Titre : Revue des cultures coloniales
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1903-05-05
Contributeur : Milhe-Poutingon, Albert. Éditeur scientifique
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32858342r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 5134 Nombre total de vues : 5134
Description : 05 mai 1903 05 mai 1903
Description : 1903/05/05 (A7,N124,T12). 1903/05/05 (A7,N124,T12).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6583376q
Source : CIRAD, 2012-231823
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/03/2014
282 REVUE DES CULTURES COLONIALES
il a ajouté, les noms vernaculaires, la distribution géographique et des notes sur l'emploi des
diverses parties du végétal.
— Le no 154 des rapports consulaires de France (supplément au « Moniteur officiel du Commerce »,
27 septembre 1902) est consacré à l'étude de l'industrie, du commerce dans les possessions hollan-
daises d'Amérique (Guyane et Curaçao). L'industrie de la balata est de date récente en Guyane,
la première concession a été octroyé en 1889, actuellement le gouvernement délivre des permis
d'exploration moyennant une taxe de 10 cents par hectare. L'exportation de la balata a augmenté
d'après les statistiques, le prix moyen du kilogramme a presque doublé : en 1899 il était de 1 fl. 40,
en 1900, il était de 2 fl. 40. Les principales cultures de Surinam sont : sucre, café et cacao.
Les plantations du cacao sont situées dans la partie basse de la colonie, aménagées en polders avec
des levées, des écluses et des canaux. L'exportation du produit de ces plantations a augmenté
régulièrement, parfois dans d'assez faibles proportions : en 1901, elle a dépassé 3.000.000 de
kilogrammes, et n'avait atteint en 1900 que 2.183.000 kilogrammes. Le sucre donne moins de crainte
que le café ; pour ces deux dernières, la surproduction et la baisse des prix qui en est résultée ont
amené des crises. Les essais de culture de tabac qui ont été entrepris donnent de bons résultats;
on étudie en ce moment la création d'une société pour la culture en grand de ce produit. Le sol
de la Guyane hollandaise est très riche et pourrait donner beaucoup plus qu'il ne donne cependant,
malgré la quasi-indifférence que le gouvernement hollandais semble, au dire de certains, avoir envers
cette colonie, ce pays est beaucoup plus producteur que la Guyane française qui au point de vue
agricole, est très arriérée. Quant à Curaçao, la culture y est, paraît-il, dans un assez triste état et les
deux produits agricoles les plus importants sont l'aloès, dont on a exporté, en 1900, 27.779 kilo-
grammes, c'est-à-dire environ 5.000 kilogrammes, de plus que l'année précédente, et le Dividivi,
qui aurait été exporté en quantité notable, 1.000.000 de kilogrammes. Le sel est aussi un des produits de
cette colonie, il est exporté vers l'Amérique du Nord, les trois Guyanes, le Vénézuéla.
— M. le Dr van Romburgh revient dans le « Teysmannia » sur le Mascarenhasia elastica;
comme on se le rappellera sans doute, nous avons antérieurement attiré l'attention du lecteur sur
le fait que cette plante caoutchoutifère de l'Afrique orientale, introduite dans les cultures de l'Afrique
occidentale allemande et à Java, n'avait pas donné de latex dans cette dernière station, mais cette
non-production de latex est à rapporter à la jeunesse de la plante, car des essais faits à nouveau
ont prouvé que des arbustes de plus de deux ans donnent du latex à caoutchouc, quand on les entaille
près de la base du tronc, et que l'on peut en extraire des parties supérieures au fur et à mesure que
la plante avance en âge. L'auteur se demande si ce même fait se reproduit en Afrique.
