aux... Collection numérique : L'Afrique et la France aux XIXe et XXe siècles
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k9732850m
Source : CIRAD, 2016-120610
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2016
lùe ANNÉE. — N0 102.
JUIN 1929.
BULLETIN MENSUEL DE L'AGENCE ÉCONOMIQUE
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
I. - ÉTUDE - DOCUMENTAIRE
Une noùvelle utilisation du Crotalaria Juncea en Afrique Occidentale Française
I. — SON IMPORTANCE DANS L'ALIMENTATION
DU BÉTAIL
Nous avons publié, l'année dernière, une étude sur
le Crotolaria juncea et nous avons mentionné son im-
portance comme plante à fibres et comme engrais vert.
Poursuivant nos travaux sur cette légumineuse, nous
avons obtenu des résultats fort intéressants en intro-
duisant cette plante comme fourrage dans l'alimenta-
tion du bétail.
La question de l'élevage dans la vallée du Niger et au
Soudan, en général, est surtout une question d'alimen-
tation du bétail. Avec ses deux saisons très distinctes,
le Soudan ne possède des pâturages suffisants que
pendant la saison des pluies, de juin à novembre. Après
cette période, la saison sèche anéantit champs et pâtu-
rages ; les feux de brousse dévorent les grandes herbes ;
et les troupeaux trouvent, alors, difficilement leur nour-
riture. C'est l'époque de la transhumance pour les
troupeaux du Macina. Les animaux qui se trouvaient,
depuis le début de la saison des pluies, dans les pâturages
sahéliens, s'en retournent au Niger où ils trouvent les
pâturages de bourgou. L'époque et le mode de transhu-
mance varient avec la saison et les régions ; ils ont déjà
été maintes fois décrits par les vétérinaires et les éle-
veurs.
Un problème d'une importance capitale se posait
surtout pour la réussite de l'élevage bovin ; c'était
celui de l'alimentation du troupeau en stabulation.
Depuis de nombreuses années, les différents services
avaient expérimenté de nombreux essais de légumi-
neuses : luzerne, trèfle, lotier, minette, etc. ; mais si,
quelquefois, on avait obtenu des résultats, comme par
exemple avec la luzerne en culture irriguée, il était bien
difficile d'envisager la solution complète du problème
de l'alimentation du bétail.
Les légumineuses du pays donnaient un appoint
important : paille d'arachides, niébés convenaient par-
faitement ; mais leur faible rendement à l'hectare était
un écueil. De plus, la difficulté et le prix de revient de la
récolte et de l'emmagasinage étaient un obstacle au
développement de l'élevage. Dans les fermes cotonnières,
grâce aux nombreux moyens de transport, on arrivait
à mettre en réserve un fort tonnage de fourrage sec;
mais la quantité emmagasinée était presque toujours
insuffisante. Chez l'indigène, le bétail épuisé par de
longues marches à travers la brousse, pour y chercher
sa nourriture, perdait un tiers de son poids et, très
amaigri, était en état de moindre résistance aux mala-
dies.
Transport par charrettes de la ferme de Niénébalé
Les légumineuses exotiques : yelvet beans, cow peas,
bersim, elles non plus n'avaient pas donné de résultats
décisifs ; pour les mêmes raisons d'ailleurs, faible ren-
dement de fourrage et difficulté d'emmagasinage.
Nous ajouterons, d'autre part, que la dessication
extrême faisait perdre de grosses quantités de feuilles
et que le transport des fourrages secs était difficile.
L'introduction du crotalaria comme fourrage vert dans
l'alimentation du bétail et la pratique de l'ensilage ont
apporté la solution décisive et complète du problème de
l'alimentation du bétail dans la vallée du Niger.
JUIN 1929.
BULLETIN MENSUEL DE L'AGENCE ÉCONOMIQUE
DE L'AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE
I. - ÉTUDE - DOCUMENTAIRE
Une noùvelle utilisation du Crotalaria Juncea en Afrique Occidentale Française
I. — SON IMPORTANCE DANS L'ALIMENTATION
DU BÉTAIL
Nous avons publié, l'année dernière, une étude sur
le Crotolaria juncea et nous avons mentionné son im-
portance comme plante à fibres et comme engrais vert.
Poursuivant nos travaux sur cette légumineuse, nous
avons obtenu des résultats fort intéressants en intro-
duisant cette plante comme fourrage dans l'alimenta-
tion du bétail.
La question de l'élevage dans la vallée du Niger et au
Soudan, en général, est surtout une question d'alimen-
tation du bétail. Avec ses deux saisons très distinctes,
le Soudan ne possède des pâturages suffisants que
pendant la saison des pluies, de juin à novembre. Après
cette période, la saison sèche anéantit champs et pâtu-
rages ; les feux de brousse dévorent les grandes herbes ;
et les troupeaux trouvent, alors, difficilement leur nour-
riture. C'est l'époque de la transhumance pour les
troupeaux du Macina. Les animaux qui se trouvaient,
depuis le début de la saison des pluies, dans les pâturages
sahéliens, s'en retournent au Niger où ils trouvent les
pâturages de bourgou. L'époque et le mode de transhu-
mance varient avec la saison et les régions ; ils ont déjà
été maintes fois décrits par les vétérinaires et les éle-
veurs.
Un problème d'une importance capitale se posait
surtout pour la réussite de l'élevage bovin ; c'était
celui de l'alimentation du troupeau en stabulation.
Depuis de nombreuses années, les différents services
avaient expérimenté de nombreux essais de légumi-
neuses : luzerne, trèfle, lotier, minette, etc. ; mais si,
quelquefois, on avait obtenu des résultats, comme par
exemple avec la luzerne en culture irriguée, il était bien
difficile d'envisager la solution complète du problème
de l'alimentation du bétail.
Les légumineuses du pays donnaient un appoint
important : paille d'arachides, niébés convenaient par-
faitement ; mais leur faible rendement à l'hectare était
un écueil. De plus, la difficulté et le prix de revient de la
récolte et de l'emmagasinage étaient un obstacle au
développement de l'élevage. Dans les fermes cotonnières,
grâce aux nombreux moyens de transport, on arrivait
à mettre en réserve un fort tonnage de fourrage sec;
mais la quantité emmagasinée était presque toujours
insuffisante. Chez l'indigène, le bétail épuisé par de
longues marches à travers la brousse, pour y chercher
sa nourriture, perdait un tiers de son poids et, très
amaigri, était en état de moindre résistance aux mala-
dies.
Transport par charrettes de la ferme de Niénébalé
Les légumineuses exotiques : yelvet beans, cow peas,
bersim, elles non plus n'avaient pas donné de résultats
décisifs ; pour les mêmes raisons d'ailleurs, faible ren-
dement de fourrage et difficulté d'emmagasinage.
Nous ajouterons, d'autre part, que la dessication
extrême faisait perdre de grosses quantités de feuilles
et que le transport des fourrages secs était difficile.
L'introduction du crotalaria comme fourrage vert dans
l'alimentation du bétail et la pratique de l'ensilage ont
apporté la solution décisive et complète du problème de
l'alimentation du bétail dans la vallée du Niger.
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