Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
VARIÉTÉS j,ri
étaient fortement attachés aux racines et ne pouvaient en être enlevés que par
arrachement.
Cette particularité avait été observée par le planteur dans quatre parties de sa
plantation et chaque fois une centaine de plantes présentaient ces modifications.
Les caféiers dépérissent, les feuilles deviennent jaunes; cette maladie
paraissait grave, car les taches qu'elle occasionnait dans les plantations
augmentaient.
L'examen des tubercules apprit que l'organisme en question était une plante
de la famille des Balanophoracées. Jusqu'à ce jour, on n'a jamais signalé la pré-
sence d'un tel parasite chez les caféiers, il semble assez probable que, mainte-
nant que l'attention a été attirée sur lui, on le retrouvera dans d'autres régions
comme une des causes du dépérissement du caféier.
Les Balanophoracées sont des plantes parasites, charnues, vivant en général
sous les tropiques, sur les racines des plantes ligneuses. Elles ne possèdent pas
de feuilles, mais un rhizome jaunâtre ou brunâtre tubéreux, attaché à l'hôte
nourricier.
Chez les Balanophoracées, contrairement à ce qui se passe chez beaucoup de
parasites, les racines ne pénètrent pas dans la plante-mère, mais ce sont les
racines de l'hôte qui semblent pénétrer dans le parasite.
N'ayant pu voir des fleurs, il est difficile de déterminer le parasite qui paraît
voisin du genre Helosis.
Les nodules du parasite étant bourrés d'amidon, et leur nombre étant consi-
dérable sur le même caféier, on comprend que la plante attaquée dépérisse, ou
du moins soit moins vigoureuse au point de vue de la fructification et du déve-
loppement normal qu'une plante saine.
La reproduction de ces parasites se fait de graines, quand des fleurs se sont
formées. Mais la plante peut aussi se propager par les racines qui se développent
sur les tubercules souterrains et vont rechercher des racines saines dans le
voisinage.
Il paraît assez probable que le parasite est originaire des forêts primordiales
de la côte occidentale de Java et que quelques tubercules sont restés dans le sol
lors de la destruction de la forêt et de la plantation du caféier. Le parasite ne
trouvant plus son hôte, s'est habitué petit à petit à vivre au détriment du caféier.
La lutte contre cet ennemi de la culture du caféier doit être dirigée en premier
lieu contre sa floraison ; toutes les fleurs qui apparaîtront devront être éloignées,
on évitera ainsi la formation des graines.
La dispersion sous le sol sera à contrecarrer, en faisant dans le sol, à une
certaine distance de la limite des racines des caféiers malades, une rigole pro-
fonde et étroite, car pour autant que le développement des Balanophoracées soit
connu, il semble qu'elles ne pénètrent pas profondément dans le sol, et que les
nodosités d'où naissent les fleurs se rencontrent toujours sur les racines super-
licielles. On n'a pas indiqué l'endroit des plantations, où se rencontraient les
arbres malades; si c'est près de la forêt vierge, il faudra lutter contre le parasite
dans la forêt (1).
Comme on le voit, la lutte contre ce parasite est relativement simple, et on
(1 Dans d autres régions où se fait la culture du caféier, on ferait bien d'en examiner la racine,
afin de savoir si un parasite analogue n'existe pas. Nous recevrions avec plaisir des matériaux.
(E. O. \Y.)
étaient fortement attachés aux racines et ne pouvaient en être enlevés que par
arrachement.
Cette particularité avait été observée par le planteur dans quatre parties de sa
plantation et chaque fois une centaine de plantes présentaient ces modifications.
Les caféiers dépérissent, les feuilles deviennent jaunes; cette maladie
paraissait grave, car les taches qu'elle occasionnait dans les plantations
augmentaient.
L'examen des tubercules apprit que l'organisme en question était une plante
de la famille des Balanophoracées. Jusqu'à ce jour, on n'a jamais signalé la pré-
sence d'un tel parasite chez les caféiers, il semble assez probable que, mainte-
nant que l'attention a été attirée sur lui, on le retrouvera dans d'autres régions
comme une des causes du dépérissement du caféier.
Les Balanophoracées sont des plantes parasites, charnues, vivant en général
sous les tropiques, sur les racines des plantes ligneuses. Elles ne possèdent pas
de feuilles, mais un rhizome jaunâtre ou brunâtre tubéreux, attaché à l'hôte
nourricier.
Chez les Balanophoracées, contrairement à ce qui se passe chez beaucoup de
parasites, les racines ne pénètrent pas dans la plante-mère, mais ce sont les
racines de l'hôte qui semblent pénétrer dans le parasite.
N'ayant pu voir des fleurs, il est difficile de déterminer le parasite qui paraît
voisin du genre Helosis.
Les nodules du parasite étant bourrés d'amidon, et leur nombre étant consi-
dérable sur le même caféier, on comprend que la plante attaquée dépérisse, ou
du moins soit moins vigoureuse au point de vue de la fructification et du déve-
loppement normal qu'une plante saine.
La reproduction de ces parasites se fait de graines, quand des fleurs se sont
formées. Mais la plante peut aussi se propager par les racines qui se développent
sur les tubercules souterrains et vont rechercher des racines saines dans le
voisinage.
Il paraît assez probable que le parasite est originaire des forêts primordiales
de la côte occidentale de Java et que quelques tubercules sont restés dans le sol
lors de la destruction de la forêt et de la plantation du caféier. Le parasite ne
trouvant plus son hôte, s'est habitué petit à petit à vivre au détriment du caféier.
La lutte contre cet ennemi de la culture du caféier doit être dirigée en premier
lieu contre sa floraison ; toutes les fleurs qui apparaîtront devront être éloignées,
on évitera ainsi la formation des graines.
La dispersion sous le sol sera à contrecarrer, en faisant dans le sol, à une
certaine distance de la limite des racines des caféiers malades, une rigole pro-
fonde et étroite, car pour autant que le développement des Balanophoracées soit
connu, il semble qu'elles ne pénètrent pas profondément dans le sol, et que les
nodosités d'où naissent les fleurs se rencontrent toujours sur les racines super-
licielles. On n'a pas indiqué l'endroit des plantations, où se rencontraient les
arbres malades; si c'est près de la forêt vierge, il faudra lutter contre le parasite
dans la forêt (1).
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(1 Dans d autres régions où se fait la culture du caféier, on ferait bien d'en examiner la racine,
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