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« Il faut environ consommer 2 k. 3 à 2 k. 5 de mazouts par cheval et par
heure.
, « Les mazouts reviennent à 8 ou 9 francs la tonne à Bakou (1891).
« Les appareils usités aujourd'hui pour brûler les mazouts sont des brûleurs
« où on les pulvérise et où on transforme ce combustible liquide en un com-
« bustible gazeux. Pour que les mazouts brûlent bien, il faut que leur pulvéri-
« sation soit complète. On emploie, pour la pulvérisation, la vapeur en gé-
Il néral. quelquefois l'air. Ce dernier système permet la mise au feu sans
« l'emploi d'un combustible étranger : ce qui n'a pas lieu pour la vapeur » (i).
On voit par là le très grand intérêt qu& pourrait présenter pour Madagascar
la découverte de gisements importants de pétrole.
Or, tout recemment, un prospecteur (M. Lefeuvre) faisait au service des mi-
nes une déclaration de découverte de pétrole, dans le bassin du Manambolo
Ifleuve de la côte Ouest). Tout en reconnaissant qu'il est encore impossible de
se prononcer sur l'importance de cette découverte, il est bon d'ajouter que sa
réalité n'aurait rien d'invraisemblable. Il y a quelques années déjà, en effet, que
-l'attention a été appelée, dans la région Ouest de Madagascar, sur diverses sour-
ces de bitume. Or, les bitumes sont des hydrocarbures plus ou moins oxydés
et on peut approximativement les considérer comme le résultat de l'oxydation
au voisinage de la surface des hydrocarbures qui constituent les pétroles. On
voit par là toute la valeur que pouvait avoir, à titre d'indication, le signalement
des sources ou suintements de bitume.
Dès le mois de janvier 1897, M. Grosclaude déclarait avoir reconnu une
source de bitume à Ambohitsalika, source à laquelle M.Gautier, alors chef du
service de l'enseignement à Madagascar, faisait allusion à deux reprises dans
la revue Notes, reconnaissances et explorations, une première fois dans le
numéro du mois de novembre 1897, puis dans le numéro de juillet 1898, dans
lequel il indiquait en outre deux sources nouvelles.
Enfin, dans le numéro de septembre 1898, M. Gautier indique avec vraisem-
blance, sinon avec certitude, une source de bitume au Sud du M1 Ambohitrosy.
Dans le courant de juin 1899, M. le lieutenant Vacher faisait parvenir au
service des mines une indication très précise, relative à la reconnaissance de
nouveaux gisements de bitume, situés au Nord de ceux déjà signalés, sur les
bords du ruiseau Sakopanja, affluent de la Mitsiotaka, et de cette dernière rivière,
affluent elle-même du Ranobe. Cette indication était accompagnée de l'envoi
d'un échantillon intéressant du bitume signalé, lequel, à l'analyse, donna seule-
ment 19. 80 de matières étrangères sablonneuses.
Enfin, tout récemment, au mois de décembre dernier, M. le commandant
du cercle de Maintirano faisait connaître des suintements de bitume signalés
par M. le lieutenant Bonnet dans le sous-secteur d'Ankavandra ( à peu près
dans la région de l'Ambohitsalika déjà signalée). Ces suintements, déclarés peu
considérables, se trouvent dans le bassin du Manambolomaty, sous-bassin du
Tsitakompy et de l'Akondromena.
Toutes les indications si précises qui viennent d'être rapportées, indépen-
damment de tout ce qui a pu être dit déplus ou moins vague, depuis long-
temps, sur les rapports des indigènes, donnent bien la certitude de l'existence
dans le pays sakalava, entre le Menabe et l'Ambongo ou le Mahilaka, d'une ré-
gion où se trouvent assez abondamment et avec un caractère très net de conti-
nuité, des gisements d'hydrocarbures minéraux.
L'existence des sources de bitume citées plus haut avait déjà fait songer a
la possibilité de la découverte du pétrole, en raison de la relation connue entre
ces divers hydrocarbures: c'est ce qui permet d'accueillir avec beaucoup de
créance, en attendant qu'une étude sérieuse démontre la valeur industrielle du
gisement reconnu, la réalité de la découverte rapportée plus haut; celle-ci
pourrait bien même n'être que la première d'une série de découvertes de mê-
me nature.
Quant à la présence de ces gisements, sans vouloir aucunement discuter
sur l'origine (encore incertaine) des hydrocarbures minéraux, il est un fait à
peu près universellement reconnu, c'est la relation des grands champs pétro-
lifères avec des chaînes de montagne et la présence des sources de pétrole dans
des régions tourmentées où des fractures ont occasionné des venues volcaniques.'
Or, la région dont nous venons de parler se trouve le long de la chaîne du Bema-
raha et la reconnaissance de son caractère volcanique avait déjà été faite par M.
(1) E. Fuchs et L. de Launay, Traité des gîtes minéraux et métallifères.
