Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
306 REVUE DES CULTURES COLONIALES
Les jeunes plants fleurissent pour la première fois, quand l'eau est amenée en
quantité suffisante, à partir d'avril ; ils portent leur première petite récolte vers
la fin de l'année, tandis que la récolte commence, dans une plantation de plu-
sieurs années, environ en juillet, et atteint son maximum en septembre-octobre,
diminue pour reprendre en janvier jusqu'en mars, si des pluies tropicales ne
viennent pas arrêter prématurément cette récolte.
Le rendement à l'hectare est extraordinairement variable suivant l'année.
Pour que cette plantation donne des bénéfices, il faut qu'un hectare d'une plan-
tation de plusieurs années produise au moins 10 quintaux de graines, d'où on
peut enlever 3 quintaux et demi de coton pur. Dans un bon terrain, pendant une
année moyenne, on récolte souvent le double, et de plus forts rendements ne
sont pas rares dans les bonnes années ; mais même dans des conditions très
favorables, la récolte n'est pas partout ]a même et plusieurs plantations ne
produisent que peu de quintaux par hectare.
Les insectes de divers genres et le brouillard sont des ennemis redoutables, et
sont aussi graves pour la récolte qu'une grande sécheresse. A côté des grillons
et des acridiens qui mangent les plantes en germination, il faut citer une petite
chenille qui, par son apparition en quantité sur la plante, amène des dégâts con-
sidérables.
Les premières chenilles apparaissent en général au commencement d'avril,
après que la plante a fourni ses premiers rameaux, et en général après une
légère pluie ; il semble que les œufs, que les papillons déposent en très grand
nombre sous les feuilles, ont besoin pour se développer d'une certaine humidité,
car, dans les périodes très sèches, les plantes n'ont pas à souffrir de cette
maladie. Les chenilles se transforment au bout de dix à quinze jours dans une
feuille contournée et, huit jours plus tard, le papillon s'envole. Si, à ce moment,
surviennent des pluies abondantes, la plante est sauvée, les œufs paraissent
détruits par de fortes pluies; au cas contraire, la seconde génération commence
rapidement son œuvre de dévastation, et dans une telle mesure que de grandes
surfaces de plantation peuvent être rongées totalement, rameaux et feuilles
perdues comme si la plante n'avait jamais été verte. Un bon remède contre cette
plaie n'a pas encore été trouvé, des essais ont été tentés avec le vert de Paris
pulvérisé sur les plantes, mais sans succès : l'emploi de cet insecticide est d'ail-
leurs rendu difficile par la hauteur des pieds. Les chenilles sont naturellement
des ennemis, particulièrement les oiseaux, mais ceux-ci sont impuissants devant
la quantité de chenilles. Comme il est probable que ces chenilles passent l'hiver
sous forme de cocon, dans les tas de brindilles et de feuilles sèches du voisinage
de la plantation, il est de toute nécessité de soigner l'entretien de la propreté
et de brûler tous les résidus.
Les chenilles retardent fortement le développement des plantes et la culture
exige, dès lors, plus d'eau et occasionne plus de frais; la récolte est retardée de
un à deux mois, et le développement des fleurs et des capsules se fait dans une
période où les brouillards sont plus forts et diminuent à leur tour la récolte déjà
diminuée. Ces brouillards, dénommés « hiclos », prennent naissance, après une
nuit calme, dans les heures qui précèdent le lever du soleil et sont surtout fré-
quents de juin à août. Leur formation occasionne le dépôt sur les boutons et les
capsules des gouttelettes d'eau, qui s'évaporent rapidementdèsle lever du soleil,
et l'on suppose que cette évaporation occasionne un refroidissement qui empêche
le développement futur; les boutons se ramollissent et tombent, les capsules
Les jeunes plants fleurissent pour la première fois, quand l'eau est amenée en
quantité suffisante, à partir d'avril ; ils portent leur première petite récolte vers
la fin de l'année, tandis que la récolte commence, dans une plantation de plu-
sieurs années, environ en juillet, et atteint son maximum en septembre-octobre,
diminue pour reprendre en janvier jusqu'en mars, si des pluies tropicales ne
viennent pas arrêter prématurément cette récolte.
Le rendement à l'hectare est extraordinairement variable suivant l'année.
Pour que cette plantation donne des bénéfices, il faut qu'un hectare d'une plan-
tation de plusieurs années produise au moins 10 quintaux de graines, d'où on
peut enlever 3 quintaux et demi de coton pur. Dans un bon terrain, pendant une
année moyenne, on récolte souvent le double, et de plus forts rendements ne
sont pas rares dans les bonnes années ; mais même dans des conditions très
favorables, la récolte n'est pas partout ]a même et plusieurs plantations ne
produisent que peu de quintaux par hectare.
Les insectes de divers genres et le brouillard sont des ennemis redoutables, et
sont aussi graves pour la récolte qu'une grande sécheresse. A côté des grillons
et des acridiens qui mangent les plantes en germination, il faut citer une petite
chenille qui, par son apparition en quantité sur la plante, amène des dégâts con-
sidérables.
Les premières chenilles apparaissent en général au commencement d'avril,
après que la plante a fourni ses premiers rameaux, et en général après une
légère pluie ; il semble que les œufs, que les papillons déposent en très grand
nombre sous les feuilles, ont besoin pour se développer d'une certaine humidité,
car, dans les périodes très sèches, les plantes n'ont pas à souffrir de cette
maladie. Les chenilles se transforment au bout de dix à quinze jours dans une
feuille contournée et, huit jours plus tard, le papillon s'envole. Si, à ce moment,
surviennent des pluies abondantes, la plante est sauvée, les œufs paraissent
détruits par de fortes pluies; au cas contraire, la seconde génération commence
rapidement son œuvre de dévastation, et dans une telle mesure que de grandes
surfaces de plantation peuvent être rongées totalement, rameaux et feuilles
perdues comme si la plante n'avait jamais été verte. Un bon remède contre cette
plaie n'a pas encore été trouvé, des essais ont été tentés avec le vert de Paris
pulvérisé sur les plantes, mais sans succès : l'emploi de cet insecticide est d'ail-
leurs rendu difficile par la hauteur des pieds. Les chenilles sont naturellement
des ennemis, particulièrement les oiseaux, mais ceux-ci sont impuissants devant
la quantité de chenilles. Comme il est probable que ces chenilles passent l'hiver
sous forme de cocon, dans les tas de brindilles et de feuilles sèches du voisinage
de la plantation, il est de toute nécessité de soigner l'entretien de la propreté
et de brûler tous les résidus.
Les chenilles retardent fortement le développement des plantes et la culture
exige, dès lors, plus d'eau et occasionne plus de frais; la récolte est retardée de
un à deux mois, et le développement des fleurs et des capsules se fait dans une
période où les brouillards sont plus forts et diminuent à leur tour la récolte déjà
diminuée. Ces brouillards, dénommés « hiclos », prennent naissance, après une
nuit calme, dans les heures qui précèdent le lever du soleil et sont surtout fré-
quents de juin à août. Leur formation occasionne le dépôt sur les boutons et les
capsules des gouttelettes d'eau, qui s'évaporent rapidementdèsle lever du soleil,
et l'on suppose que cette évaporation occasionne un refroidissement qui empêche
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