Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N128,T13). 1903/05/05 (A7,N128,T13).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583380m
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
20 REVUE DES CULTURES COLONIALES
année pendant environ douze ans; puis, après avoir développé sa tige centrale
et ses bulbilles, elle dépérit et meurt. Les bulbilles se développent autour de la
plante mère.
D'après les indications obtenues des méthodes de culture suivies en Amérique
et dans les Indes occidentales, pour l'A. sisalana, la production de fibres par
acre serait d'environ une tonne de fibres, les plantes étant placées à une dis-
tance de 10 pieds. Mes expériences m'ont prouvé que ces indications peuvent
s'appliquer également à la variété des Indes. Un échantillon de fibres envoyé à
Liverpool rapporta 11 livres par tonne; les frais de préparation, de trans-
port, etc., furent d'environ 100 roupies par tonne. Les feuilles avaient été
obtenues de plantes servant de clôture au chemin de fer à Poona, et le procédé
de préparation avait été le procédé ordinaire du rouissage des feuilles dans
l'eau, puis le battage à l'aide de maillets de bois. Ce procédé abîme beaucoup les
fibres, et je suis persuadé que si elles étaient décortiquées soigneusement à la
machine, le prix obtenu pourrait être beaucoup plus élevé et atteindrait peut-
être*20 livres par tonne.
L'agave a beaucoup d'avantages sur le bananier. Il se développe sur tout ce
terrain perdu qui se rencontre par milliers d'acres dans la Présidence de
Madras et que l'on peut obtenir moyennant une redevance modique. La plante
donne une récolte annuelle de feuilles pendant environ douze ans, tandis que le
bananier doit être entièrement coupé pour l'extraction de la fibre ; de plus,
l'agave réclame moins de soins. Cette industrie se pratique depuis quelques
années dans les Indes occidentales et en Amérique, et a amené de grandes
fortunes par l'exportation de la fibre en Angleterre et dans d'autres parties de
l'Europe. Un peu de cet argent pourrait être transformé en roupies au lieu de
dollars? Je pose cette question à ceux qui se plaignent de la pauvreté de l'Inde,
et aussi aux planteurs des Indes qui, les mains dans leurs poches vides, con-
templent mélancoliquement le sombre avenir de leur agriculture.
LE SISAL OU FIBRE DE YUCATAN (4)
L'herbe de Sisal, le chanvre de Sisal, le henequen, ou simplement « Sisal »,
sont les différents termes commerciaux appliqués à la fibre qui n'est ni une
herbe, ni un chanvre, et qui ne provient guère de Sisal. Le nom de « Sisal » fut
donné au produit parce qu'il passa à l'origine par le port de ce nom pour arriver
dans les autres parties du monde.
Sisal fut, jusqu'en 1871, le seul port d'entrée du Yucatan. Il est situé à 35 milles
de Merida, la capitale de l'État et le grand centre du marché de fibre du Yucatan.
En 1871 des entreprises privées, stimulées par les exigences du commerce qui
demandait une route plus courte jusqu'à la côte amenèrent la création d'une
ligne de chemin de fer jusqu'à Progreso. Le dépôt y fut transporté, et Sisal cessa
d'être le port d'entrée. Progreso est un port important. Les navires y sont nom-
breux et les rues sont encombrées par les balles de chanvre sortant du port et
(1) L'intérêt qui s'attache à toutes les fibres nous a amené. à traduire en la résumant cette étude
parue dans « Modern Mexico », avril 1903, où elle est accompagnée de figures reproduisant l'aspect
de la plante, la récolte des feuilles et leur transport, la préparation, séchage et emballage des
fibres.
année pendant environ douze ans; puis, après avoir développé sa tige centrale
et ses bulbilles, elle dépérit et meurt. Les bulbilles se développent autour de la
plante mère.
D'après les indications obtenues des méthodes de culture suivies en Amérique
et dans les Indes occidentales, pour l'A. sisalana, la production de fibres par
acre serait d'environ une tonne de fibres, les plantes étant placées à une dis-
tance de 10 pieds. Mes expériences m'ont prouvé que ces indications peuvent
s'appliquer également à la variété des Indes. Un échantillon de fibres envoyé à
Liverpool rapporta 11 livres par tonne; les frais de préparation, de trans-
port, etc., furent d'environ 100 roupies par tonne. Les feuilles avaient été
obtenues de plantes servant de clôture au chemin de fer à Poona, et le procédé
de préparation avait été le procédé ordinaire du rouissage des feuilles dans
l'eau, puis le battage à l'aide de maillets de bois. Ce procédé abîme beaucoup les
fibres, et je suis persuadé que si elles étaient décortiquées soigneusement à la
machine, le prix obtenu pourrait être beaucoup plus élevé et atteindrait peut-
être*20 livres par tonne.
L'agave a beaucoup d'avantages sur le bananier. Il se développe sur tout ce
terrain perdu qui se rencontre par milliers d'acres dans la Présidence de
Madras et que l'on peut obtenir moyennant une redevance modique. La plante
donne une récolte annuelle de feuilles pendant environ douze ans, tandis que le
bananier doit être entièrement coupé pour l'extraction de la fibre ; de plus,
l'agave réclame moins de soins. Cette industrie se pratique depuis quelques
années dans les Indes occidentales et en Amérique, et a amené de grandes
fortunes par l'exportation de la fibre en Angleterre et dans d'autres parties de
l'Europe. Un peu de cet argent pourrait être transformé en roupies au lieu de
dollars? Je pose cette question à ceux qui se plaignent de la pauvreté de l'Inde,
et aussi aux planteurs des Indes qui, les mains dans leurs poches vides, con-
templent mélancoliquement le sombre avenir de leur agriculture.
LE SISAL OU FIBRE DE YUCATAN (4)
L'herbe de Sisal, le chanvre de Sisal, le henequen, ou simplement « Sisal »,
sont les différents termes commerciaux appliqués à la fibre qui n'est ni une
herbe, ni un chanvre, et qui ne provient guère de Sisal. Le nom de « Sisal » fut
donné au produit parce qu'il passa à l'origine par le port de ce nom pour arriver
dans les autres parties du monde.
Sisal fut, jusqu'en 1871, le seul port d'entrée du Yucatan. Il est situé à 35 milles
de Merida, la capitale de l'État et le grand centre du marché de fibre du Yucatan.
En 1871 des entreprises privées, stimulées par les exigences du commerce qui
demandait une route plus courte jusqu'à la côte amenèrent la création d'une
ligne de chemin de fer jusqu'à Progreso. Le dépôt y fut transporté, et Sisal cessa
d'être le port d'entrée. Progreso est un port important. Les navires y sont nom-
breux et les rues sont encombrées par les balles de chanvre sortant du port et
(1) L'intérêt qui s'attache à toutes les fibres nous a amené. à traduire en la résumant cette étude
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de la plante, la récolte des feuilles et leur transport, la préparation, séchage et emballage des
fibres.
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