Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 septembre 1903 20 septembre 1903
Description : 1903/09/20 (A7,N133,T13). 1903/09/20 (A7,N133,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583385p
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
48i REVUE DES CULTURES COLONIALES
LES BANANES DE L'AFRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE (1)
Station de la mission évangé-lique de Wuga dans le Westusambara.
Le bananier Boko, le plus cultivé à' Wuga (Mishambaa), a en général des
régimes à 8 mains, et chaque main possède en moyenne 12 bananes. C'est une
banane à cuire, elle pèse 6 kilogrammes.
Le bananier Huti (Mishambaa) possède en moyenne 10 mains par régime et
12 fruits par main. C'est une banane fruitière, 3 de ces plus grosses variétés sont
souvent employées comme bananes à cuire; les plus grosses pèsent 6 kilogrammes.
Dans la mission, 5 hectares sont dévolus à cette culture et on y récolte, par jour
24 régimes, soit par mois en moyenne 720 régimes.
Pendant les mois d'avril-mai la récolte est réduite, car les fortes pluies rendent
la récolte difficile ; il en est de même des mois de juillet et août, car la tempéra-
ture relativement froide empêche la croissance. Les mois de décembre, janvier,
février et mars fournissent les plus fortes récoltes.
La banane a; dans le pays au moins, une valeur équivalente pour l'indigène à
celle de la pomme de terre dans notre pays. Le bananier asurles pommes de terre
le grand avantage qu'il peut, avec un peude soins, être cultivé sur le même terrain
pendant quarante à cinquante ans, où il repousse de lui-même. On peut le pro-
pager facilement de rejets qui portent des fruits dès la seconde année. Le
bananier le plus répandu est le Boko, il résiste le mieux à l'humidité et au froid,
et se développe même à 1.500 mètres et 1.600 mètres d'altitude où d'autres
- variétés ne se développent plus. Dans-le commerce, elle se rencontre sous forme
de banane séchée et est souvent employée comme monnaie. Ces bananes séchées
sont dénommées 1lfoloko, même si elles proviennent des variétés Libui Dizi ou
Huti. Elles perdent par la dessiccation environ les deux tiers de leur poids. La
livre de ces Moloho, qui, abrités contre l'humidité, peuvent se conserver fort
longtemps, valent de 3 à 5 pfennigs, suivant l'époque.
Il paraît certain que l'on pourrait exporter mensuellement de l'Usambara occi-
dental lOfr quintaux de bananes; actuellement on a abandonné beaucoup de
plantations faute de débouché. Dans" la station, nous employons la farine pour la
fabrication de pain, très nourrissant et de bon goût, d'habitude; on mélange pour
cette préparation deux tiers de farine de banane et un tiers de farine de froment.,
- Les meilleures variétés de Huti n'entrent guère en ligne de compte que comme
bananes fruitières; à l'état de maturité, elles sont jaunes, très douces et aroma-
tiques. Les fruits sont petits et sont plutôt des fruits de luxe, ils reviennent très
cher. La culture de ces bananiers peut se faire uniquement dans les vallées chaudes
dans lesquelles le soleil peut arriver facilement et où l'on ne voit guère de brouil-
lards : telles les régions de Wuga, Mulungui, une partie de celles de Bumbuli et
de Ubii. Les plusl grosses variétés de bananes sont les Libui et Dizi, les régimes
pèsent 80 livres, elles produisent une. bonne farine; elles sont relativement peu
cultivées, parce que ces plantes sont moins résistantes au froid et à l'humidité
persistante que le Boko, et en second lieu parce que les régimes très lourds ren-
dent les plants cassants et, par suite, la récolte douteuse.
(i) Résumé des rappoits envoyés au Comité colonial allemand sur les bananes de divers postes de
cette colonie-et publiés dans le Tropenpflanzer, août 1903.
LES BANANES DE L'AFRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE (1)
Station de la mission évangé-lique de Wuga dans le Westusambara.
Le bananier Boko, le plus cultivé à' Wuga (Mishambaa), a en général des
régimes à 8 mains, et chaque main possède en moyenne 12 bananes. C'est une
banane à cuire, elle pèse 6 kilogrammes.
Le bananier Huti (Mishambaa) possède en moyenne 10 mains par régime et
12 fruits par main. C'est une banane fruitière, 3 de ces plus grosses variétés sont
souvent employées comme bananes à cuire; les plus grosses pèsent 6 kilogrammes.
Dans la mission, 5 hectares sont dévolus à cette culture et on y récolte, par jour
24 régimes, soit par mois en moyenne 720 régimes.
Pendant les mois d'avril-mai la récolte est réduite, car les fortes pluies rendent
la récolte difficile ; il en est de même des mois de juillet et août, car la tempéra-
ture relativement froide empêche la croissance. Les mois de décembre, janvier,
février et mars fournissent les plus fortes récoltes.
La banane a; dans le pays au moins, une valeur équivalente pour l'indigène à
celle de la pomme de terre dans notre pays. Le bananier asurles pommes de terre
le grand avantage qu'il peut, avec un peude soins, être cultivé sur le même terrain
pendant quarante à cinquante ans, où il repousse de lui-même. On peut le pro-
pager facilement de rejets qui portent des fruits dès la seconde année. Le
bananier le plus répandu est le Boko, il résiste le mieux à l'humidité et au froid,
et se développe même à 1.500 mètres et 1.600 mètres d'altitude où d'autres
- variétés ne se développent plus. Dans-le commerce, elle se rencontre sous forme
de banane séchée et est souvent employée comme monnaie. Ces bananes séchées
sont dénommées 1lfoloko, même si elles proviennent des variétés Libui Dizi ou
Huti. Elles perdent par la dessiccation environ les deux tiers de leur poids. La
livre de ces Moloho, qui, abrités contre l'humidité, peuvent se conserver fort
longtemps, valent de 3 à 5 pfennigs, suivant l'époque.
Il paraît certain que l'on pourrait exporter mensuellement de l'Usambara occi-
dental lOfr quintaux de bananes; actuellement on a abandonné beaucoup de
plantations faute de débouché. Dans" la station, nous employons la farine pour la
fabrication de pain, très nourrissant et de bon goût, d'habitude; on mélange pour
cette préparation deux tiers de farine de banane et un tiers de farine de froment.,
- Les meilleures variétés de Huti n'entrent guère en ligne de compte que comme
bananes fruitières; à l'état de maturité, elles sont jaunes, très douces et aroma-
tiques. Les fruits sont petits et sont plutôt des fruits de luxe, ils reviennent très
cher. La culture de ces bananiers peut se faire uniquement dans les vallées chaudes
dans lesquelles le soleil peut arriver facilement et où l'on ne voit guère de brouil-
lards : telles les régions de Wuga, Mulungui, une partie de celles de Bumbuli et
de Ubii. Les plusl grosses variétés de bananes sont les Libui et Dizi, les régimes
pèsent 80 livres, elles produisent une. bonne farine; elles sont relativement peu
cultivées, parce que ces plantes sont moins résistantes au froid et à l'humidité
persistante que le Boko, et en second lieu parce que les régimes très lourds ren-
dent les plants cassants et, par suite, la récolte douteuse.
(i) Résumé des rappoits envoyés au Comité colonial allemand sur les bananes de divers postes de
cette colonie-et publiés dans le Tropenpflanzer, août 1903.
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