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L'élevage du cheval à Madagascar
Depuis l'occupation française, l'administration et les particuliers s'efforcent
de créer dans la Grande Ile une race de chevaux vigoureuse et bien adaptée au
pays. Le dernier concours agricole de Tananarive a permis de constater les pro-
grès faits dans cette voie, depuis trois ou quatre ans surtout, et a montré toute
l'extension qu'a prise l'élevage du cheval dans les régions centrales et la faveur
dont il jouit auprès des propriétaires malgaches.
On ne saurait trop faire pour accentuer encore le mouvement qui se des-
sine si nettement déjà. A mesure, en effet, que le réseau des voies de commu-
nication se développe et s'améliore, l'utilité des bêtes de trait, de selle et de bât
se fait mieux sentir. Aussi, le gouvernement local vient-il de prendre toutes
mesures utiles pour assurer l'introduction en 1902 de douze étalons de race
barbe et de six étalons abyssins destinés au service des haras, ainsi que de cin-
quante juments abyssines dont moitié seront mises en vente et moitié seront
conservées comme poulinières à la ferme hippique de l'Iboaka.
Dans le numéro du Bulletin Economique afférent au 3e trimestre 1901,
nous avons donné quelques indications sur la création par M. Georger, dans la
région d'Antsirabe, d'une importante entreprise d'élevage. Voici comment
s'exprime, au sujet de cette entreprise, M. le lieutenant de cavalerie Charles Roux,
qui vient de la visiter.
« M. Georger a créé il y a un peu plus d'un an, à Antsirabe, un établisse-
ment d'élevage où il s'occupe surtout du cheval et de l'âne. L'exploitation
agricole, dont il s'occupait depuis plusieurs années, a surtout pour but mainte-
nant de lui permettre de réaliser des économies sur la nourriture de ses ani-
maux, tout en cherchant à l'améliorer sans cesse.
, Animaux comptant à l'effectif de la jumenterie. — A notre dernière visite
a la jumenterie, M. Georger avait dans ses écuries :
8 juments tarbes de 8 ans, provenant de la jumenterie d'Ampasika.
1 jument du Cap, également venue d'Ampasika.
1 jument de 6 ans, née à Madagascar d'une jument du pays et d'un étalon
arabe.
1 jument de 4 ans, née à Madagascar d'une jument indienne et d'un étalon
arabe.
1 jument de Camargue de 8 ans, récemment importée dans la Colonie.
5 juments abyssines de 3 et 4 ans, du lot amené l'an dernier par M. le vé-
térinaire Rey.
8 pouliches de un à deux ans, filles des juments tarbes et d'étalons d'Am-
pasika.
2 pouliches de moins d'un an et de même provenance.
1 poulain de 18 mois par une jument tarbe et un étalon arabe.
1 poulain malgache de 6 mois.
1 étalon malgache de 9 ans.
18 ânesses.
1 baudet.
1 ânon.
Les ânesses qui ne sont pas pleines sont employées aux transports. Elles
font des convois réguliers sur Tananarive et Betafo. Leur charge varie de 60 à 75
*"08, l'étape journalière étant de 20 à 25 kilomètres.
11' M. Georger a fait venir de France des bâts d'un modèle très pratique qu'il a
fait ensuite copier à Tananarive.
Les ânesses portent surtout du riz, du maïs et de la toile. — M. Georger est
content des résultats.
Etat des animaux. — L'état de tous ces animaux est très satisfaisant. Seules,
L'élevage du cheval à Madagascar
Depuis l'occupation française, l'administration et les particuliers s'efforcent
de créer dans la Grande Ile une race de chevaux vigoureuse et bien adaptée au
pays. Le dernier concours agricole de Tananarive a permis de constater les pro-
grès faits dans cette voie, depuis trois ou quatre ans surtout, et a montré toute
l'extension qu'a prise l'élevage du cheval dans les régions centrales et la faveur
dont il jouit auprès des propriétaires malgaches.
On ne saurait trop faire pour accentuer encore le mouvement qui se des-
sine si nettement déjà. A mesure, en effet, que le réseau des voies de commu-
nication se développe et s'améliore, l'utilité des bêtes de trait, de selle et de bât
se fait mieux sentir. Aussi, le gouvernement local vient-il de prendre toutes
mesures utiles pour assurer l'introduction en 1902 de douze étalons de race
barbe et de six étalons abyssins destinés au service des haras, ainsi que de cin-
quante juments abyssines dont moitié seront mises en vente et moitié seront
conservées comme poulinières à la ferme hippique de l'Iboaka.
Dans le numéro du Bulletin Economique afférent au 3e trimestre 1901,
nous avons donné quelques indications sur la création par M. Georger, dans la
région d'Antsirabe, d'une importante entreprise d'élevage. Voici comment
s'exprime, au sujet de cette entreprise, M. le lieutenant de cavalerie Charles Roux,
qui vient de la visiter.
« M. Georger a créé il y a un peu plus d'un an, à Antsirabe, un établisse-
ment d'élevage où il s'occupe surtout du cheval et de l'âne. L'exploitation
agricole, dont il s'occupait depuis plusieurs années, a surtout pour but mainte-
nant de lui permettre de réaliser des économies sur la nourriture de ses ani-
maux, tout en cherchant à l'améliorer sans cesse.
, Animaux comptant à l'effectif de la jumenterie. — A notre dernière visite
a la jumenterie, M. Georger avait dans ses écuries :
8 juments tarbes de 8 ans, provenant de la jumenterie d'Ampasika.
1 jument du Cap, également venue d'Ampasika.
1 jument de 6 ans, née à Madagascar d'une jument du pays et d'un étalon
arabe.
1 jument de 4 ans, née à Madagascar d'une jument indienne et d'un étalon
arabe.
1 jument de Camargue de 8 ans, récemment importée dans la Colonie.
5 juments abyssines de 3 et 4 ans, du lot amené l'an dernier par M. le vé-
térinaire Rey.
8 pouliches de un à deux ans, filles des juments tarbes et d'étalons d'Am-
pasika.
2 pouliches de moins d'un an et de même provenance.
1 poulain de 18 mois par une jument tarbe et un étalon arabe.
1 poulain malgache de 6 mois.
1 étalon malgache de 9 ans.
18 ânesses.
1 baudet.
1 ânon.
Les ânesses qui ne sont pas pleines sont employées aux transports. Elles
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