Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
344 REVUE DES CULTURES COLONIALES
d'Erythrina. Ils appartiennent, comme la plupart des arbres d'ombrage, à la
famille des Léguminosacées.
En 1890, on signala au Jardin botanique de Buitenzorg l'apparition d'une
maladie du « dadap » ; elle avait éclaté dans la Résidence de Probolingo et
paraissait très sérieuse, les recherches me furent confiées. Depuis, je me suis
beaucoup occupé de cette maladie, malgré quelques interruptions, jusqu'à ce
que j'ai dû quitter définitivement les Indes pour rentrer en Europe. C'est pour
cette raison que je n'ai pu clôturer mes recherches et que la conclusion ne peut
être tirée par moi.
D'après les renseignements obtenus, la maladie avait son siège dans les
feuilles et les rameaux; les feuilles adultes tombaient et étaient remplacées par
des feuilles beaucoup plus petites, en même temps la ramification devenait plus
forte, et enfin, après une période plus ou moins longue, les arbres mouraient.
Une recherche sur le terrain me fit voir immédiatement que les effets étaient
secondaires, et que la maladie siégeait dans les racines.
Les tissus malades ne renfermaient ni organismes animaux, ni champignons,
de sorte que l'on dut songer immédiatement à une maladie bactérienne. Il me
fut possible d'isoler à diverses reprises des tissus malades une bactérie déter.
minée, de 1 [x environ de long et très légèrement plus large. Des expé-
riences d'infection montrèrent que l'on pouvait obtenir les mêmes symptômes
sur des sujets sains que dans les sujets malades, et que dans les sujets infectés
artificiellement on retrouvait la même bactérie facile à isoler. On devait donc
considérer cette bactérie comme la cause de la maladie.
Comme il était de première importance d'étudier d'abord la maladie elle-
même, on ne put envisager la vie de la bactérie que plus tard, et ces études bio-
logiques ont été interrompues par mon départ, L'étude des symptômes de la
maladie, de sa dispersion, etc., apprit en traits généraux ce qui suit :
La maladie se remarque surtout dans le tissu ligneux. Les racines jeunes sont
totalement attaquées, meurent rapidement et pourrissent. Les racines plus
grosses et les racines très considérables sont attaquées par place. L'infection ne
se fait dans celle-ci jamais par l'extérieur, mais elle se gagne de proche en
proche par les jeunes racines. La localisation se fait de cette manière par le fait
que la maladie ne se transmet pas également vite dans toutes les directions. La
transmission se fait surtout dans le sens longitudinal, plus lentement dans le sens
tangentiel et à peine dans le sens radial. C'est grâce à ce développement parti-
culier que l'on trouve, dans certains cas, le bois attaqué seulement au centre sur
de longs trajets ou que la maladie se concentre sur un ou deux cercles concen-
triques et ne s'étend pas sur plus de quelques cellules. De grosses racines
peuvent être cependant attaquées, mais au fur et à mesure que l'on se rapproche
des tiges la maladie se localise de plus en plus dans les couches superficielles
du bois, et le bois de la tige ne présente jamais les symptômes de maladies que
vers la périphérie.
Les modifications apportées dans le tissu ligneux consistent dans la disparition
de la lignine des couches d'épaississement, plus tard les couches d'épaississe-
ment elles-mêmes sont dissoutes et disparaissent. Des éléments à paroi épaissie,
lignifiée, il ne reste plus alors que la membrane primaire, non lignifiée et très
mince, qui se pourrit ultérieurement.
Mais cette déperdition de lignine ne se remarque jamais que dans les cellules
des rayons médullaires et dans celles du parenchyme ligneux. Les fibres par
d'Erythrina. Ils appartiennent, comme la plupart des arbres d'ombrage, à la
famille des Léguminosacées.
En 1890, on signala au Jardin botanique de Buitenzorg l'apparition d'une
maladie du « dadap » ; elle avait éclaté dans la Résidence de Probolingo et
paraissait très sérieuse, les recherches me furent confiées. Depuis, je me suis
beaucoup occupé de cette maladie, malgré quelques interruptions, jusqu'à ce
que j'ai dû quitter définitivement les Indes pour rentrer en Europe. C'est pour
cette raison que je n'ai pu clôturer mes recherches et que la conclusion ne peut
être tirée par moi.
D'après les renseignements obtenus, la maladie avait son siège dans les
feuilles et les rameaux; les feuilles adultes tombaient et étaient remplacées par
des feuilles beaucoup plus petites, en même temps la ramification devenait plus
forte, et enfin, après une période plus ou moins longue, les arbres mouraient.
Une recherche sur le terrain me fit voir immédiatement que les effets étaient
secondaires, et que la maladie siégeait dans les racines.
Les tissus malades ne renfermaient ni organismes animaux, ni champignons,
de sorte que l'on dut songer immédiatement à une maladie bactérienne. Il me
fut possible d'isoler à diverses reprises des tissus malades une bactérie déter.
minée, de 1 [x environ de long et très légèrement plus large. Des expé-
riences d'infection montrèrent que l'on pouvait obtenir les mêmes symptômes
sur des sujets sains que dans les sujets malades, et que dans les sujets infectés
artificiellement on retrouvait la même bactérie facile à isoler. On devait donc
considérer cette bactérie comme la cause de la maladie.
Comme il était de première importance d'étudier d'abord la maladie elle-
même, on ne put envisager la vie de la bactérie que plus tard, et ces études bio-
logiques ont été interrompues par mon départ, L'étude des symptômes de la
maladie, de sa dispersion, etc., apprit en traits généraux ce qui suit :
La maladie se remarque surtout dans le tissu ligneux. Les racines jeunes sont
totalement attaquées, meurent rapidement et pourrissent. Les racines plus
grosses et les racines très considérables sont attaquées par place. L'infection ne
se fait dans celle-ci jamais par l'extérieur, mais elle se gagne de proche en
proche par les jeunes racines. La localisation se fait de cette manière par le fait
que la maladie ne se transmet pas également vite dans toutes les directions. La
transmission se fait surtout dans le sens longitudinal, plus lentement dans le sens
tangentiel et à peine dans le sens radial. C'est grâce à ce développement parti-
culier que l'on trouve, dans certains cas, le bois attaqué seulement au centre sur
de longs trajets ou que la maladie se concentre sur un ou deux cercles concen-
triques et ne s'étend pas sur plus de quelques cellules. De grosses racines
peuvent être cependant attaquées, mais au fur et à mesure que l'on se rapproche
des tiges la maladie se localise de plus en plus dans les couches superficielles
du bois, et le bois de la tige ne présente jamais les symptômes de maladies que
vers la périphérie.
Les modifications apportées dans le tissu ligneux consistent dans la disparition
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ment elles-mêmes sont dissoutes et disparaissent. Des éléments à paroi épaissie,
lignifiée, il ne reste plus alors que la membrane primaire, non lignifiée et très
mince, qui se pourrit ultérieurement.
Mais cette déperdition de lignine ne se remarque jamais que dans les cellules
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