Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 novembre 1903 20 novembre 1903
Description : 1903/11/20 (A7,N137,T13). 1903/11/20 (A7,N137,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583389b
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS 309
d'ombrage n'existaient pas ou étaient insuffisants. Les plants étaient issus de
graines provenant de quelques arbres, plantés vers 1877 dans le jardin potager
de cette ferme et dont le développement a été luxuriant. Le sol est plus ou moins
argileux, la plantation est située à environ 500 pieds au-dessus du niveau de la
mer; elle date de 1889-1890, les arbres sont donc âgés de treize à quatorze ans;
les arbres vieux, comme les jeunes pieds, donnent annuellement des graines en
quantité.
Le développement des Hevea est plus beau à Soebang qu'à Buitenzorg : tandis
que, par une sécheresse, les feuilles du caféier se fanent, dans cette plantation,
celles de l'Hevea conservent toute leur turgescence.
Mode et époque de la saignée. — La saignée commence au début d'avril, par des
temps successivement pluvieux et beaux. Cette époque paraît la plus favorable pour
la saignée, la coulée du latex étant de beaucoup plus considérable que par le
temps sec. Il faut remarquer que le latex coule plus abondamment le matin tôt
que vers 9 heures, la chaleur et le vent ayant une action retardatrice sur la coulée :
aussi faut-il conseiller de terminer la récolte du latex avant 8 heures du
matin. Il y a lieu de noter que l'altitude de la plantation est faible, et que dans
d'autres régions plus élevées les facteurs, chaleur et vent, auront probablement
moins d'action. En outre, la plantation n'est pas entourée, certains arbres ne sont
pas abrités; il est certain que dans une plantation où le vent et la chaleur n'au-
ront pas aussi facile accès, ils feront moins sentir leurs effets.
D'après les mensurations faites des arbres, le total de la surface capable d'être
saignée est de 271m25 pour les 147 arbres, d'où en moyenne lm2848 par arbre.
J'aurai l'occasion de revenir plus tard sur les instruments de saignée et de récolte
employés quand les expériences que je poursuis seront terminées. Il m'a paru
que la saignée au delà de lm50 au-dessus du niveau du sott n'avait aucun avan-
tage, tandis que cette hauteur maximum est la plus aisée pour le collecteur. On
pratique sur la moitié de l'arbre des rainures longitudinales pour l'écoulement
du latex, ces rainures sont distantes de 20 centimètres. Latéralement à ces rai-
nures, on pratique tous les 25 centimètres des blessures de 10 centimètres de
long, légèrement obliques. L'année suivante on pourra disposer de l'autre côté de
la rainure longitudinale des fentes de 10 centimètres de long, amenant ainsi la
formation de la saignée en arêtes de poisson. Pendant la troisième année on
saigne entre les blessures de la première année, pendant la quatrième année
entre celles de la deuxième année. Les saignées sont rafraîchies le second jour
par une entaille à la base; on renouvelle ce rafraîchissement dix fois, de sorte
que la saignée se fait en vingt jours. Suivant l'habileté du travailleur, un homme
peut saigner de 6 à 10 arbres.
Le renouvellement de la plaie plus de dix fois n'a pas réussi à Soebang, bien
que, à Buitenzorg, on ait pu recommencer quinze fois et obtenir un plus fort
rendement après la dixième fois. En outre, les blessures deviennent trop grandes
et il sera plus difficile pour la plante de les réparer. La plus forte récolte a été
Qbtenue après la sixième entaille.
Preparation. - Au bout de vingt minutes environ, le latex ne coule plus, et il
est transporté dans la hutte où il sera fumé.
L'appareil employé rappelle celui en usage en Amazonie, il est fabriqué en fer-
blanc, il a 18 centimètres de diamètre à la base, 30 vers le milieu, 5 au sommet
et 49 de hauteur. On commence l'enfumage lorsqu'un fort panache de fumée
s'échappe de la cheminée en ayant soin d'éviter la flamme. L'enfumage se pra-
d'ombrage n'existaient pas ou étaient insuffisants. Les plants étaient issus de
graines provenant de quelques arbres, plantés vers 1877 dans le jardin potager
de cette ferme et dont le développement a été luxuriant. Le sol est plus ou moins
argileux, la plantation est située à environ 500 pieds au-dessus du niveau de la
mer; elle date de 1889-1890, les arbres sont donc âgés de treize à quatorze ans;
les arbres vieux, comme les jeunes pieds, donnent annuellement des graines en
quantité.
Le développement des Hevea est plus beau à Soebang qu'à Buitenzorg : tandis
que, par une sécheresse, les feuilles du caféier se fanent, dans cette plantation,
celles de l'Hevea conservent toute leur turgescence.
Mode et époque de la saignée. — La saignée commence au début d'avril, par des
temps successivement pluvieux et beaux. Cette époque paraît la plus favorable pour
la saignée, la coulée du latex étant de beaucoup plus considérable que par le
temps sec. Il faut remarquer que le latex coule plus abondamment le matin tôt
que vers 9 heures, la chaleur et le vent ayant une action retardatrice sur la coulée :
aussi faut-il conseiller de terminer la récolte du latex avant 8 heures du
matin. Il y a lieu de noter que l'altitude de la plantation est faible, et que dans
d'autres régions plus élevées les facteurs, chaleur et vent, auront probablement
moins d'action. En outre, la plantation n'est pas entourée, certains arbres ne sont
pas abrités; il est certain que dans une plantation où le vent et la chaleur n'au-
ront pas aussi facile accès, ils feront moins sentir leurs effets.
D'après les mensurations faites des arbres, le total de la surface capable d'être
saignée est de 271m25 pour les 147 arbres, d'où en moyenne lm2848 par arbre.
J'aurai l'occasion de revenir plus tard sur les instruments de saignée et de récolte
employés quand les expériences que je poursuis seront terminées. Il m'a paru
que la saignée au delà de lm50 au-dessus du niveau du sott n'avait aucun avan-
tage, tandis que cette hauteur maximum est la plus aisée pour le collecteur. On
pratique sur la moitié de l'arbre des rainures longitudinales pour l'écoulement
du latex, ces rainures sont distantes de 20 centimètres. Latéralement à ces rai-
nures, on pratique tous les 25 centimètres des blessures de 10 centimètres de
long, légèrement obliques. L'année suivante on pourra disposer de l'autre côté de
la rainure longitudinale des fentes de 10 centimètres de long, amenant ainsi la
formation de la saignée en arêtes de poisson. Pendant la troisième année on
saigne entre les blessures de la première année, pendant la quatrième année
entre celles de la deuxième année. Les saignées sont rafraîchies le second jour
par une entaille à la base; on renouvelle ce rafraîchissement dix fois, de sorte
que la saignée se fait en vingt jours. Suivant l'habileté du travailleur, un homme
peut saigner de 6 à 10 arbres.
Le renouvellement de la plaie plus de dix fois n'a pas réussi à Soebang, bien
que, à Buitenzorg, on ait pu recommencer quinze fois et obtenir un plus fort
rendement après la dixième fois. En outre, les blessures deviennent trop grandes
et il sera plus difficile pour la plante de les réparer. La plus forte récolte a été
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est transporté dans la hutte où il sera fumé.
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blanc, il a 18 centimètres de diamètre à la base, 30 vers le milieu, 5 au sommet
et 49 de hauteur. On commence l'enfumage lorsqu'un fort panache de fumée
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