Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
48 1 REVUE DES CULTURES COLONIALES
cas est rare. Les saisons froides, telles que celles du Yucatan, n entravent pas
sérieusement le développement. La période la plus froide fut celle de février
1899 quand lé thermomètre descendit à 470 F.
Le feu détruit complètement la plante. Si l'étincelle d'une locomotive, la
cendre d'un cigare ou les cendres d'un foyer, communiquent le feu à un champ
mal sarclé, un miracle seul peut empêcher la perte totale de la récolte. Dans le
temps, quelques planteurs auraient, paraît-il, tiré avantage de cette suscepti-
bilité de la plante pour la chaleur artificielle et quand on leur demandait des
plantules pour l'exportation ils échaudaient les racines dans l'eau bouillante ou
au-dessus de cendres avant de les livrer. Les effets de ce traitement ne se font,
pas sentir immédiatement; il faut peut-être lui attribuer les mécomptes arrivés
aux planteurs qui à grands frais avaient fait venir des rejets, dont ils attendirent
en vain la reprise.
Les Mexicains ne désirent naturellement pas que la plante, source de la richesse
de leur pays, se répande.
Un ennemi du chanvre cultivé est un grand insecte noir. Cet insecte, muni
d'une longue trompe et connu des indigènes sous le nom de « max », peut
s'attaquer aussi, paraît-il, aux variétés sauvages, mais jusqu'à présent je n'en ai
pas eu de preuve. Il est, paraît-il, semblable à celui qui perfore les troncs des
palmiers au Guatémala et dans le Honduras britannique. A ma demande, M. le
Dr George F. Gaumer, résidant dans le Yucatan a bien voulu me donner briè-
vement la biologie de cet insecte. Le Dr Gaumer, dont les études et les écrits sur
la faune et sur la flore du Yucatan sont bien connus, écrit : « L'insecte femelle
dépose ses œufs sur la tige de la plante de Sisal à quelques pouces au-dessus du
sol. Quand elle est éclose, la larve perfore l'enveloppe externe et s'introduit dans
la fibre plus dure de l'intérieur dans laquelle, en se dirigeant généralement vers
l'extrémité elle creuse encore 6 à 12 pouces à l'état de larve. Quand elle est tout
à fait développée elle se dirige vers l'enveloppe où elle se change en chrysalide et
reste immobile pendant plusieurs mois. Quand elle devient l'insecte adulte,
celui-ci sort de la plante qu'il laisse abîmée et affaiblie, mais qu'il ne tue que
rarement. Trois ou plus de larves dans une même plante la détruiraient sûre-
ment, mais ce cas est rare. »
La vie de la plante peut être très longue. J'ai vu des champs à pieds de dix ans
et d'autres à pieds encore très vigoureux et résistants à dix-neuf ans ; les plantes
doivent provenir de rejets sains, les feuilles doivent être coupées au moment
voulu, et la hampe florale doit être pincée quand elle est encore à l'état de simple
protubérance. Si la hampe se développe, la plante dépérit rapidement.
La production de fibre du Yucatan, pendant la période décennale se clôturant
le 31 décembre 1901, était :
ANNÉES HALLES
1892. 353.525
189 3 355.123
1894. 373.883
1895. .,..,. 381.504
1896. 397.163
189 7 419.975
1898. 418.972
1899 445.978
1900. ,H9, (:34
1901 • • 517.519
Total 4.163.276
cas est rare. Les saisons froides, telles que celles du Yucatan, n entravent pas
sérieusement le développement. La période la plus froide fut celle de février
1899 quand lé thermomètre descendit à 470 F.
Le feu détruit complètement la plante. Si l'étincelle d'une locomotive, la
cendre d'un cigare ou les cendres d'un foyer, communiquent le feu à un champ
mal sarclé, un miracle seul peut empêcher la perte totale de la récolte. Dans le
temps, quelques planteurs auraient, paraît-il, tiré avantage de cette suscepti-
bilité de la plante pour la chaleur artificielle et quand on leur demandait des
plantules pour l'exportation ils échaudaient les racines dans l'eau bouillante ou
au-dessus de cendres avant de les livrer. Les effets de ce traitement ne se font,
pas sentir immédiatement; il faut peut-être lui attribuer les mécomptes arrivés
aux planteurs qui à grands frais avaient fait venir des rejets, dont ils attendirent
en vain la reprise.
Les Mexicains ne désirent naturellement pas que la plante, source de la richesse
de leur pays, se répande.
Un ennemi du chanvre cultivé est un grand insecte noir. Cet insecte, muni
d'une longue trompe et connu des indigènes sous le nom de « max », peut
s'attaquer aussi, paraît-il, aux variétés sauvages, mais jusqu'à présent je n'en ai
pas eu de preuve. Il est, paraît-il, semblable à celui qui perfore les troncs des
palmiers au Guatémala et dans le Honduras britannique. A ma demande, M. le
Dr George F. Gaumer, résidant dans le Yucatan a bien voulu me donner briè-
vement la biologie de cet insecte. Le Dr Gaumer, dont les études et les écrits sur
la faune et sur la flore du Yucatan sont bien connus, écrit : « L'insecte femelle
dépose ses œufs sur la tige de la plante de Sisal à quelques pouces au-dessus du
sol. Quand elle est éclose, la larve perfore l'enveloppe externe et s'introduit dans
la fibre plus dure de l'intérieur dans laquelle, en se dirigeant généralement vers
l'extrémité elle creuse encore 6 à 12 pouces à l'état de larve. Quand elle est tout
à fait développée elle se dirige vers l'enveloppe où elle se change en chrysalide et
reste immobile pendant plusieurs mois. Quand elle devient l'insecte adulte,
celui-ci sort de la plante qu'il laisse abîmée et affaiblie, mais qu'il ne tue que
rarement. Trois ou plus de larves dans une même plante la détruiraient sûre-
ment, mais ce cas est rare. »
La vie de la plante peut être très longue. J'ai vu des champs à pieds de dix ans
et d'autres à pieds encore très vigoureux et résistants à dix-neuf ans ; les plantes
doivent provenir de rejets sains, les feuilles doivent être coupées au moment
voulu, et la hampe florale doit être pincée quand elle est encore à l'état de simple
protubérance. Si la hampe se développe, la plante dépérit rapidement.
La production de fibre du Yucatan, pendant la période décennale se clôturant
le 31 décembre 1901, était :
ANNÉES HALLES
1892. 353.525
189 3 355.123
1894. 373.883
1895. .,..,. 381.504
1896. 397.163
189 7 419.975
1898. 418.972
1899 445.978
1900. ,H9, (:34
1901 • • 517.519
Total 4.163.276
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.96%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 16/32
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k65833811/f16.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k65833811/f16.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k65833811/f16.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k65833811
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k65833811
Facebook
Twitter