Revue des cultures coloniales

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32 pages

Titre : Revue des cultures coloniales

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1903-06-05

Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r

Type : texte texte

Type : publication en série imprimée publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 05 juin 1903 05 juin 1903

Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).

Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad

Droits : Consultable en ligne

Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j

Source : CIRAD, 2012-231823

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 21/03/2014

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REVUE DES CULTURES COLONIALES

L'INFLUENCE DU MANGANÈSE SUR LA PLANTE (I)
Le résumé suivant du travail fait au Japon, pour la détermination scientifique
des constituants de l'arôme du thé, peut avoir de l'intérêt pour les Indes. M. K. Aso,
qui a été le premier à traiter la question de l'enzyme du thé, nous a fourni la
communication dont le résumé suit : Il fait actuellement des essais pour voir s'il
y a moyen d'augmenter la quantité d'enzyme dans la plante en culture, et, à cet
effet, il a utilisé des cultures de radis, etc., dans une solution nutritive com-
posée de :

Nitrate de calcium. 0,20
— de potassium 0,15 »
Phosphate acide de potassium 0,05 »
Sulfate de magnésie 0,05 »
— d'ammoniaque.,. , , ,. 0,05 »

et à laquelle il ajoutait 0,02 de sulfate de manganèse avec une trace de fer,
parfois le manganèse eu d'autres proportions. Au bout de deux semaines l'effet
stimulant du manganèse était marqué. M. Aso donne une série de photographies,
et,, suivant les expériences de Bertrand qui, à diverses reprises, observa que les
cendres des enzymes oxydantes renfermaient des composés de manganèse, il
trouva que la couleur bleue formée avec la teinture de gaïac, dans les feuilles
broyées, était plus prononcée quand les plantes avaient été traitées par le man-
ganèse qu'autrement.

Après avoir détruit l'oxydase par la chaleur et avoir ajouté une goutte de tein-
ture de gaïac ou deux gouttes à 1 de peroxyde d'hydrogène, la réaction bleue
pour la peroxydase apparaissait, mais elle était moins forte que dans le premier
cas avec l'oxydase. Après addition de 1 centimètre cube de solution de gaïacol et
de deux gouttes de peroxyde d'hydrogène, la réaction rouge était de nouveau plus
intense et par l'addition de quelques gouttes d'acétate de soude dilué de para-
phénylènediaminehydrochloride et de peroxyde d'hydrogène, il se produisait une
réaction verle plus intense; la différence fut aussi remarquée avec la réaction
violette obtenue par le peroxyde d'hydrogène et le tétraméthylparaphénylène-
diamine.

Avec les solutions précitées de forte concentration, on trouva que le man-
ganèse produit un effet néfaste sur la vie de la plante, mais cet effet de poison
était en grande partie contrecarré par l'addition de fer. Les meilleurs résultats
furent obtenus avec le manganèse dilué dans dix fois plus d'eau et quand les
composés minéraux ne se trouvaient que dans un cinquième de la quantité de la
formule.

Voici les conclusions auxquelles on arrive :
a) Les sels de manganèse exercent d'une part une action injurieuse et d'autre
part ils ont une influence salutaire sur les plantes; si on dilue plus fortement, le
premier effet diminue tandis que le second augmente. On pourrait donc obtenir
une solution telle que seuls les bons effets du manganèse se fassent sentir.

b) Le sulfate de manganèse ajouté à une dilution de 0,002 des solutions de
culture a exercé une action stimulante sur les radis, l'orge, le blé, les pois. Le
fer paraît combattre jusqu'à un certain point l'action du manganèse.

(1) Traduit d'une nolice publiée par M. K. Aso et résumée dans CI Indian planting and gardening n,
t. XII, n° 12, 1903.

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