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RAPPORT
SUR UNE
TOURNÉE AGRICOLE DANS LA CIRCONSCRIPTION AGRICOLE DE L'EST
PROVINCE DE VOHEMAR
La province de Vohemar est composée d'une façon générale de terrains pri-
mitifs.
Cependant, d'après M. Gautier, le Rodo, qui forme la limite Nord, est bordé
sur sa rive droite d'une bande assez étroite de terrain jurassique, qui ne serait
que le prolongement, la continuation du même dépôt xistant sur la côte occi-
dentale de l'île et que le massif de la montagne d'Ambre aurait rejeté vers l'Est.
Un ruban, plus étroit encore, de nature triasique, s'étendrait parallèlement
à la bande jurassique ; sa limite sur la côte Est serait le Loky. avoir beaucoup
, Ces natures différentes des terrains ne m'ont pas semblé avoir beaucoup
influé sur la végétation spontanée. On trouve, avec plus ou moins d abondance,
dans cette région comme dans celle du Nord (Territoire de Diego-Suarez) et
comme dans le Sud, les sakoa, les tamariniers et surtout les lataniers (Satra),
qui forment l'espèce caractéristique de la région.
Enfin, d'après M. Gautier, on trouve encore dans la province de Vohemar
deux îlots noyés dans la masse de gneiss : l'un composé de roches éruptives
anciennes, sur lequel est bâti Vohemar, et un autre bordant la côte depuis
Mahanara jusque près d'Antalaha et formé de roches éruptives récentes.
Mais, je le répète, en parcourant la région, on s'aperçoit peu de ce change-
ment, quand on n'examine le pays qu'au point de vue agricole.
Ce sont partout, jusqu'à une limite bien tranchée dont nous parlerons tout à
l'heure, les mêmes essences, les mêmes pâturages, et il ne parait pas y avoir
lieu d'attacher une grande importance culturale à ces différences géologiques de
terrains placés sous le même régime météorologique.
Régime météorologique. — Il est difficile de donner une idée exacte du cli-
mat de la province de Vohemar, car cette région administrative accuse des diffé-
rences considérables, suivant les points que l'on considère.
Il est bien certain, quoique les observations précises manquent encore à cet
égard, que le Nord et le Sud de la province diffèrent très sensiblement au point
de vue météorologique.
Il en résulte une différence considérable et fort nettement tranchee entre
ces deux régions, qui correspondent, d'ailleurs, d'une façon exacte, aux deux
districts qui la composent..
Dans le district de Vohemar, climat sec, saisons bien tranchées, plaines
assez étendues, recouvertes de graminées et formant d'immenses pâturages que
parcourent des troupeaux; il y a peu de végétation arbustive. Près du littoral, les
arbustes sont rabougris et rares, à moins qu'on ne soit près d une vallee. On y
trouve le jujubier le sakoa, le tamarinier et le satrana; le raphia est rare, le ravi-
nala n'existe pas. Les Sakalava forment le fonds de la population. Les indigènes
sont des pasteurs; ils vivent de leurs troupeaux et répugnent au travail de la
terre. .,
Au Sud du Bemarivo, la région change très brusquement d'aspect ; on
retrouve le pays betsimisaraka. „ ,
Les ruisseaux et rivières sont plus frequents. Suir leurs bords, on rencontre
les hintsina (afzetia madagascariensis) et les copaliers (hymenea verrucosa).
Les ravinala font leur apparition; les raphia sont communs.
La brousse, longeant le bord de la mer, devient plus touffue; on y recon-
RAPPORT
SUR UNE
TOURNÉE AGRICOLE DANS LA CIRCONSCRIPTION AGRICOLE DE L'EST
PROVINCE DE VOHEMAR
La province de Vohemar est composée d'une façon générale de terrains pri-
mitifs.
Cependant, d'après M. Gautier, le Rodo, qui forme la limite Nord, est bordé
sur sa rive droite d'une bande assez étroite de terrain jurassique, qui ne serait
que le prolongement, la continuation du même dépôt xistant sur la côte occi-
dentale de l'île et que le massif de la montagne d'Ambre aurait rejeté vers l'Est.
Un ruban, plus étroit encore, de nature triasique, s'étendrait parallèlement
à la bande jurassique ; sa limite sur la côte Est serait le Loky. avoir beaucoup
, Ces natures différentes des terrains ne m'ont pas semblé avoir beaucoup
influé sur la végétation spontanée. On trouve, avec plus ou moins d abondance,
dans cette région comme dans celle du Nord (Territoire de Diego-Suarez) et
comme dans le Sud, les sakoa, les tamariniers et surtout les lataniers (Satra),
qui forment l'espèce caractéristique de la région.
Enfin, d'après M. Gautier, on trouve encore dans la province de Vohemar
deux îlots noyés dans la masse de gneiss : l'un composé de roches éruptives
anciennes, sur lequel est bâti Vohemar, et un autre bordant la côte depuis
Mahanara jusque près d'Antalaha et formé de roches éruptives récentes.
Mais, je le répète, en parcourant la région, on s'aperçoit peu de ce change-
ment, quand on n'examine le pays qu'au point de vue agricole.
Ce sont partout, jusqu'à une limite bien tranchée dont nous parlerons tout à
l'heure, les mêmes essences, les mêmes pâturages, et il ne parait pas y avoir
lieu d'attacher une grande importance culturale à ces différences géologiques de
terrains placés sous le même régime météorologique.
Régime météorologique. — Il est difficile de donner une idée exacte du cli-
mat de la province de Vohemar, car cette région administrative accuse des diffé-
rences considérables, suivant les points que l'on considère.
Il est bien certain, quoique les observations précises manquent encore à cet
égard, que le Nord et le Sud de la province diffèrent très sensiblement au point
de vue météorologique.
Il en résulte une différence considérable et fort nettement tranchee entre
ces deux régions, qui correspondent, d'ailleurs, d'une façon exacte, aux deux
districts qui la composent..
Dans le district de Vohemar, climat sec, saisons bien tranchées, plaines
assez étendues, recouvertes de graminées et formant d'immenses pâturages que
parcourent des troupeaux; il y a peu de végétation arbustive. Près du littoral, les
arbustes sont rabougris et rares, à moins qu'on ne soit près d une vallee. On y
trouve le jujubier le sakoa, le tamarinier et le satrana; le raphia est rare, le ravi-
nala n'existe pas. Les Sakalava forment le fonds de la population. Les indigènes
sont des pasteurs; ils vivent de leurs troupeaux et répugnent au travail de la
terre. .,
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Les ruisseaux et rivières sont plus frequents. Suir leurs bords, on rencontre
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Les ravinala font leur apparition; les raphia sont communs.
La brousse, longeant le bord de la mer, devient plus touffue; on y recon-
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