Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
56 REVUE DES CULTURES COLONIALES
- Le sujet ayant à différents points de vue beaucoup d'intérêt nous avons
commencé à déterminer les constituants d'autres plantes qui fournissent de
l'acide prussique. Parmi celles-ci nous pouvons citer 1 ePhaseolus lunatus (graines),
Lotus australis, Manihot utilissima et Linum usitatissimum de même qu'un certain
nombre de plantes peu connues provenant des colonies, qui sont toxiques pour
le bétail et dont quelques-unes peuvent contenir des glucosides cyanogéné-
tiques. Au point de vue chimique, il est important tout d'abord d'isoler ces glu-
cosides et de déterminer leurs propriétés, leur composition et leur structure
moléculaire. Nous avons fait ce travail avec les glucosides du Lotus arabicus et du
Sorghum vulgare qui sont tout à fait différents de constitution chimique, et qui
appartiennent chacun à un type chimiquement distinct de celui de l'amygdaline,
le seul glucoside cyanogénétique se formant naturellement, qui soit définitive-
ment connu aujourd'hui.
BIBLIOGRAPHIE
— A HALLER : Les industries chimiques et pbarmacentiques. Tomes I et II. Paris,
Gauthier-Villars, 1903. — Sous ce titre, par M. Haller, l'émiment professeur de la Sorbonne,
membre de l'Institut, que notre Revue à l'honneur: de compter parmi les membres de son Comité
de patronage et au nombre de ses collaborateurs vient de paraitre le Rapport du Jury chargé de
juger les produits chimiques et pharmaceutiques présentés à l'Exposition de Paris de 1900: Ce rapport
n'est pas un simple compte rendu des objets exposés par diverses firmes commerciales, mais
bien un véritable traité. Dans la remarquable introduction, l'auteur a étudié d'une manière
magistrale le développement de l'industrie chimique chez les diverses nations du monde
Cette introduction a elle seule mérite de fixer l'attention car elle envisage le développement de
ces industries non seulement au point de vue commercial, mais encore au point de vue de
l'enseignement qui tient dans ses mains l'avenir de ces industries. Ce sont l'Allemagne, la
.France et l'Angleterre qui, dans le développement intense de ces dernières années se trouvent
à la tête. M. Haller a classé les produits étudiés en dix classes : grande industrie chimique;
produits de la petite industrie chimique et produits pharmaceutiques ; matières colorantes arti-
ficielles et extraits de bois de teinture; produits de la distillation sèche et pétroles; parfums
naturels et synthétiques; couleurs minérales; laques et vernis; savons; colles et gélatines; matières
plastiques el soies artificielles; produits coloniaux, Dans chacun de ces dix chapitres nous trouvons
des considérations générales sur l'industrie qui ,s'y trouve étudiée, sur le développement et les
modifications qu'elle a subie dans ces dernières années ; la liste de tous les exposants avec la
nomenclature des objets exposés et des considérations sur les fabriques. Ce qui intéresse les cul-
tures coloniales ne se rerïcontre pas seulement dans le dernier chapitre, consacré spécialement aux pro-
duits coloniaux, il en est question dans plusieurs chapitres. Nous citerons en particulier l'intéressante
étude sur Uindigo, illustrée de nombreuses gravures dans le texte, qui a elle seule comprend 36 pages
et résume admirablement la question de l'indigo naturel et celle de l'indigo artificiel qui a fait une
si grande concurrence à l'indigo naturel et en a mqdilié grandement l'industrie. Dans le dernier des
chapitres, consacré, comme nous l'avons dit, spécialement aux produits coloniaux, l'auteur fait res-
sortir l'importance des nombreuses publications faites à l'occasion de l'Exposition par les divers
gouvernements des colonies. Il attire spécialement l'attention sur les services rendus à la science
et à l'industrie par l'Institut Colonial de Marseille, œuvre de M. le professeur Heckel: il faut,
comme il le dit très justement, que les colonies soient mises en valeur scientifiquement, elles n'ont
été que trop longtemps livrés à un empirisme complet. Il est à souhaiter que le magnifique ouvrage
consacré par M. Haller aux produits de la classe 87, sé trouve dans toutes les grandes bibliothèques
