Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
3J8 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Le Comité colonial allemand a décidé d'envoyer en Afrique tropicale M. le professeur Dr I-Ioll-
rung, chef de la station de pathologie végétale de la Chambre d'agriculture de Saxe. Le voyage
sera de six mois. Il comprendra un arrêt à Togo pour l'étude des maladies des cocotiers et des
moyens propres à combattre cette maladie, celles du coton (insectes, rouille, maladies des racines
et des fleurs) ; au Cameroun, M. Hollrung devra étudier les maladies du Cacaoyer, des caoutchou-
tiers. Il devra, dans ces stations, étudier les meilleures mesures à prendre pour la désinfection des
graines. Les frais de cette expédition seront de 10.000 marks. Le comité enverra pendant la période
1903-1905 des expéditions spéciales en Asie Mineure, Égypte, Indes, dans le Sud de l'Amérique.
Les graines de l'Hibiscns esculentns, une malvacée répandue en Afrique tropicale,
dénommée parfois « Gombo » pourraient être employées comme succédané du café. Mais la prépa-
ration de ces graines demande des soins ; elles doivent être bien mûres et rôties fortement, puis
refroidies le plus vite possible ; on les réduit en poudre mélangée, après avoir été passée au tamis,
soit à du lait ou de l'eau chaude.
Le « Pharmaceutical Journal », reproduisant un article du « Agricultural News », t. I, p. 259,
attire l'attention sur la valeur du tourteau de coco, restant après extraction de l'huile de coco, dont
est préparée la végétaline, comme aliment pour le bétail et les chevaux. Cet aliment paraît très
estimé par les éleveurs de Californie ; il renferme une quantité de graisses égales à celles des tour-
teaux de graines de lin et de coton, mais il contient 4,6 de matières amylacées et sucrées en
plus, mais 10 de protéides en moins. Au point de vue de l'alimentation du cheval, il est équiva-
lent, sinon supérieur, au même poids d'avoine.
La production des rizières du Japon parait être en décroissance par rapport à celles des
années précédentes; elle n'a atteint en 1902 que 33.999.349 koku; la moyenne des dix dernières est
de 40.856.211 koku. Le koku = 4,96 boisseaux. (« Board of trade Journal », avril 1903.)
L'Australie a exporté en 1902 par 500.533 livres sterling de bois. Ce commerce a augmenté
notablement dans ces derniers temps ; cependant les exportations de 1902 sont un peu inférieures à
celles de 1901, mais encore notablement supérieures à celles de 1900. La « Revue » a, à diverses
reprises, attiré l'attention sur les bois d'ébénisterie fournie par cette colonie et sur leur importance
pour le marché d'Europe.
Le « Bulletin de la Société d'Horticulture de Tunisie », mars 1903, attire l'attention sur le
bouturage, un mode de reproduction du Caroubier, qui n'a guère été pratiqué en Algérie et peut
cependant facilement être fait. Il faut employer du gros bois de 2 à 10 centimètres de diamètre, et
le découper en morceaux de 30 à 40 centimètres de long. La bouture peut être mise dans du sable
ou en place.
M, Faliès recommande pour l'Algérie et la Tunisie la culture du Càrtliaine qui, outre la
teinture rouge que fournissent ses fleurs, donne des graines convenant pour les volailles et desquelles
on peut extraire de l'huile analogue et même supérieure à celle de sésame. (« Agriculture moderne »
et « Bulletin agricole de l'Algérie et de la Tunisie P, mars 1903.) *
M. Macoun, chef de la station expérimentale d'Ottawa (Canada), s'est livré à une série d'études
sur la profondeur à laquelle il faut planter les batates pour obtenir la meilleure récolte. Dans
une terre sablonneuse, c'est à une profondeur de 25 centimètres que les meilleurs rendements ont
été obtenus.
La poudre obtenue par précipitation du suc du Carica ou papayer par l'alcool donne, parait-
il, d'après divers médecins, les meilleurs résultats dans l'emploi de cette plante comme digestif.
Au 31 janvier, le stock de café était en Europe de 440.850 tonnes, aux Etats-Unis de 147.038,
ce qui fait au total 587.908 tonnes.
Le coprah constitue une des marchandises les plus importantes pour Samoa ; en 1901, l'ex-
portation, qui, en totalité, atteignait 1.006.000 marks, comportait pour 960.960 marks de coprah et
2.153 marks de noix de coco ; parmi les autres produits de quelque importance, il faut citer les ananas
(24.990) et le cacao (10.911).
Les renseignements obtenus de Cochinchine paraissent défavorables pour la récolte du riz, il
semble que la récolte ne sera que les 7 à 8 dixièmes de la récolte normale. Il serait intéressant de
posséder à ce sujet quelques renseignements précis sur les causes de cette diminution de ren-
dement. On signale la sécheresse, les rats et dans certaines régions les chenilles, ces derniers orga-
nismes ne sont pas spécifiés. En 1902, l'exportation du riz de Cochinchine a atteint 823.630 tonnes.
Les États-Unis ont importé en République Argentine 370.000 kilos d'huile de coton.
l'Italie 70.000 et la France 8.000 kilos seulement.
