Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 octobre 1903 20 octobre 1903
Description : 1903/10/20 (A7,N135,VOL13). 1903/10/20 (A7,N135,VOL13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583387h
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
; LE DATTIER COMMUN "239 -
l
On les associe quelquefois à des dattes de qualité inférieure pour en former
une sorte de pâte qui, roulée en boulelles et séchée, est donnée comme aliment
aux chameaux.
Les indigènes ramassent soigneusement les noyaux de dattes, nommés en
arabe NfTOZla et TamT, et les torréfient en guise de café; l'aspect, mais non l'arôme,
rappelle complètement celui de ce dernier : aussi les épiciers arabes- d'Algérie ne
se font-ils pas scrupule de le frauder avec des noyaux de dattes Convenablement
préparés.
Cette falsification se ferait même en Europe, dans certaines grandes usines où
l'on emploie les dattes comme matière première pour la fabrication de l'alcool.
Les noyaux qui représentent un déchet de ce travail seraient torréfiés, puis
moulus et vendus comme pur moka.
En Espagne, on les fait entrer dans la préparation des poudres dentifrices.
Il paraît qu'en Chine on brûle les noyaux de dattes pour en obtenir le charbon
qui entre dans la composition de certaines encres solides fabriquées dans ce
pays; cet usage est indiqué par tous les auteurs, mais jusqu'à présent il nous a
été impossible de contrôler la véracité de ce fait.
Les racines traitées par le rouissage fournissent des fibres très déliées pouvant
servir à la fabrication de la corderie fine, d'étoffes grossières et de pâte à papier.
Enfin la cellulose, qui soude les filaments des diverses parties de l'arbre et qu'on
retire mécaniquement, e;t une matière tendre quand elle est fraîche, légère et,
durcissant avec l'âge, donne au moyen d'une préparation spéciale une résine
sucrée et très astringente. Soumise à une température de 80 à 100 degrés,
cette résine devient liquide et, appliquée sur de la percale ou du papier, elle
forme un sparadrap dont la propriété est de fermer et de souder promptement
les coupures les plus profondes. La même résine appliquée sur les blessures
des animaux les guérit promptement.
Le Dattier n'est pas difficile sur le choix du terrain, il pousse partout, mais
Vhumidité du sol et un soleil ardent sont les conditions indispensables à sa belle
venue.
La chaleur n'est jamais trop forte pour la qualité des dattes, dit la notice sur
l'Oued Rir, publiée à l'occasion de l'Exposition universelle en 1889, et elle n'est
utile au Dattier qu'à partir de 18 degrés. Pour' que la récolte arrive à maturité
complète, on estime qu'il faut annuellement une moyenne de 21 degrés pendant
huit mois pleins, soit 240 jours : d'où cette règle empirique que, pour que la
récolte soit bonne, la somme des températures moyennes par jour, du printemps
à l'automne (en ne tenant compte que des moyennes au-dessus de 18 degrés), doit-
dépasser 5 000 degrés (21° x 30 X 8 = 5.100°). La chaleur est-elle moindre, les
dattes se nouent, ne grossissent pas, restent âpres au goût et sont insuffisamment
pourvues de la fécule et du sucre qui leur donnent leurs propriétés nutritives et
leur saveur.
L'eau ne lui est pas moins indispensable. Pour que cet arbre donne des fruits,
il faut qu'une abondante irrigation baigne ses racines: «Le Dattier, disent les indi-
gènes, veut avoir sa tête dans le feu et son pied dans l'eau. » Et la culture du Dattier.
est à un si haut degré une culture d'irrigation que chaque pied de palmier est
arrosé individuellement. On creuse, près du tronc, une fosse à peu près circu-
laire ; la terre extraite sert à butter l'arbre et à recouvrir les racines adventives,
qu'il développe à sa base en grande abondance. Chacune de ces fosses peut con-
tenir environ 2 mètres cubes d'eau; elles sont remplies au moyen de rigoles qui
l
On les associe quelquefois à des dattes de qualité inférieure pour en former
une sorte de pâte qui, roulée en boulelles et séchée, est donnée comme aliment
aux chameaux.
Les indigènes ramassent soigneusement les noyaux de dattes, nommés en
arabe NfTOZla et TamT, et les torréfient en guise de café; l'aspect, mais non l'arôme,
rappelle complètement celui de ce dernier : aussi les épiciers arabes- d'Algérie ne
se font-ils pas scrupule de le frauder avec des noyaux de dattes Convenablement
préparés.
Cette falsification se ferait même en Europe, dans certaines grandes usines où
l'on emploie les dattes comme matière première pour la fabrication de l'alcool.
Les noyaux qui représentent un déchet de ce travail seraient torréfiés, puis
moulus et vendus comme pur moka.
En Espagne, on les fait entrer dans la préparation des poudres dentifrices.
Il paraît qu'en Chine on brûle les noyaux de dattes pour en obtenir le charbon
qui entre dans la composition de certaines encres solides fabriquées dans ce
pays; cet usage est indiqué par tous les auteurs, mais jusqu'à présent il nous a
été impossible de contrôler la véracité de ce fait.
Les racines traitées par le rouissage fournissent des fibres très déliées pouvant
servir à la fabrication de la corderie fine, d'étoffes grossières et de pâte à papier.
Enfin la cellulose, qui soude les filaments des diverses parties de l'arbre et qu'on
retire mécaniquement, e;t une matière tendre quand elle est fraîche, légère et,
durcissant avec l'âge, donne au moyen d'une préparation spéciale une résine
sucrée et très astringente. Soumise à une température de 80 à 100 degrés,
cette résine devient liquide et, appliquée sur de la percale ou du papier, elle
forme un sparadrap dont la propriété est de fermer et de souder promptement
les coupures les plus profondes. La même résine appliquée sur les blessures
des animaux les guérit promptement.
Le Dattier n'est pas difficile sur le choix du terrain, il pousse partout, mais
Vhumidité du sol et un soleil ardent sont les conditions indispensables à sa belle
venue.
La chaleur n'est jamais trop forte pour la qualité des dattes, dit la notice sur
l'Oued Rir, publiée à l'occasion de l'Exposition universelle en 1889, et elle n'est
utile au Dattier qu'à partir de 18 degrés. Pour' que la récolte arrive à maturité
complète, on estime qu'il faut annuellement une moyenne de 21 degrés pendant
huit mois pleins, soit 240 jours : d'où cette règle empirique que, pour que la
récolte soit bonne, la somme des températures moyennes par jour, du printemps
à l'automne (en ne tenant compte que des moyennes au-dessus de 18 degrés), doit-
dépasser 5 000 degrés (21° x 30 X 8 = 5.100°). La chaleur est-elle moindre, les
dattes se nouent, ne grossissent pas, restent âpres au goût et sont insuffisamment
pourvues de la fécule et du sucre qui leur donnent leurs propriétés nutritives et
leur saveur.
L'eau ne lui est pas moins indispensable. Pour que cet arbre donne des fruits,
il faut qu'une abondante irrigation baigne ses racines: «Le Dattier, disent les indi-
gènes, veut avoir sa tête dans le feu et son pied dans l'eau. » Et la culture du Dattier.
est à un si haut degré une culture d'irrigation que chaque pied de palmier est
arrosé individuellement. On creuse, près du tronc, une fosse à peu près circu-
laire ; la terre extraite sert à butter l'arbre et à recouvrir les racines adventives,
qu'il développe à sa base en grande abondance. Chacune de ces fosses peut con-
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