Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-11-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 novembre 1903 05 novembre 1903
Description : 1903/11/05 (A7,N136,T13). 1903/11/05 (A7,N136,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583388x
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
CLIMATOLOGIE DU NORD DE L'AFRIQUE 261
CLIMATOLOGIE AGRICOLE DU NORD DE L'AFRIQUE (1)
REFROIDISSEMENTS NOCTURNES DE L'AIR ET DU SOL
EN ALGÉRIE NOTAMMENT, EN TUNISIE ET AU MAROC (Suite).
II. OBSERVATION DES FROIDS SOUS ZÉRO
La base principale de cette étude est relative aux froids sous zéro qui se
produisent dans la couche inférieure de l'air voisine du sol et que n'indique pas
le système d'observations de météorologie dynamique.
L'étude détaillée de ces abaissements nocturnes de la température n'a pu être
suivie avec régularité dans leurs diverses manifestations qu'au Jardin d'Essai
d'Alger, en dehors des observations passagères que j'ai faites dans de nombreux
voyages.
Cependant, il convient d'ajouter que, sur ma demande, M. Couput, le très
distingué directeur du service pastoral en Algérie, a bien voulu se livrer à
Moudjebeur (365 ait.), près Boghari, déjà dans lé climat steppien, à quelques
observations qui corroborent entièrement la série rapportée dans ce travail, en
constatant toutefois que les écarts de température indiqués par le thermomètre
nu étaient bien plus accusés dans ces régions que sur le littoral, ce qui s'explique
fort bien par l'altitude et l'état de l'atmosphère de ces milieux.
Les chiffres signalés dans cette étude sont donc d'autant plus intéressants à
discuter qu'ils ne sont pas des extrêmes puisqu'ils ont été relevés au Jardin
d'Essai d'Alger, c'est-à-dire dans une station littorale, sur le rivage même,
exceptionnellement favorisée par le climat, où l'on trouve un remarquable grou-
pement des formes végétales des zones intertropicales présentant un luxuriant
développement.
Ces observations ne sauraient donc être considérées comme ne signalant que
des extrêmes communs à l'altitude et à la steppe, mais elles démontrent néan-
moins que, malgré l'influence régulatrice des grandes masses d'eau, il se pro-
duit, non seulement dans la zone marine, mais sur le rivage même, des abais-
sements notables de température au-dessous de zéro.
On doit donc forcément reconnaître que plus on s'éloigne du littoral pour
s'avancer vers les Hauts-Plateaux, qui sont en grande partie sous l'influence du
climat steppien, plus l'altitude et la grande diathermanéité de l'air provoquent
la fréquence et l'intensité des rayonnements nocturnes.
Les abaissements de la température au-dessous de zéro sont donc régulière-
ment constatés en Algérie, du littoral jusque dans les profondeurs des régions
désertiques, et jamais un hiver ne se passe sans qu'ils ne se produisent plus ou
moins intenses ou répétés, surtout dans les Hauts-Plateaux.
Dans la région marine rien n'indique quand ils se manifesteront, cependant
dans la saison hivernale ils sont à prévoir à la suite d'une période sereine,
ensoleillée et par des nuits claires et calmes, tout en constatant qu'en dehors de
(1) Voyez Revue du 20 octobre, p. 225.
CLIMATOLOGIE AGRICOLE DU NORD DE L'AFRIQUE (1)
REFROIDISSEMENTS NOCTURNES DE L'AIR ET DU SOL
EN ALGÉRIE NOTAMMENT, EN TUNISIE ET AU MAROC (Suite).
II. OBSERVATION DES FROIDS SOUS ZÉRO
La base principale de cette étude est relative aux froids sous zéro qui se
produisent dans la couche inférieure de l'air voisine du sol et que n'indique pas
le système d'observations de météorologie dynamique.
L'étude détaillée de ces abaissements nocturnes de la température n'a pu être
suivie avec régularité dans leurs diverses manifestations qu'au Jardin d'Essai
d'Alger, en dehors des observations passagères que j'ai faites dans de nombreux
voyages.
Cependant, il convient d'ajouter que, sur ma demande, M. Couput, le très
distingué directeur du service pastoral en Algérie, a bien voulu se livrer à
Moudjebeur (365 ait.), près Boghari, déjà dans lé climat steppien, à quelques
observations qui corroborent entièrement la série rapportée dans ce travail, en
constatant toutefois que les écarts de température indiqués par le thermomètre
nu étaient bien plus accusés dans ces régions que sur le littoral, ce qui s'explique
fort bien par l'altitude et l'état de l'atmosphère de ces milieux.
Les chiffres signalés dans cette étude sont donc d'autant plus intéressants à
discuter qu'ils ne sont pas des extrêmes puisqu'ils ont été relevés au Jardin
d'Essai d'Alger, c'est-à-dire dans une station littorale, sur le rivage même,
exceptionnellement favorisée par le climat, où l'on trouve un remarquable grou-
pement des formes végétales des zones intertropicales présentant un luxuriant
développement.
Ces observations ne sauraient donc être considérées comme ne signalant que
des extrêmes communs à l'altitude et à la steppe, mais elles démontrent néan-
moins que, malgré l'influence régulatrice des grandes masses d'eau, il se pro-
duit, non seulement dans la zone marine, mais sur le rivage même, des abais-
sements notables de température au-dessous de zéro.
On doit donc forcément reconnaître que plus on s'éloigne du littoral pour
s'avancer vers les Hauts-Plateaux, qui sont en grande partie sous l'influence du
climat steppien, plus l'altitude et la grande diathermanéité de l'air provoquent
la fréquence et l'intensité des rayonnements nocturnes.
Les abaissements de la température au-dessous de zéro sont donc régulière-
ment constatés en Algérie, du littoral jusque dans les profondeurs des régions
désertiques, et jamais un hiver ne se passe sans qu'ils ne se produisent plus ou
moins intenses ou répétés, surtout dans les Hauts-Plateaux.
Dans la région marine rien n'indique quand ils se manifesteront, cependant
dans la saison hivernale ils sont à prévoir à la suite d'une période sereine,
ensoleillée et par des nuits claires et calmes, tout en constatant qu'en dehors de
(1) Voyez Revue du 20 octobre, p. 225.
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