D'après le rapport de M. Jones, secrétaire de la British South Africa, le coton serait appelé
à un bel avenir en Rhodésie; il croit à l'état spontané dans plusieurs districts et des échantillons
soumis à des experts anglais ont été très appréciés ; certains d'entre eux, bien que vieux, ont été
considérés comme supérieurs à certains cotons américains et meilleurs que le coton ordinaire des
Le Comité colonial allemand a décidé d'envoyer en Afrique tropicale M. le professeur Dr I-Ioll-
rung, chef de la station de pathologie végétale de la Chambre d'agriculture de Saxe. Le voyage
sera de six mois. Il comprendra un arrêt à Togo pour l'étude des maladies des cocotiers et des
moyens propres à combattre cette maladie, celles du coton (insectes, rouille, maladies des racines
et des fleurs) ; au Cameroun, M. Hollrung devra étudier les maladies du Cacaoyer, des caoutchou-
tiers. Il devra, dans ces stations, étudier les meilleures mesures à prendre pour la désinfection des
graines. Les frais de cette expédition seront de 10.000 marks. Le comité enverra pendant la période
1903-1905 des expéditions spéciales en Asie Mineure, Égypte, Indes, dans le Sud de l'Amérique.
Les graines de l'Hibiscns esculentns, une malvacée répandue en Afrique tropicale,
dénommée parfois « Gombo » pourraient être employées comme succédané du café. Mais la prépa-
ration de ces graines demande des soins ; elles doivent être bien mûres et rôties fortement, puis
refroidies le plus vite possible ; on les réduit en poudre mélangée, après avoir été passée au tamis,
soit à du lait ou de l'eau chaude.
Le « Pharmaceutical Journal », reproduisant un article du « Agricultural News », t. I, p. 259,
attire l'attention sur la valeur du tourteau de coco, restant après extraction de l'huile de coco, dont
est préparée la végétaline, comme aliment pour le bétail et les chevaux. Cet aliment paraît très
estimé par les éleveurs de Californie ; il renferme une quantité de graisses égales à celles des tour-
teaux de graines de lin et de coton, mais il contient 4,6 de matières amylacées et sucrées en
plus, mais 10 de protéides en moins. Au point de vue de l'alimentation du cheval, il est équiva-
lent, sinon supérieur, au même poids d'avoine.
La production des rizières du Japon parait être en décroissance par rapport à celles des
années précédentes; elle n'a atteint en 1902 que 33.999.349 koku; la moyenne des dix dernières est
de 40.856.211 koku. Le koku = 4,96 boisseaux. (« Board of trade Journal », avril 1903.)
L'Australie a exporté en 1902 par 500.533 livres sterling de bois. Ce commerce a augmenté
notablement dans ces derniers temps ; cependant les exportations de 1902 sont un peu inférieures à
celles de 1901, mais encore notablement supérieures à celles de 1900. La « Revue » a, à diverses
reprises, attiré l'attention sur les bois d'ébénisterie fournie par cette colonie et sur leur importance
pour le marché d'Europe.
Le « Bulletin de la Société d'Horticulture de Tunisie », mars 1903, attire l'attention sur le
bouturage, un mode de reproduction du Caroubier, qui n'a guère été pratiqué en Algérie et peut
cependant facilement être fait. Il faut employer du gros bois de 2 à 10 centimètres de diamètre, et
le découper en morceaux de 30 à 40 centimètres de long. La bouture peut être mise dans du sable
ou en place.
M, Faliès recommande pour l'Algérie et la Tunisie la culture du Càrtliaine qui, outre la
teinture rouge que fournissent ses fleurs, donne des graines convenant pour les volailles et desquelles
on peut extraire de l'huile analogue et même supérieure à celle de sésame. (« Agriculture moderne »
et « Bulletin agricole de l'Algérie et de la Tunisie P, mars 1903.) *
M. Macoun, chef de la station expérimentale d'Ottawa (Canada), s'est livré à une série d'études
sur la profondeur à laquelle il faut planter les batates pour obtenir la meilleure récolte. Dans
une terre sablonneuse, c'est à une profondeur de 25 centimètres que les meilleurs rendements ont
été obtenus.
La poudre obtenue par précipitation du suc du Carica ou papayer par l'alcool donne, parait-
il, d'après divers médecins, les meilleurs résultats dans l'emploi de cette plante comme digestif.
Au 31 janvier, le stock de café était en Europe de 440.850 tonnes, aux Etats-Unis de 147.038,
ce qui fait au total 587.908 tonnes.
Le coprah constitue une des marchandises les plus importantes pour Samoa ; en 1901, l'ex-
portation, qui, en totalité, atteignait 1.006.000 marks, comportait pour 960.960 marks de coprah et
2.153 marks de noix de coco ; parmi les autres produits de quelque importance, il faut citer les ananas
(24.990) et le cacao (10.911).
Les renseignements obtenus de Cochinchine paraissent défavorables pour la récolte du riz, il
semble que la récolte ne sera que les 7 à 8 dixièmes de la récolte normale. Il serait intéressant de
posséder à ce sujet quelques renseignements précis sur les causes de cette diminution de ren-
dement. On signale la sécheresse, les rats et dans certaines régions les chenilles, ces derniers orga-
nismes ne sont pas spécifiés. En 1902, l'exportation du riz de Cochinchine a atteint 823.630 tonnes.
Les États-Unis ont importé en République Argentine 370.000 kilos d'huile de coton.
l'Italie 70.000 et la France 8.000 kilos seulement.
D'après le rapport de M. Jones, secrétaire de la British South Africa, le coton serait appelé
à un bel avenir en Rhodésie; il croit à l'état spontané dans plusieurs districts et des échantillons
soumis à des experts anglais ont été très appréciés ; certains d'entre eux, bien que vieux, ont été
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