Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-06-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 juin 1903 05 juin 1903
Description : 1903/06/05 (A7,N126,T12). 1903/06/05 (A7,N126,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583378j
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
VARIÉTÉS 335
les buissons avec de grands ciseaux à élaguer et elle est souvent confiée à de
simples coolies : il y a eu, grâce à cela, de grands dégâts dans certaines plantations.
La cueillette, un autre travail important, se fait d'une façon très primitive et
il est étonnant de voir encore l'arbre donner des bourgeons après un pareil trai-
tement. Si l'on a soin de cueillir prudemment deux ou trois feuilles avec l'extré-
mité du bourgeon et de laisser l'œil, soigneusement protégé par le pétiole de la
dernière feuille cueillie, il se forme rapidement un nouveau rejet qui peut être
cueilli après sept à dix jours.
Au Natal, on arrache à poignées les bourgeons, très souvent en perdant toute
chance de nouveau bourgeonnement. Il est facile de se rendre compte des amé-
liorations qui pourraient être introduites par de la méthode et des soins.
On peut se procurer du terrain approprié en quantité et à des prix modérés;
un capitaliste débutant avec 500 acres, 50 Indiens et un directeur expérimenté,
s'il ne l'est lui-même, pourrait installer sa plantation et, ensuivant les méthodes
des Indiens et des Ceylanais, la développer rapidement ; elle deviendrait pour lui
la source d'un très joli revenu.
BEURRE DE COCO (1)
Le 23 janvier 1902, nous avons publié la note suivante :
a Les fabricants de Marseille fabriquent un beurre végétal avec la noix de coco
des Indes et le dénomment végétaline. » Pourquoi ne pourrait-on pas faire des
essais aux Indes mêmes, puisque, d'après un rapport consulaire de Marseille, la
demande en France et en Angleterre paraît être bonne? Les Allemands fabriquent
aussi avec la noix de coco un beurre qu'ils nomment « palmine « et qu'ils utilisent
dans la cuisine au lieu du beurre et du lard. Dans ce pays, on a fait des expé-
riences pour transporter le « ghee » en Angleterre, mais, durant le voyage, il
devient mauvais. Cette note attira l'attention de M. F. Gaudart, de Pondichéry,
dont le fils, ingénieur civil, était alors en France. Ce dernier, captivé à l'idée du
profit pouvant résulter de la fabrication de cet article sur place, se mit à
rechercher les moyens d'arriver à le fabriquer. 11 vit bientôt ses tentatives
couronnées de succès, et il a actuellement établi à Pondichéry une fabrique qui
produit la « cocotine » en grandes quantités. L'entreprise de MM. E. Gaudart et
Cie sera, nous l'espérons, couronnée de succès. »
La « cocotine » est un liquide jaune pâle qui, mis dans l'eau froide ou refroidi
avec de la glace, prend la consistance du beurre ; il n'a pas le goût désagréable
qu'a l'huile de coco, il n'a pas d'odeur et n'a que très légèrement le goût de la
noix de coco, et il a beaucoup de l'apparence du lait de coco frais. Il peut être
substitué au « ghee », si souvent falsifié par d'autres graisses, et, de l'avis du
colonel Van Geysel, chimiste expert du Gouvernement de Madras, il prouvera
son « utilité » , car il peut remplacer « les autres huiles employées pour les
usages culinaires. Ce produit purement végétal, préparé par un procédé spécial,
ne peut rancir et se conservera, paraît-il, frais et doux pendant plusieurs mois,
même s'il est exposé à l'air. Il ne renferme ni eau, ni substances étrangères ; il
(1) Cette notice, parue dans « Madras Mail n et reproduite dans « Indian planting and gardening »,
février 1903, nous a paru intéressante pour les colonies françaises et pour l'industrie nouvelle que
viennent de ciéer en France MM. Rocca, lassy et de Roux, de Marseille, inventeurs et fabricants
de la végétal nie.
les buissons avec de grands ciseaux à élaguer et elle est souvent confiée à de
simples coolies : il y a eu, grâce à cela, de grands dégâts dans certaines plantations.
La cueillette, un autre travail important, se fait d'une façon très primitive et
il est étonnant de voir encore l'arbre donner des bourgeons après un pareil trai-
tement. Si l'on a soin de cueillir prudemment deux ou trois feuilles avec l'extré-
mité du bourgeon et de laisser l'œil, soigneusement protégé par le pétiole de la
dernière feuille cueillie, il se forme rapidement un nouveau rejet qui peut être
cueilli après sept à dix jours.
Au Natal, on arrache à poignées les bourgeons, très souvent en perdant toute
chance de nouveau bourgeonnement. Il est facile de se rendre compte des amé-
liorations qui pourraient être introduites par de la méthode et des soins.
On peut se procurer du terrain approprié en quantité et à des prix modérés;
un capitaliste débutant avec 500 acres, 50 Indiens et un directeur expérimenté,
s'il ne l'est lui-même, pourrait installer sa plantation et, ensuivant les méthodes
des Indiens et des Ceylanais, la développer rapidement ; elle deviendrait pour lui
la source d'un très joli revenu.
BEURRE DE COCO (1)
Le 23 janvier 1902, nous avons publié la note suivante :
a Les fabricants de Marseille fabriquent un beurre végétal avec la noix de coco
des Indes et le dénomment végétaline. » Pourquoi ne pourrait-on pas faire des
essais aux Indes mêmes, puisque, d'après un rapport consulaire de Marseille, la
demande en France et en Angleterre paraît être bonne? Les Allemands fabriquent
aussi avec la noix de coco un beurre qu'ils nomment « palmine « et qu'ils utilisent
dans la cuisine au lieu du beurre et du lard. Dans ce pays, on a fait des expé-
riences pour transporter le « ghee » en Angleterre, mais, durant le voyage, il
devient mauvais. Cette note attira l'attention de M. F. Gaudart, de Pondichéry,
dont le fils, ingénieur civil, était alors en France. Ce dernier, captivé à l'idée du
profit pouvant résulter de la fabrication de cet article sur place, se mit à
rechercher les moyens d'arriver à le fabriquer. 11 vit bientôt ses tentatives
couronnées de succès, et il a actuellement établi à Pondichéry une fabrique qui
produit la « cocotine » en grandes quantités. L'entreprise de MM. E. Gaudart et
Cie sera, nous l'espérons, couronnée de succès. »
La « cocotine » est un liquide jaune pâle qui, mis dans l'eau froide ou refroidi
avec de la glace, prend la consistance du beurre ; il n'a pas le goût désagréable
qu'a l'huile de coco, il n'a pas d'odeur et n'a que très légèrement le goût de la
noix de coco, et il a beaucoup de l'apparence du lait de coco frais. Il peut être
substitué au « ghee », si souvent falsifié par d'autres graisses, et, de l'avis du
colonel Van Geysel, chimiste expert du Gouvernement de Madras, il prouvera
son « utilité » , car il peut remplacer « les autres huiles employées pour les
usages culinaires. Ce produit purement végétal, préparé par un procédé spécial,
ne peut rancir et se conservera, paraît-il, frais et doux pendant plusieurs mois,
même s'il est exposé à l'air. Il ne renferme ni eau, ni substances étrangères ; il
(1) Cette notice, parue dans « Madras Mail n et reproduite dans « Indian planting and gardening »,
février 1903, nous a paru intéressante pour les colonies françaises et pour l'industrie nouvelle que
viennent de ciéer en France MM. Rocca, lassy et de Roux, de Marseille, inventeurs et fabricants
de la végétal nie.
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