Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-10-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 octobre 1903 05 octobre 1903
Description : 1903/10/05 (A7,N134,T13). 1903/10/05 (A7,N134,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833863
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
206 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Dans son Manuel de cultures tropicales, M. Raoul définit ainsi les caractères
botaniques de l'abaca :
Musa textilis (Nees) ; Musa sylvestris (Rumph.) ; Musa seminifera (variété 1 de Loureiro) ;
Musa troglodytarum (Blanco), portant successivement les noms indigènes de Pisang Vtan
de la Malaisie, Koffo de Mindanao; Kula Abbat d'Amboine; Abaca, chanvre de Manille.
Habite Mindanao, Mangenada, Gilolo, Menado, fréquent dans les forêts de sagoutiers.
Tiges atteignant 7 mètres (1); feuilles grandes, d'un vert sombre, elliptiques, à l'excep-
tion des supérieures, étalées horizontalement. Marges de la graine du pétiole noirâtres,
Sève du spadice laiteux et jaunâtre. Rejets au pied. Spadice incliné. Bractées ovales
aiguës, s'enroulant en dehors et abritant 16 fleurs en moyenne. Pétale extérieur à peine
deux fois plus long que l'intérieur. Étamines aplaties, 5 lobes à l'extrémité. Spadice,
bractées et fleurs présentant une odeur nettement accusée, quelque peu sulfureuse. Fruit
vert, dur, ovoïde, obtus, mûrissant difficilement, semblable à ceux du Pisang battu, mais
plus petit, sans angles, long de 7 centimètres et demi. Graines nombreuses et dures. Non
comestible. Contrairement aux autres bananiers, ne recherche pas les lieux très humides,
mais exige un climat frais. La méconnaissance de ces conditions a fait échouer des milliers
de tentatives accomplies pour le naturaliser dans nombre de colonies (2).
Ce Musa est très important à cause des fils de près de 2 mètres qu'on extrait des
graines foliaires qui constituent le tronc ; c'est avec ces fils que l'on fait les étoffes
nommées Koffo (« Lupis » aux Philippines, Ch. R.) ; les gaines internes (3) donnent des
fils plus beaux et plus fins que les gaines externes, et s'allient bien à la soie. Un pied
fournit 12 onces de filasse; un ouvrier peut en préparer 25 kilogrammes par jour (4).
Le Père Blanco, dans sa flore des Philippines, le. désigne sous les noms de Musa tro-
glodytarum textoria, Troglodytarum errant, Paradisiaca compressa et Paradisiaca Magan.
C'est le Musa troglodytarum textoria ou Musa textilis de Nees, qui est généralement
cultivé dans les îles Philippines.
Cette variété présente les caractères botaniques suivants : Chaque écaille recouvre
jusqu'à vingt pétales dans lesquels le lobe inférieur de la corolle n'a presque pas de
creux; les étamines sont au nombre de cinq. Le fruit a trois côtés et est rempli de
graines noires (de 80 à 100 suivant la grosseur. Ch. R.) ; il est plus petit que les autres
fruits de bananier (5).
On compterait quatorze variétés de Musa textilis dans l'Archipel dont les principales
différences consistent dans la couleur que présentent le bulbe et la partie inférieure du
tronc, dans la résistance des fibres. Les variétés les plus cultivées sont : More blanco;
More negro; More colorado; Mosqueado; Tumatagacan blanco, colorado j Bagacagan;
Samina.
More negro. — Tige élevée et forte; couleur du bulbe et du bas de la tige d'un vert
noirâtre; racines peu développées mais résistantes à la sécheresse; fibres grosses et
résistantes, d'une blancheur ordinaire. Les écailles recouvrent neuf pétales et plus; le
lobe inférieur de la corolle est assez court et n'a que cinq étamines.
More blanco. — Atteint une hauteur et un diamètre assez grand ; bulbe et partie infé-
rieure de la tige d'un blanc sale; racines plus étendues que celles de la variété précé-
dente, sans résistance à la sécheresse. Fibres peu nombreuses fines, peu résistantes et
(1) J'en ai vu de bien beaux dans des endroits très spéciaux, mais aucun de cette taille. CH. R.
(2) C'est certainement l'extrême humidité des lieux bas ou 1 on rencontre le bananier sauvage,
Musa sylvestris — que l'on confond par erreur avec l'abaca — qui prive ses fibres de toute pro-
oriété utilisable. CIl, R.
(3) Ce sont celles-ci qui servent à la fabrication des étoffes appelées Lupis. CH. R. --
(4) Renseignement contrôlé sur les plantations d Albay. Un ouvrier décortique par jour 4U livres
espagnoles, soit 40 X 0 k. 475 = 19 k. CH. R. -,.
