Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-08-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 août 1903 05 août 1903
Description : 1903/08/05 (A7,N130,T13). 1903/08/05 (A7,N130,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583382f
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
80 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Dans le pavillon de la Cochinchine, le laboratoire de chimie de Saïgon a réuni
une collection des différentes guttas commerciales de Singapour : guttas
Pahang, Palembang, etc., rapportées du Détroit par M. Haffner, directeur de
l'Agriculture en Cochinchine.
La partie la plus intéressante est, sans conteste, la série des produits obtenus
avec le latex du Dichopsis Krantzianci : épuration par l'eau chaude ; extraction à
froid par l'éther sulfurique, comme l'a fait M. Lefeuvre, procédé permettant
d'obtenir un produit tenant jusqu'à 81,9 de gutta, gutta purifiée par l'éther de
pétrole, qui donne un produit plus industriel que celui obtenu par l'éther sul-
furique. A l'inspiration de M. Lourme, directeur des Postes et Télégraphes, les
recherches pour l'utilisation pratique du lait du Dichopsis Kranf.?iana" sont
poussés activement; des essais de fabrication de câbles ont élé tentés à La
Seyne, parallèlement à ceux effectués avec la gutta extraite des feuilles.
Grâce à l'obligeance de M. Hourant, qui a bien voulu compléter nos notes,
mettre au point les renseignements recueillis lors de notre précédente mission en
Malaisie (1900-1901), nous tenterons, dans ce court travail, de donner un rapide
aperçu de la situation actuelle de l'industrie de la gutta des feuilles.
Deux sortes de fabrication : extraction de la gutta des feuilles fraîches, par
procédés mécaniques, qui ne peut naturellement que se faire sur place; extrac-
tion de la gutta sur feuilles sèches, par procédés chimiques, usines malaises ou
européennes.
Deux industriels seulement emploieraient le premier procédé; M. Brandt, à
Pontianak, et le Dr Ledeboer, à Singapour. L'extraction sans produits chimiques
donnerait, d'après leurs théories, une gutla bien préférable pour la fabrication
des câbles, en revanche le rendement des feuilles est bien inférieur : de 1/2 à 2
au lieu de 9 à 10
Du reste, la difficulté de se procurer des feuilles fraîches, en quantité suffi-
sante, rend presque impossible une fabrication courante, et M: Brandt, en atten-
dant que la petite plantation de 5 à 6 hectares, qu'il a créée près de son usine,
puisse lui fournir des feuilles, se contente de rectifier les guttas indigènes avec
de l'éther de pétrole. Il semble, d'autre part, que même sa gutta, produite méca-
niquement, est durcie chimiquement et colorée en rouge avec le sang-dragon.
Par un procédé spécial, il aurait réussi à rectifier la gutta du Payena Leerii, et
aurait élevé sa valeur marchande de 200 à 400 dollars le picul.
Au commencement de 1902, M. le Dr Ledeboer a demandé au Gouvernement
néerlandais une concession dans le Preanger pour y planter des Palaquium; il
offrait également de passer un marché lui assurant le monopole de la récolte
des feuilles de la plantation d'État de Tjipetir. Si ce monopole lui est accordé, la
nouvelle Société, fondée en 1899, sur les ruines de la Neclcrlaiidsehe Gulta Perfja
Masch (usine de Boeroe, île de Bintang, créée en 1898), réussirait certainement,
puisqu'elle pourrait tabler sur une matière première en quantité suffisamment
régulière ; l'archipel de Riouw, qui contiendrait encore de 20 à 30.000 Pala-
quium, reste en effet, par contrat, à la première Société, qui refuse à sa con-
currente tout droit d'exploitation. L'Etat de Johore et les Federated Mal a y Strates,
sauf Pahang, défendent, d'autre part, l'exportation de la gutta, sous quelque
forme que ce soit.
En résumé, en dehors de l'État, qui seul à Java, possède des plantations
exploitables, aucune industrie, basée sur le travail des feuilles fraîches, n'est
assurée de réussir actuellement.
