Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-07-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 juillet 1903 20 juillet 1903
Description : 1903/07/20 (A7,N129,T13). 1903/07/20 (A7,N129,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833811
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
44 REVUE DES CULTURES COLONIALES
M. Perrier de la Bathie ne nous dit pas comment les Sakalaves préparent la
filasse de Pachypodium; mais, à en juger par les échantillons que notre corres-
pondant nous a envoyés, le procédé doit être, à peu près, le même que pour la
filasse d'Urena.
L'écorce doit être enlevée, puis rouie et battue.
Nous avons reçu, en effet, de longues lanières de 2 mètres à 2m10, blanc jau-
nâtre ou jaunes, auxquelles une matière gommeuse desséchée donne une cer-
taine raideur, en même temps qu'elle ne permet pas d'isoler des brins de filasse
réguliers, comme on le peut encore, en prenant quelques précautions, avec les
lanières d'Urena lobata. Lorsqu'on cherche à dissocier, en les étirant suivant-leur
largeur, ces lanières de Pachypodium, l'adhérence des filaments fibreux entre eux
est telle qu'on n'obtient qu'un réseau de faisceaux, de grosseurs très inégales.
Cela étant, on conçoit qu'il soit assez difficile de travailler la filasse, et, en
fait, les Sakalaves ne l'emploient que pour confectionner des cordages.
De notre côté, nous n'avons pu faire préparer des cordes analogues à celles
que nous avons obtenues avec les textiles précédents, en raison des difficultés
du peignage à la main, qui ne donne jamais ici qu'une filasse très grossière.
Un peignage à la machine devrait compléter ce peignage à la main ; mais nous
ne possédions pas les quantités d'étoupe nécessaires (10 kilogrammes au minimum)
pour alimenter une peigneuse mécanique. Nous avons donc dû nous contenter
d'une filasse seulement dégrossie, avec laquelle nous avons fait confectionner un
fil de caret de 3 millimètres de diamètre.
Ce fil a été obtenu avec la filasse restée définitivement dans la main de l'ouvrier,
après passage à la brosse la plus fine. 130 grammes de cette filasse ont donné
23 mètres de fil.
Fil et étoupe étaient très blancs ou à peine teintés de jaunâtre, ce qui prouve
que les lanières ne doivent leur coloration jaune qu'à la substance agglutinant les
faisceaux.
Pour juger de la résistance, nous avons fait alors préparer un fil de caret ana-
'- logue, en chanvre de Russie, et un fil en abaca.
La longueur des fils étant de lm80, la rupture a eu lieu sous les charges de :
47 kilogrammes pour le chanvre, 34 kilogrammes pour l'abaca, 16 kilogrammes
pour le Pachypodium.
Nous nous gardons, d'ailleurs, de trop insister sur le résultat obtenu avec
l'abaca, pour lequel nous n'avons pu faire qu'un essai; mais les chiffres que
nous indiquons pour le chanvre et le Pachypodium sont les moyennes de plusieurs
essais, et ils établissent que la résistance de cette filasse de Pachypodium est
environ trois fois plus faible que celle du chanvre, et correspond, à peu près,
par conséquent, à celle des fibres d'Urena.
Mais, tandis que la filasse d'Urena est ligneuse, celle de Pachypodium, comme
celle de Lombiro, est cellulosique, car elle se colore en bleu ou en bleu mauve par
la solution iodo-iodurée et l'acide sulfurique, et elle ne jaunit .pas par le sulfate
d'aniline.
Dans le réactif de Schweizer, pourtant; nous n'avons pu, jusqu'alors, obtenir
ta dissolution, alors que le même liquide dissolvait le chanvre.
Desséchée, elle abandonne 14,38 d'eau ;
Incinérée, elle laisse 1,92 de cendres.
Les fibres élémentaires — qu'il est assez facile d'isoler, simplement en les dis-
sociant sur des fragments de lanière, qui ont séjourné, ou non, dans une solution
M. Perrier de la Bathie ne nous dit pas comment les Sakalaves préparent la
filasse de Pachypodium; mais, à en juger par les échantillons que notre corres-
pondant nous a envoyés, le procédé doit être, à peu près, le même que pour la
filasse d'Urena.
L'écorce doit être enlevée, puis rouie et battue.
Nous avons reçu, en effet, de longues lanières de 2 mètres à 2m10, blanc jau-
nâtre ou jaunes, auxquelles une matière gommeuse desséchée donne une cer-
taine raideur, en même temps qu'elle ne permet pas d'isoler des brins de filasse
réguliers, comme on le peut encore, en prenant quelques précautions, avec les
lanières d'Urena lobata. Lorsqu'on cherche à dissocier, en les étirant suivant-leur
largeur, ces lanières de Pachypodium, l'adhérence des filaments fibreux entre eux
est telle qu'on n'obtient qu'un réseau de faisceaux, de grosseurs très inégales.
Cela étant, on conçoit qu'il soit assez difficile de travailler la filasse, et, en
fait, les Sakalaves ne l'emploient que pour confectionner des cordages.
De notre côté, nous n'avons pu faire préparer des cordes analogues à celles
que nous avons obtenues avec les textiles précédents, en raison des difficultés
du peignage à la main, qui ne donne jamais ici qu'une filasse très grossière.
Un peignage à la machine devrait compléter ce peignage à la main ; mais nous
ne possédions pas les quantités d'étoupe nécessaires (10 kilogrammes au minimum)
pour alimenter une peigneuse mécanique. Nous avons donc dû nous contenter
d'une filasse seulement dégrossie, avec laquelle nous avons fait confectionner un
fil de caret de 3 millimètres de diamètre.
Ce fil a été obtenu avec la filasse restée définitivement dans la main de l'ouvrier,
après passage à la brosse la plus fine. 130 grammes de cette filasse ont donné
23 mètres de fil.
Fil et étoupe étaient très blancs ou à peine teintés de jaunâtre, ce qui prouve
que les lanières ne doivent leur coloration jaune qu'à la substance agglutinant les
faisceaux.
Pour juger de la résistance, nous avons fait alors préparer un fil de caret ana-
'- logue, en chanvre de Russie, et un fil en abaca.
La longueur des fils étant de lm80, la rupture a eu lieu sous les charges de :
47 kilogrammes pour le chanvre, 34 kilogrammes pour l'abaca, 16 kilogrammes
pour le Pachypodium.
Nous nous gardons, d'ailleurs, de trop insister sur le résultat obtenu avec
l'abaca, pour lequel nous n'avons pu faire qu'un essai; mais les chiffres que
nous indiquons pour le chanvre et le Pachypodium sont les moyennes de plusieurs
essais, et ils établissent que la résistance de cette filasse de Pachypodium est
environ trois fois plus faible que celle du chanvre, et correspond, à peu près,
par conséquent, à celle des fibres d'Urena.
Mais, tandis que la filasse d'Urena est ligneuse, celle de Pachypodium, comme
celle de Lombiro, est cellulosique, car elle se colore en bleu ou en bleu mauve par
la solution iodo-iodurée et l'acide sulfurique, et elle ne jaunit .pas par le sulfate
d'aniline.
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ta dissolution, alors que le même liquide dissolvait le chanvre.
Desséchée, elle abandonne 14,38 d'eau ;
Incinérée, elle laisse 1,92 de cendres.
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