— Le « Teysmannia », n° 1, 1902, donne, d'après « Planting Opinion », sous le titre Oplosbarc
Thee (thé soluble), les renseignements suivants. MM. Roger et Boucher auraient réussi, sans l'in-
tervention de produits chimiques, à préparer un thé totalement soluble dans l'eau. Ce produit, s'il
n'est pas appelé à détrôner immédiatement le thé ordinaire, pourrait avoir une certaine importance
pour les voyageurs et pour le transport à de longues distances. Une société, dont le capital est tota-
lement souscrit, est en formation. Cette invention ne pourrait faire aucun tort au planteur; bien au
contraire, elle serait pour eux une bonne affaire, car la préparation exige une très grande quantité
de feuilles; il faut 3 kilogrammes de feuilles sèches pour préparer 1 kilogramme de thé soluble, et
il est assez probable que l'on pourra employer du thé de médiocre qualité, ce qui allégera le marchét
Une des particularités de ce thé, est qu'il peut être employé sans crainte par les personnes souffrant
de l'estomac, car il ne renferme que peu de tanin ; il pourrait être aussi conservé très longtemps,
même deux ans, sans perdre ni son goût ni son arôme. Le rédacteur du « Teysmannia » ajoute que
si ces prévisions se réalisent, il y aura lieu de regretter que rien de pareil n'existe encore pour le
café.
— Le « Ceylan Observer » revient sur la question du thé soluble. Ce produit n'arrivera jamais
à supprimer le thé, mais pourra acquérir de l'importance en même temps que le thé. Le thé soluble
renferme plus de tanin que le thé de feuilles, mais cela n'est pas un grand inconvénient pour le
consommateur, car la quantité d'extrait que l'on emploie est tellement faible que la proportion du
tanin contenu dans une tasse de thé est plus considérable avec le thé ordinaire qu'avec le thé
soluble, qui doit, pour ne pas perdre ses propriétés, être conservé en boîtes fermant bien ou en bou-
teilles bouchées à l'émeri. Le « Soluble thea syndicate », fondé à Colombo, reçoit des demandes
d'échantillons des diverses régions du globe.
— Dans le « Agricltural Bulletin of the Straits », des échantillons de café provenant du Coffea
stenophylta, ayant été analysés, ont été trouvés de fort bonne qualité. Les graines sont très faciles
à torréfier, et la liqueur se présente bien. Bien que ce produit soit encore inconnu sur le marché de
Londres, il est certain qu'il y trouverait amateur. D'après les courtiers, la valeur du produit varie-
rait entre 22 et 25 florins par 50 kilogrammes.
il a ajouté, les noms vernaculaires, la distribution géographique et des notes sur l'emploi des
diverses parties du végétal.
— Le no 154 des rapports consulaires de France (supplément au « Moniteur officiel du Commerce »,
27 septembre 1902) est consacré à l'étude de l'industrie, du commerce dans les possessions hollan-
daises d'Amérique (Guyane et Curaçao). L'industrie de la balata est de date récente en Guyane,
la première concession a été octroyé en 1889, actuellement le gouvernement délivre des permis
d'exploration moyennant une taxe de 10 cents par hectare. L'exportation de la balata a augmenté
d'après les statistiques, le prix moyen du kilogramme a presque doublé : en 1899 il était de 1 fl. 40,
en 1900, il était de 2 fl. 40. Les principales cultures de Surinam sont : sucre, café et cacao.
Les plantations du cacao sont situées dans la partie basse de la colonie, aménagées en polders avec
des levées, des écluses et des canaux. L'exportation du produit de ces plantations a augmenté
régulièrement, parfois dans d'assez faibles proportions : en 1901, elle a dépassé 3.000.000 de
kilogrammes, et n'avait atteint en 1900 que 2.183.000 kilogrammes. Le sucre donne moins de crainte
que le café ; pour ces deux dernières, la surproduction et la baisse des prix qui en est résultée ont
amené des crises. Les essais de culture de tabac qui ont été entrepris donnent de bons résultats;
on étudie en ce moment la création d'une société pour la culture en grand de ce produit. Le sol
de la Guyane hollandaise est très riche et pourrait donner beaucoup plus qu'il ne donne cependant,
malgré la quasi-indifférence que le gouvernement hollandais semble, au dire de certains, avoir envers
cette colonie, ce pays est beaucoup plus producteur que la Guyane française qui au point de vue
agricole, est très arriérée. Quant à Curaçao, la culture y est, paraît-il, dans un assez triste état et les
deux produits agricoles les plus importants sont l'aloès, dont on a exporté, en 1900, 27.779 kilo-
grammes, c'est-à-dire environ 5.000 kilogrammes, de plus que l'année précédente, et le Dividivi,
qui aurait été exporté en quantité notable, 1.000.000 de kilogrammes. Le sel est aussi un des produits de
cette colonie, il est exporté vers l'Amérique du Nord, les trois Guyanes, le Vénézuéla.