et y soit souvent consulté par tous ceux qui ont à s'occuper des produits chimiques et pharmaceu-
tiques ; ils y trouveront un magnifique résumé de nos connaissances sur cette branche de l'industrie
à la fin du XIXe siècle. ,
- Le sujet ayant à différents points de vue beaucoup d'intérêt nous avons
commencé à déterminer les constituants d'autres plantes qui fournissent de
l'acide prussique. Parmi celles-ci nous pouvons citer 1 ePhaseolus lunatus (graines),
Lotus australis, Manihot utilissima et Linum usitatissimum de même qu'un certain
nombre de plantes peu connues provenant des colonies, qui sont toxiques pour
le bétail et dont quelques-unes peuvent contenir des glucosides cyanogéné-
tiques. Au point de vue chimique, il est important tout d'abord d'isoler ces glu-
cosides et de déterminer leurs propriétés, leur composition et leur structure
moléculaire. Nous avons fait ce travail avec les glucosides du Lotus arabicus et du
Sorghum vulgare qui sont tout à fait différents de constitution chimique, et qui
appartiennent chacun à un type chimiquement distinct de celui de l'amygdaline,
le seul glucoside cyanogénétique se formant naturellement, qui soit définitive-
ment connu aujourd'hui.
BIBLIOGRAPHIE
— A HALLER : Les industries chimiques et pbarmacentiques. Tomes I et II. Paris,
Gauthier-Villars, 1903. — Sous ce titre, par M. Haller, l'émiment professeur de la Sorbonne,
membre de l'Institut, que notre Revue à l'honneur: de compter parmi les membres de son Comité
de patronage et au nombre de ses collaborateurs vient de paraitre le Rapport du Jury chargé de
juger les produits chimiques et pharmaceutiques présentés à l'Exposition de Paris de 1900: Ce rapport
n'est pas un simple compte rendu des objets exposés par diverses firmes commerciales, mais
bien un véritable traité. Dans la remarquable introduction, l'auteur a étudié d'une manière
magistrale le développement de l'industrie chimique chez les diverses nations du monde
Cette introduction a elle seule mérite de fixer l'attention car elle envisage le développement de
ces industries non seulement au point de vue commercial, mais encore au point de vue de
l'enseignement qui tient dans ses mains l'avenir de ces industries. Ce sont l'Allemagne, la
.France et l'Angleterre qui, dans le développement intense de ces dernières années se trouvent
à la tête. M. Haller a classé les produits étudiés en dix classes : grande industrie chimique;
produits de la petite industrie chimique et produits pharmaceutiques ; matières colorantes arti-
ficielles et extraits de bois de teinture; produits de la distillation sèche et pétroles; parfums
naturels et synthétiques; couleurs minérales; laques et vernis; savons; colles et gélatines; matières
plastiques el soies artificielles; produits coloniaux, Dans chacun de ces dix chapitres nous trouvons
des considérations générales sur l'industrie qui ,s'y trouve étudiée, sur le développement et les
modifications qu'elle a subie dans ces dernières années ; la liste de tous les exposants avec la
nomenclature des objets exposés et des considérations sur les fabriques. Ce qui intéresse les cul-
tures coloniales ne se rerïcontre pas seulement dans le dernier chapitre, consacré spécialement aux pro-
duits coloniaux, il en est question dans plusieurs chapitres. Nous citerons en particulier l'intéressante
étude sur Uindigo, illustrée de nombreuses gravures dans le texte, qui a elle seule comprend 36 pages
et résume admirablement la question de l'indigo naturel et celle de l'indigo artificiel qui a fait une
si grande concurrence à l'indigo naturel et en a mqdilié grandement l'industrie. Dans le dernier des
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sortir l'importance des nombreuses publications faites à l'occasion de l'Exposition par les divers
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et à l'industrie par l'Institut Colonial de Marseille, œuvre de M. le professeur Heckel: il faut,
comme il le dit très justement, que les colonies soient mises en valeur scientifiquement, elles n'ont
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à la fin du XIXe siècle. ,
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