Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-10-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 octobre 1903 05 octobre 1903

Description : 1903/10/05 (A7,N134,T13). 1903/10/05 (A7,N134,T13).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833863

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/03/2014

7e ANNÉE. - TOME XIII. NO 134. 5 OCTOBRE 1903.
REVUE
DES
CULTURES COLONIALES

SOMMAIRE. — Ficus reclinata Desf. CH. RIVIÈRE. — Le Dattier commun (Phœnix dactyli.

fera L.) : JULI S GRISARD.

Variétés. — L'Abaca aux Philippines et au Tonkin : CH. REMERY. — La rouille du Théier occa:
sionnce par les Helopeltis : D. J. C. KÔNINGSBERGER. - Durée de conservation des bâtâtes
C. IJI: SAVOIININ LOIIMAN. — Recherches sur la stérilisation des graines du Cotonnier : Dr A. STUTZER.

— Expérience de tissage avec la fibre du Plantain (Musa) : K. NARYYANA IYER.

Bibliographie. — Nouvelles et Correspondances. — Revue commerciale

1 FICUS RECLINATA, DESF.

CJIUTE RAPIDE DES FELILLLS, DES STIPULES ET DES INFLORESCENCES
L'observation consignée ci-dessous se résume ainsi : Sous le climat d'Alger,
du 15 juillet au 15 août, suivant les années, les sujets et les expositions, cette
espèce perd brusquement ses feuilles, mais quarante-huit heures après, instan-
tanément, pour ainsi dire, une nouvelle et fraîche foliaison remplace l'ancienne.

*
* *

Le Ficus recUnata, Desf., originaire de l'Inde, une vieille plante des jardins
botaniques d'autrefois, est actuellement peu connue dans les cultures des pays
tempérés-chauds ; cependant il y en a de beaux exemplaires au Jardin d'Essai
d'Alger, ou quelques-uns ont 10 mètres de haut et 0m40 de diamètre.

Ce Ficus appartient au groupe des espèces à inflorescences caulinaires : c'est
un bel arborescent, mais pas de stature parfaite, car il est souvent mal équilibré
et bien rarement il forme un tronc droit de quelques mètres de hauteur. Les
maîtresses branches ont une tendance à s'étendre, les jeunes branches et les
rameaux s'inclinent légèrement, surtout ces derniers, au moment de leur déve- -
loppement.

Le caractère particulier de cette espèce, et qui motive cette petite étude, c'est
annuellement, en plein été, la chute entière, rapide de ses feuilles et leur rem-
placement immédiat par une autre foliaison.

Dans la dernière quinzaine de juillet, les feuilles se décolorent, deviennent
rougeâtres, bronzées, mordorées, se dessèchent, puis tombent brusquement :
le sol en est jonché. On dirait que l'arbre meurt subitement sous l'effet d'une
cause accidentelle. Il reste un instant dépouillé, avec ses grandes ramures à peu
près nues, mais ayant encore quelques feuilles rougeâtres. Alors, au milieu de
ces tons chauds du feuillage en mortalité, naissent spontanément avec un
grand élan, aux extrémités des branches, de nouveaux bourgeons, renflés,
argentés, brillants tant qu'ils sont enveloppés par leurs stipules engainantes.

Ces bourgeons, quelquefois longs de 15 à 20 centimètres, simulent un instant

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