— M. le Dr van Romburgh revient dans le « Teysmannia » sur le Mascarenhasia elastica;
comme on se le rappellera sans doute, nous avons antérieurement attiré l'attention du lecteur sur
le fait que cette plante caoutchoutifère de l'Afrique orientale, introduite dans les cultures de l'Afrique
occidentale allemande et à Java, n'avait pas donné de latex dans cette dernière station, mais cette
non-production de latex est à rapporter à la jeunesse de la plante, car des essais faits à nouveau
ont prouvé que des arbustes de plus de deux ans donnent du latex à caoutchouc, quand on les entaille
près de la base du tronc, et que l'on peut en extraire des parties supérieures au fur et à mesure que
la plante avance en âge. L'auteur se demande si ce même fait se reproduit en Afrique.
— Le « Teysmannia », n° 1, 1902, donne, d'après « Planting Opinion », sous le titre Oplosbarc
Thee (thé soluble), les renseignements suivants. MM. Roger et Boucher auraient réussi, sans l'in-
tervention de produits chimiques, à préparer un thé totalement soluble dans l'eau. Ce produit, s'il
n'est pas appelé à détrôner immédiatement le thé ordinaire, pourrait avoir une certaine importance
pour les voyageurs et pour le transport à de longues distances. Une société, dont le capital est tota-
lement souscrit, est en formation. Cette invention ne pourrait faire aucun tort au planteur; bien au
contraire, elle serait pour eux une bonne affaire, car la préparation exige une très grande quantité
de feuilles; il faut 3 kilogrammes de feuilles sèches pour préparer 1 kilogramme de thé soluble, et
il est assez probable que l'on pourra employer du thé de médiocre qualité, ce qui allégera le marchét
Une des particularités de ce thé, est qu'il peut être employé sans crainte par les personnes souffrant
de l'estomac, car il ne renferme que peu de tanin ; il pourrait être aussi conservé très longtemps,
même deux ans, sans perdre ni son goût ni son arôme. Le rédacteur du « Teysmannia » ajoute que
si ces prévisions se réalisent, il y aura lieu de regretter que rien de pareil n'existe encore pour le
café.
— Le « Ceylan Observer » revient sur la question du thé soluble. Ce produit n'arrivera jamais
à supprimer le thé, mais pourra acquérir de l'importance en même temps que le thé. Le thé soluble
renferme plus de tanin que le thé de feuilles, mais cela n'est pas un grand inconvénient pour le
consommateur, car la quantité d'extrait que l'on emploie est tellement faible que la proportion du
tanin contenu dans une tasse de thé est plus considérable avec le thé ordinaire qu'avec le thé
soluble, qui doit, pour ne pas perdre ses propriétés, être conservé en boîtes fermant bien ou en bou-
teilles bouchées à l'émeri. Le « Soluble thea syndicate », fondé à Colombo, reçoit des demandes
d'échantillons des diverses régions du globe.
— Dans le « Agricltural Bulletin of the Straits », des échantillons de café provenant du Coffea
stenophylta, ayant été analysés, ont été trouvés de fort bonne qualité. Les graines sont très faciles
à torréfier, et la liqueur se présente bien. Bien que ce produit soit encore inconnu sur le marché de
Londres, il est certain qu'il y trouverait amateur. D'après les courtiers, la valeur du produit varie-
rait entre 22 et 25 florins par 50 kilogrammes.
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