Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
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REVUE DES CULTURES COLONIALES
raier éclaircissage; on veillera à ce que, dès le début, ces plantes ne donnent pas de rameaux. On
peut, après la coupe, laisser la base des troncs en place, on la coupe à trois quarts ou 1 pied au-
dessus du sol. Au bout de quatre à cinq ans, les 4.500 arbres sont enlevés; pendant ce temps, les
bases ont développé des rejets qui sont soignés comme les plantes primitives. La première qualité
de cannelle vient de Ceylan, la seconde qualité vient de Java. Pour obtenir une bonne qualité de
cannelle, on enlèvera de l'écorce toute la couche épicambiale, c'est-à-dire l'écorce brune, ce qui se
pratique de préférence avec de petits couteaux en cuivre; les écorces, coupées à environ 50 centi-
mètres de longueur, sont mises dans l'eau pendant quatre à cinq jours, ce qui enlève le tannin. On
enlève alors l'écorce du bois et on met les pipes de cannelle à sécher, en les protégeant du soleil.
Après vingt à trente jours de séchage, les pipes sont triées. L'auteur de l'article conseille l'emploi
de cultures intercalaires, et, dans le cas présent, celle du Lombok-rawit dont nous venons de parler
et qui réduira, paraît-il, les frais au minimum.
— Les animaux nourris avec les tourteaux de coton donnent du lait et du beurre dans lequel
on peut déceler les principes caractéristiques de l'huile de coton, tandis que la substance particu-
lière des graines de sésame, la sésamine, ne passe pas dans le lait des animaux nourris avec des
tourteaux de cette graine oléagineuse.
— Le « The Board of trade Journal », avril 1903, donne sur la possibilité d'une préparation
d'huile de coton dans les Indes anglaises les renseignements suivants. Cette région exporte actuelle-
ment environ 2.000.000 cwt. de graines de coton par an; dans le temps, on prétendait que ces graines
étaient sans valeur pour la fabrication de l'huile, du moins pour permettre cette fabrication d'une
manière profitable, car les graines ne renfermeraient qu'une faible proportion d'huile, et il ne serait
pas facile d'enlever les fibres qui adhèrent très fortement aux graines et par la séparation desquelles
il faudrait employer des machines spéciales. Les expériences ont démontré le contraire; les graines
sont plus riches que celles d'Amérique et se travaillent tout aussi facilement.
— D'après les statistiques publiées par le « Planter's Association of Ceylon », les exportations du
thé de cette origine ont augmenté, en 1902, de 3.000.000 de livres environ par rapport à 1901; la
Russie, l'Amérique, la Chine et Singapore sont les pays qui ont reçu la plus forte partie de cette
augmentation; les Ètats-Unis en ont pris une bien moins grande quantité qu'en 1901. Le thé vert de
Ceylan a eu surtout du succès, et il semble que ce succès s'accentuera encore en 1903, d'où il résul-
tera une diminution notable du stock du thé noir. (Cf. « Board of trade Journal », avril 1903.)
— D'après une étude publiée par « Ceylon indépendant » et intitulée : « Industrial and Commer-
cial Ceylon présumé par a The Board of trade », mars 1903, la culture du cocotier s'est déve-
loppée dans une très forte mesure durant ces dernières années. On estime la production à environ
800.000.000 de noix, dont la moitié envi ron est exportée sous différentes formes, l'autre moitié con-
sommée dans le pays. 700.000 acres seraient plantés en cocotier, ce qui ferait 75 arbres par acre et
20 noix par arbre.
— Le « The Agricultural News » de Barbados, février 1903, attire l'attention sur une maladie qui
atteint les cocotiers à la Jamaïque; cette maladie, encore peu et mal connue, est attribuée par cer-
tains observateurs à une bactérie : il semblerait que certaines variétés à fruits verts seraient moins
sujettes à cette maladie que les variétés à fruits jaunes ou rouges. Une maladie analogue a été
observée à Cuba et étudiée par le service de pathologie du Département de l'Agriculture des États-
Unis dans le Bulletin n° 38; l'auteur du travail a attribué la maladie à la présence d'un champignon,
le Pestnlozzia palmaram. Le meilleur moyen pour empêcher la propagation de la maladie est
de couper et brûler les parties malades, il suffit en général de brûler le sommet des palmiers atteints.
De nouvelles recherches sur la maladie de la Jamaïque sont installées au Jardin botanique de
New-York et par M. Cradwick à la Jamaïque.
— D'après des statistiques récentes, la moyenne de production annuelle est pour :
TABAC EN FEUILI,ES TABAC HACHÉ CIGARES CIGARETTE
- kilos kilos kilos kilos
- - - -
Cuba. 20.000.000 250.000 1.200.000 10.000
POl'to-Rico. 2.800.000 » » »
Saint-Dominique. 8.000.000 » » »
Jamaïque. 20.000 » 14.000 4.000
30.820.000 250.000 1.214.000 14.000
— La demande pour le sisal est très forte aux États-Unis pour la préparation de liens. Des
essais ont été tentés aux îles Bahamas et il semble que la production de cette fibre qui demande
des conditions de culture assez particulières pourra se faire aussi bien qu'à Porto-Rico. Les essais
tentés à Hawaï ont donné de beaux résultats ; la première récolte expédiée à San-Francisco a obtenu
un fort beau prix sur ce marché.
