Presse et revues
32 pages
Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
LA TEIGNE DES PLATANES 3
il se conserve assez aisément, sans rancidité aucune. Son analyse a donné la
composition suivante : fécule 2,96 ; sels fixes 4,50 , dont acide phosphorique,
0,89 ; azote 0,43 (protéine 6,25). Comme on le 'voit, ce tourteau est très
pauvre en azote et de teneur moyenne en acide phosphorique. Il ne constituerait
donc qu'un aliment peu avantageux pour les bestiaux, malgré la présence de la
fécule, et ne pourrait guère être employé que comme engrais avec quelques
avantages possibles.
En somme, cette graine nouvelle, malgré l'intérêt réel qu'elle présente, à rai-
son de son fort rendement en huile et de sa comestibilité, ne semble pas devoir,
malgré l'abondance du végétal producteur dans notre colonie du Congo, devenir
utilement l'objet d'une exploitation industrielle métropolitaine. La nature de sa
composition ne lui permettrait pas de supporter le fret d'exportation. Mais, dans
son pays de production, elle pourrait, comme huile alimentaire, à l'état de fraî-
cheur, c'est-à-dire de préparation récente, rendre des services réels, et comme
huile siccative ultérieurement, tandis que son tourteau pourrait être utilement
employé comme engrais.
♦
LA TEIGNE DES PLATANES
Le Platane ou Plane est un des plus beaux arbres de l'Orient et en général des
parties les plus tempérées du bassin méditerranéen, quoique ayant encore bonne
apparence dans les régions du Nord. Cependant l'aire de son maximum de crois-
sance et de vigueur est limitée au midi de la France et à la Provence.
Se plaisant beaucoup moins en Egypte et surtout en Tripolitaine, on rencontre
ce bel arborescent dans toute sa vigueur en Tunisie, en Algérie et au Maroc,
mais rare dans ce dernier pays. Cependant il craint les altitudes, les hauts
plateaux et l'influence du climat steppien.
Sur le littoral algérien, le Platane dans ses deux principales formes, Platanus
occidentalis et P. orientalis, l'une n'étant certainement qu'une variété de l'autre,
est un arbre de superbe aspect, ayant de magnifiques ramures feuillées de fin
mars au 15 décembre.
On en trouve encore de remarquables sujets aux environs d'Alger, plantés
bien avant la conquête, et parmi ces derniers il faut citer ceux du pied du coteau
du Hamma, auprès de la Fontaine turque, sur le bord de la roule d'Aumale :
ils ombragent cette fontaine et un café maure, ensemble pittoresque reproduit et
perpétué par d'illustres peintres. La hauteur de ces arbres est de 35 mètres
environ et le tronc de l'un d'eux mesure, à 1 mètre du sol, quatre mètres quarante
centimètres de circonférence.
En face se prolonge jusqu'au bord de la mer l'allée des Platanes du Jardin
d'Essai, magnifique voûte de feuillage faite d'arbres gigantesques qui laissent
retomber de verdoyantes guirlandes de lierre.
Beaucoup de centres algériens ont des plantations de cet arbre et celles de
Boufarik sont justement renommées.
Le but de cette étude n'est pas de décrire le Platane, sa culture et les qualités
de son bois, mais bien de constater quelques-unes de ses altérations parasi-
taires observées depuis peu en Algérie et que j'ai consignées dans une note suc-
cincte que M. Bouvier, de l'Institut, a bien voulu présenter à la Société natio-
nale d'agriculture de France.
il se conserve assez aisément, sans rancidité aucune. Son analyse a donné la
composition suivante : fécule 2,96 ; sels fixes 4,50 , dont acide phosphorique,
0,89 ; azote 0,43 (protéine 6,25). Comme on le 'voit, ce tourteau est très
pauvre en azote et de teneur moyenne en acide phosphorique. Il ne constituerait
donc qu'un aliment peu avantageux pour les bestiaux, malgré la présence de la
fécule, et ne pourrait guère être employé que comme engrais avec quelques
avantages possibles.
En somme, cette graine nouvelle, malgré l'intérêt réel qu'elle présente, à rai-
son de son fort rendement en huile et de sa comestibilité, ne semble pas devoir,
malgré l'abondance du végétal producteur dans notre colonie du Congo, devenir
utilement l'objet d'une exploitation industrielle métropolitaine. La nature de sa
composition ne lui permettrait pas de supporter le fret d'exportation. Mais, dans
son pays de production, elle pourrait, comme huile alimentaire, à l'état de fraî-
cheur, c'est-à-dire de préparation récente, rendre des services réels, et comme
huile siccative ultérieurement, tandis que son tourteau pourrait être utilement
employé comme engrais.
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LA TEIGNE DES PLATANES
Le Platane ou Plane est un des plus beaux arbres de l'Orient et en général des
parties les plus tempérées du bassin méditerranéen, quoique ayant encore bonne
apparence dans les régions du Nord. Cependant l'aire de son maximum de crois-
sance et de vigueur est limitée au midi de la France et à la Provence.
Se plaisant beaucoup moins en Egypte et surtout en Tripolitaine, on rencontre
ce bel arborescent dans toute sa vigueur en Tunisie, en Algérie et au Maroc,
mais rare dans ce dernier pays. Cependant il craint les altitudes, les hauts
plateaux et l'influence du climat steppien.
Sur le littoral algérien, le Platane dans ses deux principales formes, Platanus
occidentalis et P. orientalis, l'une n'étant certainement qu'une variété de l'autre,
est un arbre de superbe aspect, ayant de magnifiques ramures feuillées de fin
mars au 15 décembre.
On en trouve encore de remarquables sujets aux environs d'Alger, plantés
bien avant la conquête, et parmi ces derniers il faut citer ceux du pied du coteau
du Hamma, auprès de la Fontaine turque, sur le bord de la roule d'Aumale :
ils ombragent cette fontaine et un café maure, ensemble pittoresque reproduit et
perpétué par d'illustres peintres. La hauteur de ces arbres est de 35 mètres
environ et le tronc de l'un d'eux mesure, à 1 mètre du sol, quatre mètres quarante
centimètres de circonférence.
En face se prolonge jusqu'au bord de la mer l'allée des Platanes du Jardin
d'Essai, magnifique voûte de feuillage faite d'arbres gigantesques qui laissent
retomber de verdoyantes guirlandes de lierre.
Beaucoup de centres algériens ont des plantations de cet arbre et celles de
Boufarik sont justement renommées.
Le but de cette étude n'est pas de décrire le Platane, sa culture et les qualités
de son bois, mais bien de constater quelques-unes de ses altérations parasi-
taires observées depuis peu en Algérie et que j'ai consignées dans une note suc-
cincte que M. Bouvier, de l'Institut, a bien voulu présenter à la Société natio-
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