« Il faut environ consommer 2 k. 3 à 2 k. 5 de mazouts par cheval et par
heure.
, « Les mazouts reviennent à 8 ou 9 francs la tonne à Bakou (1891).
« Les appareils usités aujourd'hui pour brûler les mazouts sont des brûleurs
« où on les pulvérise et où on transforme ce combustible liquide en un com-
« bustible gazeux. Pour que les mazouts brûlent bien, il faut que leur pulvéri-
« sation soit complète. On emploie, pour la pulvérisation, la vapeur en gé-
Il néral. quelquefois l'air. Ce dernier système permet la mise au feu sans
« l'emploi d'un combustible étranger : ce qui n'a pas lieu pour la vapeur » (i).
On voit par là le très grand intérêt qu& pourrait présenter pour Madagascar
la découverte de gisements importants de pétrole.
Or, tout recemment, un prospecteur (M. Lefeuvre) faisait au service des mi-
nes une déclaration de découverte de pétrole, dans le bassin du Manambolo
Ifleuve de la côte Ouest). Tout en reconnaissant qu'il est encore impossible de
se prononcer sur l'importance de cette découverte, il est bon d'ajouter que sa
réalité n'aurait rien d'invraisemblable. Il y a quelques années déjà, en effet, que
-l'attention a été appelée, dans la région Ouest de Madagascar, sur diverses sour-
ces de bitume. Or, les bitumes sont des hydrocarbures plus ou moins oxydés
et on peut approximativement les considérer comme le résultat de l'oxydation
au voisinage de la surface des hydrocarbures qui constituent les pétroles. On
voit par là toute la valeur que pouvait avoir, à titre d'indication, le signalement
des sources ou suintements de bitume.
Dès le mois de janvier 1897, M. Grosclaude déclarait avoir reconnu une
source de bitume à Ambohitsalika, source à laquelle M.Gautier, alors chef du
service de l'enseignement à Madagascar, faisait allusion à deux reprises dans
la revue Notes, reconnaissances et explorations, une première fois dans le
numéro du mois de novembre 1897, puis dans le numéro de juillet 1898, dans
lequel il indiquait en outre deux sources nouvelles.
Enfin, dans le numéro de septembre 1898, M. Gautier indique avec vraisem-
blance, sinon avec certitude, une source de bitume au Sud du M1 Ambohitrosy.
Dans le courant de juin 1899, M. le lieutenant Vacher faisait parvenir au
service des mines une indication très précise, relative à la reconnaissance de
nouveaux gisements de bitume, situés au Nord de ceux déjà signalés, sur les
bords du ruiseau Sakopanja, affluent de la Mitsiotaka, et de cette dernière rivière,
affluent elle-même du Ranobe. Cette indication était accompagnée de l'envoi
d'un échantillon intéressant du bitume signalé, lequel, à l'analyse, donna seule-
ment 19. 80 de matières étrangères sablonneuses.
Enfin, tout récemment, au mois de décembre dernier, M. le commandant
du cercle de Maintirano faisait connaître des suintements de bitume signalés
par M. le lieutenant Bonnet dans le sous-secteur d'Ankavandra ( à peu près
dans la région de l'Ambohitsalika déjà signalée). Ces suintements, déclarés peu
considérables, se trouvent dans le bassin du Manambolomaty, sous-bassin du
Tsitakompy et de l'Akondromena.
Toutes les indications si précises qui viennent d'être rapportées, indépen-
damment de tout ce qui a pu être dit déplus ou moins vague, depuis long-
temps, sur les rapports des indigènes, donnent bien la certitude de l'existence
dans le pays sakalava, entre le Menabe et l'Ambongo ou le Mahilaka, d'une ré-
gion où se trouvent assez abondamment et avec un caractère très net de conti-
nuité, des gisements d'hydrocarbures minéraux.
L'existence des sources de bitume citées plus haut avait déjà fait songer a
la possibilité de la découverte du pétrole, en raison de la relation connue entre
ces divers hydrocarbures: c'est ce qui permet d'accueillir avec beaucoup de
créance, en attendant qu'une étude sérieuse démontre la valeur industrielle du
gisement reconnu, la réalité de la découverte rapportée plus haut; celle-ci
pourrait bien même n'être que la première d'une série de découvertes de mê-
me nature.
Quant à la présence de ces gisements, sans vouloir aucunement discuter
sur l'origine (encore incertaine) des hydrocarbures minéraux, il est un fait à
peu près universellement reconnu, c'est la relation des grands champs pétro-
lifères avec des chaînes de montagne et la présence des sources de pétrole dans
des régions tourmentées où des fractures ont occasionné des venues volcaniques.'
Or, la région dont nous venons de parler se trouve le long de la chaîne du Bema-
raha et la reconnaissance de son caractère volcanique avait déjà été faite par M.
(1) E. Fuchs et L. de Launay, Traité des gîtes minéraux et métallifères.
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