Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1903 05 août 1903
Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
M ELI A AZEDARACH 77
On prétend que les fleurs et les feuilles appliquées sous forme de cataplasme
guérissent les névralgies ; le suc des feuilles, administré intérieurement, est réputé
anthelmintique, antilithique, diurétique et emménagogue; il réduirait les
humeurs froides. Ces mêmes feuilles pourraient aussi débarrasser les animaux
des insectes parasites et fréquemment elles sont employées à cet usage à la
Réunion.
Un cataplasme de feuilles jouirait aussi de la propriété de guérir les éruptions
du cuir chevelu; les Chinois d'ailleurs emploient ces feuilles dans beaucoup de
maladies de peau.
Là ne s'arrêtent pas encore les propriétés de cette plante ; on attribue, en
effet, à la décoction de ses feuilles des propriétés stomachiques et astringentes,
et elles peuvent aussi servir à préparer une teinture, comme cela se voit aux
Indes.
Quant à l'écorce, elle -est non seulement un anthelmintique énergique, mais
aussi cathartique, vomitive et, grâce à ses propriétés toniques, elle équivaudrait
dans bien des cas à l'écorce de quinquina et pourrait rendre des services pour
combattre, par exemple, le choléra morbus et d'autres affections de l'intestin.
C'est la partie interne de l'écorce qui renfermerait surtout les principes actifs.
Mais cette écorce, et en particulier celle de la racine, doit être employée fraîche,
car sinon elle perd la plus grande partie de ses propriétés vermifuges. La décoc-
tion de l'écorce récoltée en mars et en avril produirait la stupeur et une dila-
tation de la pupille, mais ces effets disparaissent, semble-t-il, rapidement.
Ce serait dans la couche interne de l'écorce de la racine que résiderait le
principe actif que l'on a isolé sous forme d'une résine jaunâtre. Préparé en
extrait fluide, à base d'alcool élevé, le Melia Azedarach paraît un des meilleurs
vermifuges, surtout quand on l'associe à une purgatif mercuriel.
Ce Melia ou Mindi est employé en Chine pour la pêche.
Outre les emplois médicinaux, cette plante possède encore une certaine valeur
par son bois d'un jaune blanchâtre ou rose, dur etrésistant; les cercles annuels
apparaissent en brun foncé, ce qui donne de très belles veines. Le grain du bois
de Melia est fin, serré, et cette particularité permet l'obtention d'un beau poli et
de reflets d'un bel aspect. Ce bois peut être employé pour la menuiserie, l'ébé-
nisterie, car il ne se fend guère; on peut également l'employer dans la fabrica-
tion des instruments de musique : il paraît très recherché dans ce but en Chine
et au Japon.
Nous devons cependant ajouter que certains auteurs ont considéré ce bois
comme de peu de valeur : c'est ainsi, par exemple, que l'on rapporte qu'à la Marti-
nique et à la Guadeloupe ce bois est réputé comme mou et cassant et bon seule-
ment pour le chauffage. On peut se demander s'il s'agit bien de la même espèce,
ou si une différence de conditions de végétation amène pour le bois un tel chan-
gement dans ses propriétés.
En Indo-Chine, on rencontre deux variétés différentes par le bois; le Xoan-Ha
à bois rougeàtre et Xoan-Trang à bois blanchâtre, tous deux très estimés, car
ils résistent aux attaques des Termites, grâce à leur amertume.
On a préconisé cette essence pour le reboisement des terres impropres à la
culture, car en moins de dix ans on pourrait obtenir des troncs de 25 à 30 centi-
mètres de diamètre; sous l'abri de ces arbres, dont le bois pourrait être employé
à divers usages, on pourrait introduire des plantes délicates.
Aussi a-t-on, dans ces dernières années, conseillé 1 e Melia Azedarach comme
On prétend que les fleurs et les feuilles appliquées sous forme de cataplasme
guérissent les névralgies ; le suc des feuilles, administré intérieurement, est réputé
anthelmintique, antilithique, diurétique et emménagogue; il réduirait les
humeurs froides. Ces mêmes feuilles pourraient aussi débarrasser les animaux
des insectes parasites et fréquemment elles sont employées à cet usage à la
Réunion.
Un cataplasme de feuilles jouirait aussi de la propriété de guérir les éruptions
du cuir chevelu; les Chinois d'ailleurs emploient ces feuilles dans beaucoup de
maladies de peau.
Là ne s'arrêtent pas encore les propriétés de cette plante ; on attribue, en
effet, à la décoction de ses feuilles des propriétés stomachiques et astringentes,
et elles peuvent aussi servir à préparer une teinture, comme cela se voit aux
Indes.
Quant à l'écorce, elle -est non seulement un anthelmintique énergique, mais
aussi cathartique, vomitive et, grâce à ses propriétés toniques, elle équivaudrait
dans bien des cas à l'écorce de quinquina et pourrait rendre des services pour
combattre, par exemple, le choléra morbus et d'autres affections de l'intestin.
C'est la partie interne de l'écorce qui renfermerait surtout les principes actifs.
Mais cette écorce, et en particulier celle de la racine, doit être employée fraîche,
car sinon elle perd la plus grande partie de ses propriétés vermifuges. La décoc-
tion de l'écorce récoltée en mars et en avril produirait la stupeur et une dila-
tation de la pupille, mais ces effets disparaissent, semble-t-il, rapidement.
Ce serait dans la couche interne de l'écorce de la racine que résiderait le
principe actif que l'on a isolé sous forme d'une résine jaunâtre. Préparé en
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vermifuges, surtout quand on l'associe à une purgatif mercuriel.
Ce Melia ou Mindi est employé en Chine pour la pêche.
Outre les emplois médicinaux, cette plante possède encore une certaine valeur
par son bois d'un jaune blanchâtre ou rose, dur etrésistant; les cercles annuels
apparaissent en brun foncé, ce qui donne de très belles veines. Le grain du bois
de Melia est fin, serré, et cette particularité permet l'obtention d'un beau poli et
de reflets d'un bel aspect. Ce bois peut être employé pour la menuiserie, l'ébé-
nisterie, car il ne se fend guère; on peut également l'employer dans la fabrica-
tion des instruments de musique : il paraît très recherché dans ce but en Chine
et au Japon.
Nous devons cependant ajouter que certains auteurs ont considéré ce bois
comme de peu de valeur : c'est ainsi, par exemple, que l'on rapporte qu'à la Marti-
nique et à la Guadeloupe ce bois est réputé comme mou et cassant et bon seule-
ment pour le chauffage. On peut se demander s'il s'agit bien de la même espèce,
ou si une différence de conditions de végétation amène pour le bois un tel chan-
gement dans ses propriétés.
En Indo-Chine, on rencontre deux variétés différentes par le bois; le Xoan-Ha
à bois rougeàtre et Xoan-Trang à bois blanchâtre, tous deux très estimés, car
ils résistent aux attaques des Termites, grâce à leur amertume.
On a préconisé cette essence pour le reboisement des terres impropres à la
culture, car en moins de dix ans on pourrait obtenir des troncs de 25 à 30 centi-
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