Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-09-20

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 20 septembre 1903 20 septembre 1903

Description : 1903/09/20 (A7,N133,T13). 1903/09/20 (A7,N133,T13).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583385p

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 14/03/2014

VARIÉTÉS

185

Gouvernement de Dar-es-Saldm.

Pour l'exportation, on ne peut songer à envisager la question que pour les
bananes cultivées dans le voisinage immédiat de Dar-es-Salâm, car
1° Les régimes coupés et transportés s'abîment rapidement sous l'action du-
soleil et deviennent très vite sans valeur pour l'exportation ;
2° Le peu de valeur des régimes ne permet pas un long transport.

La culture de cette,plante ne paraît pas, aux yeux de ce correspondant, très
tentable.

La banane fruitière la plus répandue est la Su7cari: possédant en moyenne
8 mains de 17 à 20 fruits.

La banane à cuire la plus répandue est la :
Jfzuzu, possédant en moyenne Sjmains de 12 fruits. -
On estime le poids de ces fruits huit jours avant le jaunissement à environ
18 grammes par fruit pour la Sukari et 37 àlO grammes pour le Mzuzu. Pour la
première de ces deux variétés, on peut estimer la récolte à 150 régimes par mois ;
pour la seconde, à 150 à 200 régimes (la surface de plantation n'est pas donnée).

Le rendement reste à peu près constant pendant toute l'année.

Directeur du Jardin d'essai de Kwai.

La région de Wasaramaland, avec ses vallées humides, ses marais, convient
particulièrement pour la culture en grand du bananier; le terrain de Dar-es-
Salâm est trop sec et trop pauvre pour cette culture.

Cette plante produit pendant toute l'année, elle se développe surtout pendant
la saison des pluies; la récolte principale sè fait en juillet, août et septembre.

Dans les terrains irrigables, la fructification est également pendant toute l'année ;
dans les terrains sans irrigation, le rendement est plus faible.

Au point de vue de la qualité des fruits, on peut dire que les plus petits fruits
sont les meilleurs et les plus fins de goût. On devra établir par des expériences
si toutes les variétés sont également bonnes pour la dessiccation.

Les indigènes emploient, pour la dessiccation, uniquement des fruits non
mûrs et encore verts, et souvent même à moitié développés.

Les principales variétés sont :
1. Kibangula, atteint une hauteur de 4 à 5 mètres ; les régimes possèdent 6 à
8 mains de 12 à 14 fruits. Ceux-ci sont courts et épais, et de 8 à 10 centimètres
de long. Poids du régime 12 à 15 kilogrammes. Très estimé pour le séchage et
la préparation de farine.

2. Mkono fa l'embo, banane géante, n'existe pas à Dar-es-Salâm, mais plus a
l'intérieur des terres, ainsi que dans le Simba oranga et dans le Kilwa. Dans un
très bon terrain, elle donne 6 à 15 mains par régime et jusqu'à 20 fruits par
main. Fruits de 10 à 15 centimètres de diamètre et de 50 à 75 centimètres de
long. Elle donnerail une très bonne farine. ■

3. jJfsuso, de 4 à G mètres de haut, à 6 à 14 mains de 10 à 12 fruits, ceux-ci à
4 ou 5 côtes, et de 15 à 20 centimètres de long. On la mange coupée, décortiquée
et met à l'eau avant maturité; elle parait moins bonne pour la fabrication de la
farine.

4. Bawalla, banane à cuire. Plante de 5 à 6 mètres de haut, régime à 20 ou
30 mains à 10 à 12 fruits de 15 à 20 centimètres de long, quadrangulaire. De
valeur secondaire pour la préparation de la farine, s'emploie cuite comme le
n° 3.

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