Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 337
Il est établi que les cigares des Indes rivalisent avec succès avec leurs rivaux
de Manille et de la Havane, non seulement dans le Royaume-Uni, mais encore
dans les Indes mêmes. Il me paraît cependant que si les prix des cigares des
Indes continuent à monter comme ils le font maintenant, tandis que, au con-
traire, la qualité diminue, d'ici peu les cigares indiens seront délaissés comme
cela serait du reste pour tout autre produit dans le même cas. Les statistiques
publiées par le gouvernement des Indes montrent qu'en 1890-91 les exportations
(y compris les réexportations des tabacs de Java et de Sumatra importés dans les
Indes etutilisés comme « robe » des cigares indiens) se sont élevées à8.197.OOOlivres
évaluées à 138.000 livres sterling. Ces chiffres montaient, en 1892-1893, à
12.656.000 livres évaluées à-171.000 liv. sterling, puis sont tombés à 9.477.000 liv.
en 1893-94, se sont maintenus pendant les deux années suivantes à 10 millions
et demi de livres environ, puis se sont élevés à 12 millions en 1896-97 pour
atteindre 13.603.000 livres (le chiffre le plus fort) en 1898-99 et tomber à
6.581.000 livres en 1900-1901. La diminution a été très rapide et est due, à mon
avis, à la diminution de qualité de notre produit indien, en même temps qu'à la
hausse des prix. Ces deux faits ont amené naturellement un troisième élément,
le cigare étranger, dont le prix est équivalent à celui du produit des Indes, tandis
que sa supériorité, au point de vue de la qualité, est incontestable.
Tout fumeur préférera payer 4,8 roupies à 5 roupies pour une boîte de
100 cigares de Manille ou 100 havanes hollandais que le même prix pour des
cigares indiens. J'affirme que je puis me procurer des cigares de Manille de
bonne qualité pour 5 roupies le cent, tandis qu'un excellent havane peut être
obtenu pour 4,8 à 5 roupies le cent. Il faut comparer ces prix avec ceux des trois
grandes manufactures de cigares de Madras. Pour un très bon cigare indien,
tel par exemple le Flor de Spencer, vous devez payer 6 roupies le cent et vous
pouvez avoir au même prix une boîte de « Londrès» (Manille). Les manufacturiers
des Indes tuent leur propre industrie, c'est évident, d'après les taux d'impor-
tation des tabacs étrangers dans les Indes, importations qui se sont élevées de
1.777.000 livres en 1890-91 à 3.748.000 livres en 1900-1901. Une grande quan-
tité du tabac des Indes est exportée en Hollande, où il est préparé et manufac-
turé sous le nom de Holland Havana et importé dans les Indes. Les cigares fabri-
qués en Hollande avec le tabac des Indes sont d'excellente qualité et tout à fait
purs. C'est parce qu'ils sont fabriqués avec le tabac indien qu'ils peuvent con-
courir avec les cigares indiens aux prix qu'on en demande. J'ai pris mes infor-
mations aux différentes maisons de Calcutta qui exportent le tabac indien en
Hollande et qui importent les « Havane hollandais », fabriqués avec ce tabac.
J'ai suivi le déclin constant de la qualité des cigares indiens pendant ces der-
nières années et j'ai vu avec crainte l'élévation de leurs prix qui donnaient à
l'étranger un champ libre pour la concurrence.
Même à Calcutta le goût pour ces « Havane hollandais » s'accentue. Bon
nombre de ceux qui étaient restés fidèles aux « Spencer » « Oakes, et « Me Dowel »
se sont enfin rendus à l'ennemi, et ont dû reconnaître que l'article importé
est non seulement supérieur en qualité et fabrication, mais encore d'un prix plus
raisonnable. Les firmes des Indes devraient remédier à cet état de choses avant
qu'il ne soit trop tard.
Il est établi que les cigares des Indes rivalisent avec succès avec leurs rivaux
de Manille et de la Havane, non seulement dans le Royaume-Uni, mais encore
dans les Indes mêmes. Il me paraît cependant que si les prix des cigares des
Indes continuent à monter comme ils le font maintenant, tandis que, au con-
traire, la qualité diminue, d'ici peu les cigares indiens seront délaissés comme
cela serait du reste pour tout autre produit dans le même cas. Les statistiques
publiées par le gouvernement des Indes montrent qu'en 1890-91 les exportations
(y compris les réexportations des tabacs de Java et de Sumatra importés dans les
Indes etutilisés comme « robe » des cigares indiens) se sont élevées à8.197.OOOlivres
évaluées à 138.000 livres sterling. Ces chiffres montaient, en 1892-1893, à
12.656.000 livres évaluées à-171.000 liv. sterling, puis sont tombés à 9.477.000 liv.
en 1893-94, se sont maintenus pendant les deux années suivantes à 10 millions
et demi de livres environ, puis se sont élevés à 12 millions en 1896-97 pour
atteindre 13.603.000 livres (le chiffre le plus fort) en 1898-99 et tomber à
6.581.000 livres en 1900-1901. La diminution a été très rapide et est due, à mon
avis, à la diminution de qualité de notre produit indien, en même temps qu'à la
hausse des prix. Ces deux faits ont amené naturellement un troisième élément,
le cigare étranger, dont le prix est équivalent à celui du produit des Indes, tandis
que sa supériorité, au point de vue de la qualité, est incontestable.
Tout fumeur préférera payer 4,8 roupies à 5 roupies pour une boîte de
100 cigares de Manille ou 100 havanes hollandais que le même prix pour des
cigares indiens. J'affirme que je puis me procurer des cigares de Manille de
bonne qualité pour 5 roupies le cent, tandis qu'un excellent havane peut être
obtenu pour 4,8 à 5 roupies le cent. Il faut comparer ces prix avec ceux des trois
grandes manufactures de cigares de Madras. Pour un très bon cigare indien,
tel par exemple le Flor de Spencer, vous devez payer 6 roupies le cent et vous
pouvez avoir au même prix une boîte de « Londrès» (Manille). Les manufacturiers
des Indes tuent leur propre industrie, c'est évident, d'après les taux d'impor-
tation des tabacs étrangers dans les Indes, importations qui se sont élevées de
1.777.000 livres en 1890-91 à 3.748.000 livres en 1900-1901. Une grande quan-
tité du tabac des Indes est exportée en Hollande, où il est préparé et manufac-
turé sous le nom de Holland Havana et importé dans les Indes. Les cigares fabri-
qués en Hollande avec le tabac des Indes sont d'excellente qualité et tout à fait
purs. C'est parce qu'ils sont fabriqués avec le tabac indien qu'ils peuvent con-
courir avec les cigares indiens aux prix qu'on en demande. J'ai pris mes infor-
mations aux différentes maisons de Calcutta qui exportent le tabac indien en
Hollande et qui importent les « Havane hollandais », fabriqués avec ce tabac.
J'ai suivi le déclin constant de la qualité des cigares indiens pendant ces der-
nières années et j'ai vu avec crainte l'élévation de leurs prix qui donnaient à
l'étranger un champ libre pour la concurrence.
Même à Calcutta le goût pour ces « Havane hollandais » s'accentue. Bon
nombre de ceux qui étaient restés fidèles aux « Spencer » « Oakes, et « Me Dowel »
se sont enfin rendus à l'ennemi, et ont dû reconnaître que l'article importé
est non seulement supérieur en qualité et fabrication, mais encore d'un prix plus
raisonnable. Les firmes des Indes devraient remédier à cet état de choses avant
qu'il ne soit trop tard.
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