Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-20
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 20 mai 1903 20 mai 1903
Description : 1903/05/20 (A7,N123,T12). 1903/05/20 (A7,N123,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65833774
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
296 REVUE DES CULTURES COLONIALES
500 mètres. C'est celui de la moyenne altitude qui prospéra le mieux. Depuis
cette époque, les Isonandra se sont bien adaptés au climat comorien, en dépit
des opinions pessimistes qui n'ont pas manqué de se produire au début, et la
teneur des feuilles en gutta est égale et même supérieure aux meilleures sortes
connues jusqu'alors, comme l'ont prouvé les échantillons que j'ai reçus il y a
quelques mois de M Ch. Rault, parent de M. Humblot, et qui réside habituelle-
ment dans la même colonie.
On sait que depuis la méthode d'extraction de la gutta par les feuilles, ima-
ginée par MM. Jungfleisch et Serullas, on a fondé des espérances motivées sur
ce procédé, qu'il s'agisse de feuilles tombées naturellement ou de cueillettes
faites régulièrement à une ou deux époques de l'année. Toutefois cette pratique
exigerait qu'on ne laissât pas les arbres s'élever, mais qu'on les dirigeât en
cépée ou têtard pour pouvoir accéder plus facilement aux feuilles.
Les principaux dissolvants employés jusqu'ici pour extraire la gutta des
feuilles ont été la benzine, le toluène, l'huile de résine, l'essence de pétrole, la
benzoline, etc., et parfois l'acétone pour précipiter la dissolution (1). Il parait
que ces procédés sont relativement coûteux, et leur emploi restreindrait notable-
ment les bénéfices. On aurait trouvé une autre méthode d'extraction, plus
économique, par laquelle l'action mécanique viendrait s'ajouter à celle du dis-
solvant et dont M. L. Mauny, ingénieur, serait l'auteur. Enfin un colonial éprouvé,
M. Taupin, est parti dernièrement pour les régions malaises où croissent les
arbres à gutta en vue de provoquer des apports réguliers de feuilles pour l'exploi-
tation de cette méthode nouvelle.
Des feuilles venant de la Grande-Comore et confiées à M. Mauny lui ont
donné, à l'analyse, plus de 10 de bonne gutta ayant toutes les qualités dési-
rables pour la télégraphie sous-marine. Ce sont les quantités déjà trouvées par
M. le professeur Jungfleisch dans ses essais avec les feuilles des meilleures
gutta. L'ingénieur susnommé attribue une valeur de 450 francs la tonne aux
feuilles des Isonandra de M. Humblot. Depuis leur introduction dans la colonie,
le nombre en pieds adultes et jeunes sujets résultant de semis ou de boutures de
ces Isonandra est relativement considérable.
Il me paraissait utile de mettre en évidence, même d'une façon sommaire, les
efforts persistants faits par un de nos compatriotes en faveur des intérêts colo-
niaux français (2) et, d'autre part, de signaler une région de prédilection où
peut croître, en gardant toutes ses qualités, un végétal des plus intéressants
pour l'industrie française et dont la naturalisation semble avoir rencontré
jusqu'ici, en dehors de sa patrie, les plus grandes difficultés.
SUR LA PRÉPARATION DES GRAINES DE CACAOYER (Suite) (3)
D'après M. le Dr A. Schulte il ne serait pas nécessaire, si la fermentation est
bien conduite, de laver les graines parce que la petite quantité de matières étran-
gères qui s'y trouve encore mélangée est enlevée des graines par le fabricant en
même temps que l'enveloppe.
(1) H. LECOMTE, Les arbres à gutta, p. 35, 36.
(2) Pendant son séjour à Madagascar ou aux Comores, M. HUMBLOT n'a cessé d'envoyer an
Muséum des animaux intéressants, puis des plantes vivantes ou sèches. Les herbiers qu'il a faits
dans ces parages sont certainement les plus importants de cette région que possède ce Musée.
(3) V. Revue, n° 124, p. 265.
500 mètres. C'est celui de la moyenne altitude qui prospéra le mieux. Depuis
cette époque, les Isonandra se sont bien adaptés au climat comorien, en dépit
des opinions pessimistes qui n'ont pas manqué de se produire au début, et la
teneur des feuilles en gutta est égale et même supérieure aux meilleures sortes
connues jusqu'alors, comme l'ont prouvé les échantillons que j'ai reçus il y a
quelques mois de M Ch. Rault, parent de M. Humblot, et qui réside habituelle-
ment dans la même colonie.
On sait que depuis la méthode d'extraction de la gutta par les feuilles, ima-
ginée par MM. Jungfleisch et Serullas, on a fondé des espérances motivées sur
ce procédé, qu'il s'agisse de feuilles tombées naturellement ou de cueillettes
faites régulièrement à une ou deux époques de l'année. Toutefois cette pratique
exigerait qu'on ne laissât pas les arbres s'élever, mais qu'on les dirigeât en
cépée ou têtard pour pouvoir accéder plus facilement aux feuilles.
Les principaux dissolvants employés jusqu'ici pour extraire la gutta des
feuilles ont été la benzine, le toluène, l'huile de résine, l'essence de pétrole, la
benzoline, etc., et parfois l'acétone pour précipiter la dissolution (1). Il parait
que ces procédés sont relativement coûteux, et leur emploi restreindrait notable-
ment les bénéfices. On aurait trouvé une autre méthode d'extraction, plus
économique, par laquelle l'action mécanique viendrait s'ajouter à celle du dis-
solvant et dont M. L. Mauny, ingénieur, serait l'auteur. Enfin un colonial éprouvé,
M. Taupin, est parti dernièrement pour les régions malaises où croissent les
arbres à gutta en vue de provoquer des apports réguliers de feuilles pour l'exploi-
tation de cette méthode nouvelle.
Des feuilles venant de la Grande-Comore et confiées à M. Mauny lui ont
donné, à l'analyse, plus de 10 de bonne gutta ayant toutes les qualités dési-
rables pour la télégraphie sous-marine. Ce sont les quantités déjà trouvées par
M. le professeur Jungfleisch dans ses essais avec les feuilles des meilleures
gutta. L'ingénieur susnommé attribue une valeur de 450 francs la tonne aux
feuilles des Isonandra de M. Humblot. Depuis leur introduction dans la colonie,
le nombre en pieds adultes et jeunes sujets résultant de semis ou de boutures de
ces Isonandra est relativement considérable.
Il me paraissait utile de mettre en évidence, même d'une façon sommaire, les
efforts persistants faits par un de nos compatriotes en faveur des intérêts colo-
niaux français (2) et, d'autre part, de signaler une région de prédilection où
peut croître, en gardant toutes ses qualités, un végétal des plus intéressants
pour l'industrie française et dont la naturalisation semble avoir rencontré
jusqu'ici, en dehors de sa patrie, les plus grandes difficultés.
SUR LA PRÉPARATION DES GRAINES DE CACAOYER (Suite) (3)
D'après M. le Dr A. Schulte il ne serait pas nécessaire, si la fermentation est
bien conduite, de laver les graines parce que la petite quantité de matières étran-
gères qui s'y trouve encore mélangée est enlevée des graines par le fabricant en
même temps que l'enveloppe.
(1) H. LECOMTE, Les arbres à gutta, p. 35, 36.
(2) Pendant son séjour à Madagascar ou aux Comores, M. HUMBLOT n'a cessé d'envoyer an
Muséum des animaux intéressants, puis des plantes vivantes ou sèches. Les herbiers qu'il a faits
dans ces parages sont certainement les plus importants de cette région que possède ce Musée.
(3) V. Revue, n° 124, p. 265.
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