Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1903 05 octobre 1903
Description : 1903/10/05 (A7,N134,T13). 1903/10/05 (A7,N134,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833863
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
210 REVUE DES CULTURES COLONIALES
gement de peau a lieu après deux jours, beaucoup de larves meurent à ce
moment; un nouveau renouvellement se passe deux jours plus tard, et avec des
pauses de deux à quatre jours il y a encore 3 à 4 mues. Le développement
complet prend treize jours d'après mes expériences, neuf à onze jours d'après
celles de M. Zehntner faites sur des parasites du cacaoyer. Des planteurs des
Indes Anglaises signalent un développement complet en sept jours, mais ce
chiffre paraît douteux.
Tout le cycle d'évolution de VH. Antonii peut donc se faire en vingt jours, on
n'a pu déterminer encore les phases de la vie de Y H. theivora, il est probable qu'il
y aura des différences sérieuses.
e) Dégâts.
Quand l'insecte a plongé sa trompe dans le tissu, apparaît immédiatement
autour de la blessure une teinte vert foncé, par les stomates de la partie devenue
plus terne perlent des gouttelettes de liquide qui sont réabsorbées par le tissu
et par le suçoir de l'insecte. Une coupe du tissu environnant la blessure montre
la désorganisation des diverses couches cellulaires, même du parenchyme palis-
sadé. Au bout de deux heures environ la tache devient brune et se dessèche de la
périphérie vers le centre, les deux épidermes s'accolant l'un à l'autre. Si les
piqûres ont eu lieu sur de jeunes feuilles, on comprend que leur développement
ultérieur amènera une crispation des tissus, ce qui leur donnera une laide appa-
rence; la piqûre sur les vieilles feuilles n'y occasionne que peu de déformations.
Les piqûres récentes, encore vertes, peuvent facilement être confondues avec
les dégâts occasionnés par certaines petites chenilles (Limacodidese) qui man-
gent uniquement l'épiderme inférieur et le parenchyme spongieux. La tache
produite sur la feuille par la piqûre paraît due à l'action d'un liquide nocif
injecté par l'insecte, et en effet, si on place l'insecte sur une feuille à épiderme
dur, on trouve fréquemment, à la place où l'insecte a voulu perforer un trou,
une petite gouttelette de liquide.
Un insecte peut faire un très grand nombre de taches, jusqu'à 90 par repas.
L'insecte préfère de beaucoup attaquer la face inférieure des feuilles. Ce que
l'insecte extrait de la plante est totalement digéré dans ses intestins; ses déjec-
tions sont constituées par un liquide jaunâtre dans lequel on a pu déceler au
microscope la présence de petits cristaux octaédriques.
Les taches faites par l'insecte parfait sont plus grandes que celles produites
par les larves, aussi la rouille est en rapport avec les phases de développement;
les larves font parfois de si nombreuses petites taches disposées les unes près des
autres que toute la feuille prend la même couleur.
f) La lutte contre le parasite.
Le remède le plus efficace paraît de pratiquer, dans les plantations atteintes
pari' Helopeltis, une très forte coupe qui prive les insectes de nourriture et les
fait disparaître, puis à l'aide d'un personnel bien dressé on fait journellement
la chasse aux insectes qui réapparaissent.
Bien que cette méthode de destruction paraisse très simple, il faut, pour qu'elle
donne des fruits, une bonne dose d'énergie et un grand esprit de suite, il faut
que tout le personnel de la plantation observe soigneusement les ordres reçus.
La coupe n'est pas toujours chose aisée. En premier lieu, il n'y a pas grand
avantage à faire la coupe à la saison des pluies, même si les plantations sont très
fortement attaquées par cette rouille. Il faut faire la coupe dans la saison sèche
et la faire la plus rapidement possible. Dès que les plantations qui ont été tota-
gement de peau a lieu après deux jours, beaucoup de larves meurent à ce
moment; un nouveau renouvellement se passe deux jours plus tard, et avec des
pauses de deux à quatre jours il y a encore 3 à 4 mues. Le développement
complet prend treize jours d'après mes expériences, neuf à onze jours d'après
celles de M. Zehntner faites sur des parasites du cacaoyer. Des planteurs des
Indes Anglaises signalent un développement complet en sept jours, mais ce
chiffre paraît douteux.
Tout le cycle d'évolution de VH. Antonii peut donc se faire en vingt jours, on
n'a pu déterminer encore les phases de la vie de Y H. theivora, il est probable qu'il
y aura des différences sérieuses.
e) Dégâts.
Quand l'insecte a plongé sa trompe dans le tissu, apparaît immédiatement
autour de la blessure une teinte vert foncé, par les stomates de la partie devenue
plus terne perlent des gouttelettes de liquide qui sont réabsorbées par le tissu
et par le suçoir de l'insecte. Une coupe du tissu environnant la blessure montre
la désorganisation des diverses couches cellulaires, même du parenchyme palis-
sadé. Au bout de deux heures environ la tache devient brune et se dessèche de la
périphérie vers le centre, les deux épidermes s'accolant l'un à l'autre. Si les
piqûres ont eu lieu sur de jeunes feuilles, on comprend que leur développement
ultérieur amènera une crispation des tissus, ce qui leur donnera une laide appa-
rence; la piqûre sur les vieilles feuilles n'y occasionne que peu de déformations.
Les piqûres récentes, encore vertes, peuvent facilement être confondues avec
les dégâts occasionnés par certaines petites chenilles (Limacodidese) qui man-
gent uniquement l'épiderme inférieur et le parenchyme spongieux. La tache
produite sur la feuille par la piqûre paraît due à l'action d'un liquide nocif
injecté par l'insecte, et en effet, si on place l'insecte sur une feuille à épiderme
dur, on trouve fréquemment, à la place où l'insecte a voulu perforer un trou,
une petite gouttelette de liquide.
Un insecte peut faire un très grand nombre de taches, jusqu'à 90 par repas.
L'insecte préfère de beaucoup attaquer la face inférieure des feuilles. Ce que
l'insecte extrait de la plante est totalement digéré dans ses intestins; ses déjec-
tions sont constituées par un liquide jaunâtre dans lequel on a pu déceler au
microscope la présence de petits cristaux octaédriques.
Les taches faites par l'insecte parfait sont plus grandes que celles produites
par les larves, aussi la rouille est en rapport avec les phases de développement;
les larves font parfois de si nombreuses petites taches disposées les unes près des
autres que toute la feuille prend la même couleur.
f) La lutte contre le parasite.
Le remède le plus efficace paraît de pratiquer, dans les plantations atteintes
pari' Helopeltis, une très forte coupe qui prive les insectes de nourriture et les
fait disparaître, puis à l'aide d'un personnel bien dressé on fait journellement
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donne des fruits, une bonne dose d'énergie et un grand esprit de suite, il faut
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avantage à faire la coupe à la saison des pluies, même si les plantations sont très
fortement attaquées par cette rouille. Il faut faire la coupe dans la saison sèche
et la faire la plus rapidement possible. Dès que les plantations qui ont été tota-
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