Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1903 20 septembre 1903
Description : 1903/09/20 (A7,N133,T13). 1903/09/20 (A7,N133,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583385p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
LE COCOTIER AU CHILI
165'
Les expériences du Jardin d'Essai d'Alger le démontrent : elles ont été faites
.avec des moyens d'action considérables dont dispose seul cet important établis-
sement; elles ont été renouvelées et suivies assidûment pendant plus d'un quart
de siècle; elles ont été répétées sur plusieurs points opposés du territoire; en un
mot, elles permettent de dire, non pas aux savants, mais au monde colonial qui
cherche à connaître la vérité en dehors des légendes et des illusions, qu'il n'y a
xien à tenter avec le Caféier à partir du dixième degré de l'hémisphère Nord de
l'Afrique, de la mer Rouge à l'océan Atlantique.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai d'Alger.
LE COCOTIER DU CHILI (1)
L'intéressant palmier qui fait le sujet de cette note a été l'objet, il y a
quelques années, de nombreuses communications dans les revues et journaux
llgricoles et horticoles. Mais à cette époque déjà lointaine, il n'existait pas encore
d'organes consacrés spécialement aux Cultures coloniales : c'est pour ce motif que
je crois utile de tirer de l'oubli un arbre qui, en raison de ses multiples utilisa.
tions, présente un très réel intérêt et mérite d'être propagé dans celles de nos
-possessions dont le climat est appropriée à sa culture (2).
Le Cocotier du Chili est un des plus volumineux palmiers qui existent (3). Son
tronc lisse, renflé vers le milieu, cendré, avec des zones circulaires symétrique- -
ment disposées, cicatrices des feuilles tombées, peut atteindre de 15 à 18 mètres
de hauteur. Ses feuilles, relativement peu nombreuses pour un pareil colosse,
sont pennées et composées de 50 à 60pinnules linéaires, canaliculées en dessous,
d'un vert foncé, luisantes et portées sur un pétiole raide et glauque d'une lon-
gueur de 3m50 à 4 mètres, s'infléchissant avec l'âge.
« Le Jubæa est plutôt imposant que beau, dit M. Daveau, les formes massives
de son tronc énorme, la raideur de ses frondes trop courtes et de leurs pinnules
formant une couronne hors de proportion avec la puissance du stipe, tout cela
forme un ensemble qui étonne plus qu'il n'émeut, et dans lequel on devine un
végétal créé pour résister à la violence des courants atmosphériques et à la
sécheresse. »
Ce palmier croît spontanément dans les terrains-secs, sur la côte occidentale
sud du Pérou et du nord du Chili et probablement aussi en Bolivie. On le ren-
contre jusqu'à une altitude de 1.500 mètres; cultivé aussi dans ces pays et au
Brésil, au Mexique, etc., il est maintenant assez répandu dans la région médi-
terranéenne en raison de sa grande rusticité.
(1) Jubaea spectabilis Humb. et KUNTII (Cocos chilensis Molina, Molinaea micrococos BERT.).
(2) Consulter notamment le travail très complet publié par M. Bascunan dans le Bull. de la
Soc. nationale d'agriculture do Santiago et dont le Dr Heckel, directeur de l'Institut colonial de
Marseille, a donné une excellente traduction ; les notes de feu Naudin (de l'Institut) dans le Bull.
de la Soc. dacclimat., de MM. Daveau et Chabot dans la Provence agricole ; Maury, dans le
Naturaliste, etc.
(3) Au Jardin du Hamma, l'un des Jubsea cultivés ne mesure pas moins de lmiO de diamètre
(Amé).
165'
Les expériences du Jardin d'Essai d'Alger le démontrent : elles ont été faites
.avec des moyens d'action considérables dont dispose seul cet important établis-
sement; elles ont été renouvelées et suivies assidûment pendant plus d'un quart
de siècle; elles ont été répétées sur plusieurs points opposés du territoire; en un
mot, elles permettent de dire, non pas aux savants, mais au monde colonial qui
cherche à connaître la vérité en dehors des légendes et des illusions, qu'il n'y a
xien à tenter avec le Caféier à partir du dixième degré de l'hémisphère Nord de
l'Afrique, de la mer Rouge à l'océan Atlantique.
CH. RIVIÈRE,
Directeur du Jardin d'Essai d'Alger.
LE COCOTIER DU CHILI (1)
L'intéressant palmier qui fait le sujet de cette note a été l'objet, il y a
quelques années, de nombreuses communications dans les revues et journaux
llgricoles et horticoles. Mais à cette époque déjà lointaine, il n'existait pas encore
d'organes consacrés spécialement aux Cultures coloniales : c'est pour ce motif que
je crois utile de tirer de l'oubli un arbre qui, en raison de ses multiples utilisa.
tions, présente un très réel intérêt et mérite d'être propagé dans celles de nos
-possessions dont le climat est appropriée à sa culture (2).
Le Cocotier du Chili est un des plus volumineux palmiers qui existent (3). Son
tronc lisse, renflé vers le milieu, cendré, avec des zones circulaires symétrique- -
ment disposées, cicatrices des feuilles tombées, peut atteindre de 15 à 18 mètres
de hauteur. Ses feuilles, relativement peu nombreuses pour un pareil colosse,
sont pennées et composées de 50 à 60pinnules linéaires, canaliculées en dessous,
d'un vert foncé, luisantes et portées sur un pétiole raide et glauque d'une lon-
gueur de 3m50 à 4 mètres, s'infléchissant avec l'âge.
« Le Jubæa est plutôt imposant que beau, dit M. Daveau, les formes massives
de son tronc énorme, la raideur de ses frondes trop courtes et de leurs pinnules
formant une couronne hors de proportion avec la puissance du stipe, tout cela
forme un ensemble qui étonne plus qu'il n'émeut, et dans lequel on devine un
végétal créé pour résister à la violence des courants atmosphériques et à la
sécheresse. »
Ce palmier croît spontanément dans les terrains-secs, sur la côte occidentale
sud du Pérou et du nord du Chili et probablement aussi en Bolivie. On le ren-
contre jusqu'à une altitude de 1.500 mètres; cultivé aussi dans ces pays et au
Brésil, au Mexique, etc., il est maintenant assez répandu dans la région médi-
terranéenne en raison de sa grande rusticité.
(1) Jubaea spectabilis Humb. et KUNTII (Cocos chilensis Molina, Molinaea micrococos BERT.).
(2) Consulter notamment le travail très complet publié par M. Bascunan dans le Bull. de la
Soc. nationale d'agriculture do Santiago et dont le Dr Heckel, directeur de l'Institut colonial de
Marseille, a donné une excellente traduction ; les notes de feu Naudin (de l'Institut) dans le Bull.
de la Soc. dacclimat., de MM. Daveau et Chabot dans la Provence agricole ; Maury, dans le
Naturaliste, etc.
(3) Au Jardin du Hamma, l'un des Jubsea cultivés ne mesure pas moins de lmiO de diamètre
(Amé).
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