Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
LE CAFÉIER DANS L'AFRIQUE DU NORD 133
mer Rouge à l'Atlantique en passant par les vallées du Maroc, quoique surmon-
tées de leurs pics presque toujours neigeux.
Le siroco règne partout: c'estun état particulier de l'atmosphère, polymorphe,
encore mal déterminé, que supporte seule, tout en le craignant, une végétation
désertique réduite à peu d'espèces utiles et ayant une organisation spéciale.
Il n'y a guère, quand le siroco prend sa forme violente, c'est-à-dire quand il
souffle en tempête, que l'exposition qui en atténue les effets locaux, mais quand
ce météore se manifeste sous sa forme calme, non la moins dangereuse, altitude,
exposition, voisinage de forêts, de cours d'eau, de lacs et même de la mer, sont
sans influence bien tempérante : c'est alors un état général de l'atmosphère
caractérisé par l'élévation du degré thermique corrélative avec la siccité atmos-
phérique.
Mais il faut compter bien plus avec l'hiver dans la région de Djidjelli : or, en
cette saison, malgré des journées ensoleillées, c'est parfois, trop souvent même,
le froid réel, c'est la neige, la grêle, etc. ; inutile d'insister quand on traite de
Rubiacèes comme les Coffea et les Ginchona.
Je reviendrai d'ailleurs plus amplement sur cette question climatologique
quand je relaterai, prochainement sans doute, nos nombreux essais avec les
Quinquinas pour lesquels j'avais étudié tout spécialement la région de Djidjelli,
intéressée par sa longue période estivale, mais refroidie par les rigueurs de la
saison hivernale. Il faut en effet qu'il reste une trace plus visible que celle de
mes rapports officiels trop succincts sur cette longue expérience faite avec les
Ginchona encore plus sensibles que les Goffea aux influences même éloignées du
climat steppien.
!)t
* *
L'attention est actuellement attirée pour diverses considérations sur Obock et
Djibouti. Au point de vue colonial et agricole on oublie un peu trop facilement
la caractéristique désertique de ce climat. S'il peut convenir aux bonnes variétés
de Dattier que l'on se propose d'y introduire, il paraît moins favorable aux Bana-
niers, même à l'excellente plante si rustique dite Bananier du Hamma que nous
venons d'y envoyer en nombreux exemplaires, mais le Caféier, quoique à l'abri
des végétaux précités, ne saurait prospérer dans cette localisation. Cette latitude
n'est même pas celle sur laquelle onjpeut cultiver le Caféier dans toute l'Afrique
(12° lat. n.).
Quant au Maroc, en ce moment fort en scène, son climat, aux dires de
quelques-uns, serait privilégié parmi ceux de l'Afrique septentrionale : on prêtait
les mêmes qualités, au début de la conquête, à la Tunisie fermée et de là mal
connue. Dans ce dernier cas, les erreurs des théoriciens étaient en partie excu-
sables, car on ne prévoyait pas que la côte orientale subissait plus les effets du
climat steppien que l'influence marine.
La côte occidentale du Maroc est évidemment plus favorisée : son orographie
est meilleure et les vents de l'Atlantique plus propices que ceux de l'Est qui
s'abattent sur la côte tunisienne, mais, en réalité, c'est la même influence clima-
térique dans son caractère général sur une même végétation dont les principaux
représentants sont l'olivier et le dattier. Une exception cependant, c'est un
arbre oléifère, l'Arganier, -cette sapotée, arborescente, Argania sÙleroxylon, égarée
mer Rouge à l'Atlantique en passant par les vallées du Maroc, quoique surmon-
tées de leurs pics presque toujours neigeux.
Le siroco règne partout: c'estun état particulier de l'atmosphère, polymorphe,
encore mal déterminé, que supporte seule, tout en le craignant, une végétation
désertique réduite à peu d'espèces utiles et ayant une organisation spéciale.
Il n'y a guère, quand le siroco prend sa forme violente, c'est-à-dire quand il
souffle en tempête, que l'exposition qui en atténue les effets locaux, mais quand
ce météore se manifeste sous sa forme calme, non la moins dangereuse, altitude,
exposition, voisinage de forêts, de cours d'eau, de lacs et même de la mer, sont
sans influence bien tempérante : c'est alors un état général de l'atmosphère
caractérisé par l'élévation du degré thermique corrélative avec la siccité atmos-
phérique.
Mais il faut compter bien plus avec l'hiver dans la région de Djidjelli : or, en
cette saison, malgré des journées ensoleillées, c'est parfois, trop souvent même,
le froid réel, c'est la neige, la grêle, etc. ; inutile d'insister quand on traite de
Rubiacèes comme les Coffea et les Ginchona.
Je reviendrai d'ailleurs plus amplement sur cette question climatologique
quand je relaterai, prochainement sans doute, nos nombreux essais avec les
Quinquinas pour lesquels j'avais étudié tout spécialement la région de Djidjelli,
intéressée par sa longue période estivale, mais refroidie par les rigueurs de la
saison hivernale. Il faut en effet qu'il reste une trace plus visible que celle de
mes rapports officiels trop succincts sur cette longue expérience faite avec les
Ginchona encore plus sensibles que les Goffea aux influences même éloignées du
climat steppien.
!)t
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L'attention est actuellement attirée pour diverses considérations sur Obock et
Djibouti. Au point de vue colonial et agricole on oublie un peu trop facilement
la caractéristique désertique de ce climat. S'il peut convenir aux bonnes variétés
de Dattier que l'on se propose d'y introduire, il paraît moins favorable aux Bana-
niers, même à l'excellente plante si rustique dite Bananier du Hamma que nous
venons d'y envoyer en nombreux exemplaires, mais le Caféier, quoique à l'abri
des végétaux précités, ne saurait prospérer dans cette localisation. Cette latitude
n'est même pas celle sur laquelle onjpeut cultiver le Caféier dans toute l'Afrique
(12° lat. n.).
Quant au Maroc, en ce moment fort en scène, son climat, aux dires de
quelques-uns, serait privilégié parmi ceux de l'Afrique septentrionale : on prêtait
les mêmes qualités, au début de la conquête, à la Tunisie fermée et de là mal
connue. Dans ce dernier cas, les erreurs des théoriciens étaient en partie excu-
sables, car on ne prévoyait pas que la côte orientale subissait plus les effets du
climat steppien que l'influence marine.
La côte occidentale du Maroc est évidemment plus favorisée : son orographie
est meilleure et les vents de l'Atlantique plus propices que ceux de l'Est qui
s'abattent sur la côte tunisienne, mais, en réalité, c'est la même influence clima-
térique dans son caractère général sur une même végétation dont les principaux
représentants sont l'olivier et le dattier. Une exception cependant, c'est un
arbre oléifère, l'Arganier, -cette sapotée, arborescente, Argania sÙleroxylon, égarée
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