Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1903 20 septembre 1903
Description : 1903/09/20 (A7,N133,T13). 1903/09/20 (A7,N133,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583385p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
174 REVUE DES CULTURES COLONIALES
CONSEILS PRATIQUES POUR LA CULTURE DU CACAO (1)
LES SOINS A APPORTER AU CACAOYER
1° Le champ de culture. — Bien que le cacaoyer soit une plante franchement tro-
picale, il ne se développe pas dans toutes les régions tropicales. Pour son déve-
loppement, il exige un climat chaud et humide à température assez constante, les
nuits dont la température tombe au-dessous de 20 degrés ou des diminutions de
chaleur par du vent et de la pluie endommagent fortement le cacaoyer. Les cli-
mats côtiers et insulaires de la zone chaude conviennent particulièrement au
cacaoyer si la culture est abritée, car le vent déracinant les arbres et faisant
tomber les fruits occasionne toujours des dégâts.
Le sol doit au moins posséder une couche de 1 mètre de profondeur de terre
meuble, celle-ci doit être humide, grasse et fertile. Le cacaoyer se développe
surtout bien quand il est planté sur un sol vierge : il n'y a donc pas lieu de planter
d'abord du maïs ou un autre végétal.
Lors de l'enlèvement de la forêt, on détruira avec soin les mauvaises herbes et
avant la plantation le terrain sera encore nettoyé soigneusement.
20 La plantation. — L'époque de la plantation ou de la transplantation est la
fin de l'époque des pluies.
Les graines à semer doivent être prises journellement de l'arbre, car elles
perdent rapidement leurs facultés germinatives. Les graines pour semis sont
prises uniquement dans des fruits bien mûrs, gros et bien développés, formés
sur des arbres sains. Les graines du sommet et de la base du fruit (4 ou 5 graines)
sont supprimées, car elles ne donnent pas d'arbres sains. Les autres graines sont
mélangées à des cendres et à du pétrole, puis employées.
Plantation des graines dans leur place définitive : Deux graines sont mises à
10 centimètres de distance à une certaine profondeur, elles sont disposées sur le
plus large côté, parce que lors de la germination elles ne doivent pas se recourber.
L'emplacement de la graine est indiqué par un bâton afin que, lors du nettoyage
du champ, les jeunes plantules ne soient pas endommagées. La plantation est
facilitée par la formation de trous de 60 à 70 centimètres de profondeur et 45 à
50 centimètres de largeur.
Ces trous sont, en tout cas, toujours à faire quand on voudra planter dans un
sol pierreux. Dès que la racine pivotante est endommagée, toute la plante se
rabougrit et meurt.
Une grande certitude pour un développement régulier est la plantation en
paniers. Ceux-ci sont fabriqués avec des feuilles de palmier ou d'autres baguettes
pouvant être tressées. Les mailles doivent être larges. Ces paniers ont 10 à
12 centimètres de diamètre à la base, 20 centimètres de haut et 15 à 18 centi-
mètres de diamètre au sommet. Ces paniers sont remplis de terre, quand celle-ci
s'est tassée; au bout de quelques jours, on remplit à nouveau. On y place ensuite
2 à 3 graines à environ 5 centimètres de profondeur. Au bout de huit à dix jours,
les graines germent ; par des temps secs, les paniers seront arrosés matin et soir,
quand le soleil ne luit pas; on les abritera contre le soleil par une légère toiture.
Quand les plantules sont bien développées, les paniers sont enterrés dans un des
(1) Résumé d'un travail publié dans le Tropenpflanzer, n° du G juin 1903, avec le sous-titre
« Expériences d'un planteur après un séjour de douze ans dans les grandes plantations de Surinam
et du Camercrun. »
CONSEILS PRATIQUES POUR LA CULTURE DU CACAO (1)
LES SOINS A APPORTER AU CACAOYER
1° Le champ de culture. — Bien que le cacaoyer soit une plante franchement tro-
picale, il ne se développe pas dans toutes les régions tropicales. Pour son déve-
loppement, il exige un climat chaud et humide à température assez constante, les
nuits dont la température tombe au-dessous de 20 degrés ou des diminutions de
chaleur par du vent et de la pluie endommagent fortement le cacaoyer. Les cli-
mats côtiers et insulaires de la zone chaude conviennent particulièrement au
cacaoyer si la culture est abritée, car le vent déracinant les arbres et faisant
tomber les fruits occasionne toujours des dégâts.
Le sol doit au moins posséder une couche de 1 mètre de profondeur de terre
meuble, celle-ci doit être humide, grasse et fertile. Le cacaoyer se développe
surtout bien quand il est planté sur un sol vierge : il n'y a donc pas lieu de planter
d'abord du maïs ou un autre végétal.
Lors de l'enlèvement de la forêt, on détruira avec soin les mauvaises herbes et
avant la plantation le terrain sera encore nettoyé soigneusement.
20 La plantation. — L'époque de la plantation ou de la transplantation est la
fin de l'époque des pluies.
Les graines à semer doivent être prises journellement de l'arbre, car elles
perdent rapidement leurs facultés germinatives. Les graines pour semis sont
prises uniquement dans des fruits bien mûrs, gros et bien développés, formés
sur des arbres sains. Les graines du sommet et de la base du fruit (4 ou 5 graines)
sont supprimées, car elles ne donnent pas d'arbres sains. Les autres graines sont
mélangées à des cendres et à du pétrole, puis employées.
Plantation des graines dans leur place définitive : Deux graines sont mises à
10 centimètres de distance à une certaine profondeur, elles sont disposées sur le
plus large côté, parce que lors de la germination elles ne doivent pas se recourber.
L'emplacement de la graine est indiqué par un bâton afin que, lors du nettoyage
du champ, les jeunes plantules ne soient pas endommagées. La plantation est
facilitée par la formation de trous de 60 à 70 centimètres de profondeur et 45 à
50 centimètres de largeur.
Ces trous sont, en tout cas, toujours à faire quand on voudra planter dans un
sol pierreux. Dès que la racine pivotante est endommagée, toute la plante se
rabougrit et meurt.
Une grande certitude pour un développement régulier est la plantation en
paniers. Ceux-ci sont fabriqués avec des feuilles de palmier ou d'autres baguettes
pouvant être tressées. Les mailles doivent être larges. Ces paniers ont 10 à
12 centimètres de diamètre à la base, 20 centimètres de haut et 15 à 18 centi-
mètres de diamètre au sommet. Ces paniers sont remplis de terre, quand celle-ci
s'est tassée; au bout de quelques jours, on remplit à nouveau. On y place ensuite
2 à 3 graines à environ 5 centimètres de profondeur. Au bout de huit à dix jours,
les graines germent ; par des temps secs, les paniers seront arrosés matin et soir,
quand le soleil ne luit pas; on les abritera contre le soleil par une légère toiture.
Quand les plantules sont bien développées, les paniers sont enterrés dans un des
(1) Résumé d'un travail publié dans le Tropenpflanzer, n° du G juin 1903, avec le sous-titre
« Expériences d'un planteur après un séjour de douze ans dans les grandes plantations de Surinam
et du Camercrun. »
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