Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
CLIMATOLOGIE DU NORD DE L'AFRIQUE 229
Pour les phénomènes diurnes, la somme de chaleur reçue par la terre et les
végétaux est insuffisamment connue par la seule lecture du thermomètre solaire
à boule noire. Les actinomètres à boule blanche et noire fournissent des chiffres
plus précis, notamment les actinomètres enregistreurs qui décrivent la durée des
exagérations solaires si préjudiciables à certaines cultures quand le degré hygro-
métrique s'abaisse : en effet, ce n'est pas toujours l'acuité du phénomène qui est
redoutable, mais bien la durée de ses extrêmes.
Mais, dans les refroidissements de la couche inférieure de l'air, l'influence du
sol intervient dans certains cas, suivant la chaleur emmagasinée pendant le jour,
suivant que le sol est nu, gazonnè ou labouré : c'est pourquoi les études géother-
miques qui décrivent les calories existant à diverses profondeurs ont une impor-
tance révélée par les chiffres consignés au chapitre Géothermie.
Malheureusement ces expériences de thermométrie terrestre qui démontrent
aussi dans quel milieu vit le système radiculaire des végétaux — aussi utile à
connaître que celui dans lequel évolue la tige — sont peu nombreuses et n'exis-
tent guère, dans l'Afrique du Nord, qu'au Jardin d'Essai d'Alger : il est vrai que,
pour être complètes, elles exigent un outillage assez compliqué.
;'i: *
La climatologie agricole de l'Algérie et de la Tunisie, ces deux pays de grande
colonisation, dit-on, par l'exploitation rurale, ne repose donc pas encore sur des
données d'ordre pratique. On. n'applique à cette climatologie, n'en ayant pas
d'autres, que des chiffres qui n'ont dans certains cas avec elle que quelques
relations empruntées à la météorologie dynamique: encore ne trouve-t-on pour cette
dernière que des éléments contenus dans deux mémoires, il est vrai, très remar-
quables.
Pour l'Algérie, celui de M. Thévenet, directeur de l'École supérieure des
sciences d'Alger et du service météorologique algérien : « Essai de climatologie
algérienne, 1896 », où sont centralisés, exposés, discutés, déduits avec une méthode
parfaite et une grande science des chiffres, les renseignements, hélas ! bien insuf-
fisants, fournis par le réseau du service météorologique du pays institué dans une
colonie essentiellemeut agricole pour. la prévision du temps exclusivement.
En Tunisie, M. Ginestous, chargé du service météorologique, a publié un
résumé des principales observations faites depuis quelques années dans la
Régence et vient de conclure par une excellente étude : Climat de la Tunisie
[Bulletin des Renseignements, 1903). Il ressort des travaux de ce spécialiste distinguée
que son organisation est meilleure que celle de l'Algérie, ce que démontrent les
graphiques bien annotés.et régulièrement publiés. Néanmoins, le tout est encore
basé sur le système de la prévision du temps et non sur la précision des éléments
qui intéressent la climatologie pratique : on sent cependant que, dans ses disser-
tations, l'auteur veut établir une relation entre.ses chiffres et l'état agricole ; aussi
regrettera-t-on — certainement avec lui — que la base des observations dyna-
miques s'éloigne de cet ordre d'idées.
Ce système d'observations permet d'enregistrer en ce pays des températures
maxima atteignant dans les régions Sud jusqu'à près de 50 degrés à l'abri, mais
il reste muet sur la courbe pourtant très prononcée de froids qui s'y produisent
pendant les nuits, extrêmes qui rendent illusoire pour l'agriculture l'établis-
sement de toute moyenne annuelle.
Pour les phénomènes diurnes, la somme de chaleur reçue par la terre et les
végétaux est insuffisamment connue par la seule lecture du thermomètre solaire
à boule noire. Les actinomètres à boule blanche et noire fournissent des chiffres
plus précis, notamment les actinomètres enregistreurs qui décrivent la durée des
exagérations solaires si préjudiciables à certaines cultures quand le degré hygro-
métrique s'abaisse : en effet, ce n'est pas toujours l'acuité du phénomène qui est
redoutable, mais bien la durée de ses extrêmes.
Mais, dans les refroidissements de la couche inférieure de l'air, l'influence du
sol intervient dans certains cas, suivant la chaleur emmagasinée pendant le jour,
suivant que le sol est nu, gazonnè ou labouré : c'est pourquoi les études géother-
miques qui décrivent les calories existant à diverses profondeurs ont une impor-
tance révélée par les chiffres consignés au chapitre Géothermie.
Malheureusement ces expériences de thermométrie terrestre qui démontrent
aussi dans quel milieu vit le système radiculaire des végétaux — aussi utile à
connaître que celui dans lequel évolue la tige — sont peu nombreuses et n'exis-
tent guère, dans l'Afrique du Nord, qu'au Jardin d'Essai d'Alger : il est vrai que,
pour être complètes, elles exigent un outillage assez compliqué.
;'i: *
La climatologie agricole de l'Algérie et de la Tunisie, ces deux pays de grande
colonisation, dit-on, par l'exploitation rurale, ne repose donc pas encore sur des
données d'ordre pratique. On. n'applique à cette climatologie, n'en ayant pas
d'autres, que des chiffres qui n'ont dans certains cas avec elle que quelques
relations empruntées à la météorologie dynamique: encore ne trouve-t-on pour cette
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quables.
Pour l'Algérie, celui de M. Thévenet, directeur de l'École supérieure des
sciences d'Alger et du service météorologique algérien : « Essai de climatologie
algérienne, 1896 », où sont centralisés, exposés, discutés, déduits avec une méthode
parfaite et une grande science des chiffres, les renseignements, hélas ! bien insuf-
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colonie essentiellemeut agricole pour. la prévision du temps exclusivement.
En Tunisie, M. Ginestous, chargé du service météorologique, a publié un
résumé des principales observations faites depuis quelques années dans la
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que son organisation est meilleure que celle de l'Algérie, ce que démontrent les
graphiques bien annotés.et régulièrement publiés. Néanmoins, le tout est encore
basé sur le système de la prévision du temps et non sur la précision des éléments
qui intéressent la climatologie pratique : on sent cependant que, dans ses disser-
tations, l'auteur veut établir une relation entre.ses chiffres et l'état agricole ; aussi
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miques s'éloigne de cet ordre d'idées.
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maxima atteignant dans les régions Sud jusqu'à près de 50 degrés à l'abri, mais
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pendant les nuits, extrêmes qui rendent illusoire pour l'agriculture l'établis-
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