-
REVUE DES CULTURES COLONIALES
raier éclaircissage; on veillera à ce que, dès le début, ces plantes ne donnent pas de rameaux. On
peut, après la coupe, laisser la base des troncs en place, on la coupe à trois quarts ou 1 pied au-
dessus du sol. Au bout de quatre à cinq ans, les 4.500 arbres sont enlevés; pendant ce temps, les
bases ont développé des rejets qui sont soignés comme les plantes primitives. La première qualité
de cannelle vient de Ceylan, la seconde qualité vient de Java. Pour obtenir une bonne qualité de
cannelle, on enlèvera de l'écorce toute la couche épicambiale, c'est-à-dire l'écorce brune, ce qui se
pratique de préférence avec de petits couteaux en cuivre; les écorces, coupées à environ 50 centi-
mètres de longueur, sont mises dans l'eau pendant quatre à cinq jours, ce qui enlève le tannin. On
enlève alors l'écorce du bois et on met les pipes de cannelle à sécher, en les protégeant du soleil.
Après vingt à trente jours de séchage, les pipes sont triées. L'auteur de l'article conseille l'emploi
de cultures intercalaires, et, dans le cas présent, celle du Lombok-rawit dont nous venons de parler
et qui réduira, paraît-il, les frais au minimum.
— Les animaux nourris avec les tourteaux de coton donnent du lait et du beurre dans lequel
on peut déceler les principes caractéristiques de l'huile de coton, tandis que la substance particu-
lière des graines de sésame, la sésamine, ne passe pas dans le lait des animaux nourris avec des
tourteaux de cette graine oléagineuse.
— Le « The Board of trade Journal », avril 1903, donne sur la possibilité d'une préparation
d'huile de coton dans les Indes anglaises les renseignements suivants. Cette région exporte actuelle-
ment environ 2.000.000 cwt. de graines de coton par an; dans le temps, on prétendait que ces graines
étaient sans valeur pour la fabrication de l'huile, du moins pour permettre cette fabrication d'une
manière profitable, car les graines ne renfermeraient qu'une faible proportion d'huile, et il ne serait
pas facile d'enlever les fibres qui adhèrent très fortement aux graines et par la séparation desquelles
il faudrait employer des machines spéciales. Les expériences ont démontré le contraire; les graines
sont plus riches que celles d'Amérique et se travaillent tout aussi facilement.
— D'après les statistiques publiées par le « Planter's Association of Ceylon », les exportations du
thé de cette origine ont augmenté, en 1902, de 3.000.000 de livres environ par rapport à 1901; la
Russie, l'Amérique, la Chine et Singapore sont les pays qui ont reçu la plus forte partie de cette
augmentation; les Ètats-Unis en ont pris une bien moins grande quantité qu'en 1901. Le thé vert de
Ceylan a eu surtout du succès, et il semble que ce succès s'accentuera encore en 1903, d'où il résul-
tera une diminution notable du stock du thé noir. (Cf. « Board of trade Journal », avril 1903.)
— D'après une étude publiée par « Ceylon indépendant » et intitulée : « Industrial and Commer-
cial Ceylon présumé par a The Board of trade », mars 1903, la culture du cocotier s'est déve-
loppée dans une très forte mesure durant ces dernières années. On estime la production à environ
800.000.000 de noix, dont la moitié envi ron est exportée sous différentes formes, l'autre moitié con-
sommée dans le pays. 700.000 acres seraient plantés en cocotier, ce qui ferait 75 arbres par acre et
20 noix par arbre.
— Le « The Agricultural News » de Barbados, février 1903, attire l'attention sur une maladie qui
atteint les cocotiers à la Jamaïque; cette maladie, encore peu et mal connue, est attribuée par cer-
tains observateurs à une bactérie : il semblerait que certaines variétés à fruits verts seraient moins
sujettes à cette maladie que les variétés à fruits jaunes ou rouges. Une maladie analogue a été
observée à Cuba et étudiée par le service de pathologie du Département de l'Agriculture des États-
Unis dans le Bulletin n° 38; l'auteur du travail a attribué la maladie à la présence d'un champignon,
le Pestnlozzia palmaram. Le meilleur moyen pour empêcher la propagation de la maladie est
de couper et brûler les parties malades, il suffit en général de brûler le sommet des palmiers atteints.
De nouvelles recherches sur la maladie de la Jamaïque sont installées au Jardin botanique de
New-York et par M. Cradwick à la Jamaïque.
— D'après des statistiques récentes, la moyenne de production annuelle est pour :
TABAC EN FEUILI,ES TABAC HACHÉ CIGARES CIGARETTE
- kilos kilos kilos kilos
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Cuba. 20.000.000 250.000 1.200.000 10.000
POl'to-Rico. 2.800.000 » » »
Saint-Dominique. 8.000.000 » » »
Jamaïque. 20.000 » 14.000 4.000
30.820.000 250.000 1.214.000 14.000
— La demande pour le sisal est très forte aux États-Unis pour la préparation de liens. Des
essais ont été tentés aux îles Bahamas et il semble que la production de cette fibre qui demande
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