Dans le pavillon de la Cochinchine, le laboratoire de chimie de Saïgon a réuni
une collection des différentes guttas commerciales de Singapour : guttas
Pahang, Palembang, etc., rapportées du Détroit par M. Haffner, directeur de
l'Agriculture en Cochinchine.
La partie la plus intéressante est, sans conteste, la série des produits obtenus
avec le latex du Dichopsis Krantzianci : épuration par l'eau chaude ; extraction à
froid par l'éther sulfurique, comme l'a fait M. Lefeuvre, procédé permettant
d'obtenir un produit tenant jusqu'à 81,9 de gutta, gutta purifiée par l'éther de
pétrole, qui donne un produit plus industriel que celui obtenu par l'éther sul-
furique. A l'inspiration de M. Lourme, directeur des Postes et Télégraphes, les
recherches pour l'utilisation pratique du lait du Dichopsis Kranf.?iana" sont
poussés activement; des essais de fabrication de câbles ont élé tentés à La
Seyne, parallèlement à ceux effectués avec la gutta extraite des feuilles.
Grâce à l'obligeance de M. Hourant, qui a bien voulu compléter nos notes,
mettre au point les renseignements recueillis lors de notre précédente mission en
Malaisie (1900-1901), nous tenterons, dans ce court travail, de donner un rapide
aperçu de la situation actuelle de l'industrie de la gutta des feuilles.
Deux sortes de fabrication : extraction de la gutta des feuilles fraîches, par
procédés mécaniques, qui ne peut naturellement que se faire sur place; extrac-
tion de la gutta sur feuilles sèches, par procédés chimiques, usines malaises ou
européennes.
Deux industriels seulement emploieraient le premier procédé; M. Brandt, à
Pontianak, et le Dr Ledeboer, à Singapour. L'extraction sans produits chimiques
donnerait, d'après leurs théories, une gutla bien préférable pour la fabrication
des câbles, en revanche le rendement des feuilles est bien inférieur : de 1/2 à 2
au lieu de 9 à 10
Du reste, la difficulté de se procurer des feuilles fraîches, en quantité suffi-
sante, rend presque impossible une fabrication courante, et M: Brandt, en atten-
dant que la petite plantation de 5 à 6 hectares, qu'il a créée près de son usine,
puisse lui fournir des feuilles, se contente de rectifier les guttas indigènes avec
de l'éther de pétrole. Il semble, d'autre part, que même sa gutta, produite méca-
niquement, est durcie chimiquement et colorée en rouge avec le sang-dragon.
Par un procédé spécial, il aurait réussi à rectifier la gutta du Payena Leerii, et
aurait élevé sa valeur marchande de 200 à 400 dollars le picul.
Au commencement de 1902, M. le Dr Ledeboer a demandé au Gouvernement
néerlandais une concession dans le Preanger pour y planter des Palaquium; il
offrait également de passer un marché lui assurant le monopole de la récolte
des feuilles de la plantation d'État de Tjipetir. Si ce monopole lui est accordé, la
nouvelle Société, fondée en 1899, sur les ruines de la Neclcrlaiidsehe Gulta Perfja
Masch (usine de Boeroe, île de Bintang, créée en 1898), réussirait certainement,
puisqu'elle pourrait tabler sur une matière première en quantité suffisamment
régulière ; l'archipel de Riouw, qui contiendrait encore de 20 à 30.000 Pala-
quium, reste en effet, par contrat, à la première Société, qui refuse à sa con-
currente tout droit d'exploitation. L'Etat de Johore et les Federated Mal a y Strates,
sauf Pahang, défendent, d'autre part, l'exportation de la gutta, sous quelque
forme que ce soit.
En résumé, en dehors de l'État, qui seul à Java, possède des plantations
exploitables, aucune industrie, basée sur le travail des feuilles fraîches, n'est
assurée de réussir actuellement.
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