Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
LE DATTIER COMMUN 241
de palmiers des régions désertiques de l'Asie et de l'Afrique, où ils en sont abso-
lument privés.
On sait que les Dattiers femelles ont besoin d'être fécondés artificiellement
pour produire des fruits comestibles. Cet usage est des plus anciens; on le trouve
décrit dans Pline (liv. XIII, ch. iv), et Théophraste chez lès Grecs en avait fait
mention longtemps avant cet auteur.
Suivant les pays, c'est de février à avril que se fait cette opération, alors que
les spathes produisent, en les secouant, un bruit bien connu des Arabes qui leur
indique que le pollen est suffisamment développé..
Les spadices des Dattiers mâles sont alors enlevés avec le plus grand soin
pour ne pas laisser échapper la poussière fécondante et sont divisés en petits
fragments composés chacun de 10 à 12 fleurs.
Après les avoir placés dans sa robe relevée ou dans le capuchon de son bur-
nous, l'Arabe grimpe jusqu'au sommet du Dattier femelle où, après avoir fendu
la spathe avec un couteau, insère un des rameaux mâles après l'avoir secoué
sur toutes les parties du spadice femelle, puis il la ligature.
La fécondation des Dattiers femelles peut s'opérer naturellement et quelquefois
à de très longues distances par le moyen des vents qui transportent le pollen des
fleurs mâles, mais c'est un moyen sur lequel il ne faut pas compter dans les
cultures.
Les fleurs des Dattiers mâles conservent fort longtemps leur vertu fécondante
et leur pollen peut encore être employé utilement au bout d'une année.
A titre de curiosité, citons, d'après M. Delchevalerie, un moyen indiqué par
Delile dans sa Flore d'Egypte, pour conserver quelques rares espèces de Dattiers
et qui consiste à les replanter en descendant leur sommet à terre. Une année
avant cette opération, dit Delile, on enfonce deux coins de bois en croix à travers
le tronc, à trois coudées environ au-dessous de la tête, on recouvre ces coins et
les nouvelles blessures d'un bourrelet de limon, soutenu avec un réseau de corde.
On tient ce limon toujours humide; chaque jour un homme monte, en été, l'ar-
roser, en tirant à lui, lorsqu'il est en haut de l'arbre, une cruche d'eau qu'il
verse sur le limon. Il se trouve à la fin de l'hiver des radicules formées sous le
bourrelet de limon; on coupe le sommet de l'arbre au-dessous de ce bourrelet,
et on le plante dans un trou près d'une rigole pour l'arroser.
Il nous reste à signaler une autre espèce de dattier des plus intéressantes au
point de vue de la production du sucre. Nous voulons parler de Phœnix sylvestr-is.
Ce palmier est de moindres proportions que P. dactylifera,mais ses diverses autres
parties sont tellement semblables à celui-ci qu'il est facile de les confondre tous
deux ; certains auteurs le considèrent comme la souche du dattier cultivé ; nous
n'en donnerons donc pas la description.
Cette espèce est très répandue dans les diverses parties des Indes orientales,
au Bengale, à Ceylan, sur la côte du Malabar, etc., et croît dans tous les sols.
Le tronc donne une sorte de sagou employé comme aliment. On en extrait
aussi par incision un bon vin de palme que l'on convertit en une eau-de-vie bien
nnue sous le nom d'Arack et en sucre cristallisable.
Suivant Ch. Naudin, « on estime qu'un arbre adulte donne en moyenne,
chaque année, 4 kilogrammes de sucre, quelquefois davantage. La récolte de
ce sucre, dans le Bengale seulement, est évaluée à 50.000 tonnes par an, ce qui
montre que ce palmier a une certaine importance agricole, d'autant plus qu'il
de palmiers des régions désertiques de l'Asie et de l'Afrique, où ils en sont abso-
lument privés.
On sait que les Dattiers femelles ont besoin d'être fécondés artificiellement
pour produire des fruits comestibles. Cet usage est des plus anciens; on le trouve
décrit dans Pline (liv. XIII, ch. iv), et Théophraste chez lès Grecs en avait fait
mention longtemps avant cet auteur.
Suivant les pays, c'est de février à avril que se fait cette opération, alors que
les spathes produisent, en les secouant, un bruit bien connu des Arabes qui leur
indique que le pollen est suffisamment développé..
Les spadices des Dattiers mâles sont alors enlevés avec le plus grand soin
pour ne pas laisser échapper la poussière fécondante et sont divisés en petits
fragments composés chacun de 10 à 12 fleurs.
Après les avoir placés dans sa robe relevée ou dans le capuchon de son bur-
nous, l'Arabe grimpe jusqu'au sommet du Dattier femelle où, après avoir fendu
la spathe avec un couteau, insère un des rameaux mâles après l'avoir secoué
sur toutes les parties du spadice femelle, puis il la ligature.
La fécondation des Dattiers femelles peut s'opérer naturellement et quelquefois
à de très longues distances par le moyen des vents qui transportent le pollen des
fleurs mâles, mais c'est un moyen sur lequel il ne faut pas compter dans les
cultures.
Les fleurs des Dattiers mâles conservent fort longtemps leur vertu fécondante
et leur pollen peut encore être employé utilement au bout d'une année.
A titre de curiosité, citons, d'après M. Delchevalerie, un moyen indiqué par
Delile dans sa Flore d'Egypte, pour conserver quelques rares espèces de Dattiers
et qui consiste à les replanter en descendant leur sommet à terre. Une année
avant cette opération, dit Delile, on enfonce deux coins de bois en croix à travers
le tronc, à trois coudées environ au-dessous de la tête, on recouvre ces coins et
les nouvelles blessures d'un bourrelet de limon, soutenu avec un réseau de corde.
On tient ce limon toujours humide; chaque jour un homme monte, en été, l'ar-
roser, en tirant à lui, lorsqu'il est en haut de l'arbre, une cruche d'eau qu'il
verse sur le limon. Il se trouve à la fin de l'hiver des radicules formées sous le
bourrelet de limon; on coupe le sommet de l'arbre au-dessous de ce bourrelet,
et on le plante dans un trou près d'une rigole pour l'arroser.
Il nous reste à signaler une autre espèce de dattier des plus intéressantes au
point de vue de la production du sucre. Nous voulons parler de Phœnix sylvestr-is.
Ce palmier est de moindres proportions que P. dactylifera,mais ses diverses autres
parties sont tellement semblables à celui-ci qu'il est facile de les confondre tous
deux ; certains auteurs le considèrent comme la souche du dattier cultivé ; nous
n'en donnerons donc pas la description.
Cette espèce est très répandue dans les diverses parties des Indes orientales,
au Bengale, à Ceylan, sur la côte du Malabar, etc., et croît dans tous les sols.
Le tronc donne une sorte de sagou employé comme aliment. On en extrait
aussi par incision un bon vin de palme que l'on convertit en une eau-de-vie bien
nnue sous le nom d'Arack et en sucre cristallisable.
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chaque année, 4 kilogrammes de sucre, quelquefois davantage. La récolte de
ce sucre, dans le Bengale seulement, est évaluée à 50.000 tonnes par an, ce qui
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