Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1903 05 août 1903
Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 81
Restent les différentes exploitations par les procédés chimiques.
A Java même, M. Van Romburgh et surtout M. Tromp de Haas, qui s'occupe
plus spécialement des guttas, ont tenté de résoudre la question au point de vue
pratique.
Ils ont traité les feuilles sèches par l'éther de pétrole, que l'on peut se pro-
curer facilement sur place, à Soerabaya, en particulier. En traitant les feuilles
par l'alcool bouillant d'abord, puis par les éthers de pétrole, distillant entre 60 et
80 degrés, ils ont obtenu une gutta que les experts européens ont estimée à 10 et
12 francs le kilogramme. En attendant que l'expérience ait démontré la possi-
bilité absolue de l'utilisation de cette gutta pour les câbles, l'ÉtaL n'a point tenté
encore l'exploitation de ses cultures. Tout l'effort du moment se porte sur la
plantation : sélection des espèces, des individus, augmentation des terrains
plantés.
A Bornéo, dans l'État de Sarawak, les frères Hourant ont tenté l'exploitation
de la gutta par le procédé Serullas; le Sultan de Sarawak leur avait accordé le
monopole absolu de la récolte des feuilles dans ses États. D'après les renseigne-
ments qu'a bien voulu nous 'communiquer, lors de sa mission en Malaisie,
M. Pelletier, ingénieur des câbles, le pays, préservé par d'anciennes mesures
restrictives, serait encore très riche en arbres adultes.
Malheureusement le procédé Serullas nécessite une machinerie assez consi-
dérable et nombre de produits chimiques ; de plus les frais d'achat et de trans-
port du matériel furent si considérables, que les actionnaires de la société, pris
de peur, abandonnèrent tous l'affaire, malgré la réussite de la gutta produite à
Sarawak.
Les Sociétés européennes ne semblent pas, paraît-il; plus heureuses.
En 1897, d'après les renseignements de M. Van Romburgh, une Société anglaise
se serait constituée sous le nom de Gutta percha Corporation limited, pour l'exploi-
tation du procédé du professeur Ramsay, extraction par les huiles de résine.
Nous ne savons ce qu'il en est advenu.
A l'usine de Suresnes, M. Serullas s'est contenté de faire des séries d'expé-
riences et d'essais, sans tenter réellement la production commerciale. Une
usine installée àChézy, près d'Orléans, traitait les feuilles par l'éther de pétrole
et précipitait ensuite la gutta par la glace; somme toute, elle utilisait le procédé
du Dr Obach (1896). Celte usine a disparu.
L'usine de Graville-Sainte-Honorine, près du Havre, trouve difficilement sa
matière première; son voyageur, M. Korte, avec qui j'ai passé quelques
jours à Java, a bien voulu me donner de précieux renseignements sur ses
travaux.
Il a réussi à créer un nouveau courant d'exportation à Sambas, qui serait
appelé à remplacer Pontianak ; quant à Padang, qui fournit, à l'heure actuelle,
la presque totalité des feuilles sèches expédiées en Europe, l'exportation serait.
d'après les statistiques, de 20.000 kilogrammes par an, seulement.
(A suivre.) Dr SPIRE,
En mission botanique en Indo-Chine.
Restent les différentes exploitations par les procédés chimiques.
A Java même, M. Van Romburgh et surtout M. Tromp de Haas, qui s'occupe
plus spécialement des guttas, ont tenté de résoudre la question au point de vue
pratique.
Ils ont traité les feuilles sèches par l'éther de pétrole, que l'on peut se pro-
curer facilement sur place, à Soerabaya, en particulier. En traitant les feuilles
par l'alcool bouillant d'abord, puis par les éthers de pétrole, distillant entre 60 et
80 degrés, ils ont obtenu une gutta que les experts européens ont estimée à 10 et
12 francs le kilogramme. En attendant que l'expérience ait démontré la possi-
bilité absolue de l'utilisation de cette gutta pour les câbles, l'ÉtaL n'a point tenté
encore l'exploitation de ses cultures. Tout l'effort du moment se porte sur la
plantation : sélection des espèces, des individus, augmentation des terrains
plantés.
A Bornéo, dans l'État de Sarawak, les frères Hourant ont tenté l'exploitation
de la gutta par le procédé Serullas; le Sultan de Sarawak leur avait accordé le
monopole absolu de la récolte des feuilles dans ses États. D'après les renseigne-
ments qu'a bien voulu nous 'communiquer, lors de sa mission en Malaisie,
M. Pelletier, ingénieur des câbles, le pays, préservé par d'anciennes mesures
restrictives, serait encore très riche en arbres adultes.
Malheureusement le procédé Serullas nécessite une machinerie assez consi-
dérable et nombre de produits chimiques ; de plus les frais d'achat et de trans-
port du matériel furent si considérables, que les actionnaires de la société, pris
de peur, abandonnèrent tous l'affaire, malgré la réussite de la gutta produite à
Sarawak.
Les Sociétés européennes ne semblent pas, paraît-il; plus heureuses.
En 1897, d'après les renseignements de M. Van Romburgh, une Société anglaise
se serait constituée sous le nom de Gutta percha Corporation limited, pour l'exploi-
tation du procédé du professeur Ramsay, extraction par les huiles de résine.
Nous ne savons ce qu'il en est advenu.
A l'usine de Suresnes, M. Serullas s'est contenté de faire des séries d'expé-
riences et d'essais, sans tenter réellement la production commerciale. Une
usine installée àChézy, près d'Orléans, traitait les feuilles par l'éther de pétrole
et précipitait ensuite la gutta par la glace; somme toute, elle utilisait le procédé
du Dr Obach (1896). Celte usine a disparu.
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travaux.
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la presque totalité des feuilles sèches expédiées en Europe, l'exportation serait.
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(A suivre.) Dr SPIRE,
En mission botanique en Indo-Chine.
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