(5) Le fruit n'a pas l'amertume qu'on prétend et qui le tait rejeter, dit-on, comme comestible. J ai
vu des indigènes en manger très naturellement. Il a très peu de pulpe, celle-ci enveloppant les
graines; elle a une saveur légèrement sucrée. CH. R.
Dans son Manuel de cultures tropicales, M. Raoul définit ainsi les caractères
botaniques de l'abaca :
Musa textilis (Nees) ; Musa sylvestris (Rumph.) ; Musa seminifera (variété 1 de Loureiro) ;
Musa troglodytarum (Blanco), portant successivement les noms indigènes de Pisang Vtan
de la Malaisie, Koffo de Mindanao; Kula Abbat d'Amboine; Abaca, chanvre de Manille.
Habite Mindanao, Mangenada, Gilolo, Menado, fréquent dans les forêts de sagoutiers.
Tiges atteignant 7 mètres (1); feuilles grandes, d'un vert sombre, elliptiques, à l'excep-
tion des supérieures, étalées horizontalement. Marges de la graine du pétiole noirâtres,
Sève du spadice laiteux et jaunâtre. Rejets au pied. Spadice incliné. Bractées ovales
aiguës, s'enroulant en dehors et abritant 16 fleurs en moyenne. Pétale extérieur à peine
deux fois plus long que l'intérieur. Étamines aplaties, 5 lobes à l'extrémité. Spadice,
bractées et fleurs présentant une odeur nettement accusée, quelque peu sulfureuse. Fruit
vert, dur, ovoïde, obtus, mûrissant difficilement, semblable à ceux du Pisang battu, mais
plus petit, sans angles, long de 7 centimètres et demi. Graines nombreuses et dures. Non
comestible. Contrairement aux autres bananiers, ne recherche pas les lieux très humides,
mais exige un climat frais. La méconnaissance de ces conditions a fait échouer des milliers
de tentatives accomplies pour le naturaliser dans nombre de colonies (2).
Ce Musa est très important à cause des fils de près de 2 mètres qu'on extrait des
graines foliaires qui constituent le tronc ; c'est avec ces fils que l'on fait les étoffes
nommées Koffo (« Lupis » aux Philippines, Ch. R.) ; les gaines internes (3) donnent des
fils plus beaux et plus fins que les gaines externes, et s'allient bien à la soie. Un pied
fournit 12 onces de filasse; un ouvrier peut en préparer 25 kilogrammes par jour (4).
Le Père Blanco, dans sa flore des Philippines, le. désigne sous les noms de Musa tro-
glodytarum textoria, Troglodytarum errant, Paradisiaca compressa et Paradisiaca Magan.
C'est le Musa troglodytarum textoria ou Musa textilis de Nees, qui est généralement
cultivé dans les îles Philippines.
Cette variété présente les caractères botaniques suivants : Chaque écaille recouvre
jusqu'à vingt pétales dans lesquels le lobe inférieur de la corolle n'a presque pas de
creux; les étamines sont au nombre de cinq. Le fruit a trois côtés et est rempli de
graines noires (de 80 à 100 suivant la grosseur. Ch. R.) ; il est plus petit que les autres
fruits de bananier (5).
On compterait quatorze variétés de Musa textilis dans l'Archipel dont les principales
différences consistent dans la couleur que présentent le bulbe et la partie inférieure du
tronc, dans la résistance des fibres. Les variétés les plus cultivées sont : More blanco;
More negro; More colorado; Mosqueado; Tumatagacan blanco, colorado j Bagacagan;
Samina.
More negro. — Tige élevée et forte; couleur du bulbe et du bas de la tige d'un vert
noirâtre; racines peu développées mais résistantes à la sécheresse; fibres grosses et
résistantes, d'une blancheur ordinaire. Les écailles recouvrent neuf pétales et plus; le
lobe inférieur de la corolle est assez court et n'a que cinq étamines.
More blanco. — Atteint une hauteur et un diamètre assez grand ; bulbe et partie infé-
rieure de la tige d'un blanc sale; racines plus étendues que celles de la variété précé-
dente, sans résistance à la sécheresse. Fibres peu nombreuses fines, peu résistantes et
(1) J'en ai vu de bien beaux dans des endroits très spéciaux, mais aucun de cette taille. CH. R.
(2) C'est certainement l'extrême humidité des lieux bas ou 1 on rencontre le bananier sauvage,
Musa sylvestris — que l'on confond par erreur avec l'abaca — qui prive ses fibres de toute pro-
oriété utilisable. CIl, R.
(3) Ce sont celles-ci qui servent à la fabrication des étoffes appelées Lupis. CH. R. --
(4) Renseignement contrôlé sur les plantations d Albay. Un ouvrier décortique par jour 4U livres
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