Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1903 20 novembre 1903
Description : 1903/11/20 (A7,N137,T13). 1903/11/20 (A7,N137,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583389b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
CLIMATOLOGIE DU NORD DE L'AFRIQUE 297
Ordinairement ces sortes de froids coïncident avec des périodes rigoureuses
sévissant également dans le Midi de la France et en Espagne et parfois on a pu
suivre, par la direction des courants, leur marche en Algérie : c'est ainsi que
l'on a constaté en avril 1885 une onde de froid venant du Nord, abaissant forte-
ment la température par un temps clair, gelant les vignes de M. Lagarde, près
de Sétif, et détruisant les bourgeons et les jeunes rameaux des grands arbres de
ce plateau.
L'observation relative à la neige des 18-22 janvier 1891, signalée avec détail
dans cette étude, peut se compléter par l'indication que le phénomène s'est pro-
duit à peu près au même moment dans le Midi de la France et que des dégâts
de même nature ont été constatés sur la végétation des deux rives Nord et Sud
de la Méditerranée.
Aux altitudes même moyennes de la région montagneuse et surtout plus haut,
il y a des périodes neigeuses, à temps couvert, où l'atmosphère est refroidie à
une certaine hauteur au point d'entretenir la neige sur les arbres : son poids
et des phénomènes de givration entraînent parfois des bris de grosses branches
de forts oliviers, causant des désastres assez considérables.
Les Arabes ont conservé le souvenir d'une année très froide, 1694, pendant
laquelle les Oliviers et les Figuiers de Barbarie ont gelé. La neige avait recouvert
toute l'Algérie pendant plusieurs jours.
Mais, en dehors du refroidissement causé par la dominance des grands cou-
rants du Nord, la masse de l'air se refroidit aussi dans la région marine par le
passage des vents du Sud sur les massifs neigeux et glacés de l'Atlas. On a vu
quelquefois des ondes du Sud, aidées par l'éclairement du ciel, engendrer des
réfrigérations particulières. Ainsi, au printemps 1871, le Jardin d'Essai d'Alger a
beaucoup souffert par un de ces froids dû à la neige qui avait envahi les
derniers contreforts de l'Atlas, et, dans ce cas, on a vu les végétaux les mieux
abrités contre les vents du Nord subir les plus rudes impressions. Les traces du
froid se signalaient par de grands rayons parallèles sur l'ensemble de la végéta-
tion, sortes de bandes de largeurs variables dans lesquelles bourgeons, feuilles
et souvent les plantes entières étaient plus ou moins atteints par.la gelée. On a
vu ainsi périr des végétaux typiques déjà forts, Palmiers, Musacées, Pan-
danées, etc., dont le bourgeon central avait été immédiatement détruit. Or,
comme ces quelques végétaux monocotylédones avaient une hauteur de 4 à
G mètres, l'action était due au refroidissement complet d'une épaisse couche
d'air, car on sait que dans les plus grands froids par rayonnement dans ce milieu,
les minimas observés à lm50 de hauteur descendent rarement au-dessous de
zéro.
Les froids noirs par des temps ordinairement peu lumineux sont, est-il dit
plus haut, sous la dépendance des basses températures dans le Nord ou le N. 0.
du bassin méditerranéen et ces perturbations profondes sont généralement indi-
quées par des dépressions barométriques.
En résumé, que ces minimas absolus soient dus à des froids noirs ou par-
rayonnement, ils atteignent des chiffres fort bas ainsi que l'enregistre la carte
ci-après.
MM. Moureaux et Teisserenc de Bort ont constaté des froids de — 17° sur les
Hauts-Plateaux constantinois, et M. Ryf, l'habile agronome et consciencieux
expérimentateur a souvent signalé les froids rigoureux de la région de Sétif où
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Ordinairement ces sortes de froids coïncident avec des périodes rigoureuses
sévissant également dans le Midi de la France et en Espagne et parfois on a pu
suivre, par la direction des courants, leur marche en Algérie : c'est ainsi que
l'on a constaté en avril 1885 une onde de froid venant du Nord, abaissant forte-
ment la température par un temps clair, gelant les vignes de M. Lagarde, près
de Sétif, et détruisant les bourgeons et les jeunes rameaux des grands arbres de
ce plateau.
L'observation relative à la neige des 18-22 janvier 1891, signalée avec détail
dans cette étude, peut se compléter par l'indication que le phénomène s'est pro-
duit à peu près au même moment dans le Midi de la France et que des dégâts
de même nature ont été constatés sur la végétation des deux rives Nord et Sud
de la Méditerranée.
Aux altitudes même moyennes de la région montagneuse et surtout plus haut,
il y a des périodes neigeuses, à temps couvert, où l'atmosphère est refroidie à
une certaine hauteur au point d'entretenir la neige sur les arbres : son poids
et des phénomènes de givration entraînent parfois des bris de grosses branches
de forts oliviers, causant des désastres assez considérables.
Les Arabes ont conservé le souvenir d'une année très froide, 1694, pendant
laquelle les Oliviers et les Figuiers de Barbarie ont gelé. La neige avait recouvert
toute l'Algérie pendant plusieurs jours.
Mais, en dehors du refroidissement causé par la dominance des grands cou-
rants du Nord, la masse de l'air se refroidit aussi dans la région marine par le
passage des vents du Sud sur les massifs neigeux et glacés de l'Atlas. On a vu
quelquefois des ondes du Sud, aidées par l'éclairement du ciel, engendrer des
réfrigérations particulières. Ainsi, au printemps 1871, le Jardin d'Essai d'Alger a
beaucoup souffert par un de ces froids dû à la neige qui avait envahi les
derniers contreforts de l'Atlas, et, dans ce cas, on a vu les végétaux les mieux
abrités contre les vents du Nord subir les plus rudes impressions. Les traces du
froid se signalaient par de grands rayons parallèles sur l'ensemble de la végéta-
tion, sortes de bandes de largeurs variables dans lesquelles bourgeons, feuilles
et souvent les plantes entières étaient plus ou moins atteints par.la gelée. On a
vu ainsi périr des végétaux typiques déjà forts, Palmiers, Musacées, Pan-
danées, etc., dont le bourgeon central avait été immédiatement détruit. Or,
comme ces quelques végétaux monocotylédones avaient une hauteur de 4 à
G mètres, l'action était due au refroidissement complet d'une épaisse couche
d'air, car on sait que dans les plus grands froids par rayonnement dans ce milieu,
les minimas observés à lm50 de hauteur descendent rarement au-dessous de
zéro.
Les froids noirs par des temps ordinairement peu lumineux sont, est-il dit
plus haut, sous la dépendance des basses températures dans le Nord ou le N. 0.
du bassin méditerranéen et ces perturbations profondes sont généralement indi-
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En résumé, que ces minimas absolus soient dus à des froids noirs ou par-
rayonnement, ils atteignent des chiffres fort bas ainsi que l'enregistre la carte
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MM. Moureaux et Teisserenc de Bort ont constaté des froids de — 17° sur les
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