Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
TROIS PLANTES A CORDERIE DE MADAGASCAR 45
potassique - ont de 2centim. 5 à 4 centimètres de longeur. De calibre général très
inégal, elles présentent çà et là des dilatations ovoïdes, et leur canal est également
très irrégulier. Aux points les plus étroits, elles ont de omm018 à 01,111,025 de diamètre
total; au niveau des parties renflées, elles ont de Omll1030 à 00100040. Dans ces dila-
tations, le canal est très large : il peut avoir, par exemple, 0'Dlt,031, pour une
paroi de 0011110045. Dans les rétrécissements, il est, au contraire, plus ou moins
réduit à une ligne, où même devient complètement invisible.
Ces fibres de Pachypodium sont donc bien distinctes de celles d'Ul'ena et de
Cryptostegia.
i''
*
Des diverses expériences que nous venons de décrire, la principale conclusion
serait, en définitive, que le Cryptostegia madagascariensis est, par les qualités de sa
filasse, la plus intéressante des trois espèces étudiées ci-dessus.
Si l'on représente, en effet, par 3 la résistance du chanvre d'Italie à la rupture,
nous avons, à peu près, pour coefficients de résistance des autres textiles em-
ployés : 2,17 (sous la réserve que nous avons faite) pour l'abaca; 1,35 à 1,55
par le Cryptostegia madagascariensis ; 1,05 pour la filasse d'Urena lobata ; 1,02 pour
celle de Pachypodium Rutenbergianwn.
Nous n'entendons pas, d'ailleurs, donner à ces coefficients une valeur trop
absolue, puisqu'elle dépend de la résistance du chanvre que nous avons pris pour
type de comparaison, et que cette résistance peut varier elle-même suivant la
provenance, la culture, la préparation, etc.
Mais ce qui donne néanmoins un intérêt réel à ces chiffres, en permettant de
considérer comme comparables entre eux, tout au moins, lesrésultats obtenus pour
les quatre textiles étudiés ici, c'est ce fait que le chanvre employé, et qui a servi
de terme de comparaison, a toujours été le même. Nous sommes donc en droit
d'admettre que, pour nos quatre textiles, les coefficients obtenus indiquent les 1
rapports de résistance.
Et ainsi la filasse de Cryptostegia madagascariensis serait nettement supérieure
déjà, par sa ténacité, à la filasse d'Urena lobata de Madagascar. Mais elle est, en
outre, celle qui se recommande aussi par sa nature cellulosique et sa grande
blancheur. On comprend que les Sakalaves — comme les noirs du 'Congo pour la
filasse d'ananas — en fassent des lignes et des filets de pêche.
Pour le nord-ouest de Madagascar, le Cryptostegia madagascariensis serait peut-
être, par conséqnent, la plante sur laquelle l'attention pourrait se porter, plus
encore que sur XUrena lobata.
Malheureusement, M. Perrier de la Bathie nous écrit que le rendement des
tiges du Lombiro est faible, et qu'il faut couper un grand nombre de lianes pour
obtenir une certaine quantité de filasse. Et cette remarque concorde bien avec
ce que nous apprend l'étude microscopique des rameaux, puisque nous avons
vu qu'il n'y a qu'un rang de faisceaux fibreux dans le péricycle.
Au point de vue pratique, il resterait à rechercher si on ne parviendrait pas à
réaliser une exploitation régulière, en coupant méthodiquement les tiges vers la
base. Etil serait très possible que ce mode d'exploitation donnât de bons résultats,
le Cryptostegia madagascariensis étant une liane qui, lorsqu'elle ne rencontre pas
de support, prend volontiers la forme buissonnante. Il faudrait savoir alors quel
serait le rendement en filasse d'un de ces arbustes, et quel temps il serait néces-
saire d'attendre pour obtenir une nouvelle récolte, à la suite de chaque coupe.
potassique - ont de 2centim. 5 à 4 centimètres de longeur. De calibre général très
inégal, elles présentent çà et là des dilatations ovoïdes, et leur canal est également
très irrégulier. Aux points les plus étroits, elles ont de omm018 à 01,111,025 de diamètre
total; au niveau des parties renflées, elles ont de Omll1030 à 00100040. Dans ces dila-
tations, le canal est très large : il peut avoir, par exemple, 0'Dlt,031, pour une
paroi de 0011110045. Dans les rétrécissements, il est, au contraire, plus ou moins
réduit à une ligne, où même devient complètement invisible.
Ces fibres de Pachypodium sont donc bien distinctes de celles d'Ul'ena et de
Cryptostegia.
i''
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Des diverses expériences que nous venons de décrire, la principale conclusion
serait, en définitive, que le Cryptostegia madagascariensis est, par les qualités de sa
filasse, la plus intéressante des trois espèces étudiées ci-dessus.
Si l'on représente, en effet, par 3 la résistance du chanvre d'Italie à la rupture,
nous avons, à peu près, pour coefficients de résistance des autres textiles em-
ployés : 2,17 (sous la réserve que nous avons faite) pour l'abaca; 1,35 à 1,55
par le Cryptostegia madagascariensis ; 1,05 pour la filasse d'Urena lobata ; 1,02 pour
celle de Pachypodium Rutenbergianwn.
Nous n'entendons pas, d'ailleurs, donner à ces coefficients une valeur trop
absolue, puisqu'elle dépend de la résistance du chanvre que nous avons pris pour
type de comparaison, et que cette résistance peut varier elle-même suivant la
provenance, la culture, la préparation, etc.
Mais ce qui donne néanmoins un intérêt réel à ces chiffres, en permettant de
considérer comme comparables entre eux, tout au moins, lesrésultats obtenus pour
les quatre textiles étudiés ici, c'est ce fait que le chanvre employé, et qui a servi
de terme de comparaison, a toujours été le même. Nous sommes donc en droit
d'admettre que, pour nos quatre textiles, les coefficients obtenus indiquent les 1
rapports de résistance.
Et ainsi la filasse de Cryptostegia madagascariensis serait nettement supérieure
déjà, par sa ténacité, à la filasse d'Urena lobata de Madagascar. Mais elle est, en
outre, celle qui se recommande aussi par sa nature cellulosique et sa grande
blancheur. On comprend que les Sakalaves — comme les noirs du 'Congo pour la
filasse d'ananas — en fassent des lignes et des filets de pêche.
Pour le nord-ouest de Madagascar, le Cryptostegia madagascariensis serait peut-
être, par conséqnent, la plante sur laquelle l'attention pourrait se porter, plus
encore que sur XUrena lobata.
Malheureusement, M. Perrier de la Bathie nous écrit que le rendement des
tiges du Lombiro est faible, et qu'il faut couper un grand nombre de lianes pour
obtenir une certaine quantité de filasse. Et cette remarque concorde bien avec
ce que nous apprend l'étude microscopique des rameaux, puisque nous avons
vu qu'il n'y a qu'un rang de faisceaux fibreux dans le péricycle.
Au point de vue pratique, il resterait à rechercher si on ne parviendrait pas à
réaliser une exploitation régulière, en coupant méthodiquement les tiges vers la
base. Etil serait très possible que ce mode d'exploitation donnât de bons résultats,
le Cryptostegia madagascariensis étant une liane qui, lorsqu'elle ne rencontre pas
de support, prend volontiers la forme buissonnante. Il faudrait savoir alors quel
serait le rendement en filasse d'un de ces arbustes, et quel temps il serait néces-
saire d'attendre pour obtenir une nouvelle récolte, à la suite de chaque coupe.
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