Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-09-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 septembre 1903 05 septembre 1903
Description : 1903/09/05 (A7,N132,T13). 1903/09/05 (A7,N132,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833848
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2014
138 REVUE DES CULTURES COLONIALES
collaborateur M. Charles Rivière, la culture des arbres à gutta a été depuis plusieurs années
entreprise à Java, sur l'intelligente initiative de M. le professeur Treub, 1 eminent directeur du Jar-
din botanique de Buitenzorg. Nulle autre part au monde les études relatives à la croissance, aux
méthodes de plantation, au traitement et à l'entretien des plantations n'ont été poussées aussi
avant. Quoique néanmoins la culture des arbres à gulta n'ait pas encore franchi la période des
-essais, l'ouvrage de M: le Dr van Romburgli constitue l'ensemble de renseignements et de docu-
ments le plus complet qui existe actuellement sur la question. Il sera en conséquence tout à fait
utile pour les particuliers et les gouvernements qui ont entrepris ou voudraient entreprendre la
culture des précieuses guttifères.
Quelque grand que soit le nombre des espèces d'arbres à gutta dont les indi-
gènes tirent ce produit, il n'y en a que quelques-unes qui, au point de vue d'une
culture raisonnée, méritent de fixer l'attention. Le D' Burck, en 1883, a recom-
mandé les suivantes, en se basant sur les bonnes qualités de gaLla-percha que
l'on pouvait en obtenir par incisions de l'écorce. Ce sont par ordre de mérite :
Poloquiurn Guita,
Palaquium oblongifoliam,
Palaquium borneense,
Palaquium TreuMi,
Palaquium Treubii parvifolium,
Payena Leerii (1).
On a fait à Java des plantations de toutes ces espèces depuis 1883, et au Jardin
d'Essai de Buitenzorg et à Tjipetir situé à environ 12 kilomètres de Tjibadak
(Préanger). On trouve en outre dans la province de Banjoemas près de Poerwo-
kerto une petite plantation de Palaquium oMongifolium, qui date de 18o6 ; il en
reste encore 58 arbres. Sous la direction de M. C. Kist, alors assistant-résident
de Poerwokerto, on a planté, de 1884-1888, 40 bouws (29 hectares environ), près
de Kemoetoek et une huitaine de bouws (5 hectares et demi) à Sawanggati.
Une description générale de ces plantations trouve évidemment sa place ici,
bien que je me réserve d'y revenir en traitant plus particulièrement de la cul-
ture.
Dans la plus ancienne, qui se trouve sur une colline près de Belaran, à 60 mètres
au-dessus de la mer, l'arbre le plus développé avait, en 1900, une hauteur de
48m75 et une circonférence de lm91, mesurée à hauteur d'homme. La hauteur
moyenne des arbres de cette plantation, ne dépassait guère 14 mètres et leur
circonférence moyenne lm20. Ils sont plantés à 7 mètres sur 9 mètres. Il n'y avait
pas d'arbres-abris et il semblait qu'on n'eût que bien rarement bêché le sol. Les
arbres se trouvaient, en fait, sur une prairie exposés au soleil tropical et non
abrités contre les vents; malgré cela, il en restait encore une grande quantité
en assez bon état, et qui continuent à donner des fruits, ce qui milite en faveur
de leur vigueur. L'écorce rugueuse est colorée intérieurement en rouge. La gulta-
percha qu'on. en extrait par incisions est d'excellente qualité, mais sous l'in-
fluence de la matière colorante de l'écorce, elle prend une teinte rouge, ce qui ne
se produit pas ou peu avec les arbres plus jeunes dont l'écorce est blanche à
t'intérieur.
'(i) Dans les Comptes rendus de VAcadémie des Sciences (t. CXI, p. 424), M. SÉnUI,U.S prétend
que, dans le choix des arbres des plantations faites dans les Indes néerlandaises, on ne s'est pas
préoccupé de prendre les meilleures espèces en tant que qualité, mais bien celles qui, quoique de
qualité moindre, donnaient un meilleur rendement en tant que quantité. On ne vuit pas sur quelles
données M., SÉRULLAS-a pu se faire une opinion aussi erronée. C'est justement le grand mérite du
Dr BURCK que le choix qu'il fit parmi les nombreuses guttifères renferme les trois espèces dont les'
produits-sd-nt "de la meilleure qualité. ■ ,-
collaborateur M. Charles Rivière, la culture des arbres à gutta a été depuis plusieurs années
entreprise à Java, sur l'intelligente initiative de M. le professeur Treub, 1 eminent directeur du Jar-
din botanique de Buitenzorg. Nulle autre part au monde les études relatives à la croissance, aux
méthodes de plantation, au traitement et à l'entretien des plantations n'ont été poussées aussi
avant. Quoique néanmoins la culture des arbres à gulta n'ait pas encore franchi la période des
-essais, l'ouvrage de M: le Dr van Romburgli constitue l'ensemble de renseignements et de docu-
ments le plus complet qui existe actuellement sur la question. Il sera en conséquence tout à fait
utile pour les particuliers et les gouvernements qui ont entrepris ou voudraient entreprendre la
culture des précieuses guttifères.
Quelque grand que soit le nombre des espèces d'arbres à gutta dont les indi-
gènes tirent ce produit, il n'y en a que quelques-unes qui, au point de vue d'une
culture raisonnée, méritent de fixer l'attention. Le D' Burck, en 1883, a recom-
mandé les suivantes, en se basant sur les bonnes qualités de gaLla-percha que
l'on pouvait en obtenir par incisions de l'écorce. Ce sont par ordre de mérite :
Poloquiurn Guita,
Palaquium oblongifoliam,
Palaquium borneense,
Palaquium TreuMi,
Palaquium Treubii parvifolium,
Payena Leerii (1).
On a fait à Java des plantations de toutes ces espèces depuis 1883, et au Jardin
d'Essai de Buitenzorg et à Tjipetir situé à environ 12 kilomètres de Tjibadak
(Préanger). On trouve en outre dans la province de Banjoemas près de Poerwo-
kerto une petite plantation de Palaquium oMongifolium, qui date de 18o6 ; il en
reste encore 58 arbres. Sous la direction de M. C. Kist, alors assistant-résident
de Poerwokerto, on a planté, de 1884-1888, 40 bouws (29 hectares environ), près
de Kemoetoek et une huitaine de bouws (5 hectares et demi) à Sawanggati.
Une description générale de ces plantations trouve évidemment sa place ici,
bien que je me réserve d'y revenir en traitant plus particulièrement de la cul-
ture.
Dans la plus ancienne, qui se trouve sur une colline près de Belaran, à 60 mètres
au-dessus de la mer, l'arbre le plus développé avait, en 1900, une hauteur de
48m75 et une circonférence de lm91, mesurée à hauteur d'homme. La hauteur
moyenne des arbres de cette plantation, ne dépassait guère 14 mètres et leur
circonférence moyenne lm20. Ils sont plantés à 7 mètres sur 9 mètres. Il n'y avait
pas d'arbres-abris et il semblait qu'on n'eût que bien rarement bêché le sol. Les
arbres se trouvaient, en fait, sur une prairie exposés au soleil tropical et non
abrités contre les vents; malgré cela, il en restait encore une grande quantité
en assez bon état, et qui continuent à donner des fruits, ce qui milite en faveur
de leur vigueur. L'écorce rugueuse est colorée intérieurement en rouge. La gulta-
percha qu'on. en extrait par incisions est d'excellente qualité, mais sous l'in-
fluence de la matière colorante de l'écorce, elle prend une teinte rouge, ce qui ne
se produit pas ou peu avec les arbres plus jeunes dont l'écorce est blanche à
t'intérieur.
'(i) Dans les Comptes rendus de VAcadémie des Sciences (t. CXI, p. 424), M. SÉnUI,U.S prétend
que, dans le choix des arbres des plantations faites dans les Indes néerlandaises, on ne s'est pas
préoccupé de prendre les meilleures espèces en tant que qualité, mais bien celles qui, quoique de
qualité moindre, donnaient un meilleur rendement en tant que quantité. On ne vuit pas sur quelles
données M., SÉRULLAS-a pu se faire une opinion aussi erronée. C'est justement le grand mérite du
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